En direct, guerre au Proche-Orient : Israël a frappé le centre de Beyrouth dans la nuit ; le chef du Hamas au Liban tué dans le sud du pays
C’est la première fois que la capitale libanaise est directement visée par l’Etat hébreu depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. L’attaque a fait au moins quatre morts. Les bombardements des jours précédents avaient ciblé la banlieue sud de la ville.
Ce qu’il faut savoir, lundi 30 septembre au matin
- L’armée israélienne a frappé le cœur de Beyrouth dans la nuit de dimanche à lundi pour la première fois depuis le 7 octobre 2023, faisant au moins quatre morts, selon une source sécuritaire consultée par l’Agence France-Presse, qui parle de « frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya [organisation proche du Hamas] à Beyrouth intramuros ».
- Le Front populaire de libération de Palestine (FPLP) a annoncé la mort de trois de ses cadres militaires dans la frappe israélienne à Beyrouth. « Mohammad Abdel-Aal (…), chef du département de la sécurité militaire, Imad Odeh membre du (…) commandant militaire au Liban, et Abdelrahmane Abdel-Aal sont morts en martyrs dans un lâche assassinat perpétré par un avion d’occupation sioniste à Cola », à Beyrouth, a fait savoir le FPLP, organisation palestinienne laïque de gauche classée terroriste par Israël et l’Union européenne.
- Le Hamas a annoncé que son chef au Liban, Fatah Charif Abou Al-Amine, a été tué dans une frappe aérienne visant sa maison dans le camp d’Al-Bass, dans le sud du Liban, où l’armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah.
- Hier dimanche, au moins 105 personnes ont été tuées et 359 autres blessées dans les raids israéliens menés contre des fiefs du Hezbollah au Liban, selon le ministère de la santé libanais.
- Début de trois jours de deuil national au Liban en hommage au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne. Les autorités libanaises ont décidé de cette période de deuil en raison du « martyre du chef du Hezbollah (…), qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban », a annoncé le gouvernement libanais.
- Un deuxième ressortissant français a été tué au Liban, a annoncé hier le ministère des affaires étrangères. Une Française de 87 ans est morte lundi 23 septembre dans une « forte explosion » dans un village du sud du pays. Le nouveau ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot est arrivé hier soir au Liban et a remis une aide sanitaire d’urgence au ministre libanais de la santé, Firass Abiad, qui l’a « remercié » pour ce « don de 11 tonnes et demie ». Il est le premier haut diplomate occidental à se rendre au Liban depuis l’intensification des frappes israéliennes.
Le chef du Hamas au Liban tué dans une frappe aérienne
« Fatah Charif Abou Al-Amine, le chef du Hamas au Liban et membre de la direction du mouvement à l’étranger », a été tué dans une frappe aérienne contre sa maison dans le camp d’Al-Bass, près de Sour, dans le sud du Liban, fait savoir le Hamas ce lundi matin dans un communiqué dont a pu prendre connaissance l’Agence France-Presse.
Il a été tué avec sa femme, son fils et sa fille lors d’un « assassinat terroriste et criminel », ajoute le mouvement islamiste. L’agence de presse officielle libanaise ANI a fait état d’une frappe aérienne sur al-Bass, près de la ville de Sour, dans le sud du pays, la première du genre sur ce camp de réfugiés.
Au Liban, trois jours de deuil en hommage à Hassan Nasrallah
Lundi débutent trois jours de deuil national au Liban en hommage au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne.
Les autorités libanaises ont décidé de cette période de deuil en raison du « martyre du chef du Hezbollah (…), qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban », a annoncé le gouvernement libanais.
Dans le monde arabe, des réactions à fronts renversés, qui reflètent la double dimension du Hezbollah
Sidération, accablement, mais aussi jubilation. Le monde arabe a réagi dans le désordre à l’annonce, samedi 28 septembre, de la mort de Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah libanais, soulignant la dimension particulièrement clivante de cette figure.
Acteur majeur de l’histoire du Proche-Orient des trente dernières années, l’homme au turban noir était autant adulé pour son rôle de libérateur du Liban, en 2000, et sa capacité depuis cette date à tenir tête à Israël qu’il était honni pour son implication dans l’écrasement de la révolution syrienne et son assujettissement aux intérêts de l’Iran.
Dans le monde arabe, des réactions à fronts renversés, qui reflètent la double dimension du Hezbollah
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L’armée israélienne a mené des frappes contre le Hezbollah dans la plaine de la Bekaa
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé des dizaines de cibles du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, au Liban, lundi avant l’aube.
« Les avions de combat de l’armée de l’air ont attaqué des dizaines de cibles de l’organisation terroriste Hezbollah dans la plaine de la Bekaa, au Liban », a annoncé l’armée sur les réseaux sociaux, précisant avoir visé « des dizaines de lanceurs [de roquettes] et de bâtiments où étaient stockées des armes ».
Les images de la frappe israélienne sur un immeuble du quartier de Cola, à Beyrouth
Le Front populaire de libération de la Palestine annonce la mort de trois de ses membres dans la frappe israélienne sur Beyrouth
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a annoncé la mort de trois de ses membres dans la frappe israélienne à Beyrouth lundi.
Le FPLP, organisation palestinienne laïque de gauche, qualifiée de terroriste par Israël et l’Union européenne, appuie le Hezbollah libanais dans ses opérations menées sur le nord d’Israël « en soutien » au Hamas palestinien dans sa guerre contre Israël.
« Mohammad Abdel-Aal (…), chef du département de la sécurité militaire, Imad Odeh membre du (…) commandant militaire au Liban, et Abdelrahmane Abdel-Aal sont morts en martyrs dans un lâche assassinat perpétré par un avion d’occupation sioniste à Cola », à Beyrouth, a annoncé peu après la frappe le FPLP dans un communiqué sur son site Web officiel.
La Jamaa Islamiya, une organisation proche du Hamas
Formée en 1960, la Jamaa Islamiya, visée, selon une source sécuritaire libanaise, par une frappe israélienne dans la nuit de dimanche à lundi à Beyrouth, est un groupe libanais proche du Hamas. Comme lui, elle appartient au courant des Frères musulmans.
La Jamaa Islamiya est venue en renfort du Hezbollah dans le soutien apporté au groupe islamiste palestinien après l’attaque contre Israël du 7 octobre 2023 et a revendiqué plusieurs attaques contre l’Etat hébreu depuis. Elle a déjà été ciblée par des raids israéliens, mais jamais encore à l’intérieur de Beyrouth.
Au moins quatre morts dans une frappe israélienne sur Beyrouth qui visait la Jamaa Islamiya
Une source sécuritaire libanaise a fait état de quatre morts dans une frappe israélienne sur un appartement résidentiel à Beyrouth lundi, la première visant le cœur de la capitale depuis l’attaque du Hamas palestinien contre Israël le 7 octobre 2023.
Selon cette source, « au moins quatre personnes ont été tuées dans une frappe de drone israélienne visant un appartement appartenant à la Jamaa Islamiya dans Beyrouth intra-muros ». Ce groupe islamiste libanais sunnite a appuyé le Hezbollah dans ses opérations menées sur le nord d’Israël « en soutien » au Hamas palestinien à Gaza depuis octobre 2023.
Des vidéos relayées par les chaînes de télévision locales montrent l’étage partiellement rasé de l’immeuble visé par la frappe, dans le quartier à majorité sunnite de Cola, jouxtant la route de l’aéroport. Des journalistes de l’Agence France-Presse ont fait état de drones survolant la capitale libanaise tout au long de la journée de dimanche.
L’armée israélienne affirme mener des dizaines de frappes au Liban
L’armée israélienne a annoncé dimanche soir sur les réseaux sociaux « attaquer des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah dans tout le Liban ». Elle assure avoir notamment visé une base à partir de laquelle des missiles ont été lancés vers Israël plus tôt dans la journée, ainsi que « des bâtiments où étaient stockées des armes, et des bâtiments militaires » utilisés par le Hezbollah.
« Tsahal continue d’attaquer avec force, d’endommager et de dégrader les capacités et infrastructures militaires du Hezbollah au Liban », assure l’armée dans un communiqué posté sur X.
Le bilan des frappes menées par Israël dimanche au Liban s’élève à 105 morts
Au moins 105 personnes ont été tuées et 359 autres blessées dans les raids menés dimanche par Israël contre des fiefs du Hezbollah au Liban, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais.
Ces dernières quarante-huit heures, 14 secouristes ont trouvé la mort dans les frappes israéliennes, selon le ministère.
Le centre de Beyrouth est visé par des frappes israéliennes
Selon plusieurs médias locaux, Beyrouth a été la cible de frappes israéliennes pour la première fois depuis le début des attaques aériennes menées par l’Etat hébreu contre le Hezbollah. Jusqu’ici, les attaques avaient touché la banlieue sud de la capitale.
Le quotidien libanais L’Orient-Le Jour fait état d’un immeuble résidentiel touché dans le quartier de Cola.
L’Arabie saoudite appelle à respecter la « souveraineté » du Liban
L’Arabie saoudite a appelé, lundi, au respect de la « souveraineté et de l’intégrité territoriale » du Liban, exprimant sa « grande préoccupation » face à l’intensification du conflit entre le Hezbollah et Israël.
« Le royaume appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités quant à la protection de la paix et de la sécurité régionales afin de préserver la région et sa population des dangers et des tragédies des guerres », a déclaré dans un communiqué le ministère des affaires étrangères saoudien.
Au moins 62 morts dans les raids israéliens dimanche au Liban
Dans le sud du Liban, 37 personnes ont été tuées dans les raids israéliens, et, dans l’est du pays, au moins 25 ont péri, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais. Par ailleurs, ces dernières quarante-huit heures, 14 secouristes ont trouvé la mort dans les frappes israéliennes, selon la même source.
Une guerre totale « doit être évitée » au Proche-Orient, dit Joe Biden
Une guerre totale au Proche-Orient « doit être évitée », a déclaré dimanche le président américain Joe Biden, au moment où l’armée israélienne mène des raids contre le Hezbollah au Liban et contre les houthistes au Yémen. A la question d’un journaliste lui demandant si une guerre totale pouvait être évitée au Proche-Orient, le président américain a répondu : « Elle doit l’être. Elle doit vraiment être évitée ».
Le chef de la diplomatie française à Beyrouth, malgré les frappes
C’est le premier haut diplomate étranger à se rendre au Liban depuis l’intensification des frappes israéliennes. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, est arrivé au Liban dimanche soir, a annoncé son ministère.
Selon son programme officiel, il doit dans la soirée remettre une aide sanitaire d’urgence au ministre de la santé libanais, avant une réunion de travail sur la situation des ressortissants français. Son arrivée coïncide avec l’annonce de la mort d’un second ressortissant français dans les frappes, dans des circonstances encore non précisées.
La journée de lundi sera consacrée à des entretiens, notamment avec Najib Mikati, le premier ministre, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, et Nabih Berri, président de l’Assemblée nationale. Jean-Noël Barrot doit aussi rencontrer le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le Liban et la Force intérimaire des Nations unies (Finul).
Un deuxième ressortissant français tué au Liban
C’est la deuxième victime française depuis l’intensification des frappes israéliennes contre le mouvement libanais pro-iranien Hezbollah. Un Français a été tué dans les frappes israéliennes au Liban, a annoncé dimanche le ministère des affaires étrangères.
« Nous confirmons la mort d’un deuxième Français. Nous donnerons plus de détails ultérieurement », a déclaré le ministère. Une Française de 87 ans est morte lundi dernier après une « forte explosion » dans un village du sud du pays.
Quatre morts au Yémen à la suite des frappes israéliennes, selon les houthistes
Quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées lors de frappes aériennes israéliennes sur deux ports et deux centrales électriques dans l’ouest du Yémen, contrôlé par les rebelles houthistes appuyés par l’Iran, a annoncé dimanche une chaîne affiliée aux insurgés. La télévision Al-Massirah a annoncé la mort de « quatre martyrs, dont un employé du port et trois ingénieurs », ainsi que « trente-trois blessés, selon un bilan préliminaire de l’agression israélienne ».
Gideon Saar, ancien rival de Benyamin Nétanyahou, fait son retour au gouvernement
Gideon Saar, ancien ministre et rival de Benyamin Nétanyahou, a fait dimanche son entrée au gouvernement israélien, ce qui permet au premier ministre d’élargir sa majorité avec le soutien de quatre députés supplémentaires. MM. Nétanyahou et Saar ont officialisé leur réconciliation lors d’une brève cérémonie au siège du gouvernement, retransmise à la télévision, pendant laquelle M. Saar, qui hérite d’un poste de ministre sans portefeuille, a précisé qu’il rejoignait l’exécutif « sans accord de coalition ».
Le retour de M. Saar au cabinet permet à M. Nétanyahou de bénéficier d’une majorité de 68 députés sur 120 à la Knesset, le Parlement israélien, et donc, numériquement, de se passer du soutien du ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir (extrême droite), dont le parti Otzma Yehudit compte cinq députés.
M. Ben Gvir multiplie depuis plusieurs semaines les menaces de faire tomber le gouvernement en cas d’accord de trêve avec le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza ou avec le Hezbollah au Liban.
L’armée israélienne dit avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le Hezbollah au Liban
L’armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le mouvement chiite au Liban, où le Hezbollah tire des roquettes sur le territoire israélien. « Il y a peu », l’armée a mené des « frappes de grande envergure » visant des « agents du Hezbollah », au total « environ 120 cibles » dans le sud du Liban et à l’intérieur du territoire libanais, a-t-elle rapporté dans un communiqué publié sur Telegram.
Au moins 49 personnes sont mortes des frappes israéliennes dimanche au Liban
Au moins 49 personnes ont été tuées dimanche lors des bombardements israéliens dans le sud et l’est du Liban, selon des chiffres du ministère de la santé libanais compilés par l’Agence France-Presse.
« Les raids de l’ennemi israélien sur [le gouvernorat de] Baalbek-Hermel ont fait vingt et un morts et quarante-sept blessés », fait savoir le ministère dans un bilan provisoire. L’Agence nationale de l’information (NNA) libanaise a rapporté que les quartiers de la ville de Baalbek, principale ville de la Bekaa, et ses villages environnants, dans l’Est, ont été soumis à « une quinzaine de raids ». Dans la plaine de la Bekaa encore, quatre personnes ont été tuées lors d’un raid israélien visant Joub Jenin, a annoncé le ministère.
Toujours selon la même source, vingt-quatre personnes ont également été tuées dans une frappe israélienne près de Saïda, la principale ville du sud du Liban. La NNA a fait état d’une frappe visant un immeuble dans cette zone.
Le ministère a également annoncé que quatorze secouristes avaient été tués dans les raids israéliens contre des fiefs du mouvement islamiste Hezbollah au Liban ces deux derniers jours.
Le premier ministre russe va rencontrer lundi le président iranien à Téhéran
En pleines tensions au Moyen-Orient après la mort de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le gouvernement russe a annoncé dimanche que le premier ministre Mikhaïl Michoustine rencontrerait lundi le président iranien, Massoud Pezeshkian, à Téhéran.
Cette rencontre est destinée à « discuter de l’ensemble de la coopération russo-iranienne dans les domaines commercial, économique, culturel et humanitaire ». Elle interviendra après que Moscou a fermement condamné « l’assassinat politique commis par Israël » à Beyrouth.
Ce qu’il faut retenir de la situation au Proche-Orient dimanche à 18 heures
- L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes dimanche au Liban, où elle continue à viser les cadres du Hezbollah, deux jours après le bombardement dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement armé chiite, qui a coûté la vie à son chef, Hassan Nasrallah. Vingt cadres de la milice chiite ont été tués vendredi à ses côtés dans cette opération baptisée « Ordre nouveau » par Israël.
- L’armée israélienne a annoncé dimanche avoir tué un autre cadre du Hezbollah, Nabil Qaouq, dans une frappe aérienne samedi dans la banlieue de Beyrouth. Sa mort a été confirmée par le Hezbollah.
- Des raids israéliens ont également été menés au Yémen, contre des ports et des centrales électriques à Hodeïda, région de l’ouest du pays sous contrôle des rebelles houthistes, alliés de l’Iran comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. « La frappe a été menée en réponse aux récentes attaques du régime houthiste contre l’Etat d’Israël », selon un porte-parole de l’armée israélienne.
- Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, est attendu ce soir au Liban afin d’« échanger avec les autorités locales et apporter un soutien français, notamment humanitaire ».
- Vingt-quatre personnes ont été tuées dimanche dans une frappe israélienne près de Saïda, la principale ville du sud du Liban, et 21 personnes dans des raids sur l’est du pays, selon le ministère de la santé libanais, qui a fait état samedi de 33 morts.
- Près d’un million de personnes pourraient avoir été déplacées par les frappes israéliennes sur le Liban, soit « le plus grand déplacement de population de l’histoire » du pays, selon le premier ministre libanais, Najib Mikati. Le Programme alimentaire mondial a annoncé une opération d’urgence pour fournir une aide alimentaire aux personnes affectées par les violences au Liban.
Pour Israël, « aucun endroit n’est trop éloigné », avertit le ministre israélien de la défense après les frappes au Yémen
« J’ai suivi l’attaque contre les houthistes depuis la salle de contrôle de l’armée de l’air. Le message est clair : pour nous, aucun endroit n’est trop éloigné », a averti le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, dans un message sur X, après les frappes de l’armée israélienne au Yémen, en réponse aux attaques des rebelles houthistes visant l’Etat hébreu.
Manifestation à Paris pour le Liban, sous les bombardements israéliens
Au moins 500 personnes se sont rassemblées à Paris, selon la préfecture de police, pour dénoncer les bombardements israéliens sur le Liban qui se sont poursuivis dimanche. Les manifestants se sont rassemblés place de la République en criant des slogans comme « hands off Lebanon » (« Touche pas au Liban »), mais aussi « Israël assassin, Macron complice », « Netanyahu terroriste », « Israël terroriste ». D’autres chantaient « Israël, casse-toi. Le Liban n’est pas à toi ». Des dizaines de drapeaux libanais étaient brandis sur la place, où l’on pouvait lire sur des pancartes en français et en arabe « Touche pas à mon cèdre », « Cessez le massacre ».
Les députés Arnaud le Gall et Manuel Bompard étaient présents pour leur parti La France Insoumise (LFI, gauche radicale), qui a témoigné d’un soutien constant aux Palestiniens depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre, et dont certains membres ont été accusés d’antisémitisme. « Israël ne mène pas la guerre au Hezbollah, Israël mène la guerre au Liban, à toutes ses composantes, au peuple libanais », a déclaré Arnaud Le Gall dans un discours aux manifestants. « Israël commence à appliquer les mêmes méthodes au Liban » que dans la bande de Gaza et « bafoue toutes les règles internationales ». « On ne règle pas les guerres par des assassinats », a-t-il ajouté.
Combien de civils assassinés ?
Bonsoir Lahurlette,
Le ministère de la santé libanais a rapporté que 33 personnes étaient mortes samedi dans les frappes israéliennes au Liban, et que 195 autres avaient été blessées. Il a annoncé il y a quelques minutes que 24 personnes avaient été tuées dimanche dans une frappe israélienne près de Saïda, la principale ville du sud du Liban, et 21 personnes ont été tuées dans des raids sur l’est. Nous ne connaissons pas encore le bilan à l’échelle du pays.
Le pape fustige un usage « immoral » de la force au Liban et à Gaza
A bord de l’avion le ramenant de Belgique dimanche, le pape François a dénoncé un usage « immoral » de la force au Liban et à Gaza, en réponse à une question d’une journaliste américaine sur les conséquences pour les civils des frappes israéliennes. « Un pays qui, avec la force, agit ainsi, quel que soit le pays, qui agit d’une manière aussi superlative, [se prête à] des actions immorales », a-t-il répondu. « La défense doit toujours être proportionnelle à l’attaque. Quand ce n’est pas le cas apparaît une tendance dominatrice qui va au-delà de la moralité », a déclaré le jésuite de 87 ans. « Même dans la guerre, il y a une moralité à défendre. La guerre est immorale, mais les règles de guerre indiquent une forme de moralité », a conclu François.
Concernant le conflit à Gaza, le pape a dit avoir au téléphone « chaque jour la paroisse de Gaza » et être informé des « cruautés qui se passent là-bas ». Dimanche, le ministère de la santé du territoire, administré par le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, a annoncé un nouveau bilan de 41 595 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a près d’un an. Au moins neuf personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, selon lui.
L’armée israélienne mène des frappes au Yémen contre des cibles des rebelles houthistes
L’armée israélienne a indiqué dimanche avoir frappé des cibles des rebelles houthis au Yémen. « Au cours d’une opération aérienne de grande envergure dimanche, des dizaines d’appareils de l’armée de l’air (...) ont attaqué des cibles à usage militaire du régime terroriste des Houthis dans les régions de Ras Issa et de Hodeida au Yémen », a indiqué un porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
L’armée « a pris pour cible des centrales électriques et un port maritime utilisé pour les importations de pétrole », peut-on lire également sur son compte X (ex-Twitter). Les sites visés étaient utilisés par les Houthis, qui se sont emparés du siège du gouvernement dans la capitale Sanaa en 2014, pour « transférer des armes iraniennes dans la région et des fournitures pour les besoins militaires », selon la même source. « La frappe a été menée en réponse aux récentes attaques du régime houthi contre l’Etat d’Israël », a affirmé l’armée.
Samedi, les houthistes ont revendiqué un tir de missile vers l’aéroport de Tel-Aviv et affirmé que l’assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah « renforcera leur détermination » pour attaquer Israël.
Sur les lieux de la frappe israélienne qui, vendredi, a causé la mort de Hassan Nasrallah, à Dahiyé, au Liban, le 29 septembre 2024.
Face au risque d’escalade, la présence militaire américaine au Moyen-Orient est « robuste », assure la Maison Blanche
Les Etats-Unis ont assuré dimanche avoir une présence militaire « très robuste » au Moyen-Orient, en réponse aux craintes d’escalade liées aux frappes d’Israël au Liban. « Nous avons déployé des forces supplémentaires dans la région », a déclaré dimanche sur ABC le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. Et « il y a d’autres options également disponibles pour renforcer et améliorer ce dispositif », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails. Mais « nous disposons déjà d’une capacité militaire très robuste pour nous défendre et aider à défendre Israël », a-t-il déclaré.
Selon M. Kirby, « il est trop tôt pour dire comment l’Iran va réagir » à la mort du chef du Hezbollah au Liban, Hassan Nasrallah. Mais « nous devons nous préparer à une certaine forme de réponse. Nous devons nous assurer que nous sommes prêts, et nous le sommes », a-t-il ajouté. Le Pentagone a de son côté fait savoir que le porte-avions USS Abraham Lincoln était maintenu dans la région ainsi qu’une présence « élevée » d’avions de combat. Un porte-parole a précisé que les Etats-Unis allaient « encore renforcer les capacités de soutien aérien défensif dans les jours à venir ».
Manifestations au Pakistan après la mort du chef du Hezbollah
Au Pakistan, plusieurs milliers de personnes sont descendues dimanche dans les rues pour manifester et prier après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, par Israël. Près de 4 000 personnes se sont rassemblées à Islamabad et environ 3 000 dans la ville portuaire de Karachi, selon l’AFP, pour des marches et des prières à la mémoire de celui qui était considéré comme l’homme le plus puissant du Liban, organisées par des groupes chiites.
« Le Pakistan condamne fermement l’aventurisme croissant d’Israël au Moyen-Orient », a déclaré dimanche le ministère des affaires étrangères pakistanais dans un communiqué. « L’acte imprudent qui a consisté à tuer le secrétaire général du Hezbollah au Liban constitue une escalade majeure dans une région déjà instable », a-t-il ajouté.
Réactions politiques en France à la mort de Hassan Nasrallah
En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables du Hezbollah, Israël « a porté un coup dur à un mouvement terroriste lourdement responsable de l’effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban », s’est félicitée dimanche Marine Le Pen dans un communiqué. La cheffe de file des députés du Rassemblement national a jugé par ailleurs qu’un cessez-le-feu au Liban n’était « en soi pas une solution s’il ne s’accompagn[ait] pas d’un volet politique crédible et sérieux ».
Le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, a estimé au contraire que l’assassinat de Hassan Nasrallah était « un acte d’escalade et de fuite en avant ». « Cela risque de conduire à une forme de surenchère parce que le Hezbollah ne va pas disparaître avec la disparition de M. Nasrallah », a-t-il jugé dans l’émission « Questions politiques » sur France Inter. Le premier ministre israélien, Benyamin « Nétanyahou, viole la souveraineté des Etats dans toute la région avec la complicité de l’Europe et des [Etats-Unis]. Le génocide à Gaza se propage sans limite », a dénoncé pour sa part le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon.
Israël poursuit ses frappes au Liban contre des cibles du Hezbollah
L’armée israélienne a poursuivi ses raids dimanche en attaquant « des dizaines de cibles terroristes » du Hezbollah au Liban : des sites de lancement de roquettes, des installations militaires et des dépôts d’armes, selon elle. Elle a dit avoir mené « une frappe précise » dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Ailleurs dans le pays, l’Agence nationale de l’information libanaise a fait état d’au moins six morts dans le bombardement israélien d’une maison dans la région de Hermel (Nord-Zst), ainsi que de « violents raids » sur la ville de Baalbek (Est) et ses environs.
Le Hezbollah affirme tirer des roquettes sur Safed, dans le nord d’Israël
La milice chiite annonce avoir tiré dimanche des « salves de roquettes » sur la ville de Safed, dans le nord d’Israël, pour riposter aux frappes israéliennes sur le Liban.
De son côté, l’armée israélienne dit avoir mené ces dernières heures de nouvelles frappes « contre des cibles terroristes du Hezbollah au Liban ». Le site d’information L’Orient-Le Jour fait état de frappes israéliennes intenses dans le sud du pays ainsi que dans l’est, dans la ville de Baalbek et sa région, la vallée de la Bekaa.
Quatorze secouristes libanais tués en quarante-huit heures lors de raids israéliens
Le ministère de la santé libanais a annoncé dimanche que quatorze secouristes avaient été tués dans les raids israéliens contre des fiefs du mouvement islamiste Hezbollah au Liban ces deux derniers jours. Dans un communiqué, le ministère ajoute qu’Israël a « multiplié les attaques contre les secouristes et les centres de santé » et condamne ces attaques « avec la plus grande fermeté ».
Bonjour, quid des ressortissants français vivant à Beyrouth ?
Bonjour Charlotte,
Le ministère des affaires étrangères français n’a pour l’heure fait état d’aucun appel à quitter le pays pour les ressortissants français. Le sujet doit faire l’objet d’une « réunion de travail » ce soir à l’occasion de la venue du chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, au Liban.
Pour rappel, l’Allemagne a annoncé hier l’évacuation des familles de ses diplomates en Israël, au Liban et en Cisjordanie, où elle a aussi décidé de réduire au strict nécessaire le personnel dans ses missions diplomatiques. Le gouvernement britannique avait annoncé mardi l’envoi de militaires à Chypre pour préparer une possible évacuation de ses ressortissants du Liban.
Aide d’urgence, ressortissants français, Finul… le programme officiel du chef de la diplomatie française en visite au Liban
Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, doit arriver au Liban ce soir. Selon son programme officiel, il doit remettre une aide sanitaire d’urgence au ministre de la santé libanais dans la soirée, avant une réunion de travail sur la situation des ressortissants français.
La journée de lundi doit être consacrée à des entretiens, notamment avec Najib Mikati, le premier ministre, le général Joseph Aoun, commandant en chef de l’armée, et Nabih Berri, président de l’Assemblée nationale. M. Barrot doit aussi rencontrer Jeanine Hennis-Plasschaert, la coordonnatrice spéciale des Nations unies pour le Liban et la Force intérimaire des Nations unies (Finul). La France a demandé samedi « la cessation immédiate des frappes israéliennes au Liban », disant être « opposée à toute opération terrestre » dans le pays.
Le portrait d’Hassan Nasrallah accroché dans les rues de Téhéran (Iran), le 29 septembre 2024.
L’armée israélienne affirme avoir tué « plus de vingt autres terroristes du Hezbollah » vendredi aux côtés de leur chef, Hassan Nasrallah
L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué dimanche avoir tué « plus de vingt autres terroristes » du Hezbollah lors de la frappe sur la banlieue sud de Beyrouth de vendredi soir qui a coûté la vie au chef de l’organisation chiite, Hassan Nasrallah. De différents grades, ils dirigeaient, depuis leur « quartier général souterrain situé sous des bâtiments civils », les « opérations terroristes contre l’Etat d’Israël », selon elle.
Outre Hassan Nasrallah et un autre commandant en chef, Ali Karaki, Ibrahim Hussein Jazini, Samir Taoufik Dib, Abed Al-Amir Muhammad Sablini et Ali Naaf Ayoub figurent parmi les personnes tuées dans le bombardement sur le quartier général du Hezbollah, selon le communiqué. Ibrahim Hussein Jazini et Samir Taoufik Dib étaient « parmi les plus proches associés de Nasrallah. En raison de leur proximité avec lui, ils ont joué un rôle important dans les opérations quotidiennes du Hezbollah et de Nasrallah en particulier », a ajouté l’armée israélienne.
La banlieue sud de Beyrouth de nouveau visée
L’armée israélienne annonce avoir « mené une frappe précise dans Dahiyé », la banlieue sud de Beyrouth, sur son compte X (ex-Twitter), ajoutant que des détails suivront. Une source de sécurité libanaise a fait état à l’Agence France-Presse (AFP) d’une nouvelle frappe aérienne israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Des correspondants de l’AFP ont entendu une forte explosion et vu des volutes de fumée s’élever de la zone.
« Un raid violent mené par des avions de chasse israéliens » a frappé « la zone entre Chiyah et Ghobeiri dans la banlieue sud de Beyrouth », a rapporté pour sa part l’Agence national de l’information libanaise. Elle a ajouté que des ambulances se dirigeaient vers le site de la frappe. Un témoin à Ghobeiri a déclaré à l’AFP avoir vu un immeuble s’effondrer immédiatement après avoir été frappé par un projectile.
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban
« Au cours des dernières heures, des avions de chasse de l’armée israélienne ont frappé des cibles terroristes du Hezbollah au Liban », notamment des lance-roquettes « dirigés vers le territoire israélien » et des installations de « stockage d’armes », selon un communiqué de l’armée israélienne.
Le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, attendu au Liban ce soir
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, sera au Liban dimanche soir, a annoncé le ministère des affaires étrangères alors que les frappes israéliennes se poursuivent, notamment sur la banlieue sud de Beyrouth. Le ministre des affaires étrangères a prévu d’« échanger avec les autorités locales et apporter un soutien français, notamment humanitaire ». « Départ dans l’heure et atterrissage ce soir », selon cette source.
Bonjour Lemonde Je ne vois aucune réaction nul part du gouvernement libanais sur les frappes israéliennes sur son territoire contre le hezbollah ? Qu'en est il ?
Bonjour Wretch,
Il y a eu plusieurs déclarations et condamnations émanant de responsables libanais ces derniers jours et depuis le début de la guerre, en octobre 2023. Vendredi, le chef par intérim du gouvernement libanais, Najib Mikati, a ainsi accusé Israël de mener une « guerre génocidaire » ; il a appelé à l’arrêt de « l’agression israélienne » et à l’application de la résolution 1701 de l’ONU, qui avait acté la fin de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Dimanche, lors d’une réunion gouvernementale, le ministre de l’information libanais, Ziad Makary, a assuré que des « efforts diplomatiques » en vue d’un cessez-le-feu « se poursuivaient », selon des propos rapportés par l’agence de presse Reuters.
Il faut toutefois se rappeler que le Liban n’a plus de président depuis octobre 2022 ; il se trouve dans une impasse politique et une profonde crise économique. Dans ce contexte, ses déclarations ont peu de poids et le Hezbollah peut imposer ses vues et même prendre la décision de guerre ou de paix pour tous les Libanais.
Après l’élimination par Israël d’un général des gardiens de la révolution, l’Iran dénonce un « horrible crime » qui « ne restera pas sans réponse »
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, a promis dimanche que la mort d’un général des gardiens de la révolution, tué vendredi dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth au Liban, « ne rester[ait] pas sans réponse ». « Cet horrible crime du régime sioniste agresseur ne restera pas sans réponse, et l’appareil diplomatique utilisera également toutes ses capacités (…) pour poursuivre les criminels et leurs partisans », a-t-il déclaré dans un communiqué. La mort d’Abbas Nilforoushan, adjoint du chef des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, avait été annoncée samedi par l’agence de presse IRNA, un média officiel iranien.
Les principaux commandants du Hezbollah tués par des frappes israéliennes
Israël a porté un coup spectaculaire au Hezbollah en éliminant son chef, Hassan Nasrallah, vendredi, point culminant d’une série d’assassinats ciblés qui ont affaibli considérablement le mouvement chiite pro-iranien :
- Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah a été tué vendredi soir par une frappe israélienne sur le quartier général du mouvement, dans la banlieue sud de Beyrouth. Sa mort a été confirmée le lendemain par le Hezbollah. A 64 ans, il était l’homme le plus puissant du Liban et chef charismatique du parti depuis 1992, lorsqu’il a succédé à Abbas Moussaoui, lui aussi assassiné par Israël. Ennemi juré d’Israël, il n’était plus apparu que rarement en public depuis la guerre de 2006 entre Israël et son mouvement, et son lieu de résidence était tenu secret.
- Nabil Qaouq. Sa mort dans une frappe samedi dans la banlieue sud de Beyrouth a été annoncée dimanche matin par l’armée israélienne et confirmée par le Hezbollah. Nabil Qaouq était membre du conseil central du Hezbollah et responsable de la sécurité au sein du groupe.
- Ali Karaki. Considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah, Ali Karaki a été tué dans la frappe qui a également coûté la vie à Hassan Nasrallah vendredi. Commandant du front avec Israël dans le sud du Liban, il avait survécu à une frappe le visant le 23 septembre.
- Mohammed Srour. Le chef de l’unité des drones du Hezbollah a été tué le 26 septembre dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon une source proche du Hezbollah, il faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthis, eux aussi soutenus par l’Iran.
- Ibrahim Koubaissi. Ibrahim Koubaissi a été tué le 24 septembre dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. D’après l’armée israélienne, il commandait plusieurs unités, dont une de missiles guidés de précision ; il était « une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah », selon elle.
- Ibrahim Aqil. Chef de la redoutable unité d’élite Al-Radwan du Hezbollah, qu’il avait fondée en 2008, Ibrahim Aqil a été tué le 20 septembre avec quinze autres membres de cette force dans une frappe israélienne sur un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth. La frappe a fait au total cinquante-cinq morts dont des civils, selon les autorités libanaises. Considéré comme « terroriste » par le département d’Etat américain, Ibrahim Aqil était recherché par Washington pour son implication dans les attentats antiaméricains de Beyrouth en 1983.
D’autres figures du Hezbollah ont été visées par Israël depuis la reprise des affrontements transfrontaliers il y a près d’un an, lorsque le Hezbollah a ouvert un « front de soutien » au Hamas palestinien dans la bande de Gaza : Fouad Chokr, chef militaire du Hezbollah, tué le 30 juillet dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth ; Wissam Tawil, un commandant de l’unité d’élite Al-Radwan tué en janvier dans une frappe israélienne sur son véhicule dans le sud du Liban.
Près d’un million de personnes au Liban ont été déplacées, selon le premier ministre libanais
Près d’un million de personnes – soit un sixième de la population totale du Liban – pourraient avoir été déplacées par les frappes israéliennes sur le Liban, a affirmé le premier ministre libanais, Najib Mikati lors d’une conférence de presse dimanche. Il pourrait s’agir du « plus grand déplacement de population de l’histoire du Liban », a-t-il ajouté.
Le pape appelle à un cessez-le-feu immédiat au Liban « martyrisé »
Le pape François a appelé, dimanche de Bruxelles, à un cessez-le-feu immédiat au Liban « martyrisé ». « Je continue de suivre avec douleur et préoccupation l’élargissement et l’intensification du conflit au Liban, a-t-il déclaré à la fin d’une messe au stade Roi-Baudouin de Bruxelles. Cette guerre a des effets dévastateurs sur la population. Trop de personnes continuent de mourir jour après jour au Moyen-Orient. » « J’appelle toutes les parties à un cessez-le feu immédiat au Liban, à Gaza, dans le reste de Palestine et en Israël », a ajouté le souverain pontife argentin.
Le Hezbollah confirme la mort de Nabil Qaouq, un de ses hauts responsables
Une source proche du Hezbollah a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que Nabil Qaouq avait été tué dans une frappe samedi dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste armé, précisant qu’il était membre du conseil central du Hezbollah et responsable de la sécurité au sein du groupe.
Selon l’armée israélienne, « Nabil Qaouq était considéré comme proche du sommet de l’organisation terroriste du Hezbollah et directement engagé dans la promotion de projets terroristes contre l’Etat d’Israël et ses citoyens, même ces derniers jours ». Il avait rejoint l’organisation dans les années 1980 et y avait occupé plusieurs hautes fonctions, selon le communiqué de l’armée.
Bonjour, la Finul s'active-t-elle ? merci
Bonjour Ben,
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), qui compte près de 10 000 hommes déployés par 48 pays, a un mandat d’interposition au Liban sud depuis 2006. Elle est chargée d’observer le respect de la cessation des hostilités et joue le rôle de médiateur entre les deux parties par un mécanisme de dialogue. Elle n’est toutefois pas habilitée à intervenir à la place de l’armée libanaise lorsque, par exemple, elle constate la présence d’un lanceur de roquettes. De ce fait, la Finul n’a pas les moyens d’empêcher une guerre entre les deux acteurs. Lundi, le chef de la Finul, Aroldo Lazaro, a annoncé dans un communiqué être en contact avec « les parties libanaise et israélienne », ajoutant que « des efforts sont en cours pour réduire les tensions et faire cesser les bombardements ».
Bonjour, merci pour votre live! Pourquoi l’armee libanaise n’intervient pas dans cette guerre car il s’agit bien d’une guerre d’Israel sur le territoire libanais même si elle se concentre sur les quartiers du Hezbollah situés au sud du Liban?
Bonjour Pilou17,
L’armée libanaise n’a que peu de moyens, notamment en matière de défense antiaérienne. De plus, sa marge de manœuvre est restreinte dans le sud du Liban, qui est un fief du Hezbollah. Il existe des zones où la milice chiite l’empêche d’accéder, là où sont placées ses infrastructures militaires. Depuis vendredi, l’armée libanaise a déployé des troupes supplémentaires dans Beyrouth, où des dizaines de milliers de personnes venues du Sud ont trouvé refuge après avoir fui les bombardements israéliens.
Dans un communiqué diffusé ce matin, elle a appelé la population à « préserver l’unité nationale et à ne pas être entraînés dans des actions susceptibles d’affecter la paix civile en cette période dangereuse ». « L’ennemi israélien tente de mettre en œuvre un plan de destruction et de semer la division parmi les Libanais », écrit-elle également. Cet appel survient dans un pays profondément divisé selon des lignes de fracture communautaires, ravivées par la décision du Hezbollah de rouvrir un front avec Israël en soutien au Hamas palestinien.
L’armée israélienne annonce avoir tué un autre cadre du Hezbollah
Dans un communiqué diffusé dimanche matin, l’armée israélienne a annoncé qu’elle avait tué un haut responsable du Hezbollah libanais dans une frappe aérienne samedi sur le fief du mouvement islamiste armé dans la banlieue de Beyrouth. L’armée a « éliminé le terroriste Nabil Qaouq », présenté comme le « commandant de l’unité de sécurité (...) du Hezbollah et membre du conseil central » de l’organisation.
Reportage | « Dans la banlieue sud de Beyrouth, c’est de pire en pire, on a vu des bombardements très violents. On préfère aller en Syrie »
« J’ai échappé à la guerre il y a huit ans en quittant la campagne de Damas. Et maintenant, j’échappe à nouveau à la guerre en fuyant le Liban », déplore Aïcha, une Syrienne de 39 ans qu’ont rencontré, au poste-frontière de Masnaa, Hélène Sallon, correspondante du Monde au Liban, et Adrienne Surprenant, photojournaliste.
En trois jours, quelque 30 000 personnes, essentiellement des femmes et leurs enfants, ont fui les frappes israéliennes au Liban pour se réfugier en Syrie, en passant par ce poste frontière.
« Dans la banlieue sud de Beyrouth, c’est de pire en pire, on a vu des bombardements très violents. On préfère aller en Syrie »
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Plusieurs médias libanais font de 11 morts à travers le pays après des bombardements israéliens
Plusieurs médias libanais, dont le quotidien libanais L’Orient - Le Jour, l’Agence Nationale de l’Informaion (ANI), et l’agence américaine Associated Press (AP), ont fait état de 11 à travers le pays à la suite de bombardements israéliens signalés dimanche matin.
Au sud du pays, L’Orient - Le Jour rapporte trois morts dans le village de Jebchit (📍), citant les habitants. Par ailleurs, trois personnes hommes ont été tués à Houmine el-Faouqa (📍), ajoute le quotidien. A Al-Ain (📍), dans la plaine de la Bekaa, l’ANI a pour sa part totalisé six morts, tués dans le bombardement d’une maison.
Le total de ce décompte serait de onze morts, correspondant aux chiffres annoncés par AP dimanche matin.
Chronique | Le terrible coût pour Israël de la marginalisation de l’OLP
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, mène une guerre acharnée contre des adversaires qui n’ont émergé qu’à la faveur de l’affaiblissement de l’Organisation de libération de la Palestine, expulsée du Liban par Israël au profit du Hezbollah et marginalisée à Gaza, devenue un bastion du Hamas, estime dans sa chronique Jean-Pierre Filiu, professeur des universités à Sciences Po.
Le terrible coût pour Israël de la marginalisation de l’OLP
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L’ONU lance une aide alimentaire d’urgence pour un million de Libanais
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé une opération d’urgence pour fournir une aide alimentaire à un million de personnes affectées par la récente escalade du conflit au Liban, a annoncé dimanche cette agence de l’ONU.
« Une nouvelle escalade du conflit ce week-end a souligné la nécessité d’une réponse humanitaire immédiate », explique l’agence dans son communiqué.
« En quelques jours, l’aide du PAM est arrivée à des milliers de nouveaux déplacés », a déclaré Matthew Hollingworth, directeur du PAM pour le Liban, cité par le communiqué.
« Alors que la crise s’aggrave, nous nous préparons à aider jusqu’à un million de personnes avec un mélange d’argent liquide et d’aide alimentaire », a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à contribuer à hauteur de 105 millions de dollars pour permettre au PAM de financer ces opérations jusqu’à la fin de l’année.
« Le Liban se trouve à un point de rupture et ne peut pas supporter une autre guerre », a jugé pour sa part Corinne Fleischer, directrice régionale du PAM pour le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est, elle aussi citée dans le communiqué.
Pékin « s’oppose à toute violation de la souveraineté et la sécurité du Liban » et exhorte Israël à « calmer la situation »
« La Chine s’oppose à toute violation de la souveraineté et la sécurité du Liban » a prévenu Lin Jian, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, dans le compte rendu d’un point presse, publié dimanche.
Pékin « condamne toutes les actions qui portent atteinte à des civils innocents, et s’oppose à toute initiative qui intensifie les conflits et aggrave la situation dans la région » a poursuivi M. Lin. « La Chine exhorte les parties impliquées, en particulier Israël, à prendre immédiatement des mesures pour calmer la situation et empêcher que le conflit ne s’étende davantage ou ne devienne incontrôlable » a ajouté le porte-parole.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, rend hommage à Hassan Nasrallah et accuse les Etats-Unis
Dans un message publié sur X dans la soirée de samedi, le président de la République iranienne, Massoud Pezeshkian, à rendu hommage à Hassan Nasrallah, louant sa « bravoure », et qualifiant l’opération israélienne visant le chef du Hezbollah « d’attaque terroriste ». « L’ordre de cette attaque terroriste a été donné de New York », a ajouté M. Pezeshkian, faisant référence au fait que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, se trouvait au siège des Nations unies au moment de l’attaque visant Hassan Nasrallah. « Les Américains ne peuvent se dispenser de collaborer avec les sionistes », conclut le président iranien.
