Turquie - Réponse de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, à une question au gouvernement à l'Assemblée nationale
Monsieur le Député,
Je me suis exprimé déjà à plusieurs reprises sur le comportement belliqueux et insupportable de la Turquie ici, dans cette assemblée. Et vous avez rappelé la liste de six terrains de confrontations et de spirale dangereuse de confrontations que mène ce pays sur l'environnement européen et en Méditerranée. Il y a eu, en plus, je le dis ici parce que je l'ai dit aussi à plusieurs reprises publiquement, un saut qualitatif au-delà de ce que vous venez de dire. Lorsque le président Erdogan appelle à la haine contre notre pays, lorsque le président Erdogan insulte les valeurs qui fondent notre nation, nous sommes passés à une étape supplémentaire et il y a eu un saut qualitatif majeur.
Et j'ai bien noté que récemment il y avait eu de la part des autorités turques la condamnation des attentats de Nice et de Vienne, mais nous attendons des clarifications majeures sur les deux registres.
Sur le premier registre, qu'il y ait des discours de la part des autorités turques qui remettent en cause ce qui a été dit et annoncé contre la France, pour traiter la France de nation islamophobe. Mais sur les enjeux de confrontations, il y a un rendez-vous qui est connu, qui est au mois de décembre, à Bruxelles : les Vingt-sept ont décidé que si la Turquie ne changeait pas de posture, alors il y aurait des mesures prises à son encontre, y compris des sanctions, car tout est sur la table.
Et sur l'accord qui est passé hier, je n'aurai pas le temps de commenter longuement ce qui s'est passé cette nuit, mais concernant la Turquie, nous considérons qu'il importe, de manière très claire, que la Turquie respecte le cessez-le-feu qui a été passé, parce que sinon, elle se mettrait en danger d'aggravation des sanctions qui pourraient être portées contre elle./.
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