Proche-Orient - Israël/Territoires palestiniens - Déclaration conjointe de M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, et de M. David Lammy, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, aux micros de l'"AFP" et de "Reuters" - Propos de M. Stéphane Séjourné (Jérusalem, 16/08/2024)

 Proche-Orient - Israël/Territoires palestiniens - Déclaration conjointe de M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, et de M. David Lammy, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, aux micros de l'"AFP" et de "Reuters" - Propos de M. Stéphane Séjourné (Jérusalem, 16/08/2024)

Les objectifs de ce déplacement conjoint sont très bien identifiés.

Passer les messages à l'ensemble des acteurs de la région pour la désescalade ; ces prochains jours sont clés dans ce conflit qui n'a que trop duré., avec David [Lammy], avec l'ensemble de la délégation, nous avons passé des messages à ceux qui discutent aujourd'hui à Doha, avec l'objectif qu'il y ait un sincère engagement dans les négociations pour obtenir enfin un cessez-le-feu et la libération sur les otages.

Et puis passer des messages très très clairs, à la fois aux Israéliens, au gouvernement israélien, à la fois au Hezbollah, hier, j'étais au Liban, et également à la partie iranienne, pour éviter l'escalade dans la région et éviter la guerre.

(...)

Oui, j'ai dit la même chose, exactement, à nos interlocuteurs israéliens, c'est-à-dire que tout acte qui viendrait à déstabiliser un processus de négociation, de discussions et de conclusion d'un accord, notamment sur le cessez-le-feu, est inacceptable, et encore plus inacceptable dans cette période que nous vivons. Vous savez, l'Union européenne a pris des sanctions contre les colons violents en Cisjordanie ; la France l'a également fait. Nous sommes vigilants et attentifs et nous dénonçons cette situation. Dans tous les cas, il faut être vigilants, actuellement des discussions sont clés et tous signaux escalatoires qui seraient envoyés seraient très négatifs pour la conclusion d'un accord autour d'un cessez-le-feu.

Q - Votre homologue, M. Katz, a appelé à une déclaration claire à l'Iran, disant qu'avec Israël (inaudible) qu'est-ce que vous lui répondez ?

R - D'abord, on a fait preuve, le 13 avril dernier, de responsabilité. Mais ce serait inconvenant de ma part de venir ici, de parler de riposte ou de préparation de riposte israélienne, même défensive, alors que nous oeuvrons à un accord diplomatique. Donc la diplomatie doit oeuvrer maintenant, les discussions diplomatiques doivent oeuvrer maintenant. Nous travaillons à éviter cette riposte iranienne, les messages sont passés dans ce sens-là. Donc ce n'est pas le moment ni l'endroit d'ailleurs pour parler de ce sujet-là.

Q - inaudible

R - On travaille pour. (inaudible) passé des messages très clairs à l'ensemble des délégations qui participent aux discussions. On est dans un moment clé puisqu'on est dans un moment qui peut aboutir à la paix ou à la guerre. Nous souhaitons que la diplomatie oeuvre à la paix, c'est aussi l'objet de notre visite conjointe, ici, pour que le message soit clair. La France et la Grande-Bretagne sont deux grands pays diplomatiques. Le message a été très clair, du côté israélien et il a été très clair du côté français quand je me suis rendu au Liban hier. Maintenant, nous ne sommes pas parts à la discussion, mais nous pouvons influencer encore cette discussion. C'est tout l'objet de notre visite ici, de la discussion que nous avons pu avoir avec le gouvernement israélien et que nous aurons également avec d'autres partenaires dans l'après-midi et dans les prochains jours./.