Wednesday, October 9, 2024

L'EXPRESS William Ripple : "Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril" - Propos recueillis par Yohan Blavignat Publié le 09/10/2024 à 16:30

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William Ripple : "Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril"

Climat. Une coalition internationale de scientifiques, menée par l'écologue américain William Ripple, alerte dans une étude sur l’affaiblissement de plusieurs "signes vitaux" de la Terre. Avec des conséquences dramatiques pour les sociétés humaines.

Propos recueillis par Yohan Blavignat

Publié le 09/10/2024 à 16:30


Un habitant évacue alors qu'un incendie s'est déclaré près du Paynes Creek, en Californie, en juillet 2024.

Les "signes vitaux" de la Terre s'amoindrissent, selon une nouvelle étude.


AFP


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"Nous sommes au bord d’une catastrophe climatique irréversible. Il s’agit sans aucun doute d’une urgence mondiale. Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril". La conclusion d’une étude internationale publiée le 8 octobre dans la revue BioScience est sans appel… et fait froid dans le dos. Dans ce rapport intitulé "2024 State of the Climate Report", un groupe réunissant certains des plus grands experts mondiaux du climat soulignent que 25 des 35 "signes vitaux" de notre planète qu’ils suivent depuis plusieurs années ont désormais atteint des niveaux records. La liste des alertes est sans précédent : l’année écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée. Les températures et les niveaux des océans, tout comme leur acidité, sont à des sommets. Les glaces de l’Arctique, de l’Antarctique et des glaciers du monde entier fondent, eux, 31 % plus rapidement qu’il y a quinze ans. Les auteurs ajoutent que la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique pourrait être irréversible à l’échelle de plusieurs siècles, même si les émissions de CO2 étaient réduites.



La déforestation a également progressé, passant de 23 millions d’hectares détruits en 2022 à 28 millions en 2023 (l’équivalent d’un pays comme l’Equateur). Résultat : l’Amazonie, autrefois puits de carbone, s’est transformée en émetteur net de CO2. Et notre consommation de combustibles fossiles a, elle aussi, encore augmenté de 1,5 %. Il n’y a, de mémoire humaine, jamais eu autant de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4) dans notre atmosphère. William Ripple, professeur émérite à l’Oregon State University et principal coauteur du rapport, détaille dans L’Express ses conclusions et sa vision de l’avenir de l’humanité dans un monde confronté aux affres du réchauffement climatique. Il prône notamment l’adoption d’un prix du carbone suffisamment




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