Thursday, August 29, 2024

Union européenne - Afghanistan : déclaration de M. Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au nom de l'Union européenne, sur les dernières restrictions imposées par les talibans à la population - Communiqué de presse du Conseil de l'Union européenne (Bruxelles, 26/08/2024) L'Union européenne est consternée par le décret pris récemment par les talibans, connu sous le nom de loi "sur la propagation de la vertu et la prévention du vice". Ce décret confirme et étend les restrictions sévères imposées par les talibans aux Afghans et Afghanes, y compris par l'imposition de codes vestimentaires, ordonnant notamment aux femmes de couvrir leur corps et leur visage en public. Il impose également que la voix des femmes ne soit pas entendue en public, ce qui prive effectivement les Afghanes de leur droit fondamental à la liberté d'expression. Le décret étend en outre le pouvoir du "ministère de la promotion de la vérité et de la prévention du vice" au-delà d'un rôle consultatif, étant donné qu'il est désormais clairement mandaté pour faire appliquer le décret. Cet état de fait, conjugué aux restrictions imposées, punissables en vertu du droit taliban, viole les obligations légales et les traités auxquels l'Afghanistan est partie, notamment en portant atteinte au droit des citoyens afghans à un procès équitable. Cette dernière décision en date constitue une nouvelle atteinte grave aux droits des femmes et des filles afghanes, que nous ne saurions tolérer. Nous demandons instamment aux talibans de mettre un terme à ces abus systématiques et systémiques à l'encontre des femmes et des filles afghanes, qui sont susceptibles de constituer une persécution fondée sur le genre, crime contre l'humanité au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, auquel l'Afghanistan est partie. Le décret crée également un nouvel obstacle auto-imposé à la normalisation des relations et à la reconnaissance par la communauté internationale, à laquelle les talibans aspirent publiquement. Pour une telle reconnaissance éventuelle, comme indiqué dans l'évaluation indépendante des Nations unies, dont la résolution 2721 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies a pris note, il faudrait que les talibans respectent pleinement à la fois leurs obligations à l'égard des citoyens afghans et les obligations internationales du pays. L'UE continue de se tenir aux côtés des femmes et des filles d'Afghanistan, ainsi que de tous ceux et toutes celles qui, en Afghanistan, sont menacés par les talibans./.

 Union européenne - Afghanistan : déclaration de M. Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, au nom de l'Union européenne, sur les dernières restrictions imposées par les talibans à la population - Communiqué de presse du Conseil de l'Union européenne (Bruxelles, 26/08/2024)


L'Union européenne est consternée par le décret pris récemment par les talibans, connu sous le nom de loi "sur la propagation de la vertu et la prévention du vice". Ce décret confirme et étend les restrictions sévères imposées par les talibans aux Afghans et Afghanes, y compris par l'imposition de codes vestimentaires, ordonnant notamment aux femmes de couvrir leur corps et leur visage en public. Il impose également que la voix des femmes ne soit pas entendue en public, ce qui prive effectivement les Afghanes de leur droit fondamental à la liberté d'expression.

Le décret étend en outre le pouvoir du "ministère de la promotion de la vérité et de la prévention du vice" au-delà d'un rôle consultatif, étant donné qu'il est désormais clairement mandaté pour faire appliquer le décret. Cet état de fait, conjugué aux restrictions imposées, punissables en vertu du droit taliban, viole les obligations légales et les traités auxquels l'Afghanistan est partie, notamment en portant atteinte au droit des citoyens afghans à un procès équitable.

Cette dernière décision en date constitue une nouvelle atteinte grave aux droits des femmes et des filles afghanes, que nous ne saurions tolérer. Nous demandons instamment aux talibans de mettre un terme à ces abus systématiques et systémiques à l'encontre des femmes et des filles afghanes, qui sont susceptibles de constituer une persécution fondée sur le genre, crime contre l'humanité au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, auquel l'Afghanistan est partie.

Le décret crée également un nouvel obstacle auto-imposé à la normalisation des relations et à la reconnaissance par la communauté internationale, à laquelle les talibans aspirent publiquement. Pour une telle reconnaissance éventuelle, comme indiqué dans l'évaluation indépendante des Nations unies, dont la résolution 2721 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies a pris note, il faudrait que les talibans respectent pleinement à la fois leurs obligations à l'égard des citoyens afghans et les obligations internationales du pays.

L'UE continue de se tenir aux côtés des femmes et des filles d'Afghanistan, ainsi que de tous ceux et toutes celles qui, en Afghanistan, sont menacés par les talibans./.

(Source : site Internet du Conseil de l'Union européenne)


L'Union européenne est consternée par le décret pris récemment par les talibans, connu sous le nom de loi "sur la propagation de la vertu et la prévention du vice". Ce décret confirme et étend les restrictions sévères imposées par les talibans aux Afghans et Afghanes, y compris par l'imposition de codes vestimentaires, ordonnant notamment aux femmes de couvrir leur corps et leur visage en public. Il impose également que la voix des femmes ne soit pas entendue en public, ce qui prive effectivement les Afghanes de leur droit fondamental à la liberté d'expression.

Le décret étend en outre le pouvoir du "ministère de la promotion de la vérité et de la prévention du vice" au-delà d'un rôle consultatif, étant donné qu'il est désormais clairement mandaté pour faire appliquer le décret. Cet état de fait, conjugué aux restrictions imposées, punissables en vertu du droit taliban, viole les obligations légales et les traités auxquels l'Afghanistan est partie, notamment en portant atteinte au droit des citoyens afghans à un procès équitable.

Cette dernière décision en date constitue une nouvelle atteinte grave aux droits des femmes et des filles afghanes, que nous ne saurions tolérer. Nous demandons instamment aux talibans de mettre un terme à ces abus systématiques et systémiques à l'encontre des femmes et des filles afghanes, qui sont susceptibles de constituer une persécution fondée sur le genre, crime contre l'humanité au sens du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, auquel l'Afghanistan est partie.

Le décret crée également un nouvel obstacle auto-imposé à la normalisation des relations et à la reconnaissance par la communauté internationale, à laquelle les talibans aspirent publiquement. Pour une telle reconnaissance éventuelle, comme indiqué dans l'évaluation indépendante des Nations unies, dont la résolution 2721 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies a pris note, il faudrait que les talibans respectent pleinement à la fois leurs obligations à l'égard des citoyens afghans et les obligations internationales du pays.

L'UE continue de se tenir aux côtés des femmes et des filles d'Afghanistan, ainsi que de tous ceux et toutes celles qui, en Afghanistan, sont menacés par les talibans./.

(Source : site Internet du Conseil de l'Union européenne)

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