Le point sur la situation au Liban, dimanche 29 septembre à 6 h 30
- L’armée israélienne a lancé dans la nuit de samedi à dimanche « des dizaines » de frappes contre le Hezbollah au Liban.
- Les bombardements menés samedi par l’Etat hébreu ont tué au moins 33 personnes et en ont blessé 195 autres, selon le ministère de la santé libanais.
- Avec la mort de Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une attaque israélienne, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a dit que l’Etat hébreu avait « réglé ses comptes ». « Nasrallah n’était pas un terroriste comme les autres. Il était LE terroriste, il était le pivot de l’axe, le moteur central de l’axe du mal iranien », a encore déclaré le chef du gouvernement israélien.
- Joe Biden a considéré que l’assassinat du chef du Hezbollah était « une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais ». Le président américain a toutefois appelé samedi de nouveau à un cessez-le-feu.
- En Iran, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a « averti » que l’assassinat de Nasrallah entraînerait la « destruction » d’Israël.
- Toutefois, l’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, a demandé samedi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité et l’a appelé à « prendre des mesures immédiates et décisives pour stopper l’agression israélienne et empêcher d’entraîner la région dans une guerre totale ».
- En France, le Quai d’Orsay a appelé Israël à « cesser immédiatement » ses frappes au Liban et ne pas lancer d’« opération terrestre », et « les autres acteurs, et notamment le Hezbollah et l’Iran, à s’abstenir à toute action susceptible de conduire (…) à un embrasement régional ».
- Plus de 50 000 personnes ont fui en Syrie à cause des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies (ONU). Plus de 200 000 personnes sont, par ailleurs, déplacées à l’intérieur du Liban. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth.
Le dilemme de l’Iran après la mort de Hassan Nasrallah
Lecture : 5 min.
L’armée israélienne annonce mener « des dizaines » de raids contre le Hezbollah au Liban
L’armée israélienne a annoncé dimanche sur les réseaux sociaux mener « des dizaines » de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban, deux jours après avoir tué le chef du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah en bombardant la banlieue sud de Beyrouth.
Les appareils de l’aviation israélienne « ont attaqué des dizaines de cibles terroristes sur le territoire du Liban au cours des dernières heures », a annoncé sur Telegram un porte-parole de l’armée.
Parmi les cibles, « des bâtiments où étaient stockées des armes et des structures militaires » du Hezbollah, affirme l’armée sur X.
« Tsahal continue d’attaquer avec force, d’endommager et de dégrader les capacités et infrastructures militaires du Hezbollah au Liban », dit encore l’armée.
Les réactions internationales à l’assassinat de Hassan Nasrallah
- Aux Etats-Unis, Joe Biden a considéré que l’assassinat du chef du Hezbollah était est « une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais ». La vice-présidente américaine et candidate à l’élection présidentielle, Kamala Harris, a qualifié Nasrallah de « terroriste avec du sang américain sur les mains ».
- En France, le Quai d’Orsay a appelé Israël à « cesser immédiatement » ses frappes au Liban et ne pas lancer d’« opération terrestre », et « les autres acteurs, et notamment le Hezbollah et l’Iran, à s’abstenir à toute action susceptible de conduire (…) à un embrasement régional ».
- En Russie, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a « condamné fermement » l’assassinat de Nasrallah, estimant qu’Israël porterait « l’entière responsabilité » des possibles conséquences « dramatiques » dans la région. « Mon impression est que certains cherchent à provoquer l’Iran, pour ensuite provoquer les Etats-Unis et ensuite déclencher une guerre totale dans la région entière », a encore déclaré le ministre des affaires étrangères. La Russie est un allié de l’Iran.
- En Iran, le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a « averti » que l’assassinat de Nasrallah entraînerait la « destruction » d’Israël. L’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, a appelé samedi le Conseil de sécurité à « prendre des mesures immédiates et décisives pour stopper l’agression israélienne et empêcher d’entraîner la région dans une guerre totale ».
- En Syrie, l’allié du Hezbollah libanais a dénoncé une « agression méprisable » et le « mépris du droit international » de la part d’Israël.
- Côté palestinien, le Hamas, soutenu par l’Iran, a dénoncé un « acte terroriste lâche » d’Israël.
- En Arabie saoudite, le ministre des affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan, a jugé que « cette escalade n’aura aucun impact positif sur aucune des parties. Elle risque également d’avoir des répercussions négatives sur l’ensemble de la région ». « Nous appelons toutes les parties à faire preuve de sagesse et de retenue afin d’éviter qu’une véritable guerre n’éclate dans la région », a-t-il ajouté devant l’ONU.
- En Turquie, le président, Recep Tayyip Erdogan, n’a pas commenté la mort de Nasrallah mais,
- dans un message diffusé après son assassinat, a déclaré que « le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d’occupation et d’invasion menée par Israël depuis le 7 octobre ». Il a également appelé à mettre fin aux « tentatives d’Israël d’étendre sa politique insensée (…) au Liban et à d’autres pays de la région ».
- En Allemagne, Annalena Baerbock, la ministre des affaires étrangères, a déploré une situation « très dangereuse » et un risque de « déstabilisation » qui n’est « pas du tout dans l’intérêt de la sécurité d’Israël ».
- A l’ONU, le secrétaire général, Antonio Guterres, s’est dit « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth ces dernières vingt-quatre heures. « Ce cycle de violence doit s’arrêter maintenant et toutes les parties doivent s’éloigner du précipice », a-t-il ajouté.
- Au Canada, le premier ministre, Justin Trudeau, a estimé que Hassan Nasrallah « était à la tête d’une organisation terroriste qui a attaqué et tué des civils innocents, causant d’immenses souffrances dans toute la région ». Il a toutefois appelé « au calme et à la retenue en cette période critique ».
En Syrie, douze combattants pro-iraniens tués dans des frappes aériennes
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de douze combattants pro-iraniens tués dans la nuit de samedi à dimanche dans des frappes aériennes d’origine inconnue dans l’Est syrien.
Les bombardements ont visé « leurs positions dans la ville de Deir ez-Zor et à l’est de cette ville ainsi que la région de Boukamal, près de la frontière avec l’Irak », a annoncé l’OSDH, qui a également fait part d’un grand nombre de blessés. L’ONG a rapporté que cinq frappes aériennes avaient visé des positions militaires près de l’aéroport de Deir ez-Zor.
Cette région, où l’Iran exerce une grande influence, est visée régulièrement par des raids israéliens et parfois américains. Ceux de cette nuit n’ont pas été revendiqués dans l’immédiat selon l’OSDH.
L’Iran aide militairement le régime syrien depuis 2011 et dispose d’une forte présence dans l’est du pays. Depuis le début de la guerre civile en Syrie, en 2011, Israël a mené des centaines de frappes qui ont notamment ciblé les groupes pro-iraniens. Les Etats-Unis ont également visé ces groupes dans l’est de la Syrie.
Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes, mais ont déclaré à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient pas à l’Iran, son ennemi juré, d’étendre sa présence en Syrie.
Depuis quelques jours, la région connaît une escalade des tensions, l’armée israélienne ayant lancé une campagne de bombardements intenses sur des fiefs du Hezbollah au Liban.
L’armée israélienne a également ciblé à plusieurs reprises les routes d’approvisionnement en armes du mouvement à la frontière syro-libanaise, selon l’ONG.
L’Iran appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à « empêcher d’entraîner la région dans une guerre totale »
L’Iran a demandé, samedi, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne, selon une lettre au Conseil transmise à l’Agence France-Presse.
Dans ce courrier, l’ambassadeur iranien à l’ONU, Amir Saeid Iravani, appelle le Conseil à « prendre des mesures immédiates et décisives pour stopper l’agression israélienne et empêcher d’entraîner la région dans une guerre totale ».
A Beyrouth, la stupeur après la mort de Hassan Nasrallah
Lecture : 4 min.
Les banlieues sud de Beyrouth durement touchées
Joe Biden appelle à un cessez-le-feu au Liban
Le président américain, Joe Biden, a lancé un appel à une trêve, samedi, après une nouvelle journée de frappes israéliennes contre le Hezbollah au Liban.
« Il est temps pour un cessez-le-feu », a répondu le président Biden à un journaliste lui demandant si une invasion terrestre israélienne était inévitable après la campagne de bombardements.
Le Liban annonce 33 morts et 195 blessés dans les frappes israéliennes de samedi
Le ministère de la santé libanais a annoncé que 33 personnes avaient été tuées et 195 blessées dans les frappes israéliennes intensives sur le Liban samedi. « L’agression israélienne contre les régions libanaises a fait 33 morts aujourd’hui et blessé 195 personnes », a annoncé le ministère dans un communiqué, au sixième jour d’une campagne de bombardements israéliens sur les fiefs du Hezbollah.
Les houthistes du Yémen affirment avoir visé l’aéroport Ben-Gourion en Israël avec un missile
Les rebelles houthistes du Yémen ont affirmé samedi avoir tiré un missile sur l’aéroport Ben-Gourion en Israël, au lendemain de l’assassinat par Israël de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, leur allié.
Dans un communiqué, ils ont fait état d’une « opération » visant l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, avec un missile baptisé « Palestine 2 ». L’armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir intercepté un missile tiré du Yémen, qui a déclenché des sirènes d’alerte dans le centre du pays.
Reste-il des responsables importants et connus du Hezbollah pour prendre la suite des opérations ?
Bonsoir Thomas,
Le conseil de la choura, plus haute instance du parti, devrait élire prochainement le successeur de Hassan Nasrallah. Son cousin, Hachem Safieddine, figure éminente du Hezbollah libanais et étroitement lié à l’Iran, est « le candidat le plus susceptible » de remporter cette élection, selon une source proche du Hezbollah à l’Agence France-presse.
Mort de Hassan Nasrallah : Cuba dénonce un « lâche assassinat », l’Argentine se réjouit d’un « monde (…) un peu plus libre »
A Cuba, le président Miguel Diaz-Canel a dénoncé un « lâche assassinat » qui « menace sérieusement la paix et la sécurité régionale et mondiale, dont l’entière responsabilité retombe sur Israël avec la complicité des Etats-Unis ».
Le président argentin Javier Milei a réagi de son côté sur X en diffusant un message d’un des membres de son conseil économique, David Epstein : « Israël a éliminé un des plus grands assassins contemporains (…). Aujourd’hui, le monde est un peu plus libre ! »
Bonsoir, Dans son intervention de ce soir, M. Netanyou a dit que Nasralla était entre responsable de la mort de dizaines de Français. Avez-vous des informations sur ce sujet ?
Bonsoir Michael,
Dans sa déclaration, Benyamin Nétanyahou fait référence à des attentats commis en 1983 contre les contingents français et américains stationnés à Beyrouth en pleine guerre du Liban. Le 23 octobre 1983, 241 marines américains et 58 parachutistes français participant à une force multinationale créée par l’ONU pour aider l’armée libanaise à restaurer l’autorité de son gouvernement ont été tués dans deux attentats quasi simultanés à Beyrouth. Paris et Washington ont accusé le Hezbollah et la République islamique d’Iran d’être responsables de ces attentats, ce que l’un et l’autre ont toujours démenti.
Avec l’élimination de Hassan Nasrallah, « nous avons réglé nos comptes », juge Benyamin Nétanyahou
« Nous avons réglé nos comptes avec le responsable du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays parmi lesquels des centaines d’Américains et des dizaines de Français », a jugé le premier ministre israélien dans une déclaration télévisée samedi soir, en référence à des attentats commis en 1983 contre les contingents français et américains stationnés à Beyrouth en pleine guerre du Liban.
« Nasrallah n’était pas un terroriste comme les autres. Il était LE terroriste, il était le pivot de l’axe, le moteur central de l’axe du mal iranien », a déclaré Benyamin Nétanyahou. Selon lui, Israël se trouve à un « tournant historique » dans la lutte contre ses « ennemis » après l’élimination du leader du Hezbollah, dont la mort « fait avancer » le retour des otages de Gaza. « Nous sommes déterminés à continuer de frapper nos ennemis », a-t-il poursuivi. Et d’ajouter : « Si quelqu’un vient pour te tuer, lève-toi et tue le premier ».
L’armée israélienne annonce avoir tué un haut responsable du quartier général des renseignements du Hezbollah
Dans un communiqué sur Télégram, l’armée israélienne a annoncé avoir tué à Dahiyé, à Beyrouth, un haut responsable du quartier général des renseignements du Hezbollah, Hassan Khalil Yassin.
Ce dernier « a été personnellement impliqué dans des complots terroristes menés dès le début de la guerre contre des civils et des soldats et a planifié d’autres attaques dans les jours à venir », poursuit l’armée.
Le chef des rebelles houthistes au Yémen affirme que la mort de Hassan Nasrallah « ne sera pas vaine »
Le chef des rebelles houthistes du Yémen, mouvement soutenu par l’Iran, a affirmé samedi que la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué la veille dans une frappe israélienne, ne « sera pas vaine ». « Ces grands sacrifices et cette grande injustice ne seront pas vains », a déclaré Abdel Malek Al-Houthi dans un discours, ajoutant que les houthistes étaient engagés dans une « escalade » et et une « amélioration de leurs performances » après leurs attaques récentes contre Israël.
Hassan Nasrallah « était un terroriste avec du sang américain sur les mains », dit Kamala Harris
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a qualifié samedi le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne la veille, de « terroriste avec du sang américain sur les mains ». « Aujourd’hui, les victimes du Hezbollah ont une mesure de justice », a ajouté la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine de novembre. « Je soutiendrai toujours le droit d’Israël à se défendre. »
Mme Harris devait participer samedi avec le président à une réunion sur la situation au Moyen-Orient, visant également à « évaluer l’état de la présence militaire dans la région », selon la Maison Blanche.
Paris demande à Israël de cesser « immédiatement » de bombarder le Liban et s’oppose à une opération terrestre
Après que Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, s’est entretenu cet après-midi avec Najib Mikati, premier ministre du Liban, le Quai d’orsay a exprimé dans un communiqué samedi soir « l’extrême préoccupation de la France face aux développements de ces dernières heures au Liban », appelant à la « cessation immédiate des frappes israéliennes au Liban ». La France « condamne toute action indiscriminée contre les civils » et « est opposée à toute opération terrestre au Liban ».
Par ailleurs, « elle appelle les autres acteurs, et notamment le Hezbollah et l’Iran, à s’abstenir de toute action susceptible de conduire à une déstabilisation supplémentaire et à un embrasement régional », exigeant que « la sécurité et la protection des civils, au Liban comme en Israël », soient « garanties ».
Benyamin Nétanyahou doit s’exprimer ce soir
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, fera « une déclaration » aux médias « ce soir [samedi 28 septembre 2024] », a fait savoir son cabinet, sans toutefois préciser l’heure de son intervention.
L’Allemagne décide l’évacuation des familles de ses diplomates en Israël et au Liban
L’Allemagne a annoncé samedi l’évacuation des familles de ses diplomates en Israël, au Liban et en Cisjordanie, où elle a aussi décidé de réduire au strict nécessaire le personnel dans ses missions diplomatiques.
Le ministère des affaires étrangères allemand a expliqué avoir réuni sa cellule de crise après l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe de l’armée israélienne près de Beyrouth pour discuter de « la situation très tendue au Liban et dans la région après les dernières frappes ».
Berlin a décidé de « relever le niveau de crise pour ses missions à Beyrouth, Ramallah et Tel-Aviv », selon le communiqué. « Concrètement, cela signifie que les membres des familles du personnel qui y sont affectés partiront et se rendront dans un endroit sûr dans la région ou en Allemagne », a précisé le ministère. « Le personnel en poste sera réduit, tout en veillant à ce que les missions soient toujours en mesure d’effectuer l’ensemble de leurs tâches », a-t-il ajouté.
L’Allemagne a déjà mis en garde ses ressortissants contre les risques de voyager en Israël, au Liban et dans les territoires palestiniens. Un peu plus tôt, Washington a ordonné l’évacuation des familles de ses diplomates au Liban.
Assassinat de Nasrallah : le Liban décrète trois jours de deuil national
« Suite au martyre du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui rejoint la liste des personnes tuées par l’agression israélienne perfide contre le Liban, un deuil officiel est décrété », du 30 septembre au 2 octobre inclus, a annoncé le gouvernement libanais dans un communiqué.
Washington ordonne l’évacuation des familles de ses diplomates au Liban
Le département d’Etat américain a ordonné samedi le départ des familles des employés de son ambassade au Liban, « en raison de la situation sécuritaire volatile et imprévisible à Beyrouth », selon un communiqué. La diplomatie américaine « exhorte » aussi « les citoyens américains à quitter le Liban tant que des options commerciales demeurent disponibles ».
L’assassinat de Nasrallah par Israël est une « mesure de justice », réagit Joe Biden
« Hassan Nasrallah et le groupe terroriste qu’il dirigeait, le Hezbollah, ont tué des centaines d’Américains au cours d’un règne de terreur de quatre décennies. Sa mort à la suite d’une frappe aérienne israélienne est une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais », a réagi le président américain, Joe Biden, dans un communiqué.
« Les Etats-Unis soutiennent pleinement le droit d’Israël à se défendre contre le Hezbollah, le Hamas, les houthistes et tout autre groupe terroriste soutenu par l’Iran », poursuit-il, ajoutant que l’objectif des Etats-Unis est de « désamorcer les conflits en cours à Gaza et au Liban par des moyens diplomatiques ».
Et de développer : « A Gaza, nous cherchons à obtenir un accord soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Au Liban, nous avons négocié un accord qui permettrait aux personnes de rentrer chez elles en toute sécurité en Israël et dans le sud du Liban. Il est temps que ces accords soient conclus, que les menaces contre Israël soient écartées et que la région du Moyen-Orient dans son ensemble acquière une plus grande stabilité. »
La Syrie condamne une « agression méprisable »
La Syrie, alliée du Hezbollah, a dénoncé samedi en fin de journée une « agression méprisable » en réaction à la frappe israélienne qui a tué le chef du Hezbollah à Beyrouth. « L’entité sioniste confirme à travers cette agression méprisable, une fois de plus (…) son dédain du droit international », a déclaré le ministère des affaires étrangères syrien dans un communiqué. « Le peuple syrien n’oubliera jamais son soutien », a-t-il ajouté.
Le point sur la situation au Liban
- Le Hezbollah a confirmé samedi en début d’après-midi la mort de son leader, Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne la veille sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth. Le mouvement chiite a assuré « poursuivre la guerre sainte contre l’ennemi et en faveur de la Palestine ». Pour la diplomatie israélienne, l’élimination de Hassan Nasrallah est « une des mesures antiterroristes les plus justifiées ».
- L’armée israélienne a annoncé samedi en fin d’après-midi une nouvelle frappe sur Beyrouth ; le Hezbollah a, quant à lui, rapporté avoir bombardé la colonie de Qatzrin, sur le plateau du Golan. Un tir de missile du Yémen a été intercepté dans le centre d’Israël.
- Les réactions à la mort de Hassan Nasrallah se sont succédé au Moyen-Orient. L’Iran, qui finance et arme le Hezbollah, a décrété cinq jours de deuil et assuré que « la ligne de Hassan Nasrallah se poursuivrait ». Le Hamas, également appuyé par l’Iran, a dénoncé un « acte terroriste lâche » d’Israël. Le président palestinien a condamné une « agression brutale ». Pour l’Irak, ce « crime » a « franchi toutes les lignes rouges ». La mort de Nasrallah va « renforcer [la] détermination » des rebelles houthistes du Yémen, soutenus par Téhéran.
- Plus de 50 000 personnes ont fui pour la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies (ONU). Plus de 200 000 personnes sont, par ailleurs, déplacées à l’intérieur du Liban. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth.
La « déstabilisation » du Liban n’est « pas du tout dans l’intérêt de la sécurité d’Israël », affirme Berlin
« Il existe un risque de déstabilisation pour l’ensemble du Liban. Et cela n’est en aucun cas dans l’intérêt de la sécurité d’Israël », a déclaré à la chaîne de télévision allemande ARD la ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, déplorant une situation « très dangereuse » après la mort du chef du Hezbollah.
Le secrétaire général de l’ONU « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), est « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth ces dernières vingt-quatre heures, a déclaré samedi son porte-parole dans un communiqué. « Ce cycle de violences doit s’arrêter maintenant et toutes les parties doivent s’éloigner du précipice. La population du Liban, la population d’Israël, et de la région plus large, ne peuvent pas supporter une guerre totale », a-t-il ajouté.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, condamne une « agression brutale »
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a présenté samedi ses « condoléances au Hezbollah » après l’annonce de la mort de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth. M. Abbas a également « présenté ses sincères condoléances au gouvernement libanais et au peuple frère libanais, pour la mort en martyrs des victimes civiles tuées par l’agression israélienne brutale et la poursuite de la guerre d’extermination contre les peuples palestinien et libanais », selon un communiqué de la présidence de l’Autorité palestinienne.
En Iran, le Guide suprême décrète cinq jours de deuil après la mort de Hassan Nasrallah
« Je présente mes condoléances pour le martyre du grand Nasrallah et de ses compagnons martyrs et annonce cinq jours de deuil national en Iran », a déclaré Ali Khamenei selon un communiqué publié par l’agence de presse officielle IRNA.
Cet assassinat peut-il être l'élément déclencheur qui entraînera l'Iran dans cette guerre ?
Bonjour Gregou,
L’Iran n’a pas encore répondu à l’offensive israélienne sur le Liban et, selon nos spécialistes Hélène Sallon et Ghazal Golshiri, la République islamique ne veut pas s’embarquer dans une aventure militaire contre Israël. Elle n’a d’ailleurs toujours pas riposté à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran, dans une frappe imputée à Israël, de crainte d’un embrasement régional et sous la pression des Américains. La priorité actuelle de l’Iran est de déployer une intense activité diplomatique pour sortir de son isolement international et obtenir des Etats-Unis une reprise des négociations sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions.
L’armée israélienne annonce une nouvelle frappe sur le fief du Hezbollah à Beyrouth
Au lendemain d’un puissant bombardement sur le QG du Hezbollah, qui a tué son chef, Hassan Nasrallah, l’armée israélienne a mené « une frappe précise au cœur de Dahiyeh », terme arabe pour « banlieue » et qualifiant la banlieue sud de Beyrouth, annonce un communiqué militaire publié samedi en fin d’après-midi sans plus de détails.
Des sirènes d’alerte retentissent dans le centre d’Israël après un tir de missile du Yémen
L’armée israélienne a rapporté que des sirènes d’alerte avaient retenti samedi en fin d’après-midi dans le centre d’Israël « en raison d’un missile tiré du Yémen en direction du territoire israélien », a déclaré l’armée dans un communiqué, précisant que le missile avait été intercepté par la défense antimissile.
La Russie « condamne fermement » l’assassinat du chef du Hezbollah par Israël
« Nous condamnons fermement un nouvel assassinat politique commis par Israël », a déclaré, samedi, le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué, en réaction à l’assassinat, par Israël, du chef du mouvement pro-iranien du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe sur Beyrouth. La diplomatie russe, alliée de l’Iran, estime qu’Israël porte « l’entière responsabilité » des conséquences « dramatiques » que l’assassinat de Hassan Nasrallah pourrait entraîner dans la région. « Nous demandons instamment à Israël de cesser immédiatement les hostilités » pour « mettre fin à l’effusion de sang », a ajouté la diplomatie russe.
Une source proche du Hezbollah annonce que le commandant du front avec Israël a été tué avec Hassan Nasrallah
Une source proche du Hezbollah annonce la mort du commandant du front avec Israël dans le sud du Liban, Ali Karaké, dans la frappe israélienne qui a également coûté la vie à Hassan Nasrallah, chef du mouvement pro-iranien. Considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah, Ali Karaké avait survécu à une frappe le visant le 23 septembre. « Il a été tué dans la frappe israélienne avec Hassan Nasrallah », affirme la source, citée par l’Agence France-Presse (AFP).
Y-a-t-il des réactions en France à l'élimination du Hezbollah par l'armée israélienne ?
Bonjour JJ,
Le premier ministre français, Michel Barnier, a qualifié samedi d’« extrêmement grave » la situation au Liban, sans autres commentaires à ce stade. « Nous suivons ces situations tragiques et nous nous préoccupons de la sécurité de nos compatriotes sur place », a-t-il ajouté lors d’un point de presse en marge d’un déplacement au congrès des sapeurs-pompiers à Mâcon.
Pourquoi ne rappelez vous pas que pour l'Europe (et la France) le Hezbollah est une organisation TERRORISTE ?
Bonjour Joelle,
Bruxelles considère le Hezbollah comme un parti, dont seule la « branche armée » est inscrite sur la liste des organisations terroristes au sens de l’Union européenne. Quand cette décision a été prise, en 2013, il s’agissait pour la diplomatie européenne d’éviter de déstabiliser le Liban, où le Hezbollah est un acteur politique majeur. Vous pouvez lire notre article rédigé à l’époque pour plus de détails.
La FINUL a-elle encore une utilité au Sud Liban ?
Bonjour Jaaub,
La Finul a un mandat d’interposition au Liban sud depuis 2006. Cette force composée de 10 000 hommes observe le respect de la cessation des hostilités et joue le rôle de médiateur entre les deux parties. Elle n’est toutefois pas habilitée à intervenir à la place de l’armée libanaise lorsque, par exemple, elle constate la présence d’un lanceur de roquettes. De ce fait, elle n’a pas les moyens d’empêcher une guerre entre les deux acteurs s’ils le décident.
L’assassinat du chef du Hezbollah entraînera la « destruction » d’Israël, avertit le vice-président iranien
« Nous avertissons les dirigeants du régime d’occupation que l’effusion de sang injuste, en particulier celle du secrétaire général du Hezbollah, le martyr sayyed Hassan Nasrallah, entraînera leur destruction », a déclaré le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, cité par l’agence de presse iranienne ISNA.
Au Yémen, les houthistes affirment que l’assassinat de Nasrallah « renforce leur détermination »
Les rebelles houthistes du Yémen affirment que l’assassinat du chef du mouvement islamiste libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth par Israël « renforcera leur détermination ». « Le martyre de (…) Hassan Nasrallah attisera la flamme du sacrifice, intensifiera l’enthousiasme et renforcera notre détermination », assurent les dirigeants houthistes soutenus par l’Iran dans un communiqué, affirmant que sa mort aboutira à « la victoire et à la disparition de l’ennemi israélien ».
Pour la diplomatie israélienne, l’élimination de Nasrallah est « une des mesures antiterroristes les plus justifiées »
« L’élimination de l’“architerroriste” Nasrallah est l’une des mesures antiterroristes les plus justifiées jamais prises par Israël », a déclaré le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, sur son compte X, affirmant qu’Hassan Nasrallah « méritait d’être tué » et que c’est « une bonne chose qu’il l’ait été ».
La compagnie aérienne Iran Air suspend ses vols à destination de Beyrouth
La compagnie aérienne publique iranienne Iran Air a annoncé samedi avoir suspendu tous ses vols à destination de Beyrouth, après l’élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise. Les vols sont annulés « jusqu’à nouvel ordre », précise l’agence de presse locale Tasnim, un média d’Etat iranien.
Plus de 50 000 personnes ont fui le Liban pour la Syrie à la suite des frappes israéliennes, selon l’ONU
Plus de 50 000 personnes ont fui pour la Syrie en raison des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, rapporte le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, sur le réseau social X. Par ailleurs, « bien plus de 200 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du Liban », estime-t-il.
Un porte-parole du HCR a précisé à l’Agence France-Presse que le nombre total de personnes déplacées au Liban avait atteint 211 319, dont 118 000 depuis qu’Israël a considérablement intensifié ses frappes aériennes, lundi. « Des opérations de secours sont en cours, notamment par le HCR, pour aider tous ceux qui en ont besoin, en coordination avec les autorités », a ajouté M. Grandi.
Bonjour, Le Liban dispose-t’il d’une armée régulière, et cette dernière pourrait-elle être (involontairement) impliquée si Israël venait à mener une offensive terrestre d’envergure pour envahir le sud Liban? Merci
Bonjour Pain au Levant,
Le Liban dispose effectivement d’une armée régulière, mais elle a peu de moyens et son arsenal est moins important que celui du Hezbollah, créé et financé par l’Iran. Elle pourrait participer à la défense de son territoire, notamment la capitale, mais la faiblesse de ses défenses antiaériennes réduira son rôle à de la figuration. Par ailleurs, l’armée libanaise voit sa marge de manœuvre restreinte dans le sud du Liban, qui est un fief du Hezbollah. Elle patrouille aux côtés des contingents de la Force intérimaire des Nations unies, mais il existe des zones où le Hezbollah les empêche d’accéder, car il y a placé des infrastructures militaires.
Pourquoi la Turquie de Mr Erdoğan ne réagit pas, alors qu'à un moment donné, la Turquie comptait intervenir au Moyen Orient. Merci.
Bonjour Farid,
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé samedi des « attaques brutales » visant le Hezbollah et accusé Israël de préparer un « génocide » au Liban. « Le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d’occupation et d’invasion menée par Israël depuis le 7 octobre », affirme-t-il dans un message publié sur le réseau social X.
« En conséquence des attaques brutales d’Israël, de nombreux Libanais, dont des enfants, ont été assassinés depuis une semaine. Aucune personne dotée de conscience ne peut accepter, excuser ou justifier un tel massacre », écrit-il. Le dirigeant turc n’a pas commenté la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe près de Beyrouth.
M. Erdogan, qui accuse depuis des mois l’armée israélienne de commettre un « génocide » contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza, appelle dans son message à stopper « les tentatives d’Israël d’étendre sa politique insensée (…) au Liban et à d’autres pays de la région ». A la tribune des Nations unies mardi, il avait déjà accusé Israël d’« entraîner toute la région dans la guerre ».
Le Hezbollah affirme avoir visé la colonie de Qatzrin, sur le plateau du Golan
Le Hezbollah annonce dans un communiqué sur Telegram avoir bombardé la colonie de Qatzrin « avec une salve de roquettes », en soutien « au peuple palestinien dans la bande de Gaza », « en défense du Liban et de son peuple », et « en réponse aux attaques israéliennes barbares contre les villes, les villages et les civils ». Qatzrin est une colonie israélienne, installée à l’emplacement d’un village syrien, située sur les hauteurs du plateau du Golan, dans les territoires occupés.
Les rassemblements de plus d’un millier de personnes interdits dans le centre d’Israël
Le commandement du front intérieur de l’armée israélienne a annoncé samedi de nouvelles mesures de sécurité pour le centre d’Israël, interdisant les rassemblements de plus d’un millier de personnes, en particulier à Tel-Aviv et autour, où des dizaines de milliers de personnes se rassemblent chaque samedi depuis des mois pour des manifestations contre le gouvernement.
Les affrontements transfrontaliers entre le Hezbollah et l’armée israélienne durent depuis octobre. Avec l’escalade militaire des dix derniers jours, le mouvement chiite pro-iranien, qui concentrait ses tirs de roquettes essentiellement sur le nord d’Israël, a élargi le champ de ses attaques jusqu’au centre du pays cette semaine.
En tuant Hassan Nasrallah, Israël a franchi « toutes les lignes rouges », selon Bagdad
Le premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, a condamné l’assassinat par Israël du chef du mouvement islamiste libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, le qualifiant de « crime » ayant « franchi toutes les lignes rouges ». L’attaque israélienne de vendredi contre le bastion du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, qui a tué le chef du puissant groupe pro-iranien, est une « attaque honteuse » et « un crime qui montre que l’entité sioniste a franchi toutes les lignes rouges », a déclaré le premier ministre dans un communiqué.
Un chef adjoint des gardiens de la révolution a été tué dans le raid israélien au Liban, annonce un média d’Etat iranien
Abbas Nilforoushan, adjoint du chef des gardiens de la révolution, l’armée idéologique de l’Iran, a été tué dans la frappe israélienne menée la veille sur le quartier général du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, annonce l’agence de presse IRNA, un média officiel iranien.
Le Hamas dénonce « un acte terroriste lâche »
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé un « acte terroriste lâche » d’Israël après la mort de Hassan Nasrallah. « Nous condamnons dans les termes les plus forts cette agression barbare sioniste et la prise pour cible de bâtiments résidentiels (…) Nous considérons cela comme un acte terroriste lâche », peut-on lire dans un communiqué du Hamas, soutenu, comme le Hezbollah, par l’Iran.
L’Iran affirme que la « ligne de Nasrallah se poursuivra » malgré sa mort
« La ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra et son objectif sacré sera réalisé avec la libération de Qods [Jérusalem], si Dieu le veut », affirme, dans un message publié sur X, le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Nasser Kanani.
Le vice-président iranien, Mohammad Javad Zarif, a, de son côté, exprimé ses condoléances pour la mort de Nasrallah, le qualifiant de « symbole de la lutte contre l’oppression ».
Un drapeau noir a été érigé en signe de deuil au sanctuaire de l’imam Reza, le principal lieu de culte chiite du pays situé dans la ville de Machhad, dans le Nord-Est , selon l’agence de presse locale Tasnim.
L’armée israélienne affirme que l’élimination du chef du Hezbollah Nasrallah « rend le monde plus sûr »
« Nasrallah était l’un des plus grands ennemis de tous les temps de l’Etat d’Israël (…). Son élimination rend le monde plus sûr », a déclaré le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse télévisée. Il a également insisté sur le fait que celle-ci continuerait à éliminer d’autres commandants du mouvement islamiste armé.
Dans une déclaration distincte, le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, s’est adressé au peuple libanais : « Nous ne sommes pas en guerre contre vous. C’est le moment du changement. » « A nos ennemis, je dis : Nous sommes forts et déterminés », a-t-il ajouté.
Le point sur la situation au Proche-Orient à 14 heures
- L’armée israélienne a annoncé samedi dans un communiqué avoir « tué » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au cours des frappes qui ont visé le sud de Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi.
- Hassan Nasrallah « a rejoint ses grands et immortels martyrs, dont il a dirigé le parcours pendant près de trente ans », a confirmé le Hezbollah dans un communiqué publié samedi à la mi-journée.
- « Il y a encore du chemin à faire, le Hezbollah possède toujours des roquettes et des missiles et a la capacité d’en tirer plusieurs simultanément », a affirmé samedi devant la presse le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne.
- Le premier ministre français, Michel Barnier, a qualifié samedi d’« extrêmement grave » la situation au Liban. « Nous suivons ces situations tragiques et aussi nous nous préoccupons de la sécurité de nos compatriotes sur place », a ajouté le chef du gouvernement lors d’un déplacement au congrès des sapeurs-pompiers, à Mâcon (Saône-et-Loire).
- Une nouvelle frappe israélienne a visé samedi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé une source de sécurité libanaise, sous le couvert de l’anonymat, à l’Agence France-Presse.
- Les frappes israéliennes qui ont visé le Liban ont fait plus de 700 morts depuis lundi, selon un décompte des autorités libanaises, citées par l’agence de presse britannique Reuters.
Le Hezbollah confirme la mort de son leader, Hassan Nasrallah
Hassan Nasrallah « a rejoint ses grands et immortels martyrs, dont il a dirigé le parcours pendant près de trente ans », annonce le Hezbollah dans un communiqué publié samedi à la mi-journée. Le mouvement chiite assure « poursuivre la guerre sainte contre l’ennemi et en faveur de la Palestine ».
Hassan Nasrallah est mort, selon les renseignements du ministère des affaires étrangères français
« D’après les renseignements dont nous disposons, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, serait décédé », a annoncé le Quai d’Orsay dans un communiqué publié samedi à la mi-journée.
« Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères est en lien avec les autorités du Liban et les partenaires de la France dans la région pour prévenir toute déstabilisation et tout embrasement. Des messages sont passés à toutes les parties », poursuit le communiqué. « La sécurité et la protection des civils doivent être garanties, comme celles des Français dans la région qui est aussi notre priorité », écrit aussi le ministère.
L’Italie préconise la voie diplomatique pour « relancer le dialogue »
Le gouvernement italien a appelé samedi à « mener tous les efforts diplomatiques » nécessaires pour « relancer les voies de dialogue entre les parties en conflit » au Liban.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, s’est entretenue « au cours des dernières heures » de la situation au Liban avec le ministre des affaires étrangères, Antonio Tajani, et le ministre de la défense, Guido Crosetto, précise le communiqué.
Les autorités européennes recommandent aux compagnies aériennes de ne pas survoler le Liban et Israël
Les autorités européennes recommandent aux compagnies aériennes d’éviter les espaces aériens du Liban et d’Israël en raison d’une « intensification des frappes aériennes et d’une dégradation de la situation sécuritaire », ont-elles fait savoir, samedi.
La Commission européenne et l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) ont émis un bulletin « recommandant de ne pas opérer à l’intérieur des espaces aériens du Liban et d’Israël, à tous niveaux de vol », a fait savoir l’AESA. Elle juge que la situation dans ces deux pays a eu des répercussions « sur la sûreté de l’espace aérien ».
Cette recommandation est « valable jusqu’au 31 octobre », mais pourra être « revue, adaptée ou retirée en fonction de l’évaluation » de la situation.
Le parcours de Hassan Nasrallah, chef charismatique du Hezbollah dont l’armée israélienne a annoncé la mort
L’Etat hébreu a annoncé, samedi, que le leader de la milice armée chiite pro-iranienne, fer de lance de la résistance à Israël et véritable Etat dans l’Etat au Liban, a été tué par une frappe israélienne sur son fief de la banlieue sud de Beyrouth.
Le parcours de Hassan Nasrallah, chef charismatique du Hezbollah dont l’armée israélienne a annoncé la mort
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Une nouvelle frappe israélienne vise la banlieue sud de Beyrouth
Une nouvelle frappe israélienne a visé samedi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé une source de sécurité libanaise, sous le couvert de l’anonymat, à l’Agence France-Presse. Selon la même source, un immeuble a été touché. D’après des témoins cités par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, trois frappes ont à nouveau visé la zone.
Pour Ali Khamenei, « toutes les forces de résistance de la région sont aux côtés du Hezbollah »
« Les criminels sionistes doivent savoir qu’ils sont trop petits pour causer des dommages importants au Hezbollah », a affirmé le Guide suprême de la République islamique d’Iran dans un communiqué publié samedi, après l’annonce de la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. « Le gang terroriste (…) n’a pas tiré les leçons de sa guerre criminelle d’un an à Gaza », a poursuivi Ali Khamenei, accusant Israël de « massacrer femmes, enfants et civils ». « Toutes les forces de résistance de la région sont aux côtés du Hezbollah et le soutiennent », a assuré le chef spirituel, sans jamais citer le nom de Hassan Nasrallah dans son message.
Michel Barnier qualifie d’« extrêmement grave » la situation au Liban
Le premier ministre français, Michel Barnier, a qualifié samedi d’« extrêmement grave » la situation au Liban. « Nous suivons ces situations tragiques et aussi nous nous préoccupons de la sécurité de nos compatriotes sur place », a ajouté le chef du gouvernement lors d’un déplacement au congrès des sapeurs-pompiers, à Mâcon (Saône-et-Loire)
Les frappes israéliennes ont tué plus de 700 personnes depuis lundi, selon les autorités libanaises
Les frappes israéliennes qui ont visé le Liban ont fait plus de 700 morts depuis lundi, selon un décompte des autorités libanaises, citées par l’agence britannique Reuters.
Le Hezbollah peut-il tenir tête à Israël ?
Lors de la guerre entre Israël et le Liban en 2006, le Hezbollah avait tenu en échec l’armée israélienne au sol. Aujourd’hui, la milice chiite espère réitérer ce qu’elle avait qualifié de « victoire divine », mais elle est confrontée à une armée israélienne qui a retenu les leçons du passé.
Israël a « encore du chemin à faire » dans son combat contre le Hezbollah, estime un porte-parole de l’armée
« Il y a encore du chemin à faire, le Hezbollah possède toujours des roquettes et des missiles et a la capacité d’en tirer plusieurs simultanément », a affirmé samedi devant la presse le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne.
En Israël, le chef de l’opposition félicite l’armée après la mort de Hassan Nasrallah
« Je félicite [l’armée] pour l’élimination du meurtrier de masse Hassan Nasrallah », a écrit le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, sur X, samedi matin. « Tous nos ennemis doivent savoir que ceux qui attaquent Israël sont voués à la mort. Il s’agit d’une réussite importante pour la dissuasion et la sécurité d’Israël », a poursuivi M. Lapid.
L’armée israélienne annonce la mobilisation de nouveaux réservistes
L’armée a annoncé, dans un communiqué, avoir activé trois bataillons de réservistes pour renforcer la défense du centre du pays et pour des « activités opérationnelles » dont la nature n’est pas précisée. Deux brigades avaient été envoyées dans le nord d’Israël en début de semaine.
« Quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », prévient le chef d’état-major israélien
« Nous n’avons pas épuisé tous les moyens dont nous disposons. Le message est simple : quiconque menace les citoyens d’Israël, nous saurons comment l’atteindre », a prévenu le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, après l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah, samedi matin.
Le « contact » avec Hassan Nasrallah est « perdu » depuis vendredi soir, annonce une source proche du Hezbollah
Le « contact est perdu » avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, « depuis vendredi soir », a annoncé samedi à l’Agence France-Presse une source proche du mouvement, sans confirmer sa mort, annoncée par Israël.
Israël frappe le Hezbollah au cœur de Beyrouth et annonce avoir éliminé Hassan Nasrallah
L’Etat hébreu a bombardé vendredi soir le quartier général du parti chiite dans la capitale libanaise, provoquant la destruction de plusieurs immeubles.
Israël frappe le Hezbollah au cœur de Beyrouth et annonce avoir éliminé Hassan Nasrallah
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L’armée israélienne annonce avoir « tué » Hassan Nasrallah, le leader du Hezbollah
L’armée israélienne a annoncé samedi dans un communiqué, publié à la fois en hébreu et en arabe, avoir « tué » le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au cours des frappes qui ont visé le sud de Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi. L’armée israélienne ajoute qu’Ali Karchi, qu’elle présente comme le « commandant du front sud du Hezbollah », ainsi que d’autres cadres du mouvement chiite ont été tués.
Le « contact est perdu » avec Hassan Nasrallah, a annoncé samedi à l’Agence France-Presse une source proche Hezbollah, sans confirmer sa mort.
Dans la banlieue sud de Beyrouth, des dizaines d’immeubles se sont effrondrés
Des dizaines d’immeubles de la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, visés par l’aviation israélienne dans la nuit de vendredi à samedi se sont effondrés, selon un photojournaliste de l’Agence France-Presse. Certains immeubles continuaient de brûler samedi matin et de la fumée s’en dégageait, alors que les gravats obstruaient certaines rues, a-t-il ajouté.
La localisation des frappes de l’armée israélienne qui ont visé le sud de Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi
La photojournaliste Adrienne Surpenant, en reportage pour Le Monde au Liban, vient de transmettre quelques images prises samedi matin, autour de la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, où de nombreux Libanais ont passé la nuit. En raison des bombardements, les autorités ont invité les habitants de la capitale à dormir à l’extérieur.
L’armée israélienne affirme avoir mené des « frappes d’envergure » sur « des dizaines de cibles terroristes du Hezbollah » dans le sud et l’est du Liban
« Des avions de combat de l’armée de l’air ont attaqué des dizaines de cibles terroristes (…) du Hezbollah dans la [plaine de la] Bekaa (…) et dans diverses régions du sud du Liban » par des « frappes d’envergure », a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué publié samedi matin. Parmi les cibles attaquées figuraient, toujours selon l’armée israélienne, des « bâtiments de stockage des armes », « des bâtiments militaires » ou des sites de lancement de missiles « visant l’Etat hébreu ».
L’armée israélienne affirme avoir tué un « chef du Hamas » dans le sud de la Syrie
L’aviation israélienne a annoncé avoir tué le « chef du Hamas dans le sud de la Syrie », Ahmed Muhammad Fahd, selon un communiqué de l’armée publié samedi matin. L’homme ciblé par l’aviation a été tué « dans la nuit de vendredi à samedi » alors qu’il « prévoyait de mener une activité terroriste imminente », précise le communiqué.
« Ahmed était responsable de l’exécution d’opérations terroristes contre les forces [armées israéliennes] et l’Etat d’Israël à partir du sud de la Syrie, y compris de nombreux tirs sur les hauteurs du Golan », poursuit le communiqué.
En images | Après les bombardements israéliens qui ont visé Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes dans l’est du Liban ; le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes dans le nord d’Israël
L’armée israélienne a annoncé samedi matin de nouvelles frappes visant le Hebzollah dans l’est du Liban, après avoir intensément bombardé dans la nuit la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement islamiste armé. L’armée « frappe actuellement des cibles (…) appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah dans la région de [la plaine de la] Bekaa », dans l’est du Liban, a-t-elle précisé dans un communiqué. L’armée a par ailleurs annoncé que des sirènes d’alerte avaient retenti dans le nord d’Israël, où le Hezbollah a affirmé avoir tiré des roquettes.
Le mouvement pro-iranien a annoncé samedi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël. Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré avoir ciblé, avec des roquettes Fadi-1, le kibboutz Kabri, en réponse aux attaques « barbares » d’Israël « sur les villes, villages et civils » au Liban.
Les hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth vont être évacués en raison des bombardements israéliens de la nuit, annonce le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a annoncé samedi matin que tous les hôpitaux des zones bombardées dans la nuit allaient être évacués « en raison de l’agression » israélienne. Il a demandé aux hôpitaux des autres secteurs de « cesser de recevoir des cas non urgents jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour faire de la place à l’accueil des patients des hôpitaux de la banlieue sud de Beyrouth ».
Le point sur le conflit au Proche-Orient, samedi 28 septembre à 6 h 30
- L’armée israélienne a pilonné la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, vendredi après-midi et toute la nuit de vendredi à samedi.
- Au moins six personnes sont mortes et 91 autres ont été blessées dans une frappe israélienne particulièrement violente vendredi. Elle visait, selon les médias israéliens, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Son sort reste incertain. L’armée israélienne a dit « vérifier les résultats de l’attaque », tandis qu’une source proche du mouvement islamiste armé assure que le dirigeant est indemne.
- L’armée israélienne a annoncé avoir tué plusieurs responsables du Hezbollah dans ses frappes au Liban sud, samedi matin. Mohammed Ali Ismaïl, commandant de l’unité de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban, et son adjoint, Hossein Ahmed Ismaïl, figurent parmi les morts.
- « Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n’a pas d’autre choix », a affirmé Benyamin Nétanyahou devant l’Assemblée générale de l’ONU, ajoutant que les opérations se poursuivraient au Liban « jusqu’à ce que tous [les] objectifs [d’Israël] soient atteints ».
- Le nombre d’enfants tués ou blessés au Liban depuis le début des bombardements israéliens massifs cette semaine atteint « un rythme effrayant », s’est alarmé vendredi l’Unicef. Selon les autorités libanaises, cinquante enfants ont été tués en l’espace de deux jours, lundi et mardi.
- Joe Biden a « demandé au Pentagone d’évaluer et d’ajuster si nécessaire la présence militaire américaine » au Proche-Orient, a annoncé la Maison Blanche, vendredi.
L’armée israélienne vérifie les résultats de l’attaque ayant visé Hassan Nasrallah
Plusieurs heures après un raid massif ayant visé, selon les médias israéliens, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, le sort du dirigeant reste incertain. Il « va bien », a assuré une source proche du mouvement armé sous le couvert de l’anonymat, mais le mouvement lui-même n’a pas communiqué sur le sujet.
« Nous sommes encore en train de vérifier les résultats de l’attaque contre le quartier général central du Hezbollah », a déclaré, de son côté, lors d’un point de presse vendredi soir le porte-parole de l’armée israélienne, le général Daniel Hagari. « Nous communiquerons dès que nous saurons. Nous savons que notre attaque a été très précise », a-t-il ajouté.
Des centaines de familles ont fui les bombardements, dans la banlieue sud de Beyrouth
Des centaines de familles entassées dans des voitures ont fui, dans la nuit de vendredi à samedi, la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, cible de frappes israéliennes intenses, ont constaté des correspondants de l’Agence France-Presse (AFP).
A la suite d’un appel de l’armée israélienne à évacuer, des embouteillages se sont formés en pleine nuit dans les rues de la capitale, d’ordinaire désertes à cette heure et plongées dans l’obscurité, faute de courant.
Sur la place des Martyrs, dans le centre de Beyrouth, ou sur la corniche du bord de mer, hommes, femmes et enfants étaient assis à même le sol, l’air déboussolé.
« Nous étions à la maison quand il y a eu cet appel à évacuer. Nous avons pris nos papiers d’identité, nos affaires et nous sommes sortis », a déclaré à l’AFP Radwan Msallam, un réfugié syrien habitant la banlieue sud. Ce père de six enfants âgés de 3 à 17 ans a ajouté n’avoir « nulle part où aller », expliquant qu’il ne pouvait pas revenir dans son pays.
« Personne ne semble capable d’arrêter Nétanyahou », regrette Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré vendredi soir à l’ONU que « personne », pas même les Etats-Unis, ne puisse « arrêter » Benyamin Nétanyahou dans ses guerres contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.
« Nous mettons toute la pression diplomatique pour un cessez-le-feu. Mais personne ne semble capable d’arrêter Nétanyahou que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie », les territoires palestiniens, a déclaré M. Borrell à des journalistes après un Conseil de sécurité consacré à la bande de Gaza ravagée par un an de conflit.
Le premier ministre israélien, vendredi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, a menacé l’Iran de « frappes » si son pays était attaqué et promis de continuer à frapper le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah pro-iranien au Liban, jusqu’à la victoire.
« Nous nous dirigeons vers une longue guerre », a prédit M. Borrell, qui à 77 ans prendra sa retraite à la fin de l’année. Lundi, le diplomate espagnol avait, à l’unisson des dirigeants mondiaux, prévenu que le Liban était « au bord d’une guerre totale ».
A quelques semaines de la présidentielle américaine du 5 novembre entre Donald Trump et Kamala Harris, la situation au Proche-Orient « doit impliquer la communauté internationale », a estimé le patron de la diplomatie européenne. « Nous ne pouvons pas simplement compter sur les Etats-Unis. Ils ont essayé de nombreuses fois et n’y sont pas parvenus », a-t-il regretté.
Au Liban, le nombre d’enfants tués et blessés atteint « un rythme effrayant », selon l’Unicef
Le nombre d’enfants au Liban tués ou blessés depuis le début des bombardements israéliens massifs cette semaine atteint « un rythme effrayant », s’est alarmé vendredi l’Unicef. Selon les autorités libanaises, 50 enfants ont été tués en l’espace de deux jours, lundi et mardi, et d’autres pourraient encore être ensevelis sous les décombres d’immeubles touchés par les frappes israéliennes, rappelle l’Unicef dans un communiqué.
« Les attaques contre le Liban tuent et blessent des enfants à un rythme effrayant et détruisent tout sentiment de sécurité pour des centaines de milliers d’enfants dans tout le pays », a déclaré Edouard Beigbeder, représentant de l’Unicef au Liban. « La souffrance des enfants doit cesser », a-t-il ajouté, appelant à « une désescalade immédiate ».
La chaîne locale Al-Manar, affiliée au Hezbollah, rapporte des « raids successifs » menés par Israël sur la banlieue sud de Beyrouth
La banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, est visée par d’intenses bombardements depuis plusieurs heures samedi, ont rapporté des photographes de l’Agence France-Presse (AFP). L’armée israélienne a annoncé à plusieurs reprises mener des frappes contre le mouvement islamiste libanais pro-iranien vendredi et samedi.
De son côté, la chaîne locale al-Manar, affiliée au Hezbollah, a rapporté « des raids sionistes successifs » ciblant au moins cinq quartiers de la banlieue sud, au moment où les photographes de l’AFP ont vu des nuages de fumée s’élever à la suite de bombardements et d’importants incendies.
L’armée israélienne poursuit ses bombardements autour de Beyrouth, visant des « cibles » du Hezbollah
L’armée israélienne a annoncé dans un communiqué, dans la nuit de vendredi à samedi, mener de nouvelles attaques « dans la région de Beyrouth », assurant viser « le quartier général » du Hezbollah ainsi que des sites de production et des dépôts de munitions.
« Les avions de chasse de l’armée de l’air attaquent désormais, sous la direction précise de la division du renseignement, de la marine et de l’armée de l’air, des cibles terroristes stratégiques de l’organisation terroriste Hezbollah dans la région de Beyrouth, notamment des sites de production de munitions, des bâtiments où des munitions étaient stockées et le quartier général de l’organisation », a déclaré l’armée dans un communiqué.
L’armée israélienne dit également que des frappes sont en cours dans la plaine de la Bekaa, au centre du Liban.
L’armée israélienne annonce avoir tué plusieurs responsables du Hezbollah dans ses frappes au Sud Liban
Mohammed Ali Ismaïl, commandant de l’unité de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban, et son adjoint, Hossein Ahmed Ismaïl, ont été tués dans des frappes israéliennes dans la nuit de vendredi à samedi, a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué diffusé samedi vers 2 heures du matin (1 heure à Paris). « D’autres commandants du Hezbollah et terroristes ont été éliminés en même temps qu’eux », a-t-elle ajouté.
Selon Tsahal, Mohammed Ali Ismaïl était responsable du lancement de roquettes vers Israël.
L’Iran accuse les Etats-Unis de « complicité » avec Israël à Gaza et au Liban
Le ministre iranien des affaires étrangères a accusé vendredi les Etats-Unis, premier soutien militaire d’Israël, de « complicité » dans les « crimes » israéliens à Gaza et au Liban.
« Même si le régime israélien doit être tenu responsable pour les atrocités qu’il commet en Palestine occupée et au Liban, on ne peut pas ignorer la complicité américaine dans les crimes », a déclaré Abbas Araghchi lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Le Hezbollah rejette les accusations d’Israël sur la présence de dépôts d’armes dans des immeubles civils visés par des frappes
Le Hezbollah a démenti dans la nuit de vendredi à samedi les « allégations » d’Israël sur la présence de dépôts d’armes dans des immeubles visés par des raids intensifs israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth.
« Les allégations de l’ennemi sioniste sur la présence d’armes ou de dépôts d’armes dans les bâtiments civils visés dans la banlieue sud sont sans fondement », a déclaré le bureau de presse du Hezbollah dans un communiqué.
L’agence nationale d’information (Ani, officielle) a dénombré « onze raids israéliens sur la banlieue sud » de Beyrouth dans la nuit.
Le chef de la diplomatie iranienne dénonce les « menaces scandaleuses » de Benyamin Nétanyahou envers son pays
Le ministre des affaires étrangères iranien a fustigé, vendredi, les « menaces scandaleuses » du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui a averti devant l’ONU de la capacité de son pays à frapper l’Iran.
« C’est une honte historique qu’un tueur de premier plan se montre aux Nations unies et empoisonne l’Assemblée générale avec des mensonges répugnants et des menaces scandaleuses d’envahir d’autres pays et de tuer plus de gens », a déclaré Abbas Araghchi devant le Conseil de sécurité.
« Si vous nous frappez, nous vous frapperons », avait martelé vendredi le premier ministre israélien à l’attention de l’Iran, depuis la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. « Il n’y a aucun endroit en Iran que le long bras d’Israël ne peut atteindre », avait-il prévenu.
L’armée israélienne annonce aussi mener des frappes contre le Hezbollah à Tyr, dans le sud du Liban
L’armée israélienne a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi être en train de mener des frappes contre le Hezbollah à Tyr, dans le sud du Liban.
Les forces armées israéliennes « frappent en ce moment des cibles terroristes appartenant [au mouvement islamiste libanais] dans la région de Tyr », a communiqué l’armée, sans plus de précisions, peu avant 1 h 30 (minuit trente à Paris samedi).
Le Pentagone va « ajuster si nécessaire la présence militaire américaine » au Proche-Orient, annonce la Maison Blanche
Joe Biden a « demandé au Pentagone d’évaluer et d’ajuster si nécessaire la présence militaire américaine » au Proche-Orient, a annoncé vendredi la Maison Blanche.
Le président américain entend aussi « assurer que les ambassades américaines dans la région prennent toutes les mesures de protection adaptées », a ajouté la Maison Blanche dans un bref communiqué.
Israël ne permettra pas à l’Iran de fournir des armes au Hezbollah
L’armée israélienne a déclaré dans la nuit de vendredi à samedi qu’elle empêcherait la République islamique d’Iran de livrer des armes au Hezbollah via l’aéroport de Beyrouth. Des avions de combat israéliens survolent actuellement la zone, selon elle.
« Nous ne permettrons pas à des vols ennemis chargés d’armes de se poser à l’aéroport civil de Beyrouth », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, dans une allocution télévisée. « Nous sommes au courant de cargaisons d’armes iraniennes destinées au Hezbollah et nous déjouerons ces plans. Des avions de combat patrouillent en ce moment le ciel autour de l’aéroport de Beyrouth », a-t-il ajouté.
Israël mène de nouvelles frappes sur la banlieue sud de Beyrouth
L’armée israélienne a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi être en train de frapper ce qu’elle a présenté comme des dépôts d’armes du Hezbollah cachés sous des immeubles de la banlieue sud de Beyrouth. Elle avait appelé peu de temps auparavant la population à évacuer.
Les forces armées israéliennes « mènent actuellement des frappes ciblées sur des armes appartenant » au Hezbollah « qui étaient entreposées sous des immeubles civils dans la [zone de la banlieue sud de] Beyrouth », bastion de ce mouvement islamiste libanais, fait savoir un communiqué militaire publié peu avant 0 h 40, heure locale (23 h 40 à Paris).
Selon une source proche du Hezbollah, les frappes ont visé le quartier Laylaki, celui que l’armée israélienne avait appelé à évacuer.
« Au cœur de la [banlieue sud de Beyrouth], le Hezbollah a construit trois immeubles avec des espaces souterrains conçus pour entreposer des armes stratégiques, les immeubles au-dessus servant de boucliers », a accusé Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, dans une allocution télévisée.
« Le Hezbollah a emmagasiné ces armes stratégiques sous les pieds de civils », a-t-il ajouté, affirmant que « la façon dont les missiles sont stockés dans ces bâtiments permet qu’ils soient sortis en quelques minutes en vue d’être tirés ».
« Dans l’heure qui vient de s’écouler, nous avons contacté les habitants de ces trois immeubles », qui doivent évacuer « immédiatement pour leur propre sécurité », a-t-il ajouté.
Avant lui, le colonel Avichai Adraee, porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone, avait publié sur X des cartes situant les trois immeubles et appelé dans une vidéo les riverains à évacuer dans un rayon de 500 m autour de ces cibles potentielles.
Les frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth ont tué six personnes, selon un nouveau bilan
Six personnes ont été tuées et 91 blessées dans les frappes israéliennes particulièrement violentes vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé le ministère de la santé libanais.
Le ministère avait donné un premier bilan de deux morts et 76 blessés, et précisé que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres.
Sept immeubles ont été soufflés par ces frappes, selon la chaîne de télévision Al-Manar, affiliée au Hezbollah, dont l’armée israélienne a dit avoir visé le QG dans une « frappe précise ».
Al-Manar a précisé que l’amoncellement de décombres entravait les efforts des équipes de secours pour retrouver de potentiels survivants. « Des efforts énormes sont effectués dans des conditions difficiles en raison des décombres sur le lieu des frappes à Haret Hreik », a rapporté la chaîne, citant son correspondant sur place.
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, était visé par cette frappe selon plusieurs télévisions israéliennes, mais selon une source proche du mouvement, il est indemne.
Le Hezbollah a mis en place un cordon de sécurité autour du site, demandant aux journalistes de s’éloigner. Al-Manar diffuse en direct depuis les lieux, montrant des secouristes, des véhicules ainsi que du matériel lourd utilisé pour dégager les décombres, tandis que de la fumée s’élève encore de certaines zones.
L’Iran se tiendra « aux côtés de la nation libanaise », prévient le président iranien
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, assure dans un communiqué publié par l’agence Irna que son gouvernement « sera aux côtés de la nation libanaise et de l’axe de la résistance ».
Le Hezbollah fait partie de ce que l’Iran appelle l’« axe de la résistance » contre Israël qui regroupe les mouvements soutenus par Téhéran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hamas, les rebelles houthistes au Yémen ou encore des groupes irakiens.
Dans ce même communiqué, le président iranien a également qualifié les frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth de « crime de guerre flagrant ».
Moody’s abaisse une nouvelle fois la note d’Israël, en raison du « risque géopolitique » qui « s’est encore considérablement intensifié »
L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois cette année, à Baa1. Elle a assorti cette note d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle envisage de la dégrader de nouveau à court terme.
Moody’s souligne que « l’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours » et précise que « le principal moteur de cette dégradation est notre opinion selon laquelle le risque géopolitique s’est encore considérablement intensifié, jusqu’à atteindre des niveaux très élevés, avec des conséquences négatives importantes sur la solvabilité d’Israël à court et à long terme ».
L’armée israélienne annonce qu’elle va frapper trois dépôts d’armes du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth
En fin de soirée, l’armée israélienne a appelé les habitants de plusieurs zones de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, à évacuer « immédiatement », annonçant qu’elle allait y frapper « dans peu de temps » trois dépôts d’armes du Hezbollah dans des immeubles.
« Dans peu de temps, nous allons attaquer les armes sous ces immeubles. La force des explosions provoquées par les missiles sous ces bâtiments pourrait leur causer des dégâts, voire les faire s’écrouler », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, dans une allocution télévisée.
Attaque israélienne à Beyrouth : le président iranien dénonce un « crime de guerre »
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a dénoncé un « crime de guerre flagrant » quelques heures après des frappes aériennes israéliennes meurtrières vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais, selon un média officiel.
« Les attaques perpétrées aujourd’hui par le régime sioniste dans la banlieue de Beyrouth constituent un crime de guerre flagrant, qui a révélé une fois de plus la nature du terrorisme d’Etat de ce régime », a commenté M. Pezeshkian, en référence à Israël, dans un communiqué publié par l’agence Irna.
Israël appelle les habitants de plusieurs zones de la banlieue sud de Beyrouth à évacuer « immédiatement »
L’armée israélienne a appelé vendredi soir les habitants de plusieurs zones de la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, à évacuer « immédiatement », quelques heures après avoir dit y avoir frappé le « quartier général » du mouvement islamiste libanais.
Dans un message publié sur X, le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne pour les médias arabes, publie des cartes situant plusieurs immeubles et appelant à évacuer dans un rayon de 500 mètres autour de ces cibles potentielles.
Les Etats-Unis prendront « toutes les mesures » nécessaires si leurs intérêts sont attaqués au Proche-Orient, prévient Antony Blinken
« Les Etats-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour protéger le personnel américain et les intérêts américains dans la région », a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse.
Les Etats-Unis croient toujours qu’une solution diplomatique est possible au Proche-Orient, alors qu’Israël mène des frappes meurtrières au Liban, a-t-il déclaré. « La voie de la diplomatie peut sembler difficile à voir en ce moment, mais elle existe et, à notre avis, elle est nécessaire. Nous continuerons à y travailler intensément », a affirmé le secrétaire d’Etat.
Le chef de la diplomatie américaine a de nouveau appelé à un cessez-le-feu au Liban et à Gaza. « La chose la plus importante à faire est d’essayer d’abord que les tirs cessent dans les deux sens, et ensuite d’utiliser le temps que nous aurions au cours d’un tel cessez-le-feu pour voir si nous pouvons parvenir à un accord diplomatique plus large », a plaidé le secrétaire d’Etat.
Le Proche-Orient au bord d’une « guerre totale », met en garde le Russe Lavrov
Le Proche-Orient est au bord d’une « guerre totale », a mis en garde vendredi le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, réclamant un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza. « La brutalité et la dévastation sans précédent provoquées par la guerre à Gaza ont entraîné une forte escalade dans le conflit Liban-Israël (…) Le Proche-Orient est au bord du précipice d’une guerre totale », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation à Gaza.
Les Etats-Unis disent n’avoir pas été prévenus des frappes israéliennes sur Beyrouth
Les Etats-Unis n’ont pas été prévenus des frappes israéliennes – qui ont fait deux morts et 76 blessés selon un premier bilan – dans la banlieue sud de Beyrouth, ont affirmé vendredi Joe Biden et de hauts responsables américains.
Le président américain a déclaré à la presse que Washington n’avait pas « connaissance » et n’avait pas « participé » aux frappes israéliennes dans la banlieue sud de Beyrouth, ajoutant que son administration était en train de « rassembler des informations ».
Premier soutien militaire et diplomatique d’Israël, les Etats-Unis « n’étaient pas impliqués dans cette opération et nous n’en avons pas été prévenus », a déclaré à la presse Sabrina Singh, porte-parole du ministère américain de la défense.
Son ministre, Lloyd Austin, a parlé avec son homologue israélien, Yoav Gallant, « quand l’opération était déjà en cours », a-t-elle ajouté. « Nous cherchons toujours à avoir plus de détails et essayons de comprendre cette opération ».
Le Hezbollah annonce des frappes sur le nord d’Israël, les premières après l’attaque israélienne sur son bastion
Le Hezbollah a affirmé vendredi soir avoir visé la localité de Safed, dans le nord d’Israël, dans la première attaque après les violentes frappes israéliennes menées en fin d’après-midi dans son fief de la banlieue sud de Beyrouth. Le Hezbollah a tiré des « salves de roquettes » sur Safed, « en défense du Liban et de son peuple, et en réponse aux attaques d’Israël », a déclaré le mouvement chiite libanais dans un communiqué.
L’armée israélienne a confirmé vendredi soir qu’une roquette du Hezbollah avait touché une maison dans le nord du pays, peu après un bombardement israélien meurtrier sur le QG du mouvement islamiste armé à Beyrouth. « Un impact direct d’une roquette du Hezbollah a été constaté » sur une maison de la localité de Safed, a rapporté l’armée dans un communiqué.
Le Proche-Orient entier menacé d’être « poussé dans l’abîme », s’alarme le chef de l’ONU
« L’onde de choc » provoquée par la guerre à Gaza menace désormais de pousser tout le Proche-Orient « dans l’abîme », s’est alarmé vendredi le secrétaire général de l’ONU, apportant son soutien à la proposition franco-américaine de trêve temporaire au Liban.
« L’onde de choc émanant des morts et des destructions sans précédent à Gaza menace désormais de pousser toute la région dans l’abîme : une conflagration à large échelle avec des conséquences inimaginables », a déclaré Antonio Guterres lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza.
« La guerre au Liban pourrait mener à une nouvelle escalade impliquant des puissances extérieures », a-t-il noté, mentionnant la frappe qui, selon Israël, a visé vendredi à Beyrouth le quartier général du Hezbollah, mouvement armé pro-iranien. Dans ce contexte, « je soutiens totalement la proposition de cessez-le-feu temporaire qui permettrait de livrer de l’aide humanitaire et d’ouvrir la voie à la reprise de négociations sérieuses pour une paix durable », a-t-il insisté.
« Nous avons besoin d’un cessez-le-feu maintenant. Nous ne pouvons nous permettre des négociations sans fin comme à Gaza. Nous devons empêcher une guerre régionale à tout prix », a répété Antonio Guterres devant le Conseil de sécurité. « Gaza est l’épicentre de la violence et Gaza est la clé pour y mettre un terme ».
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes au Liban
L’armée israélienne a annoncé vendredi soir de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban. « Des avions de chasse [de l’armée] ont frappé des cibles (…) appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah loin à l’intérieur du Liban et dans le sud du Liban, notamment des lanceurs [de roquettes] qui étaient dirigés vers des civils israéliens ainsi que des installations dans lesquelles des armes étaient stockées », a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
De nombreuses compagnies aériennes suppriment leurs vols au départ de Beyrouth
Annulations par dizaines, prix exorbitants… Trouver un billet d’avion au départ de Beyrouth est devenu un véritable parcours du combattant, la plupart des compagnies aériennes ayant supprimé leurs vols en raison des frappes israéliennes sur le Liban. La compagnie nationale, MEA, assure désormais la majorité des liaisons aériennes, avec quelques rares compagnies comme Iraqi Airways, Ethiopian Airlines et la compagnie low-cost turque Pegasus.
Et ce, alors que plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban en raison de la dégradation rapide de la situation sécuritaire. Le tableau d’affichage du site Internet de l’aéroport de Beyrouth annonce l’annulation de dizaines de vols à l’arrivée ou au départ de la capitale libanaise. L’aéroport, situé près de la banlieue sud de la capitale libanaise, continue de fonctionner, mais tourne quasiment à vide en raison des craintes d’une guerre ouverte.
Face à cette situation, les voyageurs se rabattent vers la route ou la mer. Certains optent pour un trajet en bus de Beyrouth à Amman via la Syrie, d’une durée d’environ douze heures, proposé par une agence de voyages pour un prix variant entre 65 et 125 dollars (58 et 112 euros). Les plus fortunés préfèrent prendre la mer pour Chypre, à quelque 200 kilomètres des côtes libanaises. Un voyage en yacht de cinq heures entre le port de Dbaiyeh, au nord de Beyrouth, et Ayia Napa, à Chypre coûte en moyenne 1 200 dollars (1 075 euros).
Le Hamas « condamne fermement » la frappe israélienne qui a visé le QG du Hezbollah à Beyrouth
Le mouvement islamiste palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza, a « condamné fermement » la frappe israélienne visant le quartier général du mouvement armé libanais vendredi soir à Beyrouth. « Nous (…) condamnons fermement l’agression sioniste violente et incessante, et l’escalade contre le peuple libanais frère par le biais de frappes aériennes sauvages, dont la dernière en date est un raid sioniste visant des bâtiments résidentiels », a commenté le Hamas dans un communiqué publié dans la soirée.
L’essentiel du vendredi 27 septembre, à 21 heures
- « Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n’a pas d’autre choix », a affirmé Benyamin Nétanyahou devant l’Assemblée générale de l’ONU, ajoutant que les opérations se poursuivraient au Liban « jusqu’à ce que tous nos objectifs soient atteints ». Dans un discours boycotté par plusieurs délégations, le premier ministre israélien a douché les espoirs d’une trêve temporaire de vingt et un jours proposée mercredi par la France et les Etats-Unis rejoints par de nombreux pays occidentaux et arabes.
- Peu de temps après, le porte-parole de l’armée israélienne a fait savoir que celle-ci avait mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, puis « mené une frappe précise sur le quartier général de l’organisation terroriste Hezbollah à Dahiyeh [terme arabe pour « banlieue sud »] ».
- Deux personnes ont été tuées et soixante-seize blessées dans le bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé le ministère de la santé libanais. Ce dernier a précisé qu’il s’agissait d’un premier bilan et que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres. Six immeubles ont été totalement détruits, selon une source proche du Hezbollah citée par l’Agence France-Presse (AFP).
- Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, visé par cette frappe selon plusieurs télévisions israéliennes, « va bien », a assuré à l’AFP une source proche du mouvement islamiste libanais.
- Quelques heures après cette frappe, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a fait savoir qu’il écourtait son voyage aux Etats-Unis.
- Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé une « guerre génocidaire » menée par Israël. L’ONU a dit sa « vive inquiétude » et Washington, allié inconditionnel d’Israël, a affirmé ne pas avoir été mis au courant de cette frappe.
Des images compilées par « L’Orient-Le Jour » témoignent de la violence des bombardements
Frappe israélienne : une « escalade » qui « change les règles du jeu », affirme l’ambassade d’Iran au Liban
La violente frappe aérienne israélienne menée vendredi contre le bastion densément peuplé du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, constitue « une dangereuse escalade » qui « change les règles du jeu », a affirmé l’ambassade d’Iran au Liban. Dans une réaction sur X, l’ambassade d’Iran a écrit que les auteurs de ce « massacre » allaient « recevoir le juste châtiment ».
Au moins deux morts et soixante-seize blessés dans les frappes israéliennes, selon le ministère de la santé libanais
Deux personnes ont été tuées et soixante-seize blessées dans le bombardement israélien sur la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé le ministère de la santé libanais. Ce dernier a précisé qu’il s’agissait d’un premier bilan et que les secouristes étaient à la recherche d’éventuels survivants sous les décombres.
Le premier ministre libanais accuse Israël de mener une « guerre génocidaire »
Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a accusé vendredi Israël de mener une « guerre génocidaire » après que son armée a mené une frappe aérienne particulièrement violente sur la banlieue sud de Beyrouth, disant viser le « quartier général » du Hezbollah.
« La nouvelle agression prouve que l’ennemi israélien fait fi des efforts internationaux en vue d’un cessez-le-feu », a fustigé le chef par intérim du gouvernement libanais depuis New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU.
Benyamin Nétanyahou écourte son voyage aux Etats-Unis pour rentrer en Israël
Quelques heures après une nouvelle frappe israélienne visant le mouvement islamiste armé Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, écourte son voyage aux Etats-Unis, où il a prononcé un discours à l’ONU vendredi, a annoncé son bureau.
« Le premier ministre, [Benyamin] Nétanyahou, a décidé de rentrer en Israël plus tôt que prévu et quittera les Etats-Unis ce soir » vendredi, a précisé son bureau dans un communiqué, ajoutant qu’il devait initialement arriver en Israël dimanche.
Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
Le Hamas dénonce les « mensonges éhontés » de Benyamin Nétanyahou à la tribune de l’ONU
Le mouvement islamiste palestinien a dénoncé vendredi les « mensonges éhontés » du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou lors de son discours devant l’ONU. Le dirigeant israélien « poursuit ses mensonges éhontés et intensifie ses menaces contre les peuples de la région, tout en poursuivant son cycle de crimes pour inclure [le] Liban », a accusé le Hamas dans un communiqué.
Frappes israéliennes : le chef du Hezbollah « va bien », affirme une source proche du mouvement à l’AFP
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, visé selon des télévisions israéliennes par de violentes frappes sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi, est indemne, a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source proche de la puissante formation armée pro-iranienne. « Sayed Nasrallah va bien », a déclaré cette source, qui a refusé d’être identifiée. Selon Israël, la « frappe précise » a visé le « quartier général » du Hezbollah.
Plusieurs chaînes de télévision israéliennes affirment vendredi soir que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, était la cible de cette frappe israélienne. « Cible de la frappe : Nasrallah. [L’armée israélienne] vérifie si le secrétaire général du Hezbollah se trouvait dans le bâtiment situé au cœur de Dahiyeh [terme arabe pour « banlieue sud »] » qui a été frappé, a rapporté la chaîne 12. Kan 11, chaîne publique, a elle aussi affirmé : « Cible de la frappe à Dahiyeh : Nasrallah ». Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a refusé de commenter ces affirmations.
Les rebelles houthistes du Yémen revendiquent une attaque de missile et de drone en Israël
Les rebelles houthistes du Yémen ont revendiqué vendredi une attaque de missile et de drone dans le centre d’Israël, où l’armée a affirmé avoir intercepté un missile tiré dans la nuit de jeudi à vendredi.
Les houthistes, soutenus par l’Iran, ont visé une cible militaire « dans la zone occupée de Yafa [le nom arabe de Jaffa] à l’aide d’un missile balistique (…) et une cible vitale dans la région occupée d’Ashkelon avec un drone », a affirmé leur porte-parole militaire Yahya Saree, en ajoutant que ces opérations se poursuivraient « dans les prochains jours ».
Le Hezbollah peut-il tenir tête à Israël ?
Bonsoir, les réseaux sociaux s'excitent en annonçant la possible présence d'Hassan Nasrallah ou du numéro 2 du Hezbollah sur le lieu des frappes. Y a-t-il des vrais informations en ce sens où ne sont-ce que des spéculations ?
Bonsoir,
Pour l’instant, ce ne sont que des spéculations. Nous vous tiendrons informés si nous avons confirmation de telles informations.
Frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth : plusieurs immeubles totalement détruits, selon le Hezbollah, qui était visé
Après une frappe israélienne visant la banlieue sud de la capitale, six immeubles ont été totalement détruits, a affirmé une source proche du Hezbollah, citée par l’Agence France-Presse. Selon des habitants cités par le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour, quatre bâtiments ont été totalement détruits.
D’énormes cratères étaient visibles dans plusieurs endroits, selon la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar, tandis que d’épaisses colonnes de fumée s’élevaient au-dessus des immeubles, provoquant la panique.
Selon l’agence Associated Press, l’explosion était si puissante qu’elle a fait trembler les fenêtres et les maisons jusqu’à environ trente kilomètres au nord de Beyrouth. Cette frappe a eu lieu une heure après que des milliers de personnes ont assisté aux funérailles d’un haut commandant du Hezbollah tué la veille, Mohammed Srour, chef de l’unité des drones du Hezbollah.
L’armée israélienne annonce une « frappe précise » sur le « quartier général » du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth
Dans une déclaration télévisée faite peu après la forte explosion qui a secoué Beyrouth, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a fait savoir que celle-ci avait mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, puis « mené une frappe précise sur le quartier général de l’organisation terroriste Hezbollah à Dahiyeh » (terme arabe pour « banlieue sud »). L’explosion a provoqué d’énormes nuages de fumée orange et noire dans le ciel.
L’agence de presse officielle libanaise rapporte une série de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
De fortes explosions ont été entendues à Beyrouth vendredi, l’agence de presse officielle libanaise indiquant qu’une série de frappes israéliennes avaient visé la banlieue sud de la capitale, fief du Hezbollah.
Des colonnes de fumée s’élevant de différents endroits étaient visibles sur les images diffusées par la télévision locale, et les sirènes des ambulances étaient entendues dans la capitale libanaise.
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban
Quelques minutes après le discours prononcé lors de l’Assemblée générale de l’ONU par le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, l’armée israélienne a annoncé vendredi après-midi de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban, affirmant que les opérations contre le mouvement armé libanais se poursuivraient. L’armée israélienne « frappe actuellement (…) des cibles appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah dans le sud du Liban », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
L’ONU est devenue une « farce méprisante », fustige Benyamin Nétanyahou
A la fin de son intervention, le premier ministre israélien s’en est à nouveau pris à l’ONU vendredi, accusant l’organisation de traiter son pays de façon injuste. « Je vous le dis, jusqu’à ce qu’Israël, jusqu’à ce que l’Etat juif, soit traité comme les autres nations, jusqu’à ce que le marécage antisémite soit asséché, l’ONU sera considérée par les gens justes comme rien de plus qu’une farce méprisante », a lancé Benyamin Nétanyahou à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
Liban : Israël continuera jusqu’à ce que « tous » les objectifs soient atteints, affirme Benyamin Nétanyahou, douchant les espoirs d’une trêve
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a indiqué vendredi à la tribune de l’ONU que les opérations contre le Hezbollah libanais se poursuivraient, douchant les espoirs d’une trêve temporaire de vingt et un jours proposée plus tôt cette semaine par la France et les Etats-Unis.
« Tant que le Hezbollah choisit la voie de la guerre, Israël n’a pas d’autre choix, et Israël a le droit de mettre fin à cette menace et de faire revenir ses citoyens chez eux en sécurité », a-t-il déclaré, ajoutant que les opérations se poursuivraient « jusqu’à ce que tous nos objectifs soient atteints ».
Israël se battra à Gaza jusqu’à la « victoire totale », promet Benyamin Nétanyahou à l’ONU
« Le Hamas doit partir », a lancé vendredi le premier ministre israélien à la tribune de l’ONU, appelant le groupe islamiste palestinien « à déposer les armes » dans la bande de Gaza pour « mettre fin à la guerre ». Israël souhaite que Gaza soit démilitarisée et déradicalisée, a-t-il souligné.
« Cette guerre peut se terminer. Tout ce que le Hamas a à faire, c’est de se rendre, déposer les armes et libérer les otages », a-t-il déclaré. « S’ils [les combattants du Hamas] ne le font pas, nous nous battrons jusqu’à obtenir une victoire, une victoire totale. Il n’y a pas d’autre option », a-t-il mis en garde.
Benyamin Nétanyahou avertit l’Iran : « Si vous nous frappez, nous vous frapperons »
« Si vous nous frappez, nous vous frapperons », a déclaré vendredi le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en direction de l’Iran, depuis la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. « Il n’y a aucun endroit en Iran que le long bras d’Israël ne peut atteindre », a-t-il martelé à New York.
« Nous sommes en train de gagner », a-t-il déclaré en montrant une carte de l’influence iranienne, qu’il a qualifiée de « malédiction ». Vendredi, des milliers d’Iraniens ont défilé à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza.
A l’ONU, Benyamin Nétanyahou dénonce les « calomnies » contre son pays
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a commencé son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, vendredi. « Mon pays est en guerre, se battant pour sa survie. Mais après avoir entendu les mensonges et calomnies contre mon pays par de nombreux orateurs à ce podium, j’ai décidé de venir et de rétablir la vérité », a-t-il lancé en préambule.
L’intervention de M. Nétanyahou est boycottée par une partie des diplomates, qui ont quitté la salle à son arrivée.
Des milliers d’Iraniens dans la rue pour dénoncer les frappes israéliennes au Liban et à Gaza
Des milliers d’Iraniens ont défilé vendredi à Téhéran et à travers le pays pour condamner les frappes israéliennes contre le Liban et Gaza. Mercredi, le pouvoir avait appelé à manifester « en soutien au Hezbollah du Liban » et pour « condamner les crimes barbares du régime sioniste en Palestine », selon l’agence officielle IRNA.
Le mouvement armé libanais fait partie de ce que l’Iran appelle l’« axe de la résistance » contre Israël − ennemi juré de la République islamique − qui regroupe les mouvements soutenus par l’Iran dans la région, comme le Hamas palestinien, le Hezbollah, les rebelles houthistes au Yémen ou encore des groupes irakiens.
A Téhéran, un rassemblement a eu lieu après la grande prière du vendredi autour de la place Enghelab située dans le centre de la capitale. Les manifestants brandissaient des portraits du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que des drapeaux du groupe libanais et de la Palestine. Des rassemblements similaires ont eu lieu dans d’autres villes iraniennes, notamment à Semnan, Qom et Kachan, Kermanshah, Chiraz et Bandar-e Abbas, d’après les images de la télévision d’Etat.
Une éventuelle opération au sol au Liban contre le Hezbollah serait « aussi courte » que possible, selon un responsable israélien de la sécurité
Un responsable israélien de la sécurité a fait savoir vendredi à des journalistes, sous le couvert de l’anonymat, qu’une éventuelle opération au sol contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban serait « aussi courte » que possible, rapporte l’Agence France-Presse.
« Nous essaierons de faire aussi court que possible », le cas échéant. « Je pense que nous nous y préparons tous les jours, et il est certain que nous disposons de ce moyen », a-t-il ajouté.
L’essentiel du 27 septembre à la mi-journée
- Benyamin Nétanyahou annonce participer aux discussions sur le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis au Liban
Dans une série de messages postés sur X, le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’engage à tenir des pourparlers sur cette proposition. Les négociations sur le cessez-le-feu au Liban proposé par les Etats-Unis ont été lancées « en coordination » avec Israël, rappelle la Maison Blanche.
- Plus de 30 000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie, selon l’ONU
Plus de 30 000 personnes, en grande majorité des Syriens, ont fui le Liban vers la Syrie au cours des dernières soixante-douze heures, a annoncé vendredi le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR), alors qu’Israël bombarde massivement les positions du Hezbollah au Liban.
- Nouveaux bombardements israéliens dans le sud du Liban
L’aviation israélienne a mené vendredi de nouveaux bombardements contre le Hezbollah dans des villes du sud du Liban, faisant des morts et des blessés, selon l’Agence nationale de l’information (ANI) libanaise. Selon la chaîne de télévision libanaise Al Jadeed, neuf membres d’une même famille ont été tués dans une maison de Chebaa. En réponse, le Hezbollah a tiré de nouvelles salves de roquettes.
- L’armée israélienne dit que des drones et des projectiles sont entrés dans son territoire en provenance du Liban
L’armée israélienne annonce vendredi matin que quatre drones et des projectiles avaient franchi son territoire, venant du Liban, où le mouvement islamiste Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur Tibériade, en Basse Galilée, dans le nord d’Israël. Dans son communiqué, le Hezbollah dit riposter aux frappes d’Israël contre les localités et les civils libanais.
- Des militaires syriens tués dans une frappe israélienne près de la frontière avec le Liban
Selon l’agence officielle SANA, cinq militaires syriens ont été tués dans un bombardement israélien qui a visé une position proche de la frontière avec le Liban. « L’ennemi israélien a mené une agression aérienne (…) sur l’une de nos positions militaires près de Kfeir Yabous, à la frontière syro-libanaise », annonce l’agence, qui cite une source militaire.
Le Liban connaît sa période la plus meurtrière en « une génération », selon l’ONU
Le Liban connaît sa période « la plus meurtrière en une génération », a affirmé vendredi l’ONU. Le secteur de la santé y est « complètement débordé (…) et nombreux sont ceux qui craignent que ce ne soit que le début », a déclaré le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Liban, Imran Riza, affirmant que « les récentes escalades (…) ne sont rien de moins que catastrophiques ».
L’aviation israélienne bombarde Haddatha et plusieurs localités dans le sud du Liban
Dans un communiqué, l’armée israélienne affirme que l’aviation a bombardé plusieurs lance-roquettes cachés dans la ville de Haddatha, dans le sud du Liban, utilisés dans une attaque du Hezbollah aujourd’hui contre la ville israélienne de Tibériade.
De plus, au cours des dernières heures, l’armée affirme que des dizaines de dépôts d’armes du Hezbollah, des lance-roquettes et des bâtiments utilisés par le Hezbollah ont été bombardés à Saïda, Nabatiyé et d’autres zones du sud du Liban.
Hier, on parlait d’une proposition de cesser le feu conjointe des États Unis et de la France. Aujourd’hui, on ne parle que de la « proposition des États Unis »… Comment cela se fait ? Est-ce la même proposition ?
Bonjour Clemsou,
Oui, il s’agit bien d’une initiative conjointe. Vous pouvez retrouver les déclarations sur les sites de l’Elysée et de la Maison Blanche, et celles concernant le cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours.
Plus de 30 000 personnes ont fui le Liban vers la Syrie, selon l’ONU
Plus de 30 000 personnes, en grande majorité des Syriens, ont fui le Liban vers la Syrie au cours des dernières soixante-douze heures, a annoncé vendredi le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR), alors qu’Israël bombarde massivement les positions du Hezbollah au Liban.
Les réfugiés sont à 80 % des Syriens et à 20 % des Libanais, a précisé le représentant du HCR en Syrie, Gonzalo Vargas Llosa. La moitié sont des enfants et des adolescents et plus du quart sont des femmes. « Ils passent d’un pays en guerre à un pays plongé dans un conflit depuis treize ans, un choix extrêmement difficile », a souligné pendant une conférence de presse le responsable onusien, qui a dit s’attendre à d’autres arrivées dans les prochains jours.
Les négociations sur le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis au Liban ont été lancées « en coordination » avec Israël, rappelle la Maison Blanche
L’appel pour un cessez-le-feu au Liban a été lancé « en coordination » avec Israël, a affirmé, jeudi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors d’une conférence de presse, soulignant que des « discussions » se poursuivaient à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). « La Maison Blanche et ses alliés ne croient pas qu’une guerre totale soit la solution. Ce n’est pas ce que nous voulons voir », a-t-elle précisé.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré jeudi au ministre des affaires stratégiques israélien, Ron Dermer, qu’une nouvelle escalade du conflit impliquant le Liban ne ferait que rendre plus difficile le retour des civils chez eux des deux côtés de la frontière, a rapporté le département d’Etat dans un compte rendu de leur réunion.
Benyamin Nétanyahou annonce participer aux discussions sur le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis au Liban
Est-ce un changement apparent dans la position d’Israël concernant l’initiative de cessez-le-feu au Liban proposée par les Etats-Unis ? Dans une série de messages postés sur X, le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’engage à tenir des pourparlers sur cette proposition.
« En raison de nombreuses informations erronées concernant l’initiative de cessez-le-feu menée par les Etats-Unis, il est important de clarifier quelques points. Plus tôt cette semaine, les Etats-Unis ont fait part à Israël de leur intention de proposer, avec d’autres partenaires internationaux et régionaux, un plan de cessez-le-feu au Liban.
Israël partage les objectifs de l’initiative menée par les Etats-Unis visant à permettre aux habitants le long de notre frontière nord de retourner chez eux en toute sécurité. Israël apprécie les efforts des Etats-Unis à cet égard, car le rôle américain est indispensable pour faire progresser la stabilité et la sécurité dans la région.
Nos équipes se sont réunies [jeudi 26 septembre] pour discuter de l’initiative américaine et de la manière dont nous pouvons faire avancer l’objectif commun de permettre aux gens de rentrer chez eux en toute sécurité. Nous poursuivrons ces discussions dans les jours à venir. »
Mercredi, les Etats-Unis et la France ont poussé en faveur d’un cessez-le-feu de vingt et un jours entre Israël et le Hezbollah, pour éviter un embrasement au Liban, aux conséquences régionales imprévisibles. Jeudi, le premier ministre israélien avait déclaré que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire ». Trois membres de sa coalition gouvernementale ont également rejeté la proposition de cessez-le-feu au Liban, appelant à la poursuite de la lutte contre le Hezbollah.
Est ce que la Syrie pourrait riposter ?
C’est peu probable, compte tenu du rapport de force.
Jeudi, l’armée israélienne a annoncé avoir frappé des « infrastructures le long de la frontière entre la Syrie et le Liban utilisées par le Hezbollah pour transférer des armes de Syrie vers le Liban ». L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) avait pour sa part signalé que des avions de chasse israéliens avaient attaqué un point de passage reliant la région syrienne de Qousseir à celle de Hermel au Liban, faisant état d’un militaire syrien tué et de « plusieurs blessés ». Il s’agissait, selon l’ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, du premier raid israélien sur le territoire syrien depuis qu’Israël a commencé à pilonner le Liban cette semaine.
Depuis le début de l’année, les Israéliens ont déjà frappé en Syrie : le 20 janvier, une frappe attribuée à Israël fait plusieurs morts, dont cinq conseillers militaires iraniens à Damas. Le 1er avril, des frappes attribuées à Israël ont détruit un consulat iranien en Syrie, tuant plusieurs membres des gardiens de la révolution, dont le général Mohammad Reza Zahedi, commandant de la Force Al-Qods iranienne pour la Syrie et le Liban.
L’armée israélienne dit que des drones et des projectiles sont entrés dans son territoire en provenance du Liban
L’armée israélienne annonce vendredi matin que quatre drones et des projectiles avaient franchi son territoire, venant du Liban, où le mouvement islamiste Hezbollah a affirmé avoir tiré une salve de roquettes sur Tibériade, en basse Galilée, dans le nord d’Israël. Dans son communiqué, le Hezbollah dit riposter aux frappes d’Israël contre les localités et les civils libanais.
Les sirènes d’alerte ont retenti dans la région de Rosh Hanikra, à la frontière libanaise, où quatre drones ont pénétré sur le territoire israélien et ont été interceptés, a rapporté l’armée dans un communiqué, ajoutant que plusieurs roquettes avaient été tirées et certaines interceptées.
Des militaires syriens tués dans une frappe israélienne près de la frontière avec le Liban
Selon l’agence officielle SANA, cinq militaires syriens ont été tués dans un bombardement israélien qui a visé une position proche de la frontière avec le Liban. « L’ennemi israélien a mené une agression aérienne (…) sur l’une de nos positions militaires près de Kfeir Yabous, à la frontière syro-libanaise », annonce l’agence, qui cite une source militaire.
Nouveaux bombardements israéliens dans le sud du Liban
L’aviation israélienne a mené vendredi de nouveaux bombardements contre le Hezbollah dans des villes du sud du Liban, faisant des morts et des blessés, selon l’Agence nationale de l’information (ANI) libanaise. Selon la chaîne de télévision libanaise Al Jadeed, neuf membres d’une même famille ont été tués dans une maison de Chebaa. En réponse, le Hezbollah a tiré de nouvelles salves de roquettes. Israël ignore les appels de ses alliés à un cessez-le-feu, avant le discours de Benyamin Nétanyahou devant l’ONU à New York, prévu vers 15 h 30.
Depuis lundi, les bombardements menés par Israël contre le mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran et allié du Hamas palestinien, ont fait plus de 700 morts au Liban, dont de nombreux civils. Les frappes israéliennes de jeudi ont fait 92 morts et 153 blessés, selon les autorités libanaises. Les bombardements israéliens ont jeté plus de 90 000 personnes sur les routes au Liban, selon les Nations unies. Plus de 31 000 d’entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.
Face à cette escalade militaire qui menace d’entraîner le Proche-Orient dans la guerre, les Etats-Unis et la France, rejoints par de nombreux pays occidentaux et arabes, ont lancé un appel à un cessez-le-feu de vingt et un jours, rejeté jeudi par Israël qui a promis de combattre le Hezbollah « jusqu’à la victoire ». Le mouvement libanais a promis de continuer ses attaques « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».
Pourquoi B.Netanhyaou ne serait-il pas arrêté en respect de la décision de la CPI ? Quel affront de se deplacer à l'AG des Nations Unies...
En mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Karim Khan a requis des mandats d’arrêts internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre des dirigeants du Hamas, mais aussi, une première retentissante, contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le ministre de la défense, Yoav Gallant.
Ces mandats d’arrêt n’ont pas été délivrés, la CPI étant sous pressions incessantes dans le dossier Gaza-Israël : l’Etat hébreu mais aussi plusieurs pays occidentaux multiplient les manœuvres de paralysie. Par ailleurs, Israël a déposé deux requêtes s’opposant à la procédure en cours à la CPI contre Benyamin Nétanyahou.
Bonjour y a t’il une armée libanaise différente du Hezbollah ? Si oui que fait elle ? Merci
Bonjour Max,
Les Forces armées libanaises (FAL) sont une force professionnelle d’environ 73 000 militaires (dont environ 5 % de femmes). Leur équipement est obsolète en raison du manque de fonds, des querelles politiques et, jusqu’aux années 2000, de la présence de forces étrangères.
Les principales missions de l’armée libanaise sont la défense contre les attaques extérieures, la sécurité des frontières, la protection des eaux territoriales du pays et l’assistance à la sécurité intérieure. Mais son arsenal est moins important que celui du Hezbollah créé et financé par l’Iran.
Entre 2011 et 2017, les combats de la guerre civile syrienne se sont étendus au Liban. En août 2017, l’armée libanaise a lancé une offensive pour chasser l’organisation djihadiste Etat islamique de l’est du pays, près de la frontière syrienne, où elle avait pris pied depuis plusieurs années.
Mohammed Srour, chef de l’unité des drones du Hezbollah, revenait du Yémen, selon la chaîne d’information Al-Arabiya
Mohammed Srour, chef de l’unité des drones du Hezbollah, dont la mort a été confirmée par le mouvement libanais après un bombardement israélien jeudi revenait du Yémen, rapporte la chaîne d’information Al-Arabiya, citée par le quotidien Haaretz.
Selon la chaîne, Mohammed Srour, un mathématicien de formation, faisait partie des hauts commandants du Hezbollah envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthistes, eux aussi soutenus par l’Iran, à viser l’Arabie saoudite. Il apparaît dans une vidéo datant de 2016 alors qu’il entraînait des rebelles yéménites.
De 2015 à 2022, les houthistes auront mené près de 1 000 attaques de missiles balistiques et 350 frappes de drones contre des infrastructures, des installations pétrolières, des aéroports et des sites militaires en Arabie saoudite.
L’Etat hébreu a promis, jeudi, de combattre le Hezbollah libanais « jusqu’à la victoire », rejetant de facto la trêve de vingt et un jours demandée à la tribune des Nations unies par plusieurs pays occidentaux et arabes.
Proche-Orient : Israël reste sourd à l’appel international à un cessez-le-feu au Liban
Lecture : 3 min.
Gaza : Emmanuel Macron vivement interpellé à Montréal par des manifestants
« Vous avez du sang sur les mains », « Shame on you ! », « Shame on you ! » (Honte à vous) : les accusations ont fusé de la part d’une dizaine de manifestants critiques de la position de la France sur le conflit à Gaza, alors qu’Emmanuel Macron sortait d’une conférence de presse avec le premier ministre canadien, Justin Trudeau, à Montréal, jeudi.
A l’issue d’un bain de foule avec le public qui l’attendait sur les trottoirs, Emmanuel Macron est alors allé à la rencontre des manifestants, accompagné par une mêlée de journalistes et d’agents de sécurité, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse.
« C’est un génocide » qui est commis à Gaza, « vous pouvez l’arrêter », « vous offrez une couverture diplomatique » à l’Etat d’Israël, ont enchaîné deux d’entre eux, dont une jeune femme palestinienne qui a expliqué avoir perdu sa fille à Gaza. « La France envoie de l’argent et des armes qui tuent des innocents », « nous voulons des actes », « vous pouvez mettre la pression sur Israël », ont-ils martelé.
Le président s’est attaché à répondre point par point, en anglais, sans réussir à inverser le cours de la discussion. « Soyons clairs, nous ne vendons pas d’armes, nous demandons un cessez-le-feu, nous sommes allés au Conseil de sécurité pour cela », a-t-il argumenté. « En parallèle, nous devons travailler tous ensemble et décider ce que nous allons faire pour engager tous les pays de la région à stopper les groupes terroristes », a-t-il ajouté.
La manifestante la plus virulente a alors répliqué que le mouvement islamiste palestinien Hamas n’était « pas un groupe terroriste mais de résistance ».
« Non, ce que vous dites est inacceptable. Ils ont tué des centaines de personnes », a répliqué Emmanuel Macron en référence à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël. Exaspérée, la jeune femme a fini par lâcher : « Si vous êtes au pouvoir et ne pouvez rien changer, vous devez démissionner ! ».
Emmanuel Macron a ensuite rejoint le premier ministre du Québec, François Legault, quelques mètres plus loin dans un musée du Vieux-Port de Montréal.
« Je suis allé leur parler parce qu’il y a une vraie émotion dans toutes nos sociétés. On le voit bien sûr à Gaza, les images qu’il y a, le drame qui s’y joue », a-t-il dit devant des journalistes. « Je comprends, je respecte cette émotion (…). A côté de cette émotion, il peut y avoir beaucoup de confusion », a-t-il ajouté, en déplorant des « propos inacceptables à l’instant sur ce sujet ».
« Je partage cette émotion quand je vois les images, mais je ne peux pas laisser dire tout et n’importe quoi non plus », a-t-il insisté.
Israël intercepte un missile tiré du Yémen
L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré dans la nuit de jeudi à vendredi du Yémen.
Dans plusieurs messages successifs sur Telegram, les forces de défense israéliennes ont annoncé dans un premier temps le déclenchement de sirènes « dans plusieurs zones du centre d’Israël » avant d’expliquer qu’elles avaient retenti en raison « d’un missile tiré du Yémen ».
Ce missile « a été intercepté avec succès par le système de défense aérienne “Arrow” », a précisé l’armée dans un message ultérieur, en ajoutant que « des sirènes et des explosions ont été entendues à la suite de [son] interception et à la chute d’éclats d’obus ».
Le Hezbollah confirme la mort d’un de ses commandants, Mohammed Srour
La mort annoncée par Israël de Mohammed Srour, chef de l’unité des drones du Hezbollah, a été confirmée par le mouvement libanais.
L’armée israélienne avait dit dans la journée avoir mené des « frappes précises » sur Beyrouth. Une source proche du Hezbollah a affirmé que ce commandant a été visé dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
92 morts jeudi au Liban dans les raids israéliens
Les frappes israéliennes au Liban ont tué, jeudi, 92 personnes et blessé 153 autres, a fait savoir le ministère de la santé libanais.
Des « raids de l’ennemi israélien » ont causé la mort de 40 personnes dans le sud du Liban, 25 dans la région de Baalbek-Hermel (Est), 23 dans la plaine de la Bekaa (Est) et quatre dans la région du mont Liban (Centre-Est), d’après le ministère.
Le point sur la situation jeudi 26 septembre à 23 heures
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire », rejetant un appel international à un cessez-le-feu de vingt et un jours, émanant de la France et des Etats-Unis, rejoints par des pays arabes et occidentaux.
- Trois membres de la coalition gouvernementale de Benyamin Nétanyahou ont également rejeté la proposition de cessez-le-feu au Liban, appelant à la poursuite de la lutte contre le Hezbollah. Le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir a même menacé de boycotter les travaux du gouvernement si Israël acceptait un cessez-le-feu temporaire.
- Selon la Maison Blanche, l’appel de cessez-le-feu a pourtant été lancé « en coordination » avec Israël. Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison Blanche, a assuré que des « discussions » continuaient à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
- Le ministère de la défense israélien a annoncé jeudi avoir obtenu un nouveau train d’aide militaire américaine, d’une valeur de 8,7 milliards de dollars, « en soutien à l’effort militaire en cours d’Israël ».
- Israël a mené jeudi des « frappes précises » sur la capitale libanaise, annonçant avoir tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour. Une source proche du Hezbollah a affirmé que ce commandant avait été visé dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon le ministère de la santé libanais, deux personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans la frappe.
- Pour la quatrième journée de suite, l’armée israélienne a mené des dizaines de frappes contre le puissant mouvement islamiste libanais. Des bombardements intenses ont visé l’est du Liban, un autre fief du Hezbollah, où une frappe a fait vingt morts, presque tous des Syriens, près de Baalbek, selon le ministère de la santé. Jeudi soir, l’armée israélienne assure avoir mené de nouvelles frappes aériennes contre le Hezbollah dans le sud du Liban
- L’armée israélienne a annoncé jeudi que des avions de chasse avaient attaqué « des infrastructures situées à la frontière entre la Syrie et le Liban, utilisées par l’organisation terroriste Hezbollah pour transférer des armes du territoire syrien vers le Hezbollah au Liban ».
- « En défense du Liban et de son peuple » et « en réponse » aux attaques « barbares israéliennes sur des villes, des villages et des civils », les combattants du Hezbollah ont visé « la ville de Safed » avec « 80 roquettes », a déclaré la puissante formation pro-iranienne dans un communiqué.
- Les bombardements ont jeté plus de 90 000 personnes sur les routes au Liban, selon l’ONU. Plus de 31 000 d’entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.
- Les échanges de feu transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël ont causé la mort de 1 540 personnes en près d’un an, ont annoncé jeudi les autorités libanaises.
- Une ressortissante française de 87 ans est morte à la suite d’une « forte explosion » dans un village du sud du Liban, en proie à d’intenses bombardements israéliens, a appris jeudi l’Agence France-Presse (AFP) auprès du ministère des affaires étrangères français.
- A Gaza, la défense civile a annoncé la mort de quinze personnes dans une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la bande de Gaza, tandis que l’armée israélienne a assuré avoir visé un centre de commandement du mouvement islamiste palestinien Hamas.
- Les houthistes « n’hésiteront pas » à soutenir le Hezbollah, selon le dirigeant des rebelles yéménites, Abdel Malik Al-Houthi, qui a qualifié les tirs israéliens de tentatives d’empêcher le Hezbollah de « soutenir Gaza et les Palestiniens ».
La France s’oppose à ce que le Liban « devienne un nouveau Gaza », déclare Emmanuel Macron
La France s’oppose à ce que le Liban « devienne un nouveau Gaza », a déclaré jeudi Emmanuel Macron, évoquant le nombre « absolument choquant » de victimes civiles, lors d’un voyage au Canada. « Israël doit cesser ses frappes et le Hezbollah sortir de sa logique de représailles », a-t-il ajouté à Montréal, lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre canadien, Justin Trudeau.
Le président français a également estimé que ce serait « une faute » de la part du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, de refuser le cessez-le-feu proposé au Liban et qu’il prendrait la « responsabilité » d’une escalade régionale. « La proposition qui a été faite est une proposition solide », a-t-il ajouté, précisant qu’elle avait été préparée avec M. Nétanyahou lui-même et les Etats-Unis.
L’Iran disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire, selon le chef de l’AIEA
L’Iran semble disposé à reprendre les négociations sur le nucléaire, mais refuse pour l’heure le retour sur ses sites des inspecteurs dont l’accréditation a été retirée, a déclaré jeudi le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans un entretien avec l’Agence France-Presse (AFP).
Les Iraniens « montrent des signes de volonté de se réengager, non seulement avec l’AIEA, mais aussi (…) avec nos anciens partenaires dans l’accord nucléaire de 2015 », a-t-il dit, tout en précisant que Téhéran ne voulait pas « remettre sur la liste les inspecteurs » dont l’accréditation a été retirée.
Une exposition photo de Rima Hassan au festival Jaou de Tunis suscite des inquiétudes
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Israël annonce de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban
L’armée israélienne a dit avoir mené jeudi soir de nouvelles frappes aériennes contre le Hezbollah dans le sud du Liban. L’armée israélienne « mène actuellement des frappes sur des cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban », a-t-elle rapporté dans un communiqué.
A Dahiyé, dans la banlieue sud de Beyrouth, une frappe israélienne aurait fait au moins deux morts
L’appel à une trêve au Liban a été lancé « en coordination » avec Israël, assure la Maison Blanche
L’appel des Etats-Unis et de plusieurs autres pays pour un cessez-le-feu au Liban a été lancé « en coordination » avec Israël, a assuré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
Elle a assuré que des « discussions » continuaient à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, après que le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, a affirmé qu’il n’y aurait « pas de cessez-le-feu dans le nord » et que le combat contre le Hezbollah continuerait « jusqu’à la victoire ».
Israël annonce qu’il va recevoir des milliards des Etats-Unis pour un « système laser de pointe »
Le ministère de la défense israélien a annoncé jeudi avoir obtenu un nouveau train d’aide militaire américaine, d’une valeur de 8,7 milliards de dollars, « en soutien à l’effort militaire en cours d’Israël », en pleine escalade avec le Hezbollah libanais et en guerre à Gaza.
Les négociations entre Israël et les Etats-Unis ont été conclues à Washington et portent sur le déblocage de 3,5 milliards de dollars en vue de l’achat de matériel et d’équipement de guerre, et 5,2 milliards de dollars destinés à l’amélioration des systèmes de défense antiaériens israéliens, notamment les boucliers antimissiles Dôme de fer et Fronde de David ainsi qu’un « système laser de pointe », selon un communiqué du ministère.
Israël travaille depuis plusieurs années à un système antimissile par laser qui pourrait lui donner un avantage considérable face à l’arsenal de roquettes et missiles dont dispose le Hezbollah sur son flanc nord.
Les houthistes « n’hésiteront pas » à soutenir le Hezbollah, selon leur chef
Le dirigeant des rebelles yéménites, Abdel Malik Al-Houthi, a qualifié, lors d’un discours télévisé, les tirs israéliens de tentatives d’empêcher le Hezbollah de « soutenir Gaza et les Palestiniens ».
Les rebelles font partie de ce que l’Iran, ennemi juré d’Israël, appelle l’« axe de la résistance », qui regroupe d’autres alliés du Hamas palestinien comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.
Les houthistes ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël et ciblé des navires en mer Rouge qu’ils estiment liés à Israël, les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
Selon le chef houthiste, l’opération israélienne est une « agression préméditée (…) et l’aboutissement de préparatifs et de planifications de plusieurs années », mais « le Hezbollah, plus fort que jamais, possède les capacités militaires pour atteindre n’importe quel endroit de Palestine occupée ». « Nous ne reculerons jamais dans notre soutien à Gaza et à la Palestine en général, ainsi que dans notre soutien au Liban et au Hezbollah », a-t-il promis.
Bipeurs du Hezbollah : la Norvège lance un avis de recherche concernant un Norvégien disparu
Les autorités norvégiennes ont lancé un avis de recherche international concernant un Norvégien porté disparu et possiblement lié à la livraison des bipeurs piégés du mouvement Hezbollah au Liban, a fait savoir la police jeudi. Le service national d’enquête criminelle norvégien (Kripos) a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il avait envoyé un avis de recherche international, sans identifier l’homme.
La semaine dernière, la police d’Oslo avait dit avoir lancé « des recherches préliminaires » à propos d’informations de presse relatives à une société enregistrée en Bulgarie par un Norvégien ayant importé des bipeurs et organisé leur livraison au Hezbollah.
A la suite de l’explosion de centaines de bipeurs, les autorités bulgares ont ouvert une enquête après que le site web hongrois Telex a rapporté que Norta Global, une société enregistrée en Bulgarie par un Norvégien, avait importé les appareils et les avait ensuite livrés au Hezbollah.
L’Agence nationale de sécurité bulgare (DANS) a déclaré par la suite que la société n’avait rien à voir avec la livraison des appareils de communication explosifs, mais la police d’Oslo a ensuite annoncé qu’elle menait ses propres investigations.
Norta Global, fondée en avril 2022 par Rinson Jose, a déclaré l’année dernière un chiffre d’affaires de 650 000 euros pour des activités de conseil en dehors de l’Union européenne. La semaine dernière, la société a déclaré au journal Verdens Gang que Rinson Jose était en voyage d’affaires à l’étranger depuis le 17 septembre et qu’elle n’avait pas réussi à le joindre
Le point sur la situation jeudi 26 septembre à 19 heures
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que l’armée poursuivrait son combat contre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire », rejetant un appel international à un cessez-le-feu de vingt et un jours, émanant de la France et des Etats-Unis, rejoints par des pays arabes et occidentaux.
- Trois membres de la coalition gouvernementale de Benyamin Nétanyahou ont également rejeté la proposition de cessez-le-feu au Liban, appelant à la poursuite de la lutte contre le Hezbollah. Le ministre d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, a même menacé de boycotter les travaux du gouvernement si Israël accepte un cessez-le-feu temporaire.
- Israël a mené jeudi des « frappes précises » sur la capitale libanaise, annonçant avoir tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour. Une source proche du Hezbollah a affirmé que ce commandant avait été visé dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon le ministère de la santé libanais, deux personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans la frappe.
- Pour la quatrième journée consécutive, l’armée israélienne a mené des dizaines de frappes contre le puissant mouvement islamiste libanais. Des bombardements intenses ont visé l’est du Liban, un autre fief du Hezbollah, où une frappe a fait vingt morts, presque tous des Syriens, près de Baalbek, selon le ministère de la santé.
- L’armée israélienne a annoncé jeudi que des avions de chasse avaient attaqué « des infrastructures situées à la frontière entre la Syrie et le Liban, utilisées par l’organisation terroriste Hezbollah pour transférer des armes du territoire syrien vers le Hezbollah au Liban ».
- « En défense du Liban et de son peuple » et « en réponse » aux attaques « barbares israéliennes sur des villes, des villages et des civils », les combattants du Hezbollah ont visé « la ville de Safed » avec « 80 roquettes », a déclaré la puissante formation pro-iranienne dans un communiqué.
- Les bombardements ont jeté plus de 90 000 personnes sur les routes au Liban, selon l’ONU. Plus de 31 000 d’entre elles sont entrées en Syrie, selon Beyrouth.
- Les échanges de feu transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et Israël ont causé la mort de 1 540 personnes en près d’un an, ont annoncé jeudi les autorités libanaises.
- Une ressortissante française de 87 ans est morte après une « forte explosion » dans un village du sud du Liban, en proie à d’intenses bombardements israéliens, a appris jeudi l’Agence France-Presse (AFP) auprès du ministère des affaires étrangères français.
- A Gaza, la défense civile a annoncé la mort de quinze personnes dans une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la bande de Gaza, tandis que l’armée israélienne a assuré avoir visé un centre de commandement du mouvement islamiste palestinien Hamas.
- « Arrêtez le génocide. Arrêtez d’envoyer des armes à Israël », a lancé jeudi à la tribune de l’ONU le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en jugeant qu’Israël ne « mérite pas » d’être membre des Nations unies.
Le Hezbollah dit avoir visé la ville de Safed, dans le nord d’Israël, en réponse aux attaques israéliennes
« En défense du Liban et de son peuple » et « en réponse » aux attaques « barbares israéliennes sur des villes, des villages et des civils », les combattants du Hezbollah ont visé « la ville de Safed » avec « 80 roquettes », a déclaré la puissante formation pro-iranienne dans un communiqué.
Au Liban, en près d’un an, les affrontements entre le Hezbollah et Israël ont fait 1 540 morts, selon les autorités libanaises
Les échanges de feu transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et Israël, qui connaissent une brutale aggravation depuis le début de la semaine, ont causé la mort de 1 540 personnes en près d’un an, ont annoncé jeudi les autorités libanaises.
Rien que dans la journée de lundi, date à laquelle les frappes israéliennes se sont intensifiées sur le Liban, plus de 550 personnes ont été tuées, avaient déjà annoncé les autorités. Par ailleurs, 5 410 personnes ont été blessées en près d’un an, selon les chiffres du centre de crise.
Au Liban, plus de 31 000 personnes sont passées en Syrie, selon les autorités libanaises
Plus de 31 000 personnes fuyant les bombardements israéliens au Liban sont entrées en Syrie au cours des deux derniers jours, ont annoncé jeudi les autorités libanaises. « Au cours des deux derniers jours », les autorités libanaises « ont enregistré le passage de 15 600 citoyens syriens et 16 130 citoyens libanais en territoire syrien », selon un communiqué du centre de crise libanais.
Une « guerre totale serait dévastatrice pour Israël et le Liban », selon le ministre de la défense américain
Le ministre de la défense américain, Lloyd Austin, a affirmé jeudi qu’une « guerre totale » entre Israël et le Hezbollah serait « dévastatrice » pour le Liban et Israël, et a appelé à « une solution diplomatique » au moment où les frappes aériennes massives se poursuivent au Liban.
Ces propos interviennent dans le cadre d’un déplacement à Londres où il rencontrait ses homologues britannique et australien. Il a ajouté qu’un cessez-le-feu au Liban « pourrait également être utilisé pour conclure et mettre en place un cessez-le-feu à Gaza ».
Le ministère de la santé de Gaza dénonce le traitement « inhumain » de cadavres par l’armée israélienne
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, a accusé jeudi l’armée israélienne de traiter les corps exhumés de manière « inhumaine », affirmant qu’elle avait rendu des dizaines de cadavres de Palestiniens sans les documents nécessaires à leur identification.
Les dépouilles rendues mercredi par l’armée israélienne sont arrivées « sans aucune donnée ou information susceptible d’aider à les identifier », note le communiqué du ministère de la santé. Le ministère a appelé les institutions internationales à se saisir de la question, dénonçant « les procédés de l’occupation israélienne, qui consistent à exhumer des tombes et à voler des corps, et les renvoyer dans Gaza dans des conditions contraires à l’éthique ».
L’armée israélienne récupère régulièrement des corps à Gaza pour déterminer s’ils font partie des 251 otages capturés par le Hamas lors de son attaque sans précédent dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Sollicitée par l’Agence France-Presse, l’armée israélienne a rejeté ces accusations. Elle a ajouté que « les corps dont il est établi qu’ils ne sont pas ceux d’otages sont restitués avec dignité et respect ».
En Israël, le ministre d’extrême droite Ben Gvir menace de boycotter les travaux du gouvernement en cas de cessez-le-feu au Liban
Le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir menace de boycotter les travaux du gouvernement si Israël accepte un cessez-le-feu temporaire avec le Hezbollah au Liban, proposé par les Etats-Unis et leurs alliés.
« Si un cessez-le-feu temporaire avec le Hezbollah est signé, la formation [Otzma Yehudit, “puissance” Force juive en français] ne remplira pas toutes les obligations au sein de la coalition, notamment le vote, la participation aux réunions et toutes les activités de la coalition » gouvernementale, a-t-il déclaré dans un communiqué de son parti. Il a en outre prévenu qu’il démissionnerait si le cessez-le-feu devenait permanent.
Israël « ne mérite pas » d’être membre de l’ONU, selon le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas
Israël « ne mérite pas d’être membre » de l’ONU, a estimé jeudi le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui plaide à l’inverse pour l’adhésion à part entière des Palestiniens à l’organisation.
« Israël, qui refuse d’appliquer les résolutions des Nations unies, ne mérite pas d’être un membre de cette organisation internationale », a-t-il déclaré, regrettant que les Etats-Unis aient bloqué l’adhésion des Palestiniens, qui ont aujourd’hui un statut d’Etat observateur.
Il s’en est pris longuement à Israël, qu’il a une nouvelle fois accusé d’« occupation » et de « génocide » en Palestine, en regrettant que les Etats-Unis, allié de l’Etat hébreu, aient posé leur veto au Conseil de sécurité à l’adhésion des Palestiniens. « L’occupation prendra fin, prendra fin, prendra fin », a conclu M. Abbas.
« Arrêtez d’envoyer des armes à Israël », lance Mahmoud Abbas à la tribune de l’ONU
« Arrêtez le génocide. Arrêtez d’envoyer des armes à Israël », a lancé jeudi à la tribune de l’ONU le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
« Arrêtez ce crime. Arrêtez-le maintenant. Arrêtez de tuer des enfants et des femmes. Cette folie doit s’arrêter. Le monde entier est responsable de ce que subit notre population à Gaza et en Cisjordanie », a-t-il ajouté, près d’un an après le début de la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023.
L’armée israélienne affirme que sa frappe à Beyrouth a tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah
La frappe israélienne, dans la banlieue sud de Beyrouth, a tué le chef de l’unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour, a assuré l’armée israélienne, alors que les premières informations faisaient état de deux morts, sans préciser leur identité. « Des avions de chasse ont ciblé et éliminé [Mohammed Srour], le commandant de l’unité aérienne du Hezbollah, à Beyrouth », a déclaré l’armée dans un communiqué.
« La frappe israélienne a visé le commandant de l’unité de drones, Mohammed Srour, dit Abou Saleh, dont le sort n’est pas encore connu », avait déclaré plus tôt une source proche du mouvement libanais pro-iranien, sous couvert de l’anonymat. Selon cette même source, Mohammed Srour, mathématicien, faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthistes, eux aussi soutenus par l’Iran.
Il s’agit de la quatrième frappe en une semaine visant le fief du Hezbollah près de la capitale libanaise. La cible se trouve non loin du lieu d’une autre frappe dans laquelle a été tué vendredi Ibrahim Aqil, le commandant de l’unité d’élite du Hezbollah, et plusieurs autres responsables. Au total, cette frappe vendredi avait fait 55 morts dont sept enfants, selon le ministère de la santé libanais.
Dans un hôtel de Jérusalem, les déplacés du nord d’Israël applaudissent l’offensive en cours au Liban
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Deux morts dans la frappe israélienne sur le fief du Hezbollah près de Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais
« La frappe de l’ennemi israélien sur la banlieue sud de Beyrouth a tué deux personnes et en a blessé quinze autres, dont une femme qui se trouve dans une condition critique », a annoncé le ministère de la santé libanais.
Israël fait état d’une quarantaine de nouveaux tirs provenant du Liban et dit continuer d’attaquer des cibles du Hezbollah
Après les sirènes qui ont retenti dans la Haute-Galilée, « environ quarante tirs de roquettes ont été détectés » à partir du territoire du Liban, annonce l’armée israélienne dans un communiqué, précisant que « certaines [roquettes] ont été interceptées ».
De son côté, « l’armée israélienne continue d’attaquer, d’endommager et de dégrader les capacités militaires et l’infrastructure de l’organisation terroriste Hezbollah », précise le communiqué. L’armée rapporte notamment avoir attaqué « le site duquel les tirs vers la région d’Acre ont été tirés » jeudi.
Le Quai d’Orsay annonce la mort d’une Française de 87 ans lundi après une « forte explosion » dans le sud du Liban
Une ressortissante française de 87 ans est morte après une « forte explosion » dans un village du sud du Liban, en proie à d’intenses bombardements israéliens, a appris jeudi l’Agence France-Presse (AFP) auprès du ministère des affaires étrangères français.
« Nous déplorons le décès survenu lundi dernier d’une compatriote âgée de 87 ans dans un village proche de la ville de Tyr » où l’immeuble dans lequel elle résidait s’est effondré après une « forte explosion », a fait savoir le Quai d’Orsay à l’AFP, sans précision quant à l’origine de l’explosion. La France n’a pas connaissance d’autres victimes françaises « à ce stade » dans le reste du pays, selon le ministère.
Quinze personnes tuées dans une frappe sur une école accueillant des déplacés dans la bande de Gaza, selon la défense civile
La défense civile a annoncé jeudi la mort de quinze personnes dans une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la bande de Gaza, tandis que l’armée israélienne a assuré avoir visé un centre de commandement du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Cette frappe qui a visé l’école Al-Faluja, dans le camp de Jabaliya, dans le nord du territoire palestinien, a fait « quinze martyrs, dont des enfants, et des dizaines de blessés », a fait savoir le porte-parole de la défense civile, un organisme qui dépend du Hamas, Mahmoud Bassal.
L’armée israélienne, qui n’a pas donné de bilan humain, a pour sa part assuré avoir mené des « frappes précises » contre des militants du Hamas dans ce qu’elle présente comme un centre de commandement et de contrôle.
Un ministre d’extrême droite israélien menace de quitter le gouvernement si un cessez-le-feu permanent est conclu avec le Hezbollah
Le ministre de la sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite Otzma Yehudit, a annoncé jeudi que son parti voterait contre un cessez-le-feu temporaire avec le Hezbollah, et qu’Otzma Yehudit quitterait la coalition gouvernementale de Benyamin Nétanyahou si un cessez-le-feu permanent était conclu.
« Si un cessez-le-feu temporaire devient permanent, nous démissionnerons du gouvernement », a-t-il déclaré. Il s’agit du dernier signe de mécontentement de la part du gouvernement de M. Nétanyahou, intransigeant à l’égard des efforts internationaux en faveur d’un cessez-le-feu.
Si M. Ben Gvir quitte la coalition, M. Nétanyahou perdrait sa majorité parlementaire et pourrait voir son gouvernement s’effondrer, bien que les dirigeants de l’opposition aient déclaré qu’ils offriraient leur soutien à un accord de cessez-le-feu.
Le chef de l’unité des drones du Hezbollah visé dans la frappe israélienne près de Beyrouth
La frappe israélienne jeudi sur la banlieue sud de Beyrouth visait le chef de l’unité des drones du Hezbollah, a fait savoir une source proche du mouvement pro-iranien, sans préciser s’il avait été tué ou blessé. « La frappe israélienne a visé le commandant de l’unité des drones, Mohammed Srour, dit Abou Saleh, dont le sort n’est pas encore connu », a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat.
De son côté, Israël a annoncé avoir mené des « frappes précises à Beyrouth », sans plus de détails. Il s’agit de la quatrième frappe menée en une semaine sur la banlieue sud de la capitale, fief du Hezbollah, visant des responsables du mouvement libanais pro-iranien.
Selon la source, Mohammed Srour, mathématicien, faisait partie des hauts commandants du mouvement envoyés au Yémen pour entraîner les rebelles houthistes, eux aussi soutenus par l’Iran. L’agence de presse officielle libanaise a fait savoir pour sa part que « trois missiles » avaient visé « un appartement résidentiel dans un immeuble de dix étages » dans cette banlieue densément peuplée du sud de Beyrouth.
La cible se trouve non loin du lieu d’une autre frappe dans laquelle a été tué vendredi Ibrahim Aqil, le commandant de l’unité d’élite du Hezbollah, et plusieurs autres responsables.
L’armée israélienne déclare mener actuellement des « frappes précises » à Beyrouth
L’armée israélienne a annoncé jeudi dans un communiqué qu’elle menait des « frappes précises » à Beyrouth, malgré l’appel international au cessez-le-feu.
Dans un hôtel de Jérusalem, les déplacés du nord d’Israël applaudissent l’offensive en cours au Liban
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Trois personnes tuées par des frappes israéliennes sur la ville de Tyr, au Liban, selon le ministère de la santé
Des bombardements de l’armée israélienne sur Tyr, au Liban, ont fait trois morts et dix-sept blessés, selon le ministère de la santé libanais, cité par l’Agence nationale de l’information.
Plus de 22 000 personnes fuyant les frappes israéliennes au Liban sont entrées en Syrie
Plus de 22 000 personnes fuyant les bombardements israéliens au Liban sont entrées en Syrie depuis lundi, ont fait savoir des sources de sécurité syriennes jeudi.
« Le nombre total de personnes entrées via le point de passage de Jdeidet Yabbous au cours des trois derniers jours et jusqu’à jeudi matin est de plus de six mille Libanais et environ quinze mille Syriens », a précisé une source sous couvert de l’anonymat. Une deuxième a rapporté que mille Libanais et cinq cents Syriens étaient passés par un autre point de passage, Jusiyah.
L’armée israélienne dit avoir touché des infrastructure du Hezbollah à la frontière syro-libanaise, utilisée selon elle pour des transferts d’armes
L’armée israélienne a annoncé jeudi que des avions de chasse avaient attaqué « des infrastructures situées à la frontière entre la Syrie et le Liban, utilisées par l’organisation terroriste Hezbollah pour transférer des armes du territoire syrien vers le Hezbollah au Liban ».
« L’armée israélienne s’emploie résolument à empêcher l’entrée d’armes au Liban et l’armement du Hezbollah », assure l’armée.
Des ONG lancent des collectes d’urgence pour aider les déplacés au Liban
Plusieurs ONG ont annoncé jeudi avoir lancé des collectes d’urgence en soutien aux dizaines de milliers de déplacés dus aux bombardements israéliens sur le territoire libanais. « Alors que la violence s’intensifie, CARE appelle à une désescalade immédiate et lance une réponse humanitaire pour aider les populations affectées, forcées de se déplacer », a affirmé l’ONG dans un communiqué.
Depuis un an, plus de 100 000 personnes avaient déjà dû fuir leurs foyers en raison des échanges de tirs quotidiens entre Israël et le Hezbollah. Un nombre qui a doublé ces derniers jours puisque, selon l’ONU, les récents bombardements ont jeté plus de 90 000 personnes sur les routes au Liban, fuyant vers Beyrouth ou la Syrie.
« La situation est très tendue ici au Liban. Toutes les routes menant à Beyrouth depuis le sud et la vallée de la Bekaa sont maintenant submergées de personnes qui tentent de fuir les bombardements, laissant tout derrière elles », a déclaré Michael Adams, directeur national de CARE Liban.
Oxfam a de son côté lancé une collecte d’urgence destinée aux déplacés « en leur fournissant de l’eau potable et des installations sanitaires, de l’argent liquide en urgence, de la nourriture et des kits d’hygiène ».
Au Liban, la difficile quête d’un logement pour les familles qui fuient les bombardements
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Reporters sans frontières rend hommage aux journalistes tués à Gaza
« Au rythme où les journalistes sont tués, il n’y aura bientôt plus personne pour vous informer », alerte Reporters sans frontières (RSF), qui a lancé jeudi une série d’opérations coup de poing partout dans le monde pour rendre hommage aux journalistes tués a Gaza. Plusieurs membres de l’ONG étaient rassemblés jeudi matin devant la tour Eiffel, à Paris, tenant des chasubles de presse tachés de sang.
Des actions similaires étaient prévues en Allemagne, au Royaume-Uni, au Brésil, en Espagne, aux Etats-Unis, au Sénégal, en Tunisie, en Suisse et à Taïwan. Selon RSF, plus de 130 journalistes ont été tués à Gaza par des frappes israéliennes depuis le 7 octobre 2023, dont au moins 32 dans l’exercice de leurs fonctions.
« Nous demandons la protection des journalistes de Gaza, la fin de l’impunité et l’ouverture de la bande aux journalistes étrangers. Il en va de notre droit à l’information », a fait valoir Thibaut Bruttin, directeur général de l’ONG.
Le ministre des affaires étrangères israélien affirme qu’il n’y aura pas de cessez-le-feu avec le Hezbollah « jusqu’à la victoire »
« Il n’y aura pas de cessez-le-feu dans le nord », a affirmé le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, sur X, après une proposition franco-américaine dans ce sens pour mettre fin aux combats. « Nous continuerons à lutter contre l’organisation terroriste Hezbollah de toutes nos forces jusqu’à la victoire et jusqu’au retour en toute sécurité des habitants du nord dans leurs foyers », a-t-il ajouté.
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban
« Les forces de défense israéliennes frappent actuellement des cibles terroristes du Hezbollah au Liban. Détails à suivre », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Le Hezbollah dit avoir visé des complexes de l’industrie militaire israélienne, au nord de Haïfa
Alors que d’intenses frappes israéliennes ont frappé l’est du Liban dans la nuit, le mouvement islamiste libanais a affirmé jeudi dans un communiqué avoir « bombardé des complexes » du groupe d’armement public Rafaël, dans le nord d’Israël, près de la ville d’Haïfa, avec « des salves de roquettes ». Le Hezbollah avait déjà dit ces derniers jours avoir frappé ces complexes avec des roquettes.
Nétanyahou n'est-il pas sous le coup d'un mandat d'arrêt de la Cour de Justice International ? Il peut se rendre aux Nations Unies sans courir le risque d'être arrêté ?
Bonjour Taquin,
Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a en effet requis, lundi 20 mai, un mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, ainsi que contre Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
Toutefois, les juges de la CPI ne se sont toujours pas prononcés sur cette requête. M. Khan a exhorté, le 23 août, les juges de cette institution à statuer « avec la plus grande urgence » sur ses demandes de mandats d’arrêt. « Tout retard injustifié dans ces procédures porte atteinte aux droits des victimes », écrit-il.
Concernant le déplacement de Benyamin Nétanyahou aux Etats-Unis, on peut noter que le président américain, Joe Biden, avait jugé « scandaleux » le mandat d’arrêt requis contre M. Nétanyahou en mai. « Nous nous tiendrons toujours aux côtés d’Israël face aux menaces qui pèsent contre sa sécurité », avait souligné le président américain.
Le Qatar affirme ne pas être au courant « d’un lien direct » entre les négociations sur le Liban et sur Gaza
Doha a affirmé jeudi ne pas avoir connaissance d’un « lien direct » entre les négociations sur une trêve dans la bande de Gaza et les efforts internationaux en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah au Liban.
« Je n’ai pas connaissance d’un lien direct, mais évidemment les deux médiations se chevauchent énormément, les mêmes parties, pour la plupart, étant impliquées », a affirmé le porte-parole du ministère des affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari, lors d’une conférence de presse à Doha.
« Nous travaillons avec nos partenaires pour nous assurer qu’il y ait un cessez-le-feu immédiat au Liban », a affirmé M. Ansari. « Sur l’autre dossier, celle des pourparlers sur Gaza, nous poursuivons nos efforts », a-t-il ajouté. Il est toutefois « trop tôt » pour parler d’une « voie de médiation formelle » dans les pourparlers entre Israël et le Hezbollah, selon M. Ansari. Mais « tous les canaux de communication restent ouverts », a-t-il déclaré.
Benyamin Nétanyahou « n’a pas répondu » à la proposition de cessez-le-feu au Liban ; l’armée israélienne doit « poursuivre les combats avec toute la force nécessaire »
Le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a démenti, sur Telegram, toute information au sujet d’un possible cessez-le-feu au Liban. L’appel de plusieurs pays à un arrêt des combats de vingt et un jours « est une proposition franco-américaine à laquelle le premier ministre n’a même pas répondu », ajoute le communiqué.
Le bureau du premier ministre nie également « la prétendue directive de modérer les combats dans le nord », précisant que M. Nétanyahou « a demandé à l’armée israélienne de poursuivre les combats avec toute la force nécessaire et conformément aux plans qui lui ont été présentés ». « De même, les combats à Gaza se poursuivront jusqu’à ce que tous les objectifs de la guerre soient atteints », ajoute-t-il.
La coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban salue l’appel à un cessez-le-feu de vingt et un jours et appelle à « laisser une place à la diplomatie »
« Nous saluons et applaudissons l’appel à un cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours pour laisser une place à la diplomatie pour réussir », a écrit la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, sur X. « Nous comptons sur le soutien clair de tous pour saisir cette chance », a-t-elle ajouté.
Au moins vingt-trois syriens tués dans une frappe israélienne à Younine, au Liban, selon le maire de la ville
Au moins vingt-trois personnes, pour la plupart des travailleurs syriens, ont été tuées par une frappe israélienne contre un immeuble de la ville libanaise de Younine, dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait savoir le maire de la ville, Ali Qusas, à l’Agence nationale de l’information (NNA). Selon lui, huit autres personnes ont été blessées, quatre Syriens et quatre Libanais.
L’armée israélienne annonce que 45 roquettes en provenance du Liban ont pénétré le territoire israélien
L’armée de l’air israélienne a déclaré qu’« à la suite des alertes qui ont retenti en Haute-Galilée, environ 45 roquettes détectées du Liban ont pénétré le terrritoire israélien ». Parmi elles, « certaines ont été interceptées, le reste est tombé dans des zones ouvertes », précise-t-elle.
Dans son communiqué, l’armée ajoute que les avions militaires israéliens continuent à frapper des cibles du Hezbollah « dans plusieurs zones du sud du Liban ».
Yaïr Lapid appelle le gouvernement israélien à accepter la proposition internationale de trêve avec le Hezbollah, mais « seulement pour sept jours »
« L’Etat d’Israël devrait annoncer [jeudi] matin qu’il accepte la proposition de cessez-le-feu de Biden-Macron, mais seulement pour sept jours, afin de ne pas permettre au Hezbollah de restaurer ses systèmes de commandement et de contrôle », a déclaré le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, sur X, alors que plusieurs pays appellent à une trêve de vingt et un jours.
Selon lui, aucune proposition qui « n’inclut pas le retrait du Hezbollah de [la] frontière nord » d’Israël ne doit être acceptée. « Toute proposition qui sera présentée doit permettre aux habitants du nord de rentrer immédiatement chez eux en toute sécurité et conduire à la reprise des négociations sur l’accord sur les otages », ajoute-t-il.
Les Etats-Unis et la France appellent à un cessez-le-feu de vingt et un jours au Liban
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Un ministre d’extrême droite israélien rejette tout cessez-le-feu avec le Hezbollah
Le ministre des finances israélien, Bezalel Smotrich, allié d’extrême droite-clé pour la coalition de Benyamin Nétanyahou, s’est prononcé jeudi contre l’idée d’un cessez-le-feu avec le Hezbollah, au sujet de l’appel à une trêve de 21 jours.
« La campagne dans le nord doit se terminer par un seul scénario : l’écrasement du Hezbollah et la neutralisation de ses capacités à nuire aux habitants du nord », écrit M. Smotrich, sur X. « Il ne faut pas laisser à l’ennemi le temps de se remettre des coups durs qu’il a reçus et de se réorganiser pour continuer la guerre après 21 jours. La reddition du Hezbollah ou la guerre, c’est la seule façon de ramener les habitants et la sécurité dans le nord », ajoute-t-il.
Israël annonce avoir frappé 75 cibles militaires du Hezbollah dans la nuit
Des avions de combat israéliens « ont attaqué pendant la nuit environ 75 cibles terroristes du Hezbollah dans la plaine de la Bekaa (Est) et dans le sud du Liban, dont des dépôts de munitions, des lanceurs prêts à tirer [sur le territoire israélien], des bâtiments militaires, des terroristes et des infrastructures terroristes », a annoncé l’armée jeudi dans un communiqué.
Washington déploie des troupes à Chypre, préparant une possible évacuation des Américains résidant au Liban
Des dizaines de soldats américains ont été déployés à Chypre et se préparent à diverses éventualités, notamment un plan d’évacuation des Américains résidant au Liban, rapportent quatre responsables américains cités par CNN.
Chypre a joué un rôle-clé dans l’évacuation des ressortissants étrangers du Liban lors de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Au début d’août, le porte-parole adjoint du gouvernement chypriote, Yiannis Antoniou, a déclaré à l’agence de presse Reuters que l’île était à nouveau prête à apporter son aide si nécessaire.
Benyamin Nétanyahou se rend à l’Assemblée générale des Nations unies
Le premier ministre israélien a quitté Israël à l’aube, jeudi matin, pour se rendre à l’Assemblée générale des Nations unies à New York, selon son bureau de presse.
Il était prévu qu’il s’y rende mercredi, pour s’adresser à l’ONU jeudi, mais Benyamin Nétanyahou a retardé son voyage en raison des combats en cours entre Israël et le Hezbollah. Il devrait prendre la parole à l’Assemblée générale vendredi.
Plusieurs pays se joignent à la proposition de cessez-le-feu au Liban
Les Etats-Unis, la France, l’Union européenne et plusieurs pays, dont des pays arabes, appellent à un « cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie et éviter de nouvelles escalades de part et d’autre », annonce un communiqué commun diffusé notamment par la Maison Blanche et l’Elysée.
« Il est temps de parvenir à un règlement à la frontière israélo-libanaise qui garantisse la sécurité et permette aux civils de rentrer dans leurs foyers », dit le texte.
« Les échanges de tirs qui ont eu lieu depuis le 7 octobre, et en particulier au cours des deux dernières semaines, menacent d’élargir le conflit et de porter atteinte aux civils », ajoute la déclaration approuvée par les Etats-Unis, l’Australie, le Canada, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et le Qatar.
« Nous appelons à une large adhésion et au soutien immédiat des gouvernements israélien et libanais », conclut le communiqué.
Washington évoque des « discussions en vue d’une solution diplomatique »
Robert Wood, l’ambassadeur américain adjoint auprès des nations unies (ONU), s’est montré plus nuancé que Jean-Noël Barrot sur la proposition d’un cessez-le-feu au Liban, évoquant le travail des Etats-Unis « avec d’autres pays sur une proposition qui, nous l’espérons, conduira au calme et permettra des discussions en vue d’une solution diplomatique ».
Le Liban « ne se relèverait pas d’une guerre », s’inquiète Paris
« La situation au Liban menace aujourd’hui d’atteindre un point de non-retour », a lancé Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française, lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité des nations unies (ONU) durant laquelle il a annoncé la proposition d’un cessez-le-feu.
« Aujourd’hui, les tensions entre le Hezbollah et Israël risquent de précipiter la région dans un conflit généralisé. Les conséquences en seraient incalculables », a averti le ministre français, qui était à l’initiative de cette réunion d’urgence. M. Barrot a rappelé que le Liban était « déjà considérablement affaibli » par une crise politique et économique. Le pays « ne se relèverait pas d’une guerre », a-t-il mis en garde.
Pour l’heure, la situation semble dans une impasse : le Hezbollah conditionne l’arrêt des hostilités avec Israël à un cessez-le-feu à Gaza, quand Israël entend détruire l’appareil militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas. « Profitons de la présence de nombreux dirigeants à New York pour imposer une solution diplomatique et inverser le cycle de la violence », a exhorté le chef de la diplomatie française.
Plus tôt, les présidents français et américain, Emmanuel Macron et Joe Biden, qui se sont rencontrés à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, avaient parlé « des efforts en vue d’atteindre un cessez-le-feu entre Israël et le Liban et d’éviter une guerre plus large », selon la Maison Blanche.
La France propose un cessez-le-feu « temporaire de vingt et un jours » au Liban
Paris, en partenariat avec Washington, propose un cessez-le-feu temporaire de vingt et un jours au Liban pour des négociations entre Israël et le Hezbollah, a annoncé Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie française lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU).
« Ces derniers jours, nous avons travaillé avec le partenaire américain à une plate-forme de cessez-le-feu temporaire de vingt et un jours pour permettre les négociations », a déclaré Jean-Noël Barrot à New York.
« Cette plate-forme va être rendue publique très rapidement et nous comptons sur les deux parties pour l’accepter », a-t-il ajouté, martelant que la guerre entre Israël et le Hezbollah n’était « pas inéluctable » et appelant tous les acteurs à s’engager pour une résolution pacifique du conflit.
« L’enfer se déchaîne au Liban », a alerté, de son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de cette réunion d’urgence du Conseil de sécurité. « Nous devons tous nous alarmer de l’escalade, le Liban est au bord du gouffre », a-t-il insisté, répétant que « le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza ».
72 personnes tuées au Liban mercredi, selon un nouveau bilan
Les frappes israéliennes au Liban ont tué mercredi 72 personnes, a déclaré le ministère de la santé libanais dans un nouveau bilan.
Des « frappes aériennes israéliennes » ont causé la mort de 38 personnes dans le sud du Liban, 12 dans la plaine de la Bekaa (Est) et 22 dans trois villes au nord et au sud de Beyrouth, d’après le ministère, qui ajoute que près de 400 personnes ont été blessées.
Téhéran soutiendra le Liban « par tous les moyens » en cas d’escalade au Proche-Orient
Le Proche-Orient est « au bord d’une catastrophe totale », a mis en garde le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, assurant que Téhéran soutiendrait le Liban « par tous les moyens » en cas d’escalade de l’offensive israélienne.
« Si la situation n’est pas maîtrisée, le monde fera face à des conséquences catastrophiques », a averti M. Araghchi avant une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de Nations unies (ONU) sur le Liban.
L’ambassadeur israélien à l’ONU a répondu quelques minutes plus tard que son pays préférerait une solution diplomatique pour permettre le retour chez eux des habitants du nord d’Israël. « Ce serait beaucoup mieux pour Israël, beaucoup mieux pour le Liban », a déclaré Danny Danon. Mais en cas d’échec de la diplomatie, « nous utiliserons tous les moyens à notre disposition, en accord avec le droit international, pour atteindre nos objectifs », a-t-il prévenu.
Le point sur le conflit au Proche-Orient mercredi à 21 heures
- Le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, a annoncé que 51 personnes avaient été tuées et plus de 220 blessées dans les frappes israéliennes intensives sur le Liban mercredi.
- De son côté, le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a signalé que l’Etat hébreu a frappé « plus de 2 000 cibles terroristes » du Hezbollah au Liban ces trois derniers jours.
- Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a dit à des soldats lors d’un exercice à la frontière nord de se préparer à une possible « entrée » au Liban. Les Etats-Unis ont estimé cependant qu’une offensive terrestre ne paraissait pas « imminente ».
- De la tribune des Nations unies, réunies en assemblée générale à New York, Emmanuel Macron a appelé Israël à cesser « l’escalade au Liban », et le Hezbollah libanais à arrêter ses tirs vers Israël. Il a affirmé que l’Etat hébreu ne pouvait pas « sans conséquence étendre ses opérations au Liban ».
- Le président américain, Joe Biden, a estimé pour sa part, sur la chaîne ABC, qu’« une guerre totale est possible » au Proche-Orient, ajoutant qu’à ses yeux il est aussi possible d’« obtenir un accord qui puisse changer fondamentalement toute la région ».
- Le consul de France, Eric Amblard, a appelé les ressortissants français au Liban à « redoubler de prudence et de vigilance ». « A ce stade, il n’est pas envisagé de procéder à une évacuation (…). Toutefois, la situation reste incertaine et sujette à une évolution rapide », a-t-il précisé.
Une offensive terrestre israélienne au Liban n’apparaît pas « imminente », estiment les Etats-Unis
Une offensive terrestre israélienne au Liban n’apparaît pas « imminente », a affirmé le Pentagone, après que l’armée israélienne a dit mercredi préparer « une possible entrée » au Liban pour y frapper le Hezbollah.
« Il ne semblerait pas que ce soit imminent », a déclaré à la presse Sabrina Singh, porte-parole du ministère de la défense américain, ajoutant que les Etats-Unis ne veulent « certainement pas de toute action qui pourrait mener à une nouvelle escalade dans la région ».
Emmanuel Macron appelle Israël à cesser « l’escalade au Liban » et le Hezbollah libanais à cesser ses tirs vers Israël
De la tribune des Nations unies, le président français a affirmé qu’Israël ne pouvait pas « sans conséquence étendre ses opérations au Liban », estimant que la guerre à Gaza « n’a que trop duré ».
L’armée israélienne dit avoir intercepté un drone lancé de l’Est
« Deux drones ont été détectés s’approchant de la zone d’Eilat en provenance de l’Est. Un navire lance-missiles de la marine (…) a intercepté un drone », et un autre appareil est tombé dans l’enceinte du port d’Eilat, ville du sud d’Israël, a détaillé l’armée israélienne dans un communiqué.
Les services de secours ont fait état de deux blessés légers.
La Résistance islamique en Irak, nébuleuse de groupes irakiens armés pro-iraniens, a revendiqué une attaque au drone sur Eilat.
Israël dit avoir frappé « plus de 2 000 cibles terroristes » au Liban ces trois derniers jours
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a signalé mercredi soir lors d’un point de presse que l’Etat hébreu a frappé « plus de 2 000 cibles terroristes » du Hezbollah au Liban ces trois derniers jours, alors que les échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement islamiste libanais et l’armée israélienne se sont fortement intensifiés.
En Irak, un influent groupe armé pro-iranien appelle à intensifier les opérations contre Israël
Les Brigades du Hezbollah irakiennes, influent groupe armé pro-iranien, ont appelé mercredi à « augmenter » et à intensifier les « opérations » menées contre « l’ennemi » israélien, dans un contexte régional explosif sur fond de guerre à Gaza et d’affrontements entre le Hezbollah libanais et Israël.
« Nous espérons des factions de la résistance islamique en Irak, qui soutiennent la Palestine et le Liban, qu’elles augmentent le nombre et l’ampleur de leurs opérations et le niveau de menace à l’ennemi », a déclaré dans un communiqué un porte-parole des Brigades du Hezbollah irakiennes, Abou Ali Al-Askari, faisant allusion à Israël.
Pour Joe Biden, « une guerre totale est possible » au Proche-Orient
Le président américain a estimé mercredi, lors d’un entretien sur la chaîne ABC rapporté par l’agence Associated Press, qu’« une guerre totale est possible » au Proche-Orient, ajoutant qu’à ses yeux il est aussi possible d’« obtenir un accord qui puisse changer fondamentalement toute la région ». Joe Biden a suggéré qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pourrait contribuer à un arrêt des hostilités entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Benyamin Nétanyahou assure qu’Israël utilisera « la force » contre le Hezbollah jusqu’à ce que les habitants du nord du pays puissent rentrer chez eux
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé mercredi que son pays utiliserait « la force » contre le Hezbollah au Liban jusqu’au retour chez eux des habitants du nord d’Israël déplacés par le conflit.
« Nous infligeons au Hezbollah des coups qu’il ne pouvait pas imaginer, nous le faisons avec force et par des ruses. Je peux vous promettre une chose : nous ne cesserons pas avant [que les habitants] reviennent chez eux », a déclaré M. Nétanyahou dans une vidéo diffusée par son bureau.
La France n’envisage pas d’évacuer ses ressortissants qui vivent au Liban, selon le consul de France à Beyrouth
Dans un message adressé à la communauté française au Liban, le consul de France, Eric Amblard, appelle les ressortissants français à « redoubler de prudence et de vigilance ». « A ce stade, il n’est pas envisagé de procéder à une évacuation (…). Toutefois, la situation reste incertaine et sujette à une évolution rapide », précise le consul.
Il invite les Français du Liban à s’informer sur la situation, à suivre les recommandations des autorités françaises et les instructions des autorités locales, ajoutant : « Je vous demande d’inciter les Français de passage que vous pourriez connaître à quitter le Liban dès que possible et à s’inscrire sur Ariane », le dispositif qui permet au Quai d’Orsay d’alerter et d’accompagner les Français de l’étranger en cas de crise.
Des Libanais déplacés témoignent
Le chef de l’armée israélienne dit à des soldats de se préparer à une possible « entrée » au Liban
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a dit à des soldats lors d’un exercice à la frontière nord de se préparer à une possible « entrée » au Liban où l’armée multiple les frappes après les tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire israélien.
« Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah », a déclaré le général Herzi Halevi à des soldats d’une unité de blindés, selon un communiqué de l’armée.
Dans une vidéo diffusée par l’armée, le général Halevi a déclaré aux soldats que l’objectif était « très clair : ramener les habitants du Nord en toute sécurité. Pour ce faire, nous préparons le déroulement de la manœuvre (…), votre entrée là-bas avec de la puissance, la confrontation avec les hommes du Hezbollah qui verront ce que c’est que des combattants professionnels, très compétents et expérimentés ».
« Vous êtes beaucoup plus forts qu’eux, beaucoup plus expérimentés qu’eux, vous pénétrez à l’intérieur et détruisez l’ennemi là-bas », a encore affirmé le chef de l’armée à ses troupes.
Les civils libanais en « grave danger », alerte Human Rights Watch
Human Rights Watch (HRW) a mis en garde mercredi contre le « grave risque » que font peser les frappes israéliennes sur les civils au Liban, appelant à une enquête internationale sur les hostilités en cours dans le pays et dans le nord d’Israël. « Il est primordial qu’Israël et le Hezbollah respectent les lois de la guerre afin de minimiser les dommages causés aux civils », a jugé Lama Fakih, directrice Moyen-Orient et Afrique du Nord de HRW, dans un communiqué.
« La présence d’un commandant du Hezbollah, d’un lance-roquettes ou d’une autre installation militaire dans une zone peuplée ne justifie pas son attaque sans égard pour la population civile », a renchéri Mme Fakih.
Mardi, l’International Rescue Committee a exprimé sa « profonde inquiétude face à l’escalade du conflit au Liban », ajoutant que « l’insécurité persistante pourrait entraver considérablement notre capacité à fournir une aide vitale à ceux qui en ont besoin ».
PODCAST | Liban : l’escalade israélienne plonge le pays dans la guerre
Après Gaza, le Liban. Ce pays frontalier d’Israël et de la Syrie a basculé, lundi 23 septembre, dans le chaos d’une nouvelle guerre après des frappes massives de l’armée israélienne sur le sud et l’est du pays. Le bilan humain est de 558 morts pour la seule journée de lundi et de plus de 90 000 déplacés, selon les Nations unies.
Comment expliquer cette escalade israélienne ? Face à cette offensive, comment réagit le mouvement chiite ? Et la population libanaise ? Doit-on craindre un embrasement de la région ?
Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Hélène Sallon, correspondante du Monde à Beyrouth, nous raconte les événements de ces dix derniers jours, et pourquoi ils représentent un moment de bascule pour le Proche-Orient.
Le Liban annonce 51 morts et plus de 220 blessés dans les frappes israéliennes de mercredi
Le ministre de la santé du Liban, Firas Abiad, a annoncé lors d’une conférence de presse que 51 personnes avaient été tuées et plus de 220 blessées dans les frappes israéliennes intensives sur le Liban mercredi. Un précédent bilan faisait état de 23 morts.
Rencontre mercredi entre Emmanuel Macron et Joe Biden sur le Proche-Orient et l’Ukraine
Le président français, Emmanuel Macron, va rencontrer son homologue américain, Joe Biden, mercredi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies pour évoquer la situation au Proche-Orient et en Ukraine, a annoncé l’Elysée. Il s’entretiendra au préalable avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
A la demande de la France, le Conseil de sécurité de l’ONU doit se pencher en urgence mercredi soir sur la menace de déflagration générale au Proche-Orient avec l’extension du conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza, qui s’étend désormais au Liban.
Le président français qui s’est entretenu mardi soir avec son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, a appelé l’Iran à « soutenir une désescalade générale » au Proche-Orient.
Joe Biden a martelé de son côté mardi qu’une « guerre généralisée » n’était « dans l’intérêt de personne » et a réaffirmé, tout comme la France, qu’une « solution diplomatique » restait « possible ».
N’est ce pas une violation du droit international d’attaquer un pays souverain sans déclaration de guerre avant ? Merci de votre éclairage
Bonjour Jannet,
Au sens strict, Israël n’est pas en conflit avec l’Etat du Liban, mais avec le Hezbollah, en tant qu’organisation politique et paramilitaire. L’Etat hébreu accuse de longue date le Hezbollah de menacer tout le nord de son territoire, et de soutenir le Hamas – l’organisation responsable du massacre du 7 octobre 2023 contre des civils israéliens – dans la bande de Gaza.
Cela dit, vous posez une question intéressante et complexe, qui entre dans les nombreuses problématiques des affrontements en cours au Proche-Orient. Pour en savoir plus, nous vous recommandons la lecture de cet article :
Bonjour, y a t-il un risque à ce stade d'une intervention militaire iranienne poussée ?
Bonjour Anonyme,
Selon nos spécialistes Hélène Sallon et Ghazal Golshiri, l’Iran réserve prudemment son soutien au Hezbollah notamment parce qu’il veut profiter de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, pour réchauffer ses relations avec les Occidentaux.
Plus de détails dans leur article :
Les frappes israéliennes ont causé le déplacement de 90 000 personnes au Liban depuis lundi, selon l’ONU
Plus de 90 000 personnes ont été déplacées au Liban, théâtre de frappes israéliennes intensives depuis le début de la semaine, a signalé l’Organisation des Nations unies (ONU) mercredi. Depuis lundi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré « 90 530 nouveaux déplacés », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Parmi eux figurent « beaucoup des plus de 111 000 personnes déplacées depuis octobre [2023] », qui ont probablement dû fuir une seconde fois, a indiqué le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Antony Blinken : « Ce que tout le monde veut, c’est un environnement sûr »
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a pris la parole mercredi sur la chaîne CBS au sujet des affrontements entre Israël et le Hezbollah au Liban. « Ce que tout le monde veut, c’est un environnement sûr dans lequel les gens peuvent simplement rentrer chez eux et les enfants retourner à l’école. C’est ce que recherche Israël », a-t-il assuré.
« Le meilleur moyen d’y parvenir n’est pas la guerre, ni l’escalade, mais un accord diplomatique qui permette le retrait des forces de la frontière, la création d’un environnement sécurisé et le retour des gens chez eux », a-t-il plaidé.
Interrogé sur les négociations menées par les Etats-Unis avec le Qatar et l’Egypte pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza, M. Blinken a déclaré : « Ce qui s’est passé ces dernières semaines, c’est que le Hamas n’a simplement pas été à la table [des négociations], n’a pas voulu se prononcer sur les questions restées en suspens. »
L’armée israélienne dit avoir touché plus de 280 cibles du Hezbollah au Liban mercredi
A la suite des « nombreux projectiles » tirés du Liban par « l’organisation terroriste Hezbollah », l’armée israélienne a « frappé les lanceurs utilisés pour tirer les projectiles, ainsi que d’autres cibles terroristes » (au total, « plus de 280 cibles terroristes du Hezbollah ») au Liban, a-t-elle fait savoir dans un communiqué.
L’armée israélienne dit avoir frappé 60 cibles des services de renseignement du Hezbollah au Liban
« Des avions de chasse ont frappé soixante cibles terroristes appartenant à la direction du renseignement du Hezbollah », a déclaré l’armée israélienne mercredi dans un communiqué, précisant avoir « détruit des outils de collecte de renseignements, des centres de commandement et d’autres infrastructures utilisées par l’ennemi ».
Israël annonce le déploiement de deux brigades de réserve face au Hezbollah
L’armée israélienne a annoncé mercredi le rappel de deux brigades de réserve qui seront déployées dans le nord du pays, région confrontée à des tirs de roquettes quotidiens du mouvement islamiste Hezbollah au Liban, contre lequel Israël multiplie les bombardements depuis dimanche.
Ce déploiement « permettra de poursuivre le combat contre l’organisation terroriste du Hezbollah, de défendre l’Etat d’Israël et de créer les conditions nécessaires au retour des habitants du nord d’Israël dans leur foyer », a précisé un communiqué militaire.
Bonjour, Le hezbollah est - il considéré comme organisation terroriste Pour l'Europe ?
Bonjour Diego,
Bruxelles considère le Hezbollah comme un parti, dont seule la « branche armée » est inscrite sur la liste des organisations terroristes au sens de l’Union européenne. Quand cette décision a été prise, en 2013, il s’agissait pour la diplomatie européenne d’éviter de déstabiliser le Liban, où le Hezbollah est un acteur politique majeur – vous pouvez lire notre article rédigé à l’époque pour plus de détails.
En 2020, l’eurodéputée (Renew) Frédérique Ries avait demandé au haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, pourquoi cette distinction entre le parti et la branche armée, « sans fondement » selon elle, était maintenue. Dans sa réponse, M. Borrell avait écrit : « L’UE reste convaincue qu’il est essentiel pour la stabilité du Liban et du Moyen-Orient d’établir un dialogue constructif avec tous les partis politiques présents dans le pays. »
La Maison Blanche estime que l’attaque du Hezbollah ayant visé Tel-Aviv est « vivement inquiétante »
L’attaque au missile du Hezbollah ayant visé Tel-Aviv est « vivement inquiétante évidemment pour les Israéliens, mais également pour nous », a déclaré mercredi à la chaîne CNN John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, en estimant qu’il restait la possibilité d’une issue diplomatique au conflit. Ce missile sol-sol a été intercepté sans atteindre sa cible, selon l’armée israélienne.
Le ministère de la santé libanais annonce 23 morts depuis ce matin du fait des attaques israéliennes
Le ministère de la santé libanais a annoncé que vingt-trois personnes avaient été tuées mercredi dans des raids israéliens sur plusieurs localités, dont certaines situées dans des zones montagneuses hors des bastions du Hezbollah.
Pour le troisième jour d’affilée, l’armée israélienne affirme poursuivre ses bombardements « de grande envergure » au Liban alors que le Hezbollah a lancé mercredi, pour la première fois, un missile balistique vers Tel-Aviv.
L’aviation israélienne a encore élargi le périmètre de ses opérations. Une frappe sur Maaysra, un village de montagne situé à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, a fait trois morts, selon le ministère de la santé. Un photographe de l’Agence France-Presse sur place a rapporté qu’une maison était presque entièrement détruite, les secouristes cherchant des survivants sous les décombres.
Dans la montagne du Chouf, au sud de Beyrouth, « une frappe israélienne a tué quatre personnes », a par ailleurs fait savoir le ministère. Des raids sur trois localités du sud du Liban ont également fait neuf morts.
Un hôpital public de la ville de Nabatiyé, dans le sud du Liban, a été endommagé par un raid israélien, a rapporté la gouverneure de la région du même nom. Dans l’Est, une frappe dans le gouvernorat de Baalbec-Hermel a fait sept morts, selon le ministère.
Le bilan des attaques menées par Israël au Liban depuis ce matin augmente à 22 morts, selon l’agence Reuters
En se fondant sur les communiqués du ministère de la santé libanais, l’agence de presse Reuters avance que vingt-deux personnes sont mortes depuis ce matin du fait des attaques d’Israël au Liban.
L’essentiel du 25 septembre à la mi-journée
- Le Hezbollah affirme avoir visé le quartier général du Mossad près de Tel-Aviv avec un missile balistique
Dans un communiqué, le Hezbollah affirme avoir tiré un missile sur le quartier général du Mossad, « responsable de l’assassinat de dirigeants et de l’explosion des bipeurs et des talkies-walkies ». C’est la première fois depuis le début des violences entre Israël et le Hezbollah, au lendemain du début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, que la formation armée par l’Iran annonce avoir lancé un missile balistique sur Israël. L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté le missile du Hezbollah.
- L’armée israélienne lance une nouvelle série d’attaques dans le sud du Liban et la plaine de la Bekaa
Dans un communiqué, l’armée annonce « des frappes de grande envergure dans le sud du Liban et dans la région de la Bekaa ». Elle ajoute que de « plus amples informations seront communiquées ultérieurement ».
- Au moins quinze morts dans des raids israéliens sur cinq villages
Le ministère de la santé libanais a annoncé que quinze personnes avaient été tuées mercredi dans des raids israéliens sur cinq villages, dont deux situés dans des zones montagneuses hors des bastions du Hezbollah.
- L’armée israélienne affirme avoir abattu un drone venant d’Irak
Des avions de chasse israéliens ont abattu un drone qui est entré dans l’espace aérien d’Israël ce matin au sud de la mer de Galilée, rapporte l’armée israélienne. Dans un communiqué, la Résistance islamique en Irak, soutenue par l’Iran, revendique la responsabilité de cette attaque, affirmant avoir lancé le drone contre une « cible » sur le plateau du Golan.
- « Israël pousse la région vers une guerre totale », disent l’Irak, l’Egypte et la Jordanie dans un communiqué
Le Guide suprême iranien affirme que les raids israéliens au Liban ne mettront pas le Hezbollah « à genoux »
L’ayatollah Ali Khamenei a déclaré, mercredi, que la mort de commandants du Hezbollah, tués par Israël, ne pouvait pas mettre « à genoux » le mouvement islamiste libanais, allié de Téhéran.
« Certaines des forces efficaces et précieuses du Hezbollah sont tombées en martyrs, ce qui a sans aucun doute causé des dommages au Hezbollah, mais ce n’est pas cela qui pourrait mettre le groupe à genoux », a-t-il déclaré lors d’une réunion avec des militaires et des vétérans de la guerre Iran-Irak. « La force organisationnelle et humaine du Hezbollah vaut bien plus que cela. Son autorité, ses capacités, sa puissance (…) ne peuvent pas être sérieusement affectées par la perte de ces martyrs », a-t-il précisé.
L’ayatollah a également estimé que le Hezbollah avait « protégé » Gaza depuis le début du conflit. « Jusqu’à aujourd’hui, la victoire a été du côté de la résistance palestinienne et du Hezbollah, a-t-il lancé. La victoire finale dans cette bataille appartiendra au front de la résistance et au Hezbollah. »
Le « front de la résistance » contre Israël, ou « axe de la résistance », ainsi appelés par Téhéran, regroupe les mouvements soutenus par l’Iran dans la région, comme le Hamas, le Hezbollah, les rebelles houthistes au Yémen ou encore des groupes irakiens.
Au moins quinze morts dans des raids israéliens sur cinq villages
Le ministère de la santé libanais a annoncé que quinze personnes avaient été tuées mercredi dans des raids israéliens sur cinq villages, dont deux situés dans des zones montagneuses hors des bastions du Hezbollah. « Une frappe de l’ennemi israélien » sur le village de Joun, dans la montagne du Chouf au sud de Beyrouth, a tué quatre personnes, a révélé le ministère.
Une autre sur Mayssara, un village chiite de la montagne majoritairement chrétienne au nord de Beyrouth, a fait trois morts, selon la même source. Des raids sur trois localités du sud du Liban ont fait huit morts et des dizaines de blessés, selon la même source.
L’armée israélienne a dit mener mercredi des frappes de « grande envergure » dans le sud du Liban et la vallée de la Bekaa, dans l’Est, des bastions du Hezbollah.
Le Hezbollah a annoncé de son côté avoir tiré un missile vers Tel-Aviv, pour la première fois selon l’armée israélienne qui a dit l’avoir intercepté.
La Russie demande à ses ressortissants de quitter le Liban
La Russie exhorte ses ressortissants à quitter le Liban sur des vols commerciaux dès que possible pour leur propre sécurité. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a fait cette déclaration lors d’une conférence téléphonique quotidienne avec les journalistes, après avoir averti, la veille, que les frappes israéliennes contre des cibles du Hezbollah au Liban risquaient de déstabiliser le Moyen-Orient et d’aggraver le conflit dans cette région.
Ce tchat est maintenant terminé
Merci pour vos questions.
Quel est le poids de la diplomatique française dans le cadre de ce conflit ?
Bonjour Martial Vallin,
la France a un rôle à jouer, et joue un rôle depuis le début de la guerre en octobre 2023, sur le volet libanais.
La France parle au Hezbollah, à la différence des Etats-Unis, et est très engagée au Liban sur tous les plans (présidentielle, frontière…).
Difficilement au début, mais de façon beaucoup plus concertée depuis quelques mois, les diplomates français mènent des initiatives pour une solution négociée entre Israël et le Hezbollah de façon conjointe avec l’envoyé spécial du président américain, Amos Hochstein.
Ces initiatives n’ont pas abouti car le Hezbollah pose une exigence claire à la fin de ses attaques sur le nord d’Israël : un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Or, les négociations entre Israël et le Hamas sont dans l’impasse.
Le rôle de la France est important mais bien entendu pas aussi déterminant que celui des Etats-Unis et c’est ici que se situe le problème aujourd’hui : on ne voit pas encore d’intenses efforts côté américain pour amener Israël et le Hezbollah à une désescalade.
Bonjour! La FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) présente sur place ne pourrait-elle pas s'interposer? Quelle est son utilité?
Est-ce que la présence du FINUL permet de dissuader toute tentative de guerre ouverte au Liban ou est-ce qu’une situation similaire à la guerre de 2006 est plus propable ?
Bonjour Samuel et Rayan
La Finul a un mandat d’interposition au Liban sud depuis 2006. Les 10 000 hommes de quarante nationalités différentes qui composent cette force observent le respect de la cessation des hostilités, patrouillent pour constater les violations et jouent le rôle de médiateur entre les deux parties par un mécanisme de dialogue.
La Finul n’est toutefois pas habilitée à intervenir à la place de l’armée libanaise lorsque par exemple elle constate la présence d’un lanceur de roquettes. De ce fait, la Finul n’a pas les moyens d’empêcher une guerre entre les deux acteurs si ceux-ci le décident.
Peut-on s'attendre à une riposte de l'Iran ?
Bonjour Tess,
Le Hezbollah est actuellement seul à répondre à l’offensive israélienne sur le Liban. Les milices chiites irakiennes ont envoyé des drones et des missiles vers le territoire israélien, qui ont été interceptés, mais ni l’Iran ni ses affiliés en Syrie et au Yémen ne sont encore intervenus.
L’Iran ne veut pas être entraîné dans une confrontation ouverte avec Israël, tout comme le Hezbollah, d’ailleurs. La République islamique n’a toujours pas riposté à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran, dans une frappe imputée à Israël, de crainte d’un embrasement régional et sous la pression des Américains.
Une importante délégation iranienne se trouve actuellement à l’assemblée générale des Nations unies et là est la priorité actuelle de l’Iran : déployer une intense activité diplomatique pour sortir de son isolement international et obtenir des Etats-Unis une reprise des négociations sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions.
Il est donc exclu pour l’Iran de s’embarquer dans une aventure militaire contre Israël aujourd’hui, d’autant que le temps presse avant l’élection américaine. La crainte de Téhéran est une réélection de Donald Trump, qui avait fait sortir les Etats-Unis de l’accord nucléaire en 2018 et rétabli les sanctions contre l’Iran.
Le Liban dispose t-il d'une armée régulière, ou de forces armées autres que celles du Hezbollah ?
Bonjour François,
Le Liban dispose effectivement d’une armée régulière, mais celle-ci a été énormément impactée par la crise économique et financière qui sévit depuis 2019.
Il faut se souvenir que les soldes ont pu être payées grâce à des financements américains et qataris. Par ailleurs, l’armée libanaise voit sa marge de manœuvre restreinte dans le sud du Liban, qui est un fief du Hezbollah. Elle patrouille aux côtés des contingents de la Force intérimaire des Nations unies, mais il existe des zones où le Hezbollah les empêche d’accéder, car il y a placé des infrastructures militaires.
Dans la perspective d’une solution négociée entre Israël et le Hezbollah à la frontière, il est question d’appliquer pleinement la résolution 1701, votée par les Nations unies à l’issue de la guerre de 2006, notamment le retour de la souveraineté libanaise sur cette zone et le désarmement du Hezbollah, mais les experts doutent que le Hezbollah accepte un désarmement complet.
Bonjour, en plus de la faiblesse des réactions internationales, n'y a-t-il pas de réactions de la part des autorités libanaises (présidence, gouvernement…) sur les bombardements subis par leur pays ?
Bonjour Delfarilie,
Les réactions internationales ont, en effet, été timides depuis le sabotage des systèmes de télécommunication du Hezbollah, qui ont fait 39 morts et plus de 3 000 blessés, dont des civils, la semaine dernière. On a vu des déclarations plus fortes au cours des derniers jours, que ce soit du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de la Turquie, de l’Iran… La France a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.
Mais on ne voit pas encore se mettre en place des efforts importants de désescalade, notamment de la part de l’administration américaine, comme cela a été le cas en août après une précédente montée des tensions entre Israël, l’Iran et le Hezbollah, certainement parce que l’élection présidentielle américaine approche et que la campagne bat désormais son plein.
En ce qui concerne le gouvernement libanais, on entend des déclarations fortes et des condamnations depuis le début de la guerre en octobre 2023 mais ces déclarations sont inaudibles. Le Liban n’a plus de président depuis octobre 2022, il se trouve dans une impasse politique et une profonde crise économique. Dans ce contexte, le Hezbollah peut imposer ses vues, et notamment prendre la décision de guerre ou de paix pour tous les Libanais.
Le Hezbollah est il soutenu par la population libanaise ?
Bonjour Selim,
Le Hezbollah avait, avant cette guerre, perdu de son aura au sein de sa base chiite du fait que la « résistance à Israël » semblait s’être étiolée au sein du mouvement, depuis la dernière guerre en 2006. Il lui a été reproché aussi d’avoir combattu en Syrie aux côtés de Bachar Al-Assad. Et, finalement, nombreux lui ont reproché de s’être élevé contre la révolution populaire de 2019, et de s’allier à l’oligarchie politico-financière qui a précipité le Liban dans une crise économique et financière. Ses détracteurs étaient encore plus virulents au sein des communautés chrétienne, sunnite et druze du fait de la position quasi hégémonique dont le Hezbollah disposait sur la scène politique.
En s’engageant dans cette guerre, le Hezbollah a regagné en soutien au sein de sa base chiite, mais aussi d’autres communautés, du fait qu’il intervient en défense de la population de Gaza, placée sous un déluge de feu israélien. Une forme d’union sacrée se réalise aujourd’hui face aux bombardements massifs du Liban sud, qui visent des populations civiles. Mais bien entendu il reste des voix pour reprocher au Hezbollah d’avoir, par ses calculs, entraîné le LIban au bord du gouffre.
L'escalade est-elle vraiment envisageable ?
Bonjour Octave,
Si, par escalade, vous voulez dire une guerre totale qui verrait Beyrouth, et notamment sa banlieue sud, le fief du Hezbollah, ainsi que les infrastructures civiles, soumises à des bombardements massifs comme lors de la guerre de 2006, le Hezbollah fait le pari qu’Israël ne veut pas, à ce stade, en arriver là.
Mais, la population libanaise et certains observateurs redoutent que cela finisse par arriver. Le problème est qu’Israël dit mener cette opération « Flèches du Nord » pour obliger le Hezbollah à baisser les armes et à cesser ses bombardements sur le nord d’Israël, qui ont poussé des dizaines de milliers d’Israéliens à fuir, et que le Hezbollah répond qu’il ne cessera pas ce « front de soutien » à la bande de Gaza tant qu’un cessez-le-feu n’aura été décrété dans l’enclave palestinienne.
C’est l’impasse, et l’escalade graduelle que l’on observe chaque jour peut mener au pire.
TCHAT Bonjour, merci pour votre live. Dans une perspective historique plus large, est-il possible qu'Israël souhaite envahir tout ou partie du Liban ?
Y a t'il un risque d'une intervention terrestre de l'armée Israélienne?
Bonjour Eric et Hadrien,
Cette menace est agitée depuis le printemps et les diplomates nous ont affirmé qu’un veto a été mis par les Américains quant à une offensive terrestre israélienne au Liban sud au cours de l’été.
La menace ressurgit au vu de la campagne intensive de bombardements israéliens. Israël ne dévoile bien entendu pas sa stratégie militaire, mais les analystes estiment que, pour le moment, Israël peut remplir ses objectifs militaires – à savoir détruire en partie l’arsenal de roquettes et de missiles que le Hezbollah a construit depuis le retrait israélien du sud du Liban en 2000 (plus de 150 000 projectiles) et empêcher sa force d’élite Radwan de s’infiltrer dans le nord d’Israël – en recourant aux bombardements aériens uniquement.
Cela peut évoluer, auquel cas le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis « l’enfer » aux forces israéliennes. Alors que le Hezbollah est dominé par la supériorité aérienne et technologique d’Israël, le mouvement armé chiite pense pouvoir reprendre l’avantage au sol, par sa connaissance du terrain et son vaste réseau de tunnels.
Les bombardements sont très étendus sur le territoire et beaucoup de personnes tuées. Quels sont les bâtiments ciblés ?
Bonjour Clem,
Depuis lundi 23 septembre, l’armée israélienne mène en effet une campagne de bombardements intensive sur le sud du Liban et la plaine de la Bekaa qui vise, selon elle, des cibles du Hezbollah. Le dernier décompte provisoire de l’armée israélienne parle de plus de 1 600 cibles militaires.
Mais, dès le lancement de cette opération, lundi, l’armée israélienne avait exhorté les populations du sud du Liban qui se trouveraient près d’un site militaire du Hezbollah de partir sans délai. Les habitants ont vu cet ordre d’évacuation comme le présage de bombardements aveugles. Et, si nous ne sommes pas en mesure de vérifier quelles sont les cibles de chaque frappe menée par Israël au Liban, on ne peut que constater qu’il y a, parmi les 564 victimes civiles dénombrées dans le dernier bilan provisoire du ministère de la santé, 50 enfants morts et 94 femmes.
Des déplacés du Liban sud nous ont affirmé avoir été témoins de bombardements sur des habitations civiles, et avoir vu des corps, ceux de leurs voisins notamment, dans les décombres.
La « terrible escalade » au Liban est « inacceptable », dit le pape
A l’issue de son audience générale hebdomadaire, le pape François a dénoncé mercredi l’escalade au Liban. « Je suis attristé par les nouvelles provenant du Liban, où d’intenses bombardements ont provoqué ces derniers jours de nombreuses victimes et destructions, et je souhaite que la communauté internationale fasse tous les efforts possibles pour mettre un terme à cette terrible escalade. C’est inacceptable », a déclaré le pape. « J’exprime mon soutien au peuple libanais qui a déjà trop souffert dans un passé récent », a ajouté François, appelant à prier « pour tous les peuples souffrant à cause de la guerre ».
Posez vos questions à Hélène Sallon, correspondante du « Monde » au Liban
L’escalade continuait, mercredi, entre Israël et le Hezbollah. L’armée israélienne a entamé un troisième jour de raids aériens sur le Liban, où au moins 550 personnes sont mortes et des milliers de civils ont fui les lieux des frappes depuis lundi. La milice chiite soutenue par l’Iran a affirmé, mercredi matin, avoir tiré un missile – intercepté par Israël – en direction du quartier-général du Mossad près de Tel-Aviv.
Comment les Libanais vivent-ils la campagne de bombardements israéliens ? Quelle place a le Hezbollah dans la société libanaise ? Comment la crise politique que connaît le pays depuis des mois interfère-t-elle dans le conflit ?
Hélène Sallon, notre correspondante au Liban, répond à vos questions à partir de 11 heures. Vous pouvez retrouver ci-dessous ses derniers articles :
- A Saïda, au Liban, des familles affluent pour fuir les bombardements d’Israël : « Il y avait encore des corps sous les décombres quand on est parti »
- Entre Israël et le Hezbollah, le pari risqué de l’escalade
- Au Liban, les troupes françaises de la Finul face « au risque de dérapage »
L’armée israélienne lance une nouvelle série d’attaques contre le sud du Liban et la plaine de la Bekaa
Dans un communiqué, l’armée annonce « des frappes de grande envergure dans le sud du Liban et dans la région de la Bekaa ». Elle ajoute que de « plus amples informations seront communiquées ultérieurement ».
Le site en anglais de L’Orient-Le Jour évoque des bombardements dans d’autres zones et publie une vidéo montrant un panache de fumée au-dessus de Maaysra (🚩) un village situé au nord de Beyrouth, à plus de 100 kilomètres de la frontière. Le site signale aussi des bombardements, sur les hauteurs de Djebail, à proximité de Nousseira et Zeitoun et Joun (🚩) dans le district du Chouf.
Au moins dix morts dans des frappes, mardi, au sud du Liban
Selon le site de L’Orient-Le Jour, les frappes israéliennes sur le sud du Liban, mardi, ont fait au moins dix morts. Le ministre de la santé démissionnaire, Firass Abiad, doit donner une conférence de presse à 17 heures pour évoquer les mesures prises par le ministère de la santé et les ressources qu’il a allouées pour venir en aide aux Libanais déplacés. Le ministre a annoncé, mardi, que les attaques israéliennes avaient fait 558 morts et 1 835 blessés.
« Israël pousse la région vers une guerre totale », disent l’Irak, l’Egypte et la Jordanie dans un communiqué
« Israël pousse la région vers une guerre totale », ont estimé les chefs de la diplomatie d’Egypte, d’Irak et de Jordanie dans un communiqué commun, publié mercredi, condamnant « l’agression israélienne contre le Liban ».
Les trois ministres des affaires étrangères ont également évoqué l’organisation d’un « sommet tripartite » des dirigeants des trois pays, qui se tiendra au Caire, selon le communiqué. « Les ministres ont condamné l’agression israélienne contre le Liban, assurant qu’Israël pousse la région vers une guerre ouverte », ajoute le texte, appelant « la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités pour arrêter la guerre. »
Evoquant « la dangereuse escalade en cours dans la région », les ministres ont aussi jugé qu’« arrêter cette escalade commence par arrêter l’agression israélienne à Gaza », selon ce communiqué publié par les trois pays, à l’issue d’une rencontre de leurs ministres des affaires étrangères à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
L’armée israélienne affirme avoir abattu un drone venant d’Irak
Des avions de chasse israéliens ont abattu un drone qui est entré dans l’espace aérien israélien ce matin au sud de la mer de Galilée, rapporte l’armée israélienne. Des sirènes avaient retenti dans la communauté d’Eliad, sur le plateau du Golan, pendant l’incident.
Selon l’armée, le drone avait volé vers Israël depuis l’est. Possiblement lancé depuis l’Irak, il était entré dans l’espace aérien israélien en passant par la Syrie. Aucun dégât ni blessé n’a été signalé.
Dans un communiqué, la Résistance islamique en Irak, soutenue par l’Iran, revendique la responsabilité de cette attaque, affirmant l’avoir lancé contre une « cible » sur le plateau du Golan.
L’armée israélienne demande aux civils libanais qui ont fui de ne pas retourner chez eux
L’armée israélienne a diffusé un message en arabe aux civils libanais qui ont évacué leur maison les avertissant que, selon l’Etat hébreu, qu’il n’est pas encore sûr d’y retourner. « Pour votre sécurité, ne retournez pas dans vos foyers jusqu’à nouvel ordre », dit Avichay Adraee, le porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, ajoutant que l’armée israélienne continue de bombarder. Ce message a été diffusé après qu’un missile sol-sol a été tiré sur la région de Tel-Aviv depuis le Liban.
Benyamin Nétanyahou reporte à jeudi son départ à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU
Le premier ministre israélien va retarder d’une journée son départ à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, à un moment où les échanges de tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais se sont fortement intensifiés.
« Le premier ministre, [Benyamin] Nétanyahou, partira pour son discours à l’ONU demain [jeudi], au lieu de ce soir [mercredi], et reviendra samedi soir », a fait savoir son bureau dans un communiqué.
Le Hezbollah affirme avoir visé le QG du Mossad près de Tel-Aviv avec un missile balistique
Dans un communiqué, le Hezbollah affirme avoir tiré un missile sur le QG du Mossad près de Tel-Aviv, « responsable de l’assassinat de dirigeants et de l’explosion des bipeurs et des talkies-walkies ». La chaîne Al-Arabiya écrit qu’il s’agissait d’un missile Qader 1 qui visait le commandement du Mossad, à Glilot, un quartier de Tel-Aviv. L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté le missile du Hezbollah.
C’est la première fois depuis le début des violences entre Israël et le Hezbollah, au lendemain du début de la guerre à Gaza, le 7 octobre 2023, que la formation armée par l’Iran annonce avoir lancé un missile balistique sur Israël.
Le 25 août, l’armée israélienne avait mené une série de frappes préventives contre les positions du Hezbollah au Liban. En réponse à l’élimination de Fouad Chokr, un de ses hauts chefs militaires, tué dans une frappe israélienne sur Beyrouth le 30 juillet, le Hezbollah se préparait à tirer plusieurs salves de roquettes contre Israël. « Le Hezbollah a réussi à lancer 210 roquettes et une vingtaine de drones depuis le Liban sur le nord et le centre d’Israël aux premières heures de dimanche. Certains projectiles ont été interceptés, tandis que d’autres ont touché le sol », rapportait The Times of Israel.
La « cible principale de l’opération » était « la base de Glilot, la principale base de renseignement militaire israélienne », à « 110 kilomètres de la frontière », avait affirmé le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lors d’une allocution télévisée. Un porte-parole de l’armée israélienne avait pour sa part affirmé à l’Agence France-Presse « que la base de Glilot n’a pas été touchée ».
L’escalade au Liban met sous tension l’Assemblée générale des Nations unies
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Un missile en provenance du Liban visant Tel-Aviv « intercepté » par la défense israélienne
Pour la première fois depuis le début du conflit, le Hezbollah a lancé un missile en direction de Tel-Aviv, déclenchant des sirènes d’alerte dans toute la ville. Selon l’armée israélienne, le missile sol-sol tiré depuis le Liban visait le centre d’Israël, mais a été intercepté par le système de défense aérienne Fronde de David.
« A la suite des sirènes qui ont retenti dans les régions de Tel-Aviv et de Netanya, un missile sol-sol a été identifié en provenance du Liban et a été intercepté par la défense aérienne », a annoncé l’armée dans un communiqué.
L’armée de l’air israélienne dit avoir détecté la zone d’où le missile a été tiré – à Nafakhiyeh, au Liban – et l’a bombardée.
Troisième jour de raids israéliens sur le Liban
Israël a mené des frappes aériennes sur le sud du Liban, mercredi, pour le troisième jour de rang, a rapporté l’Agence nationale de l’information (NNA) libanaise.
« Depuis 5 heures du matin [4 heures, heure de Paris], des avions de guerre ennemis ont lancé des frappes » sur plusieurs zones du sud du Liban, dit la NNA, ajoutant qu’il y avait des victimes mais sans préciser leur nombre.
Nouvelle frappe israélienne au sud de Beyrouth
Une source sécuritaire libanaise a dit qu’Israël avait mené, mercredi matin, une frappe dans la zone de Saadiyat, située sur la côte à environ 20 kilomètres au sud de Beyrouth.
Ce raid visait un « entrepôt », a déclaré cette source, sous le couvert de l’anonymat, car n’étant pas autorisée à parler aux médias.
Des journalistes de l’Agence France-Presse dans la capitale ont dit avoir entendu une explosion.
Emmanuel Macron appelle Téhéran à soutenir une désescalade au Proche-Orient
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, à « soutenir une désescalade générale » au Proche-Orient, lors d’un entretien mardi à l’ONU en marge de l’Assemblée générale, a fait savoir l’Elysée dans un communiqué.
« Le président de la République a souligné la responsabilité de l’Iran à soutenir une désescalade générale et à user de son influence en ce sens auprès des acteurs déstabilisateurs qui recueillent son soutien pour avancer vers un cessez-le-feu à Gaza et une cessation des hostilités », dit le texte.
Début août, les dirigeants français et iranien s’étaient déjà entretenus par téléphone. Emmanuel Macron avait alors déjà exhorté son homologue à « tout faire pour éviter une nouvelle escalade militaire » dans la région.
Emmanuel Macron et Massoud Pezeshkian ont aussi évoqué le programme nucléaire iranien. Il « a redit sa grande préoccupation face à la trajectoire du programme nucléaire iranien » et « a appelé l’Iran à coopérer pleinement avec l’AIEA pour travailler à la recherche d’une solution diplomatique sur le sujet », dit l’Elysée.
L’Iran accumule mois après mois des réserves toujours plus importantes d’uranium enrichi à 60 %, proche des 90 % nécessaires pour élaborer une bombe atomique.
Depuis 2021, il a en outre fortement réduit les inspections des sites. Des caméras de surveillance ont été débranchées et l’accréditation d’un groupe d’experts a été retirée. Cette situation lui a valu l’adoption d’une résolution critique lors du précédent Conseil des gouverneurs, début juin, d’une portée symbolique à ce stade.
Depuis l’élection en juillet du président iranien, Téhéran a exprimé son souhait de relancer des négociations pour ranimer l’accord conclu en 2015 avec les pays européens de l’E3 (Paris, Londres, Berlin), Washington, Moscou et Pékin.
Ce pacte était censé encadrer ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales. Mais il a volé en éclats après le retrait américain décidé en 2018 par le président d’alors, Donald Trump. Des tractations menées à Vienne ont échoué à l’été 2022.
Georgia Meloni appelle à un cessez-le-feu à Gaza
« Il est impératif de parvenir sans délai à un cessez-le-feu à Gaza et à la libération des otages israéliens », a estimé, mardi, la première ministre italienne, Georgia Meloni, à la tribune des Nations unies.
« Nous ne pouvons plus être les témoins de tragédies comme celle qui se déroule sous nos yeux ces derniers jours dans le sud et l’est du Liban, avec des civils sans défense dont de nombreux enfants », a-t-elle lancé.
La dirigeante italienne a en outre appelé Israël à respecter le droit international en protégeant les populations civiles à Gaza, soulignant que les Palestiniens étaient doublement victimes du groupe islamiste palestinien Hamas et « de choix destructeurs ».
Si elle a mis en avant le droit d’Israël à se défendre, elle a souligné le droit des Palestiniens à avoir leur propre Etat. « Mais, pour que cela se produise, nous avons besoin que les Palestiniens le confient à un leadership inspiré par le dialogue » et qui sera à la recherche de la stabilité dans la région.
L’UNRWA craint que « le Liban devienne comme Gaza »
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) affronte une « triple tragédie » avec les frappes israéliennes au Liban, a déploré son commissaire général, Philippe Lazzarini, dans un entretien avec l’AFP en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
« Nous avons déjà Gaza, nous avons déjà la Cisjordanie, donc nous avons deux théâtres d’opérations devenus des lignes de front actives », dit M. Lazzarini, dont l’agence, créée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, gère notamment des centres de santé et des écoles à Gaza, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie et en Jordanie.
Maintenant, « nous avons aussi le Liban », ce qui fait trois zones d’opérations confrontées à des « urgences humanitaires », a-t-il ajouté, expliquant que l’agence, chroniquement sous-financée, est sous pression. Avec les récents bombardements au Liban, l’UNRWA a été obligée de suspendre certaines de ses opérations dans le pays et de convertir certaines de ses écoles en abris pour les déplacés qui fuient les régions du sud du pays.
Comme d’autres responsables à travers le monde, Philippe Lazzarini craint « une guerre à part entière » et que « le Liban devienne comme Gaza ».
Depuis les attaques sans précédent du Hamas palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023, l’UNRWA est la cible régulière des critiques d’Israël, qui l’a accusée d’employer des centaines de « terroristes » à Gaza. Dans le territoire assiégé, où l’agence est considérée par l’ONU comme « la colonne vertébrale » des opérations humanitaires, au moins 222 de ses employés ont été tués, et deux tiers de ses installations endommagées ou détruites.
« En fonction de la façon dont la guerre va se dérouler au Liban, où nous avons des milliers d’employés (…), ces employés pourraient aussi être tués », s’est inquiété Philippe Lazzarini. Et un nouveau front au Liban va « renforcer la pression qui pèse sur nous ». « Les besoins vont augmenter, et nous aurons besoin de plus de soutien des donateurs. »
Certains des plus gros donateurs avaient suspendu leur contribution en début d’année, après qu’Israël avait accusé une vingtaine des 13 000 employés de l’agence à Gaza d’avoir participé aux attaques du 7 octobre. La plupart des donateurs ont depuis repris leur soutien, à l’exception notable du principal, les Etats-Unis.
Le Hezbollah confirme la mort d’un de ses commandants dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth
Le Hezbollah a confirmé qu’un de ses responsables militaires avait été tué dans une frappe israélienne, mardi, sur la banlieue sud de Beyrouth.
Dans un communiqué, le Hezbollah annonce ainsi la mort du « commandant Ibrahim Mohammed Kobeissi », qui est « tombé en martyr sur la route de Jérusalem », expression que le mouvement utilise pour désigner les combattants tués par des tirs israéliens.
L’armée israélienne avait affirmé dans la journée avoir « éliminé » Ibrahim Mohammed Kobeissi, « commandant du système de missiles et de roquettes », lors de ce bombardement.
« Kobeissi était une source importante de connaissances dans le domaine des missiles et entretenait des liens étroits avec les hauts responsables militaires du Hezbollah », selon l’armée israélienne.
« Au moins deux » autres commandants de la force d’Ibrahim Kobeissi ont également été « éliminés », a affirmé le porte-parole militaire israélien, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse.
Londres prépare une possible évacuation de ses ressortissants du Liban
Le gouvernement britannique a annoncé l’envoi de militaires à Chypre pour préparer une possible évacuation de ses ressortissants du Liban.
« Les événements des dernières heures et des derniers jours ont montré à quel point la situation est volatile, c’est pourquoi notre message est clair : les ressortissants britanniques doivent partir maintenant », a réitéré mardi dans un communiqué le ministre de la défense, John Healey.
« Notre gouvernement veille à ce que tous les préparatifs soient en place pour soutenir les ressortissants britanniques si la situation devait se détériorer », poursuit-il, annonçant l’envoi de 700 militaires sur l’île méditerranéenne.
Londres a appelé à plusieurs reprises ses ressortissants à quitter le Liban. De nombreuses compagnies aériennes ayant suspendu leurs vols à destination de Beyrouth, les voies d’évacuation commerciales pourraient être bientôt toutes coupées.
Les propos de Joe Biden devant l’ONU ne sont pas « encourageants », selon le représentant libanais
Les propos tenus mardi par le président américain, Joe Biden, à la tribune de l’ONU sur le Proche-Orient ne sont « pas encourageants », a déploré le ministre des affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib. « Ils n’étaient ni forts ni encourageants, et ils ne vont pas résoudre le problème libanais », a-t-il dit en marge de l’Assemblée générale de l’ONU lors d’un événement organisé par la Fondation Carnegie pour la paix internationale.
Par ailleurs, lors de cet événement, M. Bou Habib a fait savoir que le nombre de Libanais déplacés approchait « probablement le demi-million » depuis le renforcement de la campagne de bombardements israéliens contre le Hezbollah. Avant ces récentes frappes, le Liban comptait environ 110 000 déplacés.
Israël « a le droit de se défendre » sans infliger « une punition collective », selon le président du Conseil européen
« Israël a le droit d’exister » et « de se défendre », « se défendre ne signifie pas pour autant [infliger] une punition collective », a souligné, mardi, le président du Conseil européen, Charles Michel, lors d’un échange avec la presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Il a en outre relevé la nécessité de respecter le principe de proportionnalité.
« Nous défendons la législation internationale toujours et partout » dans le monde, a également déclaré Charles Michel, alors que les Occidentaux se voient reprocher de ne pas mettre suffisamment de pression pour pousser Israël à cesser ses actions militaires à Gaza, qui ont provoqué une grave crise humanitaire.
Réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU mercredi
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence mercredi pour discuter de la situation au Liban où des bombardements israéliens ont fait plus de 500 morts lundi, a annoncé la présidence slovène du Conseil. La réunion demandée par la France aura lieu mercredi à 18 heures (minuit à Paris), en présence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a-t-elle précisé mardi.
Israël accuse le chef de l’ONU Antonio Guterres de ne pas « empêcher les attaques du Hezbollah »
Israël a accusé mardi le chef de l’ONU de ne rien faire pour « empêcher les attaques du Hezbollah » sur son territoire après qu’Antonio Guterres a comparé la guerre d’Israël contre le Hamas à Gaza à un « cauchemar permanent », menaçant d’emporter le Liban dans le « chaos ».
« Le cauchemar dont vous parlez est une réalité. Cette réalité est que le Hezbollah a pris le Liban en otage et que l’ONU ne reconnaît pas leurs actes [du Hezbollah] et ne remplit pas non plus ses obligations fondamentales : empêcher les attaques du Hezbollah et exiger la mise en œuvre de la résolution 1 701 » du Conseil de sécurité ayant mis fin à la guerre entre Israël et le mouvement chiite libanais en 2006, écrit le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, dans un message sur X.
Premier usage par le Hezbollah des roquettes Fadi, dont la portée et la charge sont plus importantes
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié de l’Iran, a revendiqué des tirs de roquettes Fadi vers Israël, une arme qui lui garantit une portée et une charge plus importantes, sans toutefois une grande précision. C’est la première fois que les Fadi sont utilisées par le Hezbollah depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre.
L’agence iranienne Mehr, citant le Hezbollah, décrit une roquette tactique sol-sol à usages multiples. La Fadi-1 mesure 6 mètres de long avec un calibre de 220 mm, et emmène une charge explosive de 83 kg sur une portée de 70 kilomètres. La Fadi-2, dont le Hezbollah a revendiqué l’usage dimanche, fait la même longueur, mais pour un calibre de 302 mm. Sa charge atteint les 170 kg et sa portée 100 kilomètres.
La quantité de Fadi dont disposerait le mouvement chiite pro-iranien n’est pas connue. Mais selon diverses estimations crédibles, ce dernier s’appuierait sur des milliers de roquettes non guidées de divers types, capables de frapper dans un rayon de 45 kilomètres à 200 kilomètres.
Le Hamas exige une « action immédiate » de l’ONU pour mettre fin à la guerre
Le Hamas palestinien a exigé mardi une « action immédiate » de l’ONU pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, affirmant son refus de nouvelles négociations en vue d’un cessez-le-feu qui donneraient à Israël « une couverture pour poursuivre son agression ».
« Nous exigeons une action immédiate pour mettre fin à l’agression israélienne et à la guerre de génocide contre notre peuple dans la bande de Gaza » et nous « affirmons fermement notre [refus] d’engager de nouvelles négociations qui donneraient à l’occupation une couverture pour poursuivre son agression », écrit le mouvement islamiste dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le Hezbollah met en garde contre des tracts largués par Israël
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a mis en garde mardi contre des tracts largués par des avions israéliens sur l’est du Liban, appelant les habitants « à ne pas ouvrir ni partager le code-barres » y figurant. « L’ennemi sioniste largue des tracts avec un code-barres sur la région de la Bekaa (Est) », a affirmé la puissante formation pro-iranienne dans un communiqué.
« Détruisez-les immédiatement car ils sont très dangereux et peuvent extraire toutes les informations présentes sur vos appareils », a ajouté le communiqué du Hezbollah.
Ce qu’il faut retenir de la situation au Liban à 21 heures
- Après d’intenses bombardements lundi qui ont fait plus de 550 morts, Israël a mené de nouvelles frappes meurtrières mardi au Liban. L’armée israélienne a affirmé avoir « éliminé » un haut responsable du Hezbollah, Ibrahim Mohammed Kobeissi, « commandant du système de missiles et de roquettes », lors d’un bombardement dans la banlieue sud de Beyrouth, et annoncé une nouvelle vague de frappes « massives » contre des cibles du Hezbollah.
- Le Hezbollah a tiré mardi environ 300 roquettes du Liban vers Ie nord du territoire israélien, selon Israël. Le mouvement chiite a revendiqué des tirs vers le siège du commandement nord de l’armée israélienne près de Safed, ainsi qu’en direction de sites militaires proches d’Haïfa et de la ville de Kiryat Shmona.
- Des dizaines de milliers de Libanais, selon l’ONU, ont fui les zones bombardées, pour chercher refuge à Saïda, la plus grande ville du sud, Beyrouth ou la Syrie.
- La crainte d’une guerre à grande échelle au Proche-Orient a dominé l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte mardi à New York. « Le Liban est au bord du gouffre », a alerté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, craignant que le pays ne devienne « un autre Gaza ». Comme beaucoup de dirigeants, le président américain Joe Biden a mis en garde contre une « guerre généralisée » au Liban, estimant qu’il était « temps de finaliser » un accord de cessez-le-feu à Gaza.
- Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, a affirmé sur CNN que le Hezbollah ne pouvait « pas rester seul » face à Israël. Il a fustigé sur X comme « incompréhensible » l’« inaction » des Nations unies envers Israël.
Israël n’a « aucun désir » d’une « invasion au sol » du Liban
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, a affirmé mardi qu’Israël n’avait « aucun désir » d’envahir le Liban au sol. « Nous avons l’expérience du Liban [en 2006]. Nous n’avons pas de désir d’une invasion au sol où que ce soit. Je ne veux pas y envoyer mon fils. Nous ne voulons pas envoyer nos gars se battre dans un pays étranger », a déclaré le diplomate israélien en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, focalisée sur l’escalade du conflit entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
« Mais nous sommes résolus à protéger les civils d’Israël », a prévenu l’ambassadeur, après que quelque 90 000 de ses concitoyens ont quitté le nord de leur pays depuis près d’un an par crainte d’une guerre avec le Liban. « Nous préférons une solution diplomatique [mais] si cela ne fonctionne pas, nous aurons recours à d’autres méthodes pour montrer à l’autre camp que nous sommes sérieux », a-t-il poursuivi.
Selon Israël, le Hezbollah a tiré environ 300 roquettes du Liban sur son territoire mardi
Le Hezbollah a tiré environ 300 roquettes du Liban sur le territoire israélien mardi, selon Israël. « Six civils et soldats » ont été blessés, « la plupart légèrement », a affirmé le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point de presse télévisé.
De son côté, le Hezbollah a affirmé dans un communiqué avoir visé mardi « la base de Dado », près de Safed dans le nord d’Israël, siège du commandement nord de l’armée israélienne, avec deux salves de 90 roquettes au total. Il a également revendiqué des tirs vers des sites militaires proches d’Haïfa et de la ville de Kiryat Shmona.
Les frappes entre Israël et le Liban s’intensifient
Lundi, les avions israéliens ont frappé 1 600 cibles au Liban. Côté israélien, le 24 septembre au matin, l’État hébreu a annoncé qu’une cinquantaine de roquettes ont été tirées du Liban en direction du nord du pays. Retrouvez les derniers développements au Proche-Orient en vidéo :
Le HCR « outré » par la mort de deux de ses employés au Liban en raison de frappes israéliennes
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est déclaré mardi « outré » par la mort, lundi, de deux de ses employés au Liban à cause de raids israéliens. Ces employés sont Dina Darwiche, dont l’immeuble a été « touché par un missile israélien », et Ali Basma, un contractuel dont la municipalité d’Aïn Baal, dans le sud du Liban, a rapporté qu’il faisait partie des personnes tuées dans un bâtiment « ciblé », selon un communiqué du HCR.
Bonjour Lorsque vs annoncez le nombre de morts, pouvez-vs préciser depuis quand ou ajouter "aujourd'hui ... ce matin ... ". Sont-ce les victimes du jour ou depuis le début de la dernière l'offensive (dim ou lundi ?) ?
Bonsoir, Zoupa,
Le bilan que nous avons donné précédemment − 558 morts, 1 835 blessés − correspond au nombre de victimes des bombardements israéliens de lundi au Liban. Ce bilan est celui du ministère de la santé libanais qui l’a annoncé lors d’une conférence de presse mardi midi. Il n’a pas encore été actualisé avec les frappes de mardi.
Quelles sont les réactions de la communauté internationale devant ces massacres de civils ?
Bonsoir, Claude Danglot,
Les bombardements israéliens de lundi au Liban qui ont fait plus de 550 morts et provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes, ainsi que les nouvelles frappes mardi contre des cibles du Hezbollah, ont porté l’inquiétude de la communauté internationale à son comble lors de l’Assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte mardi à New York.
Le président américain Joe Biden a mis en garde contre une « guerre généralisée » au Liban et estimé qu’il fallait conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza. La Chine s’est dite « profondément choquée par le grand nombre de victimes causées par ces opérations militaires » et a fait part de son opposition « aux violations de la souveraineté et de la sécurité du Liban ». La Russie a dit craindre la « déstabilisation complète » du Proche-Orient et condamné les frappes israéliennes. La Jordanie a exprimé son « soutien absolu au Liban », tandis que le Qatar, qui joue un rôle-clé dans les efforts pour obtenir une trêve à Gaza, a « condamné avec la plus grande fermeté l’agression israélienne au Liban ».
De son côté, l’Iran, allié du Hezbollah, a estimé que le mouvement islamiste ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, ni « s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis », dans un entretien de son président Massoud Pezeshkian à la chaîne américaine CNN.
Recep Tayyip Erdogan accuse Israël « d’entraîner toute la région dans la guerre »
Devant l’Assemblée générale des Nations unies, le président turc a accusé Israël « d’entraîner toute la région dans la guerre ». « Tout comme Hitler a été stoppé par l’alliance de l’humanité il y a soixante-dix ans, [Benyamin] Nétanyahou et son réseau d’assassins doivent également être stoppés par l’alliance de l’humanité », a lancé Recep Tayyip Erdogan aux dirigeants du monde entier réunis à New York, affirmant que la Turquie se tenait « au côté du peuple libanais » après les frappes meurtrières menées par Israël contre le Hezbollah au Liban.
« Ce ne sont pas seulement les enfants, c’est aussi le système de l’ONU qui meurt à Gaza, a-t-il déclaré. Les valeurs que l’Occident prétend défendre sont en train de mourir… Je pose la question ouvertement : organisations de défense des droits de l’homme, ceux qui vivent à Gaza et en Cisjordanie ne sont-ils pas des êtres humains ? », a-t-il ajouté, estimant que Gaza était devenu « le plus grand cimetière d’enfants et de femmes au monde ». « Conseil de sécurité de l’ONU, qu’attendez-vous pour prévenir le génocide à Gaza et pour dire stop à cette cruauté, à cette barbarie ? », a-t-il lancé.
Aux Nations unies, Joe Biden met en garde contre une « guerre généralisée » au Liban
Le président a exprimé ses craintes quant à la situation régionale lors de son allocution mardi aux Nations unies à New York : « Une guerre généralisée n’est dans l’intérêt de personne. Même avec l’escalade de la situation, une solution diplomatique est toujours possible, a déclaré Joe Biden. Cela reste la seule voie possible vers une sécurité durable permettant aux habitants des deux pays de rentrer en toute sécurité chez eux à la frontière. Et c’est ce pour quoi nous travaillons sans relâche. »
Alors qu’un embrasement du Proche-Orient est redouté, le président des Etats-Unis, qui quittera la Maison Blanche en janvier, a estimé qu’il était « temps de finaliser maintenant » un accord de cessez-le-feu à Gaza : « J’ai proposé avec le Qatar et l’Egypte un accord de cessez-le-feu et [de libération des] otages. Il a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU. Il est maintenant temps pour les parties de finaliser ses termes, de ramener les otages chez eux et d’assurer la sécurité d’Israël et de Gaza, libres de l’emprise du Hamas », a-t-il ajouté.
peut-on avoir une carte du conflit en cours? merci
Vous êtes plusieurs à demander dans ce live une carte de la situation géopolitique au Proche-Orient. En voici une représentant l’« axe de la résistance » chiite face à Israël, réalisée par notre service Infographie.
Un haut dirigeant du Hezbollah aurait été encore éliminé. Qu'en sait-on?
Bonjour Manu,
L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué publié il y a quelques minutes avoir tué Ibrahim Mohammed Kobeissi lors d’une frappe dans la banlieue sud de Beyrouth. Selon elle, ce dernier était responsable de l’arsenal de missiles et de roquettes du Hezbollah. D’autres responsables de la milice chiite ont été tués lors de cette frappe, selon elle. La mort d’Ibrahim Mohammed Kobeissi a été confirmée par une source proche du Hezbollah citée par l’Agence France-Presse.
Cette frappe israélienne, qui a fait au moins six morts et quinze blessés dans un immeuble d’habitation de six étages, selon le ministère de la santé libanais, est survenue au lendemain d’un raid similaire qui visait un responsable du Hezbollah dans la banlieue sud. Ce dernier, Ali Karaki, a échappé à la frappe, selon le Hezbollah.
Israël continuera de frapper le Hezbollah au Liban, affirme Benyamin Nétanyahou
Alors que les échanges de tirs transfrontaliers entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste se poursuivent, le premier ministre israélien a déclaré mardi dans une vidéo : « Nous continuerons à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais : notre guerre n’est pas contre vous, notre guerre est contre le Hezbollah. »
L’armée israélienne a également annoncé, dans un communiqué diffusé mardi après-midi, une nouvelle vague de frappes « massives » sur des cibles du Hezbollah au Liban.
L’armée israélienne affirme avoir tué un haut responsable du Hezbollah
L’armée israélienne a affirmé avoir « éliminé » mardi un haut responsable du Hezbollah, Ibrahim Mohammed Kobeissi, présenté comme « le commandant du système de missiles et de roquettes de l’organisation terroriste », lors de sa frappe qui a touché la banlieue sud de Beyrouth. Une source proche du Hezbollah a confirmé de son côté auprès de l’Agence France-Presse (AFP) la mort de ce commandant lors du bombardement israélien.
Des images de la banlieue sud de Beyrouth visée mardi par une frappe israélienne
Des dizaines de milliers de personnes ont fui les violences au Liban depuis lundi, selon l’ONU
Des « dizaines de milliers de personnes » ont été forcées de quitter leur maison lundi ainsi que dans la nuit de lundi à mardi et « leur nombre ne cesse d’augmenter », a rapporté, mardi, Matthew Saltmarsh, porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR), lors d’un point de presse des agences onusiennes à Genève, soulignant le fait que la situation était « extrêmement alarmante ».
Au moins quatre travailleurs de la santé ont été tués et seize ambulanciers blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis la semaine dernière, près de 6 400 personnes ont été blessées au Liban, toujours selon l’OMS.
L’Unicef a appelé « de toute urgence à une désescalade immédiate » alors que « la journée d’hier a été la pire que le Liban ait connue depuis dix-huit ans. Cette violence doit cesser immédiatement », a affirmé la représentante adjointe du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Liban, Ettie Higgins.
Plusieurs agences humanitaires de l’ONU ont annoncé qu’elles augmentaient leur aide au Liban pour faire face à une situation qui était déjà désastreuse avant l’escalade.
Au Liban, les écoles et les universités fermées jusqu’à la fin de la semaine
Dans un communiqué publié mardi, le ministre de l’éducation libanais, Abbas Halabi, a décrété « la prolongation de la fermeture des écoles publiques et privées », dont les lycées et les universités, « jusqu’à la fin de cette semaine ». Le ministre de la santé, Firas Abiad, a, pour sa part, annoncé « la fermeture des crèches jusqu’à la fin de la semaine », en raison des intenses raids israéliens qui visent le sud et l’est du Liban ainsi que la banlieue sud de Beyrouth.
La banlieue sud de Beyrouth happée par la guerre
La violence des affrontements qui se jouent à la frontière libano-israélienne depuis près d’un an a fait irruption aux portes de Beyrouth. Depuis vendredi, les habitants de la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du Hezbollah, oscillent entre la crainte de nouveaux bombardements, la colère et le soutien au mouvement chiite, raconte notre correspondante, Laure Stephan, à Beyrouth dans son reportage :
Au Liban, la banlieue sud de Beyrouth happée par la guerre
Lecture : 3 min.
Le premier ministre britannique appelle à la « désescalade » à la frontière entre Israël et le Liban
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, a appelé mardi à la « retenue » et à la « désescalade » à la frontière entre Israël et le Liban alors que les bombardements font redouter un embrasement de la région. Le dirigeant britannique a appelé « toutes les parties à éviter une catastrophe », réclamant à nouveau un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza et le retour des otages, dans un discours prononcé lors de la conférence annuelle du parti travailliste à Liverpool.
« Le Liban est au bord du gouffre », alerte le chef de l’ONU
Craignant que le Liban ne devienne « un autre Gaza », le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est adressé avec force à l’Assemblée générale de l’ONU à New York : « Gaza est un cauchemar permanent qui menace d’emporter toute la région dans le chaos. A commencer par le Liban. Le peuple libanais, le peuple israélien et les peuples du monde ne peuvent se permettre que le Liban devienne un autre Gaza. Nous devrions tous être alarmés par cette escalade. Le Liban est au bord du gouffre. »
Dénonçant aussi l’attaque « abominable » du Hamas contre Israël le 7 octobre et la capture d’otages, il a réclamé à nouveau un cessez-le-feu « immédiat », répétant que « rien ne peut justifier d’infliger un châtiment collectif au peuple palestinien ». De manière plus générale, « le monde est pris dans un tourbillon » où les divisions géopolitiques ne cessent de grandir et où « les guerres font rage sans que l’on ne sache comment elles vont se terminer ». « Nous allons tout droit vers l’inimaginable, une poudrière qui risque d’engloutir le monde. »
« On ne peut pas continuer ainsi », a-t-il plaidé, faisant de l’impunité qui règne à travers le monde une des raisons expliquant cette situation : « Ils peuvent fouler aux pieds le droit international. Ils peuvent violer la Charte des Nations unies. Ils peuvent ignorer les conventions internationales sur les droits humains ou les décisions des tribunaux internationaux. Ils peuvent bafouer le droit international humanitaire. Ils peuvent envahir un autre pays, dévaster des sociétés entières ou mépriser complètement le bien-être de leur propre peuple. Sans que rien ne se passe. »
Six personnes sont mortes dans la frappe israélienne sur Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais
Six personnes sont mortes et quinze autres ont été blessées dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, a annoncé le ministère de la santé libanais.
Des secouristes de l’Organisation sanitaire islamique, un service lié au Hezbollah, ont, de leur côté, fait état de trois morts, selon l’Agence France-Presse. Il s’agit du second bombardement sur le bastion du mouvement pro-iranien en deux jours.
L’armée israélienne dit avoir mené une frappe sur Beyrouth
L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir procédé à un bombardement sur Beyrouth, sans autre précision dans l’immédiat. Une source de sécurité libanaise a rapporté de son côté, sous couvert d’anonymat, qu’une frappe israélienne avait visé « deux étages d’un immeuble résidentiel du quartier de Ghobeiri », dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
En une seule journée, lundi 23 septembre, les avions israéliens ont frappé 1 600 cibles au Liban, liées au Hezbollah et à ses stocks d’armes. Le bilan humain de ces opérations est à la mesure de cette intensité : 558 morts et 1 835 blessés étaient recensés mardi matin, contre un peu plus de 600 morts (dont près de 500 dans les rangs du Hezbollah) depuis le début du conflit, le 8 octobre 2023. En un jour, la guerre de basse intensité des onze derniers mois s’est transformée en une confrontation de haute intensité.
L’offensive d’Israël contre le Hezbollah plonge le Liban dans la guerre
Lecture : 3 min.
Des centaines de personnes arrivent en Syrie en provenance du Liban
Des centaines de Libanais sont arrivés en Syrie depuis le Liban voisin, a déclaré mardi à l’Agence France-Presse un responsable de sécurité syrien sous couvert d’anonymat, après les frappes israéliennes sur le Liban.
« Environ 500 Libanais ont traversé la frontière par les postes-frontières d’Al-Qusayr et Dabousiya entre 15 heures et 23 heures », a déclaré ce responsable. Mardi, « des véhicules continuaient d’affluer dans les premières heures du matin », a-t-il ajouté.
Israël va accélérer ses opérations et estime avoir « détruit l’infrastructure militaire que le Hezbollah a construite depuis vingt ans »
Dans un communiqué, l’armée israélienne annonce avoir « lancé une nouvelle vague d’attaques contre les cibles terroristes du Hezbollah au Liban ». Dans la matinée, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a déclaré que le Hezbollah ne bénéficierait d’aucun répit et que l’armée accélérerait ses actions contre le groupe terroriste au Liban. « Nous détruisons l’infrastructure militaire que le Hezbollah a construite depuis vingt ans. Nous allons accélérer les opérations offensives aujourd’hui et renforcer tous les dispositifs. La situation exige une action intensive continue sur tous les fronts », a-t-il précisé.
Bilan des frappes israéliennes au Liban : 558 morts et 1 835 blessés
Selon Firass Abiad, le ministre de la santé libanais, les frappes israéliennes au Liban ont fait 558 morts – dont 94 femmes et 50 enfants – et 1 835 blessés : « La grande majorité, si ce n’est pas tous, sont des personnes non armées qui se trouvaient dans leurs maisons. » Le ministre a ajouté que 16 secouristes et pompiers avaient été blessés et qu’un hôpital à Bint Jbeil, dans le sud du pays, avait été visé par une frappe. Ce bilan « dément toutes les allégations israéliennes selon lesquelles des combattants sont visés », a-t-il ajouté.
Il s’agit du plus lourd bilan quotidien depuis la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006.
Rencontre entre le premier ministre libanais sortant, Najib Mikati, et Jean-Yves Le Drian, l’envoyé spécial pour le Liban
Najib Mikati, le président démissionnaire du conseil des ministres libanais, a reçu Jean-Yves Le Drian, le représentant personnel du président de la République pour le Liban, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, et du conseiller du premier ministre, l’ancien ministre Nicolas Nahhas, rapporte l’agence de presse libanaise.
Jean-Yves Le Drian a réitéré « le soutien de la France au Liban et sa volonté de se tenir à ses côtés en toutes circonstances ». Il a considéré que « le voyage du premier ministre à New York en ce moment critique est une affaire très importante », espérant « que les contacts diplomatiques mèneront à une solution qui mettra fin au cycle de violence ».
L’armée israélienne demande aux Libanais de s’éloigner des bâtiments utilisés par le Hezbollah
Avichay Adraee, le porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, a écrit sur son compte X que « les habitants des villages du Liban » devaient s’éloigner des bâtiments utilisés par le Hezbollah.
« Si vous vous trouvez à proximité ou à l’intérieur des bâtiments du Hezbollah ou de ceux utilisés pour stocker des armes, vous devez vous éloigner de ces bâtiments sur une distance d’au moins un kilomètre ou sortir immédiatement du village. Quiconque côtoie des membres du Hezbollah se met en danger. » L’avertissement ne précisait pas de zone géographique et s’adressait à l’ensemble du pays.
Air France prolonge la suspension de ses vols vers le Liban
La compagnie aérienne Air France a annoncé mardi qu’elle prolongeait la suspension de ses vols de et vers Beyrouth pour encore une semaine, « jusqu’au 1er octobre inclus », « en raison de la situation sécuritaire à destination ».
En revanche, la compagnie « opère normalement » les vols de et vers Tel-Aviv, qui ont repris samedi, a indiqué un porte-parole de la compagnie à l’Agence France-Presse.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui, depuis lundi, les violences au Liban, selon l’ONU
Les Nations unies font part de leur inquiétude après « la brusque escalade des hostilités entre Israël et le Hezbollah » au Liban. « Nous sommes gravement préoccupés par la grave escalade des attaques dont nous avons été témoins hier. Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons hier et cette nuit, et leur nombre ne cesse d’augmenter », a déclaré un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Matthew Saltmarsh, lors d’un point de presse à Genève. « Il s’agit d’une région qui a déjà été dévastée par la guerre et d’un pays qui ne connaît que trop bien la souffrance », a-t-il ajouté. « Le tribut payé par les civils est inacceptable, et la protection des civils et des infrastructures civiles au Liban est primordiale. Le droit humanitaire international doit être respecté. Il est urgent de mettre fin aux hostilités », a affirmé le porte-parole du HCR. « Nous appelons toutes les parties à cesser immédiatement la violence et à assurer la protection des civils », a déclaré de son côté une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Ravina Shamdasani, lors du point de presse.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) appelle également « de toute urgence à une désescalade immédiate » et à ce que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit humanitaire international afin de garantir la protection des infrastructures civiles et des civils, y compris les enfants, les travailleurs humanitaires et le personnel médical. « La journée d’hier a été la pire que le Liban ait connue depuis dix-huit ans. Cette violence doit cesser immédiatement, faute de quoi les conséquences seront inadmissibles », a affirmé de son côté la représentante adjointe de l’Unicef au Liban, Ettie Higgins, en liaison vidéo depuis Beyrouth.
Bombardements sur le Liban : un bilan d’une ampleur inégalée
L’armée israélienne a annoncé mardi avoir ciblé des dizaines de sites du Hezbollah au Liban. Elle a annoncé aux habitants des villages libanais la poursuite des bombardements. De son côté, le Hezbollah dit avoir visé dans la nuit plusieurs cibles militaires israéliennes, une fabrique d’explosifs et l’aérodrome militaire de Meguiddo notamment, avec des missiles Fadi.
Selon les autorités libanaises, les bombardements israéliens ont tué près de 500 personnes, dont 35 enfants, et ont fait 1 645 blessés, un bilan d’une ampleur inégalée depuis la fin de la guerre civile de 1975-1990. Elles signalent en outre que des dizaines de milliers de personnes ont quitté le sud du pays, le plus souvent pour Beyrouth, la capitale. Nasser Yassine, le ministre libanais chargé de coordonner la gestion de crise, a déclaré à l’agence Reuters que 89 refuges temporaires avaient été créés dans des écoles et sur d’autres sites pour une capacité d’accueil totale de 26 000 personnes.
L’intensité des frappes aériennes israéliennes et les incertitudes entourant le temps que durera cette campagne conduisent de nouvelles compagnies aériennes à annuler des vols vers l’aéroport de Beyrouth. Vers 11 h 30, heure locale (10 h 30 à Paris), une trentaine de vols à l’arrivée et au départ de Beyrouth avaient déjà été annulés, selon le site internet de l’aéroport.
La France a réclamé, par la voix de son nouveau ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, l’organisation en urgence d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies alors que se tient à New York l’Assemblée générale de l’ONU. Najib Mikati, le président démissionnaire du conseil des ministres libanais, doit s’y rendre afin d’y « nouer des contacts », ont annoncé ses services.
« Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza », affirme le président iranien à CNN
Le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, qui fera son premier discours à l’ONU, a accusé lundi Israël de chercher à « élargir » le conflit au Moyen-Orient. Dans un entretien traduit du farsi à l’anglais avec CNN, il affirme que les bombardements israéliens contre le Hezbollah au Liban constituent « une crise humaine et humanitaire » qui menace de déraper. Les événements pourraient dégénérer en un conflit régional, qui « peut être dangereux pour l’avenir du monde et de la planète Terre elle-même, nous devons donc empêcher les actes criminels en cours commis par Israël ».
Lorsque Fareed Zakaria de CNN lui demande si l’Iran conseillerait au Hezbollah d’adopter une certaine modération pour répondre aux frappes israéliennes, le président iranien répond que le Hezbollah fait face à un pays « armé jusqu’aux dents et qui a accès à des systèmes d’armement bien supérieurs à tout autre ». « Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne une autre Gaza aux mains d’Israël », a-t-il averti. « Le Hezbollah ne peut pas s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis ».
Nouveaux bombardements israéliens sur le sud du Liban et dans la plaine de la Bekaa
Le site de L’Orient-Le Jour signale de nouveaux bombardements israéliens dans le Sud, à Aïta el-Chaab, Beit Lif, Jabal Blat et Chihine, dans le caza (district) de Bint Jbeil, à Maaraké et Aaïtit, dans le caza de Sour, à Mahmoudiyé, dans le caza de Jezzine, à Yohmor el-Chakif, dans le caza de Nabatiyé. Dans la plaine de la Bekaa, l’aviation israélienne a bombardé Saraïne, Makné, Nabi Chit, Talya, Chmestar, et les environs de Janta, près de la frontière avec la Syrie.
Le site du quotidien Al-Akhbar a publié une vidéo des bombardements israéliens.
Plusieurs incendies à Kiryat Shmona après des tirs de missiles
L’armée de l’air israélienne a confirmé que la dernière salve de roquettes en provenance du Liban avait endommagé des bâtiments en Haute-Galilée et que « les services d’incendie et de secours israéliens sont actuellement à pied d’œuvre pour éteindre les incendies provoqués par les frappes dans la région ». Selon Haaretz, des incendies se sont déclarés à Kiryat Shmona et aux alentours, sans faire de victime.
La Chine se dit « profondément choquée » par le nombre de victimes au Liban
Lors d’un point presse régulier, Lin Jian, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, a apporté une réponse à une question sur les attaques israéliennes. « La Chine accorde une attention particulière aux tensions actuelles entre le Liban et Israël et est profondément choquée par le grand nombre de victimes causées par ces opérations militaires », a-t-il déclaré. Les bombardements israéliens ont fait près de 500 morts au Liban.
Israël dit qu’environ 50 projectiles ont été tirés sur son territoire mardi matin, du Liban
L’armée israélienne annonce qu’une cinquantaine de roquettes ont été tirées du Liban en direction de la ville de Kiryat Shmona, dans le nord d’Israël, et de ses environs. Selon le communiqué, la plupart des roquettes ont été interceptées.
Près de 500 morts lundi au Liban et « environ 1 600 cibles » bombardées par Israël
Plusieurs compagnies aériennes suspendent leurs vols à destination de Tel-Aviv et Beyrouth
Selon les médias israéliens, Wizz Air a temporairement suspendu ses vols vers Tel-Aviv et Amman pour le reste de la journée de mardi. British Airways a également annulé ses vols vers ces destinations pour les prochaines quarante-huit heures.
Lundi, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé une prolongation de l’annulation de ses vols à destination et en provenance d’Israël et de Téhéran jusqu’au 14 octobre. Cette décision s’applique également aux autres compagnies aériennes du groupe Lufthansa, notamment Austrian Airlines, Swiss, Brussels Airlines et Eurowings.
L’aéroport Ben Gourion assure fonctionner normalement pour les arrivées et les départs.
La compagnie Qatar Airways annonce aussi avoir suspendu ses vols pour Beyrouth.
Une dizaine de projectiles tirés dans la nuit du Liban en direction d’Israël
Dans un communiqué, l’armée israélienne annonce que des alertes ont retenti dans la nuit dans la région de Haamakim. Environ dix projectiles ont été identifiés, tirés du Liban. Certains des projectiles ont été interceptés par le système de défense aérienne israélien.
Selon les services de secours israéliens, une femme de 58 ans a été blessée par des éclats et hospitalisée.
Selon les médias israéliens, les cours en présentiel sont suspendus dans le nord du pays.
Cessez-le-feu à Gaza, otages : le temps est compté pour Joe Biden
L’opération israélienne contre le Hezbollah illustre une fois de plus le fossé qui sépare les positions de Joe Biden et Benyamin Nétanyahou, écrit le New York Times. Le quotidien rappelle que depuis des mois, le président américain met en garde contre une escalade qui pourrait dégénérer en conflit direct entre Israël et l’Iran.
Et à quatre mois de son départ de la Maison Blanche, les conseillers de M. Biden affirment que le président n’a plus beaucoup de temps, et qu’il « commence à reconnaître » que les chances de parvenir à un cessez-le-feu et à un accord sur les otages entre Israël et le Hamas – le plan qu’il a proposé à la fin de mai – sont les plus faibles.
Le NYT fait état de l’exaspération des équipes de Biden envers le premier ministre israélien qui fait des promesses au secrétaire d’État Antony Blinken pour ensuite les contredire quelques heures plus tard.
L’aviation israélienne poursuit ses bombardements sur le Liban
Le chef d’état-major de Tsahal, Hertzi Halevi, a annoncé dans la nuit que le nom de l’opération contre le Hezbollah était l’opération « Northern Arrows » (Flèches du Nord). Dans la nuit de mardi, elle s’est poursuivie avec le bombardement de dizaines de cibles du Hezbollah dans de nombreuses zones du sud du Liban.
Dans un communiqué, l’armée israélienne annonce que l’aviation a attaqué des combattants du Hezbollah qui avaient mené une attaque sur la région de Haamakim, pendant la nuit. L’artillerie et les chars israéliens ont pilonné d’autres positions attribuées au Hezbollah dans les zones d’Aïta El-Chaab et de Ramyeh, dans le sud du Liban.
Guerre au Proche-Orient : « C’est un cauchemar. On ne sait même pas où aller », à Saïda, au Liban, une vague de déplacés sans précédent
Lecture : 6 min.
La Chine dénonce les « attaques aveugles » contre des civils au sujet des explosions d’appareils de télécommunication au Liban
Le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, a dénoncé auprès de son homologue libanais, Abdallah Bou Habib, les « attaques aveugles » contre les civils, faisant notamment référence à la vague d’explosion d’équipements de communication au Liban.
« Nous prêtons une attention particulière à l’évolution de la situation régionale, en particulier aux récentes explosions d’équipements de communication au Liban et sommes fermement opposés aux attaques aveugles contre les civils », a précisé lundi Wang Yi lors d’un entretien bilatéral à New York, en ajoutant que Pékin serait « toujours aux côtés » du Liban, selon un communiqué de son ministère diffusé mardi.
Israël dit avoir détecté une vingtaine de tirs de missiles du Hezbollah dans la nuit de lundi à mardi
Le Hezbollah a revendiqué de nouveaux tirs dans la nuit de missiles Fadi 2 vers Israël. L’armée israélienne a confirmé avoir détecté une vingtaine de tirs, sans faire état de victimes.
L’armée israélienne dit avoir frappé 1 600 cibles dans le sud du Liban et dans la plaine de la Bekaa
L’armée israélienne a confirmé avoir bombardé jusque tard dans la soirée lundi « environ 1 600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la plaine de la Bekaa », des bastions du mouvement pro-iranien qui bombarde régulièrement son territoire en soutien à son allié gazaoui.
Le G7 redoute de voir le Moyen-Orient plonger dans « un conflit régional aux conséquences inimaginables »
« Aucun pays n’a à gagner à une nouvelle escalade au Moyen-Orient », ont estimé lundi les Etats du G7 en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York.
Le cycle d’« actions et de réactions risque d’accroître la spirale de violence et de plonger tout le Moyen-Orient dans un conflit régional aux conséquences inimaginables », estime dans un communiqué le groupe de pays riches occidentaux.
« Nous sommes presque au bord d’une guerre totale », s’alarme Josep Borrell
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a averti lundi que le conflit entre Israël et le Hezbollah menaçait de plonger le Moyen-Orient dans « une guerre totale ».
« Je peux dire que nous sommes presque au bord d’une guerre totale », a déclaré le diplomate, qui devait participer dans la soirée à une réunion des pays du G7 à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York.
Le haut représentant de l’Union européenne a appelé à un cessez-le-feu le long de la « ligne bleue » entre le nord d’Israël et le sud du Liban où est implanté le Hezbollah. La « ligne bleue » des Nations unies sépare, depuis 2000, les forces armées libanaises de celles d’Israël.
M. Borrell a dénoncé le fait que les civils « paient un prix intolérable, inacceptable », tout comme dans la bande de Gaza, ravagée par près d’un an de guerre entre Israël et le Hamas.
« C’est le moment ici de faire quelque chose. Tout le monde doit faire tout ce qu’il peut pour arrêter cela », a-t-il dit, en reconnaissant l’échec des efforts diplomatiques jusqu’alors pour arrêter la guerre à Gaza.
La France demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU
La France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer la situation au Liban, a déclaré lundi le nouveau ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
« La France appelle les partis et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles. C’est pourquoi j’ai demandé que se tienne une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a-t-il déclaré à l’ONU.
492 morts, dont 35 enfants, dans les frappes israéliennes au Liban, selon un nouveau bilan du ministère de la santé
Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, dans le sud et l’est du pays, parmi lesquels 35 enfants et 58 femmes, selon le Centre des opérations d’urgence du ministère de la santé. Ce dernier déplore par ailleurs 1 645 blessés. Il s’agit du plus lourd bilan en près d’un an de violences.
Les cours du pétrole en baisse après la tentative d’apaisement de l’Iran
Les cours du pétrole se sont repliés lundi, après des déclarations du président iranien vues comme une tentative d’apaisement sur fond de frappes massives d’Israël contre le mouvement pro-iranien Hezbollah au Liban.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a clôturé en contraction de 0,79 %, à 73,90 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance a, lui, abandonné 0,89 %, à 70,37 dollars.
Premier soutien du Hezbollah, l’Iran est vu comme un acteur essentiel d’une éventuelle extension du conflit entre Israël et le Hamas. Or, à la différence d’Israël ou du Liban, c’est un producteur pétrolier de premier plan, avec plus de 3,4 millions de barils par jour en août, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
L’armée israélienne assure avoir tué « un grand nombre » de membres du Hezbollah dans des frappes au Liban lundi
L’armée israélienne a assuré avoir tué lundi « un grand nombre de terroristes » du Hezbollah dans les frappes aériennes qui ont visé le mouvement islamiste au Liban, le ministère libanais de la santé ayant fait état lundi d’un bilan de plus de 350 morts.
« Parmi les personnes tuées figurent un grand nombre de terroristes du Hezbollah qui se trouvaient à proximité des armements que nous avons ciblés », a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse dans la soirée, sans fournir de précision chiffrée.
Le point sur la situation lundi à 21 heures
- Le Liban a vécu sa journée la plus meurtrière en près d’un an d’échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.
- Les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait plus de 356 morts, parmi lesquels 24 enfants, et plus de 1 240 blessés, a annoncé le ministre libanais de la santé, Firass Abiad.
- L’armée israélienne, qui pilonne le sud et l’est du pays voisin, a aussi annoncé une « frappe ciblée » à Beyrouth. Une source proche du Hezbollah a affirmé qu’Ali Karaki, le commandant pour le front sud de cette formation, avait été visé dans la banlieue sud de la capitale. Mais le mouvement islamiste libanais a affirmé que ce leader allait bien et s’était « rendu en lieu sûr ».
- L’armée israélienne a annoncé avoir frappé « plus de 1 300 cibles » du Hezbollah ces dernières 24 heures au Liban.
- L’armée a annoncé de nouvelles frappes « de grande envergure » sur la plaine de la Bekaa, un bastion du Hezbollah dans l’est du Liban, dont les habitants, comme ceux du sud, ont été appelés à s’éloigner des entrepôts d’armes du mouvement islamiste.
- Le Hezbollah a, de son côté, affirmé avoir riposté avec des dizaines de roquettes tirées dans le nord d’Israël, précisant avoir visé « les principaux entrepôts » de l’armée dans la zone, et une caserne militaire.
- En début de soirée, les sirènes d’alerte ont retenti dans la ville de Haïfa, le grand port du nord d’Israël, des habitants se précipitant vers les abris antiaériens. Dimanche, des tirs de roquettes avaient atteint pour la première fois les environs de Haïfa.
- Dans une vidéo, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a recommandé en fin de journée aux Libanais de « s’éloigner des zones dangereuses » dans l’attente de la fin de « l’opération ».
- Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’Israël était en train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord du pays, où il est déterminé à permettre le retour des dizaines de milliers d’habitants déplacés, lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon son bureau.
- Fuyant dans la panique, des milliers de familles libanaises ont été déplacées des zones bombardées, toujours selon le ministre libanais de la santé. Des déplacés du sud affluaient dans la soirée dans la capitale et à Saïda, accueillis dans des structures d’accueil. L’inquiétude a aussi gagné la capitale, Beyrouth, où des habitants et des entreprises ont reçu des messages d’avertissements israéliens sur leurs téléphones.
- Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé lundi Israël de vouloir « élargir » le conflit au Moyen-Orient, soulignant que cela ne « bénéficierait à personne » et insistant sur le fait que Téhéran ne cherche pas à « déstabiliser » la région.
- Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est « très sérieusement inquiet » du nombre de victimes civiles dans les frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban, a commenté lundi son porte-parole.
- Le ministère égyptien des affaires étrangères a appelé lundi « les puissances internationales et le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir immédiatement » pour mettre fin à « la dangereuse escalade israélienne au Liban », tout comme l’Irak qui a dit vouloir organiser une « réunion urgente » des délégations des pays arabes présentes à New York en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies
Le Hezbollah affirme que le commandant Ali Karaki « va bien » et est « en lieu sûr »
Le mouvement chiite a affirmé lundi que le commandant Ali Karaki, qui, selon une source proche du Hezbollah, avait été visé dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, allait bien et s’était « rendu en lieu sûr ».
Le chef de l’ONU « très sérieusement inquiet » du nombre de victimes civiles au Liban
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’alarme du nombre de victimes civiles dues aux frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban, a commenté lundi son porte-parole.
« Le secrétaire général est très sérieusement inquiet de l’escalade de la situation le long de la “ligne bleue” et par le grand nombre de victimes civiles, y compris des enfants et des femmes, rapportées par les autorités libanaises », selon un communiqué.
La Turquie accuse les frappes israéliennes de « mener toute la région au chaos »
La Turquie a accusé lundi Israël, par ses frappes militaires au Liban, d’être « entré dans une nouvelle phase » qui va « mener toute la région au chaos », après une intensification des frappes contre le Hezbollah. « Les attaques d’Israël au Liban marquent une nouvelle phase dans sa volonté de mener toute la région au chaos », a affirmé le ministère turc des affaires étrangères dans un communiqué.
L’Egypte demande l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU après les frappes israéliennes au Liban
Le ministère égyptien des affaires étrangères a appelé lundi « les puissances internationales et le Conseil de sécurité des Nations unies à intervenir immédiatement » pour mettre fin à « la dangereuse escalade israélienne au Liban ». Le ministère a averti que la situation pourrait conduire à une « guerre régionale globale ».
356 morts, dont 24 enfants, dans le sud et l’est du Liban à la suite des frappes israéliennes, selon le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a annoncé que 356 personnes, dont 24 enfants, avaient été tuées et plus de 1 240 blessées par les frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban lundi, le plus lourd bilan quotidien en près d’un an de violences.
Parmi les morts figurent 42 femmes, a aussi précisé le ministère, qui avait fourni un précédent bilan de 270 morts et plus de 1 000 blessés.
L’Irak veut une « réunion urgente » des pays arabes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU pour « stopper » Israël
L’Irak a déclaré lundi vouloir organiser une « réunion urgente » des délégations des pays arabes présentes à New York en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, pour discuter « des répercussions de l’agression sioniste » sur le Liban et « œuvrer conjointement à stopper son comportement criminel ».
« L’Irak appelle et œuvre à la tenue d’une réunion urgente des chefs de délégation des pays arabes qui se trouvent actuellement à New York (…) pour discuter des répercussions de l’agression sioniste sur (…) le Liban, et œuvrer conjointement pour mettre fin à son comportement criminel », selon un communiqué du premier ministre irakien, Mohammed Chia Al-Soudani, qui se trouve lui-même actuellement aux Etats-Unis.
L’armée israélienne dit avoir frappé « plus de 1 100 cibles » au Liban en vingt-quatre heures
Les échanges transfrontaliers entre l’armée et le mouvement islamiste libanais ont gagné en intensité ces derniers jours. « L’armée a frappé plus de 1 100 cibles au Liban ces dernières vingt-quatre heures », a commenté l’armée israélienne dans un communiqué, précisant qu’il s’agissait de « bâtiments, véhicules et infrastructures où les fusées, les missiles, les rampes de lancement [de roquettes] et les drones constituent une menace » pour Israël.
Derrière les bipeurs piégés du Hezbollah, un dédale de sociétés-écrans entre la Hongrie et la Norvège
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A l’ONU, le nouveau chef de la diplomatie française évoquera « l’indispensable désescalade »
Le nouveau chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, « se coordonnera » avec ses principaux homologues, à New York, « pour avancer résolument vers l’indispensable désescalade » au Liban, a commenté lundi le ministère français des affaires étrangères.
Le ministre, qui a pris ses fonctions ce lundi même en remplacement de Stéphane Séjourné, après la formation d’un nouveau gouvernement français, est attendu à New York dans l’après-midi pour la « semaine de haut niveau » de l’Assemblée générale des Nations unies.
Cette déclaration intervient alors que les affrontements entre le Hezbollah libanais, soutenu par l’Iran, et Israël ont redoublé ces derniers jours, faisant craindre un conflit régional à grande échelle, alimenté par la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé au Liban, rien que dans la journée de lundi, « environ huit cents cibles » du Hezbollah, qui lui-même tire des roquettes depuis près d’un an vers le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
Jean-Noël Barrot, qui « exprime sa très forte inquiétude face à l’escalade militaire au Liban et au nombre important de victimes civiles », « évoquera le sujet dès ce soir [lundi] à l’Assemblée générale des Nations unies, puis avec les ministres du G7 à l’initiative de la France », a également fait savoir le Quai d’Orsay.
Avant le dîner du G7, le ministre devait participer lundi à une conférence organisée en partenariat avec la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, sur le thème de « la lutte contre l’antisémitisme et les discours de haine par l’éducation ».
Les Etats-Unis renforcent leur présence militaire au Moyen-Orient sur fond d’escalade
L’annonce survient au moment où croît la peur d’un conflit généralisé. Les Etats-Unis, premier soutien d’Israël, vont envoyer « un petit nombre » de militaires supplémentaires au Moyen-Orient en réponse à la montée des tensions régionales, en pleine escalade entre l’armée israélienne et le puissant Hezbollah libanais, a annoncé lundi le Pentagone.
« A la lumière des tensions accrues au Moyen-Orient et par mesure de précaution, nous envoyons un petit nombre de militaires américains supplémentaires afin de renforcer nos forces déjà présentes dans la région », a fait savoir à des journalistes le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, refusant de donner davantage de détails pour des raisons de sécurité.
Les Etats-Unis ont déployé des milliers de soldats dans la région ainsi que des navires militaires, des avions de combat et des systèmes de défense aérienne destinés à protéger Israël et les forces américaines sur place. « Il est clair que ces opérations de représailles entre Israël et [le Hezbollah] risquent de s’intensifier et de dégénérer en une guerre régionale de plus grande ampleur, d’où l’importance de résoudre la situation par la diplomatie », a par ailleurs plaidé M. Ryder.
Les frappes sur le Liban ont touché des « infrastructures de combat » du Hezbollah, selon le chef de l’armée israélienne
Le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, a déclaré lundi soir que les frappes aériennes sur le sud et l’est du Liban touchaient des infrastructures de combat du Hezbollah.
« Nous visons essentiellement les infrastructures de combat que le Hezbollah construit depuis vingt ans », a déclaré Herzi Halevi, ajoutant que l’armée « se préparait pour les prochaines phases » de l’opération, selon un communiqué de l’armée.
En Israël, des sirènes d’alerte dans la ville de Haïfa, des habitants se précipitent vers les abris antiaériens
Des habitants de Haïfa, troisième ville d’Israël située dans le nord du pays, se sont précipités vers les abris antiaériens au moment où les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti lundi soir, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).
« Les sirènes ont retenti dans la ville de Haïfa et ses environs, dans le nord d’Israël », a fait savoir dans un communiqué l’armée israélienne, qui multiplie les frappes au Liban voisin.
Le ministre des affaires étrangères israélien accuse le Hezbollah d’utiliser les civils libanais comme « des boucliers humains »
A l’instar de Benyamin Nétyanahou, Israël Katz considère que les autorités libanaises utilisent les civils comme « boucliers humains ». Le ministre des affaires étrangères israélien a assuré sur X que Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, « déploie les missiles du Hezbollah dans les maisons des citoyens libanais ».
« Tout civil vivant à proximité des armes du Hezbollah doit quitter immédiatement son domicile pour sa propre sécurité », a-t-il exhorté, après l’annonce par l’armée israélienne de frappes qui ont touché « environ 800 cibles » du Hezbollah au Liban.
Joe Biden dit « travailler à une désescalade » au Liban
Le président américain a déclaré lundi qu’il « travaillait à une désescalade » au Liban, où l’armée israélienne multiplie les frappes meurtrières, en recevant à la Maison Blanche le président émirati Mohammed Ben Zayed Al Nahyane. « Nous travaillons à une désescalade qui permettrait aux gens de regagner leurs maisons en toute sécurité », a commenté Joe Biden.
Ali Karaki, commandant du Hezbollah pour le front sud, visé par le raid israélien près de Beyrouth, selon une source proche de la formation pro-iranienne
Une source proche du Hezbollah a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) qu’Ali Karaki, commandant du mouvement chiite pour le front sud du Liban, a été visé par une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth lundi soir. « Le raid a visé le commandant du front sud du Hezbollah, Ali Karaki, considéré comme le numéro trois militaire du Hezbollah » a ajouté la source. Une source sécuritaire au Liban a également déclaré à Reuters qu’Ali Karaki était visé. Aucune source n’était en mesure de préciser son sort.
Le numéro deux, Ibrahim Aqil, a été tué par une frappe israélienne sur la banlieue sud vendredi et le numéro un, Fouad Chokr, dans un raid similaire sur ce bastion du Hezbollah le 30 juillet.
La chaîne du Hezbollah, Al-Manar, a diffusé en direct des images du lieu visé, dans la région de Bir Al-Abed, autour duquel des membres du mouvement islamiste ont établi un cordon de sécurité, a constaté un photographe de l’AFP. Selon la chaîne de télévision, un missile a explosé à l’intérieur d’un abri au sous-sol d’un immeuble. Elle a rapporté, citant des habitants, qu’ils n’ont pas entendu le bruit de la frappe.
Benyamin Nétanyahou recommande aux citoyens libanais d’évacuer les « zones dangereuses »
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a recommandé lundi aux citoyens libanais de « s’éloigner de zones dangereuses », à un moment où Israël pilonne des cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans le sud et l’est du Liban voisin.
« S’il vous plaît, éloignez-vous du danger maintenant. Une fois notre opération terminée, vous pourrez rentrer chez vous en toute sécurité », a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo diffusée peu après l’annonce par l’armée israélienne de frappes qui ont touché « environ 800 cibles » du Hezbollah au Liban.
S’adressant aux citoyens libanais, M. Nétanyahou a déclaré : « Le Hezbollah vous a utilisés comme boucliers humains. Il a placé des roquettes dans vos salons et des missiles dans vos garages. Ne laissez pas le Hezbollah mettre en danger vos vies et celles de vos proches », a-t-il déclaré dans la vidéo.
Un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth vise un responsable du Hezbollah
Une source proche du Hezbollah a fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP) qu’un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth lundi soir a visé un responsable du mouvement chiite. « Un drone israélien a visé un responsable du Hezbollah », a déclaré cette source, sans autre précision. Il s’agit du deuxième raid sur la banlieue sud, bastion du Hezbollah, depuis vendredi, lorsqu’une frappe israélienne avait tué le chef de la force d’élite du mouvement islamiste libanais.
L’armée israélienne a, pour sa part, fait savoir lundi avoir mené « une frappe ciblée » à Beyrouth, sans donner plus de détails dans l’immédiat, après de multiples frappes dans la journée visant des membres du Hezbollah au Liban et après avoir dit plus tôt dans la journée avoir touché « environ 800 cibles » de la milice pro-iranienne au Liban.
L’armée israélienne dit avoir dit avoir frappé « environ 800 cibles » du Hezbollah au Liban lundi
L’armée israélienne a fait savoir lundi que des frappes aériennes avaient touché « environ 800 cibles » du mouvement islamiste Hezbollah au Liban, les plus meurtrières depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers en octobre dernier.
Depuis lundi matin, l’armée a mené « des frappes aériennes préventives et de grande envergure contre des cibles terroristes du Hezbollah au Liban », a-t-elle précisé dans un communiqué, ajoutant que celles-ci avaient touché « environ 800 cibles terroristes du Hezbollah dans le sud du Liban et dans la région de la Bekaa, à l’intérieur du territoire libanais ».
L’aviation israélienne mène une vague de frappes sur l’est du Liban, selon l’agence officielle libanaise
L’aviation israélienne mène lundi en début de soirée une vague de raids sur la plaine de la Bekaa, dans l’est du Liban, après avoir intensivement pilonné le sud du pays dans la journée, a rapporté l’Agence nationale de l’information (NNA).
« Les raids ennemis ont visé les hauteurs de la chaîne de l’Anti-Liban », qui surplombe la plaine de la Bekaa et plusieurs villages de cette région, où le Hezbollah pro-iranien est fortement implanté, a précisé la NNA. L’armée israélienne a dit avoir avoir frappé lundi « environ 800 cibles » du Hezbollah au Liban.
Des milliers de Libanais fuient les bombardements israéliens
Des centaines de personnes ont fui lundi les frappes israéliennes dans le sud du Liban, a déclaré un responsable local, au moment où Israël a dit intensifier ses bombardements contre le Hezbollah. « Des centaines de personnes sont arrivées » dans une école abritant des déplacés dans la ville de Sour, a affirmé Bilal Kachmar, un responsable d’un organisme de gestion des catastrophes. D’autres « campent dans la rue », a-t-il ajouté.
Des centaines de voitures transportant des familles étaient coincées par des embouteillages dans la ville de Saïda, située à trente minutes de route au sud de Beyrouth, selon des photographes de l’Agence France-Presse.
Le bilan des frappes israéliennes sur le Liban passe à 274 morts, des milliers de familles déplacées, selon le ministre de la santé
Les bombardements intensifs israéliens sur le Liban ont fait lundi 274 morts, dont 21 enfants, et déplacé des milliers de familles, a annoncé le ministre libanais de la santé, Firas Abiad.
Lors d’une conférence de presse, le ministre a ajouté que près de 5 000 personnes avaient été blessées « en moins d’une semaine » dans des attaques israéliennes, notamment les explosions d’appareils de transmission du Hezbollah pro-iranien.
Une escalade supplémentaire aurait des conséquences régionales « dévastatrices », selon la Force intérimaire des Nations unies au Liban
Une escalade supplémentaire au Liban aurait des conséquences régionales « dévastatrices », a déclaré lundi la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), au moment où Israël mène des frappes intenses sur des cibles du Hezbollah et que le mouvement islamiste libanais riposte.
« Toute escalade supplémentaire de cette situation dangereuse pourrait avoir des conséquences profondes et dévastatrices, non seulement pour les personnes vivant de part et d’autre de la ligne bleue, mais aussi pour l’ensemble de la région », a commenté la force des casques bleus, en référence à la ligne de démarcation fixée par l’ONU entre le Liban et Israël.
Le Hezbollah dit avoir frappé deux nouveaux objectifs militaires dans le nord d’Israël
Le mouvement chiite a annoncé lundi avoir lancé des dizaines de roquettes sur deux nouveaux sites militaires dans le nord d’Israël, en riposte aux raids intensifs de l’aviation israélienne sur le sud et l’est du Liban.
Dans deux communiqués distincts, la puissante formation pro-iranienne a précisé avoir visé « les principaux entrepôts » de l’armée pour la région nord d’Israël, à l’ouest de Tibériade, et une caserne militaire, « en réponse aux agressions de l’ennemi israélien ».
Le président iranien accuse Israël de vouloir « élargir le conflit » au Moyen-Orient
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a accusé lundi Israël de vouloir « élargir » le conflit au Moyen-Orient, soulignant que cela ne « bénéficierait à personne » et insistant sur le fait que Téhéran ne cherche pas à « déstabiliser » la région.
« Nous savons mieux que quiconque que si une guerre plus importante devait éclater au Moyen-Orient, cela ne bénéficierait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à élargir ce conflit », a-t-il déclaré à New York lors d’une table ronde avec des journalistes, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, où les discours des chefs d’Etat et de gouvernement commencent mardi.
En frappant le Hezbollah au Liban, Israël est train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord, selon Benyamin Nétanyahou
Le premier ministre israélien a affirmé lundi qu’Israël était en train d’inverser le « rapport de forces » dans le nord du pays, après les frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban voisin. « La politique d’Israël n’est pas d’attendre les menaces mais de les anticiper, ce que nous faisons », a déclaré Benyamin Nétanyahou lors d’une rencontre sécuritaire à Tel-Aviv, selon un communiqué de son bureau.
L’ONU « extrêmement préoccupée » par « l’escalade » de la violence au Liban
L’Organisation des Nations unies (ONU) s’est dite « extrêmement préoccupée » lundi par l’escalade de la violence entre Israël et le Hezbollah au Liban. « Les attaques que nous avons vues sur les appareils de communication, les bipeurs, suivies d’attaques et de tirs de roquettes entre les deux parties (…) marquent une véritable escalade », a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. « Cela doit cesser », a-t-elle ajouté.
Le Hamas dénonce l’« agression barbare » d’Israël contre le Liban
Le mouvement islamiste palestinien a condamné lundi les frappes israéliennes visant son allié du Hezbollah au Liban : « Cette agression barbare à grande échelle est un crime de guerre », a-t-il affirmé dans un communiqué, en soulignant sa « solidarité (…) avec [ses] frères du Hezbollah ».
L’Iran met en garde Israël contre « les conséquences dangereuses » de ses attaques au Liban
L’Iran a mis en garde lundi Israël contre « les conséquences dangereuses » de ses frappes sur le Liban. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a « fermement condamné les vastes attaques aériennes » menées par Israël dans le sud du pays, selon un communiqué.
Cette déclaration intervient au moment où les affrontements entre le Hezbollah et l’Etat hébreu ont redoublé ces derniers jours, faisant craindre un conflit régional à grande échelle, alimenté par la guerre à Gaza.
L’armée israélienne a affirmé avoir ciblé lundi plus de 300 sites du Hezbollah au Liban, depuis lequel le mouvement islamiste tire des roquettes sur le territoire israélien en soutien au Hamas palestinien.
« La logique de guerre dans laquelle s’enferme Israël est mortifère pour l’avenir de la région »
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Des centaines de Libanais fuient les bombardements israéliens
Des centaines de personnes ont fui lundi les frappes israéliennes dans le sud du Liban, a déclaré un responsable local au moment où Israël a dit intensifier ses bombardements contre le Hezbollah. « Des centaines de personnes sont arrivées » dans une école abritant des déplacés dans la ville de Tyr, a affirmé Bilal Kachmar, un responsable d’un organisme de gestion des catastrophes. D’autres « campent dans la rue », a-t-il ajouté.
Des centaines de voitures transportant des familles étaient coincées par des embouteillages dans la ville de Saïda, située à trente minutes de route au sud de Beyrouth, selon des photographes de l’Agence France-Presse.
Le bilan des frappes israéliennes sur le Liban passe à 182, annonce le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a annoncé que 182 personnes avaient été tuées et plus de 700 autres blessées par les frappes israéliennes sur le sud du pays lundi, le plus lourd bilan quotidien en près d’un an de violences. Un précédent bilan faisait état de 100 morts et 300 blessés.
L’armée israélienne dit qu’elle va mener de nouvelles frappes « de grande envergure » dans l’est du Liban
L’armée israélienne a annoncé lundi qu’elle s’apprêtait à mener de nouvelles frappes « de grande envergure » sur la plaine de la Bekaa. Dans un communiqué, la même source a demandé aux habitants de cette région de l’est du Liban de s’éloigner des entrepôts d’armes du Hezbollah.
Le point sur la situation lundi en début d’après-midi
- Le ministère de la santé libanais a annoncé qu’au moins cent personnes ont été tuées et plus de quatre cents autres blessées par des frappes israéliennes sur le sud du pays lundi. Un précédent bilan faisait état de cinquante morts. De son côté, le Hezbollah pro-iranien a rapporté avoir lancé des roquettes sur trois cibles dans le nord d’Israël.
- Les hostilités entre l’armée israélienne et le Hezbollah se sont intensifiées ces derniers jours, après les vagues spectaculaires d’explosions d’appareils de transmission de la formation islamiste – imputées par le mouvement à Israël – et un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth qui a tué le commandant de la force d’élite du Hezbollah.
- L’armée israélienne avait affirmé, lundi matin, que ses frappes contre le Hezbollah allaient « se poursuivre dans un avenir proche » et que celles-ci seraient « plus importantes et plus précises ». La même source a également assuré avoir ciblé « plus de trois cents sites du Hezbollah ».
- Le ministre de l’éducation libanais a annoncé la fermeture des écoles lundi et mardi dans les zones ciblées par les frappes. Le ministère de la santé a quant à lui demandé aux hôpitaux des régions visées de « suspendre toutes les interventions chirurgicales non urgentes afin de libérer des capacités pour soigner les blessés ».
- Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un « plan de destruction » mené par Israël et appelé « l’ONU et son Assemblée générale ainsi que les pays influents (…) à dissuader l’agression ».
Le bilan des frappes israéliennes sur le Liban passe à au moins cent morts, annonce le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a revu à la hausse le bilan des frappes israéliennes dans le sud du pays lundi : ces bombardements « ont fait, selon un dernier bilan, cent morts et plus de quatre cents blessés », dont des enfants, des femmes et des secouristes. Un précédent bilan, communiqué par la même source, faisait état de cinquante morts et de plus de trois cents blessés.
Le Hezbollah dit avoir bombardé trois cibles dans le nord d’Israël « en réponse » aux frappes intensives
Le Hezbollah a annoncé lundi avoir lancé des roquettes sur trois cibles dans le nord d’Israël, après que l’armée israélienne a dit avoir visé plus de trois cents sites du mouvement islamiste pro-iranien au Liban. Le Hezbollah a précisé dans un communiqué avoir ciblé « deux positions militaires israéliennes ainsi que les complexes de l’industrie militaire Rafael ».
Les frappes israéliennes sur le Liban ont fait au moins cinquante morts lundi, annonce le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a annoncé que, selon un bilan préliminaire, cinquante personnes avaient été tuées dans les frappes israéliennes sur le sud du pays lundi, le plus lourd bilan en près d’un an de violences. Ces bombardements ont également fait plus de trois cents blessés.
La plus haute autorité religieuse chiite d’Irak appelle à « stopper l’agression » contre le Liban
L’ayatollah Ali Al-Sistani, la plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d’Irak et du monde, a appelé lundi à « exercer tous les efforts possibles pour stopper l’agression » contre le Liban.
Evoquant dans un communiqué « les jours difficiles que traverse le peuple libanais, exposé de manière croissante à une agression brutale d’Israël », Ali Al-Sistani a exhorté à « exercer tous les efforts possibles » pour mettre un terme à cette « agression barbare et protéger le peuple libanais », selon un communiqué. Il a également demandé aux « croyants » de « contribuer à alléger les souffrances » des Libanais et de « répondre à leurs besoins humanitaires ».
Au Liban, les écoles fermées lundi et mardi dans les zones ciblées par les raids israéliens
Le ministre de l’éducation libanais, Abbas Halabi, a annoncé dans un communiqué la fermeture des écoles lundi et mardi dans les zones ciblées par les frappes israéliennes, dans le sud et l’est du pays, ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
Israël affirme avoir ciblé plus de 300 sites du Hezbollah au Liban lundi
L’armée israélienne a assuré sur X avoir ciblé « plus de 300 sites du Hezbollah » au Liban depuis lundi matin. Plus tôt, elle avait évoqué « environ 150 frappes » lancées entre 5 h 30 à 6 h 30 (heure de Paris).
Le ministère de la santé libanais appelle les hôpitaux du Sud et de l’Est à cesser les opérations non urgentes
Dans un communiqué, le ministère de la santé libanais a demandé lundi aux hôpitaux du sud et de l’est du pays de « suspendre toutes les interventions chirurgicales non urgentes afin de libérer des capacités pour soigner les blessés, en raison de l’escalade de l’agression israélienne ».
Le premier ministre libanais dénonce un « plan de destruction » israélien
Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé un « plan de destruction » mené par Israël, dont l’armée a dit avoir lancé environ 150 frappes sur des cibles du Hezbollah lundi au petit matin. « L’agression israélienne persistante contre le Liban est une guerre d’extermination à tous égards, un plan de destruction visant à anéantir les villages et les villes libanais », a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a appelé « l’ONU et son Assemblée générale ainsi que les pays influents (…) à dissuader l’agression ».
Israël dit avoir mené 150 frappes sur des cibles du Hezbollah au Liban lundi à l’aube
L’armée israélienne a déclaré avoir mené, lundi à l’aube, « environ 150 frappes » sur des cibles du Hezbollah au Liban. Ces bombardements ont eu lieu de 5 h 30 à 6 h 30 (heure de Paris), a précisé la même source.
Au Liban, la banlieue sud de Beyrouth happée par la guerre
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L’armée israélienne dit bombarder le sud du Liban
Dans un message posté sur Telegram, l’armée israélienne a annoncé mener « actuellement des frappes sur des cibles terroristes appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah dans le sud du Liban ».
De son côté, l’Agence nationale d’information libanaise a fait état de bombardements sur la région de Zahrani, dans le sud du pays, ainsi que sur la localité de Ainata, dans le nord du Liban.
L’agence de presse officielle libanaise rapporte qu’Israël a envoyé à des Libanais des messages d’évacuation
L’Agence nationale d’information libanaise a annoncé lundi que des Libanais avaient reçu sur leurs téléphones fixes des messages d’Israël leur demandant d’évacuer les lieux où ils se trouvent. Le bureau du ministre de l’information, situé à Beyrouth dans une zone abritant plusieurs ministères, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) avoir reçu un tel appel.
Interrogé par l’AFP, Imad Kreidieh, directeur de l’opérateur étatique Ogero, a affirmé que « le système de réseau fixe au Liban bloque toutes les communications en provenance d’Israël ». Mais Israël « contourne les systèmes de communication en utilisant l’indicatif d’un pays ami », a-t-il ajouté.
Sur X, Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne en langue arabe, a également averti les civils libanais que « des raids [allaie]nt commencer dans un avenir proche », ajoutant : « Evacuez immédiatement les maisons dans lesquelles des armes [du Hezbollah] sont cachées. »
Entre Israël et le Hezbollah, le pari risqué de l’escalade
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La Chine appelle ses ressortissants à quitter Israël « au plus vite »
Pékin a appelé ses ressortissants en Israël à quitter « au plus vite » le pays. « La situation le long de la frontière entre Israël et le Liban est très tendue actuellement avec des affrontements militaires fréquents, tandis que la situation sécuritaire en Israël demeure sérieuse, complexe et volatile », a écrit dimanche soir dans un communiqué l’ambassade chinoise à Tel-Aviv.
Les gardiens de la révolution interdisent les appareils de communication après l’explosion des bipeurs et de talkies-walkies du Hezbollah
Les gardiens de la révolution iraniens ont ordonné à tous leurs membres de cesser d’utiliser tout type d’appareil de communication après que des milliers de bipeurs et de talkies-walkies utilisés par leurs alliés du Hezbollah au Liban ont explosé lors d’attaques meurtrières la semaine dernière, ont déclaré à Reuters deux hauts responsables de la sécurité iranienne.
L’un des responsables de la sécurité a déclaré qu’une opération de grande envergure était en cours sous l’égide de gardiens de la révolution pour inspecter tous les appareils, et pas seulement les équipements de communication. Il a précisé que la plupart de ces appareils étaient fabriqués de façon artisanale ou importés de Chine et de Russie.
L’Iran est préoccupé par l’infiltration d’agents israéliens. Les gardiens de la révolution iraniens ont arrêté 12 individus accusés d’avoir « collaboré » avec Israël, l’ennemi juré de la République islamique d’Iran, a rapporté dimanche l’agence de presse Fars. L’agence iranienne n’a pas précisé la date, le lieu exact des arrestations ni la nationalité de ces individus, mais elle a affirmé qu’ils « envisageaient de mener des actions contre la sécurité » de l’Iran.
L’agence de presse officielle libanaise fait état de dizaines de frappes israéliennes sur le sud et l’est du pays
L’Agence nationale d’information libanaise (ANI) et des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) font état lundi de dizaines de frappes israéliennes contre le sud et l’est du Liban, après l’annonce par l’armée israélienne de prochaines frappes contre le Hezbollah sur le sud du pays.
L’ANI a annoncé que « les avions de guerre ennemis avaient lancé (…) plus de 80 frappes aériennes en une demi-heure », visant des zones du sud du Liban, en même temps que « des raids intenses dans la plaine de la Bekaa », dans l’est du pays. L’AFP a fait état de frappes intenses dans le sud et l’est du pays.
Ces frappes ont tué un « civil (…) et blessé deux membres de sa famille » ainsi que quatre autres personnes, a ajouté l’ANI.
Le Hezbollah a ouvert, le 8 octobre 2023, un front contre Israël en « soutien » au Hamas, jurant de continuer à attaquer « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».
Le gouvernement israélien inclut désormais dans ses objectifs de guerre le retour dans le nord d’Israël des dizaines de milliers d’habitants qui ont fui à cause des tirs du Hezbollah. « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du nord puissent revenir chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer qu’on tire sur ses habitants, ses villes, et nous ne le tolérerons pas non plus », a dit dimanche le premier ministre Benyamin Nétanyahou.
L’armée israélienne dit que ses frappes vont « se poursuivre dans un avenir proche » et conseille aux Libanais de « s’éloigner des zones utilisées » par le Hezbollah
Dans un message vidéo, Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, annonce que les frappes au Liban vont « se poursuivre dans un avenir proche » et que l’armée israélienne s’apprête à lancer des frappes « plus étendues et plus précises » contre le Hezbollah.
« Nous conseillons aux civils des villages libanais situés à l’intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisées par le Hezbollah à des fins militaires, tels que ceux utilisés pour stocker des armes, de se mettre immédiatement à l’abri pour leur propre sécurité. » Il accuse le parti pro-iranien d’avoir transformé le sud du Liban en champ de bataille, en cachant notamment ses armements dans des habitations civiles.
Josep Borrell, sur la guerre Israël-Hamas : « L’Europe ne peut pas fuir ses responsabilités au Proche-Orient »
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Joe Biden a assuré faire « tout son possible » pour éviter un élargissement du conflit au Moyen-Orient
Le président américain s’est dit inquiet dimanche des tensions au Moyen-Orient. « Nous allons faire tout notre possible pour éviter qu’une guerre plus large n’éclate. Et nous poursuivons nos efforts », a déclaré le dirigeant de la Maison Blanche.
Le comité pour la protection des journalistes appelle les autorités israéliennes à « cesser de harceler » Al-Jazira
L’association de la presse étrangère en Israël et dans les territoires palestiniens s’est déclarée « profondément troublée par cette escalade » et a appelé Israël à « reconsidérer » sa décision, selon un communiqué. L’association réagit à la descente de soldats israéliens, armés et masqués, dimanche, dans les bureaux d’Al-Jazira à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Ces derniers ont émis un ordre de fermeture de quarante-cinq jours, selon la chaîne de télévision qatarie, qui qualifie cet acte de « criminel ».
Pour sa part, le comité pour la protection des journalistes (CPJ) a appelé les autorités israéliennes à « cesser de harceler » Al-Jazira.
« Les efforts d’Israël pour censurer Al-Jazira portent gravement atteinte au droit du public à l’information sur une guerre qui a bouleversé tant de vies dans la région », a déclaré Carlos Martinez de la Serna, directeur des programmes du CPJ, dans un communiqué.
La fermeture du bureau d’Al-Jazira « confirme les efforts de l’occupation [par Israël] pour perturber le travail des médias diffusant [des informations sur] des violations de l’occupation contre le peuple palestinien », a déclaré à l’Agence France-Presse Mohammed Abou Al-Roub, directeur du bureau des médias du gouvernement de l’Autorité palestinienne.
L’Egypte redoute une guerre totale au Moyen-Orient
Dimanche, l’Egypte a dit redouter une guerre régionale totale au Moyen-Orient en raison de l’escalade des violences entre le Hezbollah libanais chiite pro-iranien et Israël, un conflit qui sape les efforts diplomatiques en vue d’une trêve dans la bande Gaza.
« Il y a beaucoup d’inquiétudes (…) sur la possibilité d’une escalade dans la région qui conduise à une guerre totale », a déclaré à l’Agence France-Presse, au siège de l’ONU à New York, le ministre des affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty. Ce dernier a mis en garde contre « des effets négatifs » de ce conflit à la frontière israélo-libanaise sur les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne avertit qu’Israël peut « atteindre quiconque » menace ses citoyens
« Cette opération contre la chaîne de commandement du Hezbollah est un message clair au Hezbollah, mais c’est aussi un message pour le Moyen-Orient et au-delà : nous saurons atteindre quiconque menace les citoyens de l’Etat d’Israël », a déclaré le général Herzi Halevi dans un message vidéo.
Ce qu’il faut savoir dimanche 22 septembre en début de soirée
- L’armée israélienne a mené dimanche de nouvelles frappes dans le sud du Liban sur des cibles du Hezbollah. Ce, après que le mouvement libanais a lancé, selon elle, « environ 150 roquettes, missiles de croisière et drones » vers le nord d’Israël pendant la nuit, conduisant des centaines de milliers de personnes à se réfugier dans des abris.
- De son côté, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé des installations militaires d’Israël, y compris la « base et l’aéroport de Ramat David », à environ 45 kilomètres de la frontière.
- Les autorités libanaises ont fait état de trois morts dans les frappes israéliennes, et le Hezbollah a annoncé la mort de deux combattants. Toutes les écoles du nord d’Israël sont par ailleurs fermées jusqu’à lundi 18 heures.
- Après la riposte d’Israël aux frappes nocturnes du Hezbollah, Benjamyn Nétanyahou a affirmé qu’Israël a infligé au mouvement chiite libanais « une série de coups qu’il n’aurait jamais imaginés ». Disant l’Etat hébreu déterminé « à faire en sorte que les habitants du nord puissent revenir chez eux en toute sécurité ».
- Quelques heures plus tard, le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a annoncé « une nouvelle phase » dans la bataille contre Israël, celle du « règlement de comptes ouvert ». « Les menaces ne nous arrêteront pas : nous sommes prêts à tous les scénarios militaires » face à Israël, a-t-il ajouté.
- En pleine escalade militaire entre les deux parties, l’ONU a averti d’une « catastrophe imminente » au Proche-Orient. Le secrétaire général s’est notamment inquiété que le Liban devienne un « autre Gaza », en allusion à la guerre dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas.
- Dans la bande de Gaza, une frappe israélienne sur une école du nord de l’enclave a fait sept morts. L’armée israélienne a déclaré qu’elle visait des combattants du Hamas installés dans ces bâtiments. Figurerait parmi les victimes Majed Saleh, un membre du gouvernement du Hamas.
Le chef de l’ONU s’inquiète que le Liban devienne un « autre Gaza »
« Ce qui m’inquiète [c’est] la possibilité que le Liban se transforme [en] un autre Gaza », s’est alarmé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dimanche, dans en entretien sur la chaîne américaine CNN, alors que doit s’ouvrir la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Interrogé sur la situation dans la bande de Gaza, alors que le conflit entre Israël et le Hamas dure depuis près d’un an, Antonio Guterres a estimé qu’il était « évident » que ni Israël ni le Hamas, « ne souhaitaient réellement » un cessez-le-feu. « Pour moi il est clair que les deux parties ne sont pas intéressées par un cessez-le-feu. Et c’est une tragédie parce que c’est une guerre qui doit cesser », a-t-il déploré lors de cette interview.
« Alors que la région est au bord d’une catastrophe imminente, nous ne pouvons pas le dire assez : il n’y a PAS de solution militaire pour rendre l’un ou l’autre côté plus sûr », avait déclaré peu avant sur X la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, à propos d’Israël et du Hezbollah soutenu par l’Iran.
Le Hezbollah se dit prêt à tous « les scénarios militaires » et annonce « une nouvelle phase » dans la bataille contre Israël
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, a affirmé dimanche que le mouvement islamiste libanais entrait dans « une nouvelle phase » dans la bataille qu’il mène contre Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza.
« Nous sommes entrés dans une nouvelle phase », celle du « règlement de comptes ouvert », a-t-il déclaré lors des funérailles d’Ibrahim Aqil, haut responsable militaire du Hezbollah, tué vendredi par la frappe israélienne près Beyrouth. « Les menaces ne nous arrêteront pas : nous sommes prêts à tous les scénarios militaires » face à Israël, a-t-il ajouté.
Alors que le mouvement chiite libanais continue de tirer des roquettes sur le nord d’Israël en dépit des coups infligés par l’armée israélienne, son allié palestinien du Hamas a salué dimanche la « bravoure » de ses membres « pour leur lutte et bravoure face à la machine de guerre sioniste et pour leur détermination à continuer à se battre pour soutenir le peuple palestinien (…) à Gaza et en Cisjordanie ».
L’Union européenne et le Royaume-Uni appellent chacun à « un cessez-le-feu urgent » face à une « escalade inquiétante »
« L’Union européenne est extrêmement préoccupée par l’escalade au Liban après les attaques de vendredi à Beyrouth », a souligné le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell dans un communiqué publié dimanche. Ce dernier y appelle à un « cessez-le-feu urgent le long de la ligne bleue, tout comme à Gaza ».
« Les civils paient un prix élevé », alors que d’« importants combats » se poursuivent dimanche, tant en Israël qu’au Liban, a encore déploré le responsable européen. Ces civils « seront à nouveau ceux qui souffriront le plus dans une guerre totale qui doit être évitée, y compris par de nouveaux efforts diplomatiques intenses », a-t-il ajouté. M. Borrell et de nombreux responsables dans le monde se retrouveront cette semaine à New York en marge de l’assemblée générale des Nations unies.
Le chef de la diplomatie britannique David Lammy a lui aussi appelé dimanche à « un cessez-le-feu immédiat ». « Ces derniers jours, nous avons assisté à une escalade inquiétante entre Israël et le Hezbollah libanais », a-t-il déclaré lors du congrès du parti travailliste qui se tient à Liverpool. « Notre message à toutes les parties est clair : nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat (…) afin de parvenir à un règlement politique », a ajouté le ministre des affaires étrangères britannique.
Les Etats-Unis estiment qu’une « escalade » militaire au Proche-Orient n’est pas dans « l’intérêt » d’Israël
« Nous ne pensons pas que l’escalade de ce conflit militaire soit dans leur intérêt », a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, sur la chaîne ABC, dimanche, au sujet de l’Etat d’Israël. « C’est ce que nous disons directement à nos homologues israéliens », a précisé le porte-parole, appelant une nouvelle fois à une issue « diplomatique » au conflit.
Le porte-parole de l’exécutif américain a estimé qu’il existait toujours « un espace » pour une « solution diplomatique » au conflit. « C’est ce à quoi nous travaillons », a-t-il ajouté, sans donner davantage de détails.
Al-Jazira qualifie la fermeture de son bureau à Ramallah de « criminelle », Israël accuse la chaîne d’être utilisée « pour inciter à la terreur »
Après être intervenue dimanche matin pour fermer le bureau de la chaîne de télévision qatarie à Ramallah, en Cisjordanie occupée, l’armée israélienne a déclaré que cette dernière était « utilisée pour inciter à la terreur ».
L’armée d’Israël affirme dans un communiqué que l’ordre de fermeture de quarante-cinq jours du bureau de la chaîne dans le territoire palestinien a été signé à la suite d’un avis juridique et d’une évaluation du service de renseignement israélien. Selon ce dernier « les bureaux étaient utilisés pour inciter à la terreur, pour soutenir des activités terroristes, et les émissions de la chaîne mettaient en danger la sécurité et l’ordre public dans la région et dans l’ensemble de l’Etat d’Israël ».
La chaîne de télévision qatarie a, quant à elle, qualifié de « criminel » la descente des forces israéliennes dans ses bureaux et l’émission d’un ordre de fermeture de quarante-cinq jours. Al-Jazira « condamne et dénonce avec véhémence cet acte criminel », a-t-elle écrit dans un communiqué, ajoutant que ce « raid sur son bureau et la saisie de son équipement n’étaient pas seulement une attaque » contre elle, « mais un affront à la liberté de la presse et aux principes mêmes du journalisme ».
Dans la bande de Gaza, de fortes pluies inondent les tentes de fortune des familles déplacées
« Première forte pluie de la saison à Gaza aujourd’hui. L’eau traverse un camp surpeuplé et inonde les tentes de fortune où vivent des familles déplacées de force », rapporte dimanche l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) dans un message posté sur X, accompagné d’une vidéo. L’agence ajoute qu’« à l’approche de l’automne, le plastique et le tissu ne suffisent plus à protéger les gens contre la pluie et le froid ».
La guerre entre Israël et le Hamas a provoqué un désastre humanitaire et sanitaire et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions des habitants de l’enclave assiégée. A l’approche de l’hiver, des abris et des équipements supplémentaires sont nécessaires pour les Gazaouis, a déclaré Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, auprès de Reuters.
« Dix minutes de pluie ont suffi pour noyer les tentes. Que se passerait-il s’il pleuvait toute la journée ? Les tentes sont déjà déchirées et ne tiendront pas l’hiver », s’est désolée Aya, une Palestinienne déplacée avec sa famille à Deir-Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, où se massent environ un million de réfugiés. Cette femme, âgée de 30 ans, interrogée par Reuters via une application de messagerie, a ajouté : « Nous ne voulons pas de nouvelles tentes. Nous voulons que la guerre s’arrête. Nous ne voulons pas de solutions provisoires en enfer ».
Une frappe israélienne sur une école du nord de la bande de Gaza fait sept morts, dont un membre du gouvernement du Hamas
Une frappe aérienne israélienne sur une école du nord de la bande de Gaza a fait sept morts dimanche, ont déclaré des responsables des services de santé dans l’enclave, rapporte l’agence Reuters. L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué que cette frappe visait des combattants du Hamas installés dans ces bâtiments, « qui servaient auparavant d’école », ajoutant avoir pris des mesures, notamment à l’aide de surveillance aérienne, pour « atténuer les risques pour les civils ».
Le bombardement a touché l’école Kafr Qassem dans le camp d’Al-Chati vers 11 heures, ont déclaré ces responsables, selon lesquels figure parmi les victimes un membre du gouvernement du Hamas, Majed Saleh, directeur du ministère des travaux publics et du logement du gouvernement contrôlé par le mouvement islamiste palestinien. Une information également partagée par le média israélien Haaretz.
Six autres Palestiniens ont été tués dimanche dans diverses frappes aériennes sur le centre et le sud de la bande de Gaza, rapporte l’agence Reuters. A Rafah, près de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, des habitants ont rapporté que des chars israéliens avançaient vers la partie ouest de la ville, où l’armée israélienne intervient depuis mai.
Le ministère de la santé du Hamas a annoncé dimanche un nouveau bilan de 41 431 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël, il y a près d’un an. Au moins quarante personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, a-t-il dit dans un communiqué, ajoutant que 95 818 personnes avaient été blessées depuis le 7 octobre 2023.
Le ministère de la santé libanais fait état de trois morts dans des « frappes israéliennes » dans le sud du pays
Dans trois communiqués distincts, le ministère de la santé libanais a signalé que trois personnes avaient été tuées dans trois villages du sud du Liban, attribuant chaque mort à une « frappe de l’ennemi israélien ». Le mouvement islamiste Hezbollah a également annoncé qu’un de ses combattants avait été tué, sans précision du lieu.
Que se passe t’il avec les bureaux de la chaîne Al Jazeera en territoire occupé ? Il semblerait qu’ils aient été évacués par l’armée israélienne, sait on pourquoi ?
Bonjour Filo,
La chaîne de télévision qatarie Al-Jazira a en effet annoncé que les forces israéliennes avaient effectué dimanche une descente dans ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée, et émis un ordre de fermeture de quarante-cinq jours. Selon des images tournées en direct par la chaîne, les militaires sont entrés masqués et lourdement armés.
Un soldat israélien a déclaré au journaliste et chef du bureau Walid al-Omari : « Il y a une décision de justice pour fermer Al-Jazira pendant quarante-cinq jours ». « Je vous demande de prendre toutes vos caméras et de quitter le bureau tout de suite », a poursuivi le soldat, dans une conversation retransmise en direct.
Le 12 septembre, le gouvernement israélien avait annoncé la révocation des cartes de presse de plusieurs journalistes d’Al-Jazira, quatre mois après avoir interdit sa diffusion et fermé son bureau en Israël. Cette fermeture n’avait jusque-là pas affecté le travail de la chaîne en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où ses journalistes sont présents pour couvrir la guerre entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a accusé, à plusieurs reprises, des journalistes qataris présents à Gaza d’être des « agents terroristes » affiliés au Hamas ou au Jihad islamique, l’un de ses alliés. De son côté, Al-Jazira rejette les accusations israéliennes et affirme qu’Israël cible systématiquement ses reporters déployés dans la bande de Gaza.
Benyamin Nétanyahou affirme qu’Israël est « déterminé » à permettre le retour des habitants du nord du pays chez eux
S’exprimant, dimanche à la mi-journée, sur la situation au nord d’Israël, alors que les frappes entre l’Etat hébreu et le Hezbollah s’intensifient, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré qu’Israël a infligé au Hezbollah libanais « une série de coups qu’il n’aurait jamais imaginé ».
« Si le Hezbollah n’a pas compris le message, je vous le promets, il le comprendra », a ajouté ce dernier dans un communiqué. « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les habitants du Nord puissent revenir chez eux en toute sécurité. Aucun pays ne peut tolérer qu’on tire sur ses habitants, sur ses villes, et nous, l’Etat d’Israël, ne le tolérerons pas non plus », a-t-il encore dit.
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a également déclaré dimanche que les « actions [d’Israël] contre le Hezbollah [allaie]nt se poursuivre jusqu’à ce que les habitants du Nord puissent rentrer chez eux en toute sécurité ». Des centaines de milliers d’habitants du nord d’Israël se sont réfugiés dans des abris, alors que les échanges de tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne se sont encore intensifiés.
Tôt dimanche, l’armée israélienne a annoncé qu’elle menait des frappes sur des cibles du Hezbollah au Liban, après des tirs du mouvement islamiste sur des zones habitées dans le nord d’Israël, qui ont atteint les environs de la grande ville de Haïfa. Selon l’armée, « environ 150 roquettes, missiles de croisière et drones » ont été tirés vers Israël pendant la nuit, la plupart depuis le Liban vers le nord du pays, « sans faire de dégâts significatifs ».
Le Hezbollah a affirmé avoir ciblé des installations de production militaire israéliennes, « dans une première réponse » aux explosions meurtrières, mardi et mercredi, de ses appareils de transmission à travers le Liban. Il a annoncé avoir visé notamment avec des « dizaines de roquettes » de type Fadi-1 et Fadi-2 la « base et l’aéroport de Ramat David », situés en profondeur sur le sol israélien, à environ 45 kilomètres de la frontière.
La défense passive israélienne a ordonné la fermeture de toutes les écoles jusqu’à lundi 18 heures dans les régions du nord du pays, dont certaines sont situées jusqu’à 80 kilomètres de la frontière libanaise.
« Israël prendra tous les moyens nécessaires pour défendre ses habitants », affirme le président israélien
« Israël ne souhaite pas être en guerre [avec le Liban] (…) mais le Liban a été détourné par une organisation terroriste [le Hezbollah] et armée jusqu’aux dents par l’Empire iranien du mal », s’étendant notamment du Hamas à Gaza au Hezbollah au Liban, a déclaré le président israélien Isaac Herzog, interviewé sur la chaîne britannique Sky News, dimanche.
Questionné sur « jusqu’où Israël est prêt aller contre l’Iran ? », le président Herzog a répondu qu’« Israël a toujours dit clairement qu’il prendra tous les moyens nécessaires pour défendre ses habitants et éliminer toutes les menaces qui pèsent sur l’existence de l’Etat d’Israël ».
Environ 150 roquettes, missiles de croisière et drones tirés sur le nord d’Israël durant la nuit et au petit matin, selon Israël
« Au cours de la nuit et aux heures matinales, environ 150 roquettes, missiles de croisière et drones ont été tirés en direction du territoire israélien, la plupart visant le nord d’Israël », depuis le Liban, a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Elle ajoute toutefois qu’il y a eu « un petit nombre d’impacts », mais pas de « dégâts significatifs ». « L’effort de défense aérienne (…) a permis d’éviter des dommages importants à l’arrière avec des pourcentages élevés d’interceptions », écrit l’armée.
Des centaines de milliers de personnes dans des abris antiaériens dans le nord d’Israël, après les tirs de « 115 roquettes »
« Des centaines de milliers de personnes ont dû se réfugier dans des abris antiaériens dans le nord d’Israël », a déclaré à l’Agence France-Presse le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne.
L’armée a déclaré que la salve de quelque 115 roquettes tirée par le Hezbollah avait déclenché des incendies, les services de secours israéliens faisant état d’au moins quatre personnes blessées par des éclats d’obus, trois d’entre elles près de Haïfa, grande ville du nord d’Israël.
Face à la « catastrophe imminente » au Moyen-Orient, la solution n’est pas militaire, estime la représentante de l’ONU au Liban
« Alors que la région est au bord d’une catastrophe imminente, nous ne pouvons pas le dire assez : il n’y a PAS de solution militaire pour rendre l’un ou l’autre côté plus sûr », a déclaré sur X la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.
La frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth a fait 45 morts, selon un nouveau bilan officiel
Le bilan de la frappe israélienne qui a visé vendredi l’unité d’élite du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth s’est alourdi à quarante-cinq morts, a annoncé, dimanche, le ministère de la santé libanais.
« Le nombre de morts s’élève à 45 », a déclaré le ministère dans un communiqué, contre trente-sept précédemment. Les opérations « continuent pour déblayer les décombres pour la troisième journée consécutive » et des prélèvements d’ADN sont en cours pour déterminer l’identité d’une partie des victimes, a-t-il ajouté
A Kiryat Bialik, dans le district de Haïfa, en Israël, cible d’une attaque du Hezbollah libanais
En Irak, des groupes armés pro-iraniens revendiquent des tirs de drone vers Israël
Les groupes armés pro-iraniens qui forment « la Résistance islamique en Irak » ont revendiqué, dimanche, dans un communiqué, des tirs de drone vers Israël, qui avait, de son côté, annoncé avoir intercepté « plusieurs objets volants suspects » venus d’Irak.
« Les combattants de la Résistance islamique en Irak ont visé dimanche matin une cible stratégique dans nos territoires occupés, en utilisant des drones, » selon le communiqué publié sur l’application Telegram de cette coalition de formations armées pro-iraniennes, assurant agir « en résistance à l’occupation », une référence à Israël, et « en soutien à [notre] peuple à Gaza ».
La défense passive israélienne ordonne la fermeture des écoles dans le nord du pays
Le Commandemant du front intérieur en Israël (défense passive) a annoncé dimanche avoir ordonné la fermeture de toutes les écoles dans les régions du nord du pays proches du Liban, à la suite de tirs de roquettes du mouvement islamiste Hezbollah. Les écoles et autres institutions éducatives seront fermées jusqu’à lundi 18 heures (17 heures, heure de Paris), précise le communiqué.
Le Hezbollah affirme avoir ciblé des complexes industriels militaires israéliens en réponse aux explosions au Liban, Israël riposte
« Dans une première réponse » aux explosions mardi et mercredi au Liban de bipeurs et de talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah et imputées à Israël, le mouvement islamiste libanais a affirmé, dans un communiqué, avoir « bombardé les complexes de l’industrie militaire Rafael », dans le nord d’Israël, avec des « dizaines » de roquettes.
Le mouvement chiite a également affirmé avoir pris pour cible la « base et l’aéroport de Ramat David », situés à environ 45 kilomètres de la frontière, à deux reprises au cours de la nuit, en utilisant des « dizaines » de roquettes Fadi-1 et Fadi-2, en réponse aux « attaques israéliennes répétées qui ont visé différentes régions libanaises et causé la mort de nombreux civils ».
Le site de Ramat David est l’un des plus éloignés de la frontière libanaise que le Hezbollah ait déclaré avoir ciblé en près d’un an d’échanges de tirs transfrontaliers.
De son côté, l’armée israélienne a annoncé une riposte. « L’armée israélienne frappe actuellement des cibles de l’organisation terroriste du Hezbollah au Liban », a fait savoir l’armée dans un communiqué, ajoutant que le mouvement armé libanais avait tiré environ cent quinze projectiles au cours des dernières heures « en direction de zones civiles dans le nord d’Israël ».
L’armée israélienne affirme que plus de cent roquettes ont été tirées depuis le Liban dimanche
L’armée israélienne a affirmé que plus de cent projectiles avaient été tirés depuis le Liban tôt dimanche matin, précisant que les pompiers s’efforçaient d’éteindre les incendies provoqués.
« Environ 85 projectiles ont été identifiés comme traversant le territoire israélien depuis le Liban » peu après 6 heures (5 heures, heure de Paris) et « environ 20 » lors d’une salve précédente, peu avant 5 heures du matin, a expliqué l’armée dans un communiqué.
Des roquettes ont également été tirées au cours de la nuit, selon l’armée, tandis que le service d’urgence israélien, Magen David Adom, a fait savoir dans un communiqué que quatre personnes avaient été blessées par des éclats d’obus au cours de la nuit, dont trois près de Haïfa, ville du nord d’Israël.
Proche-Orient : Israël intensifie ses raids contre le Hezbollah dans le sud du Liban
Lecture : 2 min.
Israël ordonne la fermeture pendant quarante-cinq jours du bureau d’Al-Jazira à Ramallah
La chaîne de télévision qatarie Al-Jazira a annoncé que les forces israéliennes avaient effectué dimanche une descente et ordonné la fermeture de ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Un soldat israélien a déclaré au journaliste Walid al-Omari : « Il y a une décision de justice pour fermer Al-Jazira pendant quarante-cinq jours », a rapporté la chaîne, citant la conversation qui a été retransmise en direct. « Je vous demande de prendre toutes vos caméras et de quitter le bureau tout de suite », a poursuivi le soldat.
Selon des images de la chaîne, les militaires sont entrés masqués et lourdement armés. Al Jazira affirme qu’ils n’ont pas donné la raison de cet ordre de fermeture.
Le 12 septembre, le gouvernement israélien avait annoncé la révocation des cartes de presse de plusieurs journalistes d’Al-Jazira, quatre mois après avoir interdit sa diffusion et fermé son bureau en Israël. Cette fermeture n’avait jusque-là pas affecté le travail de la chaîne en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza, où ses journalistes sont présents pour couvrir la guerre entre Israël et le Hamas.
L’armée israélienne a accusé à plusieurs reprises des journalistes qataris présents à Gaza d’être des « agents terroristes » affiliés au Hamas ou au Jihad islamique, l’un de ses alliés. De son côté, Al-Jazira rejette les accusations israéliennes et affirme qu’Israël cible systématiquement ses reporters déployés dans la bande de Gaza.
Les Etats-Unis appellent leurs citoyens à évacuer le Liban tant que que possible
Washington a exhorté les Américains présents au Liban à quitter le pays.
« En raison de la nature imprévisible du conflit en cours entre le Hezbollah et Israël et des récentes explosions à travers le Liban, y compris à Beyrouth, l’ambassade américaine exhorte les citoyens américains à quitter le Liban tant que des options commerciales restent disponibles », a annoncé le département d’État.
Israël dit mener des frappes « massives » dans le sud du Liban
L’armée d’Israël a fait savoir samedi soir que des « dizaines d’avions » de son armée menaient des « frappes massives » dans le sud du Liban, bastion du mouvement islamiste Hezbollah qui tire des roquettes contre Israël en soutien au Hamas palestinien, son allié.
« Au cours de la dernière heure, nous avons lancé une vaste attaque dans le sud du Liban après avoir identifié des préparatifs du Hezbollah en vue de tirer sur le territoire israélien », a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d’un point presse à la télévision, ajoutant que « des dizaines d’avions de l’armée de l’air » étaient engagés dans ces opérations.
Plus tôt dans la journée, l’armée avait affirmé avoir touché des milliers de lance-roquettes et d’autres cibles du Hezbollah au Liban. « Il est possible que des roquettes et d’autres menaces soient lancées vers le pays dans un avenir proche », a encore dit M. Hagari.
Dans une déclaration séparée samedi en fin de journée, l’armée israélienne a déclaré qu’elle renforçait les restrictions concernant les rassemblements publics dans le nord d’Israël. « Les rassemblements seront limités à 30 participants dans un espace ouvert, et à 300 participants dans un espace fermé. Se rendre au travail est autorisé tant qu’il y a un espace protégé disponible, et les activités éducatives peuvent se poursuivre tant qu’il y a des espaces protégés disponibles », a souligné l’armée en faisant référence aux abris antiaériens.
L’armée israélienne annonce de nouvelles frappes visant le Hezbollah dans le sud du Liban
« L’armée israélienne frappe actuellement des cibles de l’organisation terroriste Hezbollah au Liban », a déclaré l’armée d’Israël en début de soirée dans un communiqué, sans autre précision.
Ce qu’il faut savoir samedi 21 septembre à 19 heures
- Maintenant la pression militaire sur le Hezbollah, Israël a mené samedi de nouvelles frappes intensives sur le sud du Liban. L’armée israélienne a dit avoir ciblé « des milliers de rampes de lancement » de roquettes du mouvement armé.
- De son côté, le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes vers des positions militaires dans le nord d’Israël. « Environ 90 », selon l’armée israélienne.
- Dans ce contexte de fortes tensions, le premier ministre libanais a annulé sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU. Najib Mikati a appelé « à la fin des terribles massacres israéliens » au Liban, alors que depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées y ont fait plus de 70 morts et quelque 3 000 blessés.
- Dans la bande de Gaza, une frappe israélienne sur une école de Gaza a fait au moins 21 morts, selon la défense civile. Elle a précisé qu’une trentaine d’autres personnes ont été blessées lors de cette frappe sur l’école Al-Zaytoun C, qui accueillait des déplacés. L’armée israélienne a déclaré avoir visé des combattants du Hamas qui s’y cachaient.
- La frappe israélienne de vendredi sur un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, qui ciblait des dirigeants du Hezbollah, a fait 37 morts, a annoncé le ministère de la santé libanais, samedi, dans un nouveau bilan.
- Le Hezbollah a confirmé la mort de son dirigeant Ibrahim Aqil lors de cette attaque, et annoncé celle d’un de ses autres commandants, Ahmed Mahmoud Wahbi. L’armée israélienne avait annoncé vendredi avoir tué le chef du régiment Radwan, l’unité d’élite du mouvement chiite, et au moins dix autres de ses chefs militaires.
L’armée israélienne affirme avoir frappé des milliers de rampes de lancement de roquettes dans le sud du Liban
Selon un communiqué de l’armée israélienne, « au cours de la dernière heure, l’armée de l’air israélienne a frappé des milliers de canons de lancement prêts à être utilisés immédiatement pour tirer vers le territoire israélien ». « Environ 180 cibles du Hezbollah » ont été détruites par l’armée israélienne, selon elle, lors de ces frappes conduites dans « plusieurs zones dans le sud du Liban ».
L’armée d’Israël déclare également qu’« environ 90 tirs de projectiles » ont été tirés par le Hezbollah « en provenance du Liban et vers le territoire israélien », « au cours de la journée écoulée ».
Le premier ministre libanais annule sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU
Dans un communiqué diffusé samedi, le premier ministre libanais, Najib Mikati, annonce annuler sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient à New York, à la suite des frappes israéliennes qui ont provoqué une nouvelle escalade entre Israël et le Hezbollah libanais cette semaine. Il y appelle « à la fin des terribles massacres », alors que depuis mardi, des attaques menées par Israël ou qui lui sont imputées ont fait plus de 70 morts et quelque 3 000 blessés au Liban.
L’Allemagne insiste sur le « besoin urgent » de mesures concrètes « pour désamorcer la situation » au Proche-Orient
Le ministère des affaires étrangères allemand a insisté samedi sur le « besoin urgent » de mesures pour le Proche-Orient, au moment où le front de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza contre le Hamas s’étend au Liban contre le Hezbollah.
« Encore une fois, toute la région retient son souffle », c’est pourquoi « nous avons un besoin urgent de mesures concrètes au Proche-Orient pour désamorcer la situation et éviter de nouvelles victimes civiles », est-il écrit dans un communiqué diffusé sur X par le ministère. Il est précisé que la ministre des affaires étrangères, Annalena Baerbock, a été en contact avec ses homologues en Israël et au Liban pour discuter des prochaines étapes nécessaires.
Dans le même temps, le gouvernement fédéral allemand se dit « profondément préoccupé » par la récente escalade du conflit au Proche-Orient au Liban, se estimant que celle-ci « n’est pas inévitable », selon un communiqué du porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit. « Une solution diplomatique au conflit doit être possible », est-il ajouté.
A l’instar du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, début septembre, Berlin appelle samedi à l’application de la résolution 1701 de l’ONU. Cette résolution, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, stipule que seule l’armée libanaise et la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) soient déployées dans le sud du Liban.
Le bilan de la frappe israélienne sur une école de la ville Gaza passe à 21 morts, selon un nouveau bilan de la défense civile
« Les équipes de la défense civile ont retrouvé 21 personnes parmi lesquelles 13 enfants et six femmes » dont l’une était enceinte, a déclaré le porte-parole de la défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, après une frappe israélienne sur une école de la ville de Gaza, samedi.
Le bombardement sur l’école Al-Zaytoun C a également fait « une trentaine de blessés parmi lesquels neuf enfants », a-t-il ajouté, soulignant que des milliers de personnes déplacées avaient trouvé refuge dans cette école, depuis le début de la guerre. Le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, contrôlé par le Hamas, a également déclaré que 21 personnes avaient été tuées dans cette frappe.
L’armée israélienne a elle fait savoir dans un communiqué avoir « mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza », précisant que la cible se trouvait « à l’intérieur » de l’école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l’école Al-Zaytoun.
Le bilan de la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth s’élève à 37 morts
Le bilan de la frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth qui ciblait des dirigeants du Hezbollah s’élève à trente-sept morts, a annoncé le ministère de la santé libanais, samedi, dans un nouveau bilan. Le ministère précise que « le déblaiement des décombres » du bâtiment détruit est toujours en cours. Un précédent bilan faisait état de trente et un morts, dont trois enfants et sept femmes.
La défense civile de Gaza a fait savoir samedi que la frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la ville de Gaza avait fait dix-neuf morts
Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes en direction de deux sites militaires israéliens
Le Hezbollah libanais a affirmé avoir tiré samedi des salves de roquettes Katioucha sur deux sites militaires du nord d’Israël, alors que l’armée israélienne a annoncé de nouvelles frappes sur des sites de la formation pro-iranienne dans le sud du Liban.
Dans deux communiqués distincts, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient « tiré une salve de roquettes Katioucha » sur deux sites militaires du nord d’Israël, ajoutant qu’il s’agissait d’une « réponse aux attaques de l’ennemi » sur le sud du Liban. Des correspondants de l’Agence France-Presse ont rapporté d’intenses bombardements dans différentes zones du sud du Liban.
Dix-neuf morts et plus de trente blessés dans la frappe sur l’école Al-Zaytoun C, accueillant des déplacés, selon un nouveau bilan de la défense civile
La défense civile de Gaza a fait savoir samedi que la frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la ville de Gaza avait fait dix-neuf morts. Parmi les morts figurent « treize enfants et six femmes », dont l’une était enceinte, a précisé le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
« Plus de trente » personnes dont « neuf enfants » ont été blessées par le bombardement de l’école Al-Zaytoun C, a-t-il ajouté.
D’autres écoles de la bande de Gaza ont été visées ces derniers mois par l’armée israélienne, qui accuse le Hamas de cacher des combattants dans des bâtiments scolaires où des milliers d’habitants de Gaza ont trouvé refuge, ce que le mouvement palestinien nie.
L’armée israélienne annonce avoir mené de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah au Liban
Les forces armées israéliennes « frappent actuellement des cibles appartenant à l’organisation terroriste Hezbollah au Liban », écrit l’armée dans un communiqué, au lendemain d’un bombardement meurtrier visant le mouvement islamiste libanais dans la capitale, Beyrouth.
L’ayatollah Ali Khamenei appelle les pays musulmans à « rompre complètement leurs relations économiques » avec Israël et à « réduire leurs liens politiques »
Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a exhorté samedi les pays islamiques à utiliser leur « force intérieure » pour débarrasser la région d’Israël et de son allié américain, devant les participants à la Conférence de l’unité islamique, à Téhéran.
« Cette force intérieure peut éliminer le régime sioniste, cette tumeur cancéreuse maligne du cœur de la société islamique, à savoir la Palestine, et se débarrasser de l’influence, de la domination et de l’ingérence coercitive des Etats-Unis dans cette région », a-t-il déclaré. Il a appelé les pays musulmans à « rompre complètement leurs relations économiques » avec Israël et à « réduire leurs liens politiques ».
Guerre à Gaza : une frappe sur une école accueillant des déplacés fait 17 morts, selon la défense civile
La défense civile de Gaza a annoncé samedi qu’une frappe israélienne sur une école accueillant des déplacés dans la ville de Gaza avait fait dix-sept morts. « Au moins dix-sept martyrs, parmi lesquels huit enfants, et plus de trente blessés, pour la plupart des enfants et des femmes (…) à la suite d’un tir de roquette israélien sur l’école Al-Zaytoun C », a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, précisant que des milliers de personnes déplacées par la guerre avaient trouvé refuge dans cette école.
L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir « mené une frappe ciblée sur des terroristes qui opéraient à l’intérieur d’un centre de commandement et de contrôle du Hamas dans la ville de Gaza », précisant que la cible se trouvait « à l’intérieur » des locaux qui servaient à l’école Al-Falah, adjacente aux bâtiments de l’école Al-Zaytoun C. L’école Al-Zaytoun C a bien été touchée, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse sur place.
Le Hezbollah dit avoir visé un site israélien à Jal al-Allam
Dans un communiqué, le mouvement chiite libanais annonce que ses combattants ont pris pour cible « la position de Jal al-Allam », en référence à un site israélien situé de l’autre côté de la frontière, samedi matin, avec « des tirs d’artillerie », ajoutant avoir « touché sa cible » . L’armée israélienne n’a pas confirmé cette frappe.
Au Liban, le commandement de la force d’élite Radwan du Hezbollah décimé dans une frappe israélienne
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Le bilan de la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth s’élève à 31 morts, dont trois enfants
La frappe israélienne de vendredi sur la banlieue sud de Beyrouth a fait 31 morts, dont trois enfants, et 68 blessés, a annoncé samedi lors d’une conférence de presse le ministre de la santé libanais, Firass Abiad.
La frappe israélienne au Liban a visé une réunion de la force d’élite du Hezbollah, Radwan, tuant seize de ses membres, selon une source proche du mouvement
La frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth a visé une réunion dans un sous-sol du commandement de la force d’élite du Hezbollah, l’unité Radwan, tuant seize de ses membres, a déclaré à l’Agence France-Presse une source proche de la formation pro-iranienne samedi.
« Le commandement de la force Radwan était réuni au sous-sol » d’un immeuble visé par la frappe israélienne vendredi, a précisé cette source. Seize membres de la force, dont son chef et un haut commandant, ont été tués, selon elle.
L’Irak se dit prêt à accueillir des blessés des attaques au Liban et à fournir une aide médicale
Un porte-parole du ministère de la santé irakien, Saif Al-Badr, a déclaré au quotidien libanais Al-Akhbar que l’Irak avait informé le Liban qu’il était prêt à accueillir des blessés des attaques de mardi 17 et mercredi 18 septembre, et à fournir toute forme de soutien médical au pays, qu’il s’agisse de médicaments et d’équipements, ou d’un soutien humain, en envoyant des médecins et des infirmières.
Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth
Le Hezbollah a annoncé samedi 21 septembre la mort d’un deuxième haut commandant dans la frappe israélienne menée la veille sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement libanais, qui a fait au moins quinze morts.
Le groupe pro-iranien a affirmé qu’Ahmed Mahmoud Wahbi avait dirigé, jusqu’au début de cette année, les opérations militaires de son unité d’élite Radwan en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Quinze combattants du Hezbollah ont péri dans la frappe de vendredi, a-t-il fait savoir, dont le plus important est le chef de l’unité Radwan, Ibrahim Aqil.
Le dirigeant du Hezbollah Ibrahim Aqil tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth
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Le Hezbollah confirme la mort de son dirigeant Ibrahim Aqil dans une frappe israélienne
Dans un communiqué publié ce vendredi soir, le Hezbollah confirme la mort de son dirigeant Ibrahim Aqil, tué dans un raid israélien.
L’armée israélienne avait annoncé dans la journée avoir tué le chef de l’unité d’élite du Hezbollah, et au moins dix chefs militaires du mouvement chiite lors d’une frappe sur la capitale libanaise, vendredi, qui a fait quatorze morts et des dizaines de blessés, selon le ministère de la santé libanais.
Le Hezbollah décrit Ibrahim Aqil comme « un grand chef djihadiste » et déclare qu’il a rejoint « le cortège de ses frères, les grands chefs martyrs, après une vie bénie, pleine de djihad, de travail, de blessures, de sacrifices, de dangers, de défis, d’accomplissements et de victoires. »
Explosions de bipeurs : à l’ONU, le Liban dénonce un acte de « terrorisme »
Les explosions simultanées de bipeurs et autres appareils de communication au Liban cette semaine sont « tout simplement du terrorisme », a accusé vendredi le ministre des affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib, qualifiant Israël d’« Etat voyou ».
« Faire exploser à distance des appareils de communication de façon collective, sans aucun égard pour ceux qui les portent ou qui est autour est une méthode de guerre sans précédent dans sa brutalité et sa terreur, ciblant des milliers de personnes d’âges différents vaquant à leurs occupations dans leurs maisons, dans la rue, à leur travail, dans les centres commerciaux, est tout simplement du terrorisme », a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU).
L’Iran condamne la frappe aérienne israélienne « vicieuse » sur le Liban, qui a fait au moins quatorze morts
« La frappe aérienne brutale et vicieuse du régime sioniste sur Beyrouth (…) constitue une violation flagrante du droit international, ainsi qu’une violation de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la sécurité nationale du Liban », a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Nasser Kanaani, dans un communiqué.
« Il ne fait aucun doute que le régime sioniste cherche à intensifier les tensions et à élargir la géographie de la guerre et du conflit dans la région », a-t-il poursuivi, ajoutant qu’« une politique aussi vicieuse constitue une menace claire et maximale pour la paix et la sécurité internationales ».
Ce raid aérien dans la banlieue sud de Beyrouth a fait au moins quatorze morts, selon un dernier bilan du ministère de la santé libanais. Selon l’agence de presse libanaise officielle ANI, « les équipes de secours travaillant sur le terrain s’attendent à ce que d’autres personnes meurent sous les décombres, tandis que les opérations visant à les évacuer se poursuivent ».
Le point sur la situation à 21 heures
- L’armée israélienne a annoncé vendredi avoir « éliminé » Ibrahim Aqil, chef de la force Radwan, l’unité d’élite du Hezbollah, et dix autres chefs militaires du mouvement libanais, dans une « frappe ciblée » à la périphérie sud de Beyrouth, ce que l’organisation n’a pas confirmé.
- Le ministère de la santé libanais fait état de quatorze morts et de soixante-six blessés, dont neuf grièvement. « Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique », s’est indigné le premier ministre libanais, Najib Mikati.
- Les chefs du Hezbollah visés étaient « rassemblés sous terre, sous un immeuble résidentiel, au cœur de Dahiyé, en utilisant des civils comme boucliers humains », a assuré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole des forces israéliennes.
- « Nous n’agissons pas en vue [de provoquer] une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis et nous continuerons à le faire », a-t-il ajouté.
- Selon le département d’Etat américain, Ibrahim Aqil était recherché pour son implication dans l’attentat d’avril 1983 contre l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth, qui avait fait soixante-trois morts, et celui d’octobre, qui a coûté la vie 241 militaires américains.
- D’après l’armée israélienne, le Hezbollah a procédé dans la journée à 200 tirs de roquettes en direction du nord de l’Etat hébreu. Aucune victime n’a été signalée.
L’ONU, « très inquiète », appelle à la « retenue maximale »
« Nous sommes très inquiets (…) de l’escalade autour de la “ligne bleue”, notamment [après] la frappe meurtrière aujourd’hui à Beyrouth. Nous appelons toutes les parties à la désescalade immédiatement. Tout le monde doit faire preuve d’une retenue maximale », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Joe Biden dit « travailler » au retour des populations du sud du Liban et du nord d’Israël
Joe Biden, qui ne s’était pas exprimé cette semaine sur la situation au Liban, a dit vendredi « travailler » au retour des populations déplacées de part et d’autre de la frontière, en raison des hostilités entre Israël et le Hezbollah.
Le président américain a dit vouloir « s’assurer que les populations du nord d’Israël et du sud du Liban puissent rentrer chez elles ». « Le secrétaire d’Etat, le ministre de la défense, toutes nos équipes travaillent, avec la communauté du renseignement, pour y arriver », a-t-il ajouté, lors d’un court échange avec la presse, en marge d’un conseil des ministres à la Maison Blanche.
Interrogé sur la perspective, qui semble plus lointaine de jour en jour, d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, il a répondu : « Beaucoup de choses ne semblent pas réalistes tant qu’elles ne sont pas accomplies. Nous ne devons pas abandonner. »
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais, avait promis la veille que le mouvement chiite continuerait à s’en prendre à Israël « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ». « Vous ne pourrez pas renvoyer [les Israéliens évacués] dans le Nord. Le seul moyen est de mettre fin à l’agression contre Gaza », a-t-il insisté.
Selon le Wall Street Journal, de hauts responsables américains assurent en privé ne plus croire à un tel accord, qui ferait cesser les hostilités dans le territoire palestinien tout en permettant la libération des otages qui y sont encore détenus, avant la fin du mandat de Joe Biden, en janvier prochain.
« Cette nouvelle phase se poursuivra jusqu’à l’atteinte de notre objectif », promet le ministre de la défense israélien
« Nos ennemis n’ont aucun lieu de refuge, pas même à Dahiyé [banlieue sud de Beyrouth]. (…) Nous continuerons à pourchasser nos ennemis pour protéger nos citoyens », écrit vendredi le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, sur X, après le raid aérien mené à la périphérie de la capitale libanaise.
« Cette nouvelle phase se poursuivra jusqu’à l’atteinte de notre objectif : ramener les habitants du Nord chez eux en toute sécurité », ajoute-t-il, évoquant les Israéliens évacués en raison des échanges de tirs avec le Hezbollah libanais.
Parlant d’une « nouvelle phase de la guerre », le ministre avait annoncé mercredi une réorientation des forces et des ressources « vers le nord ».
Douze morts et 66 blessés dans la banlieue sud de Beyrouth, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais
Neuf des blessés sont dans un état critique, précise-t-il.
Israël « ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique », s’indigne le premier ministre libanais
« Le ciblage d’une zone résidentielle peuplée prouve une fois de plus que l’ennemi israélien ne tient compte d’aucune considération humanitaire ou juridique », s’indigne le premier ministre libanais, Najib Mikati, dans un communiqué.
Une dizaine de commandants du Hezbollah tués dans la banlieue de Beyrouth, selon le porte-parole de l’armée israélienne
Au moins dix chefs militaires du Hezbollah ont trouvé la mort aux côtés d’Ibrahim Aqil dans la frappe menée vendredi à la périphérie sud de Beyrouth, a annoncé Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, lors d’une conférence de presse.
« Nous avons visé les responsables des tirs de roquettes quotidiens : Ibrahim Aqil, ainsi que des commandants de haut rang de la force Radwan. Une dizaine de commandants ont été tués », a-t-il déclaré.
« Ils se sont rassemblés sous terre, sous un immeuble résidentiel, au cœur de Dahiyé, tout en utilisant des civils comme boucliers humains. Ils étaient réunis pour coordonner des activités terroristes contre des civils israéliens. »
« Nous n’agissons pas en vue [de provoquer] une large escalade dans la région. Nous agissons conformément aux objectifs définis et nous continuerons à le faire », a souligné Daniel Hagari.
La presse iranienne dément la mort du commandant adjoint de la Force Al-Qods
L’agence de presse iranienne Tasnim a démenti, vendredi, les informations de la chaîne Sky News Arabia selon lesquelles le commandant adjoint de la Force Al-Qods, unité d’élite du corps des gardiens de la révolution iraniens, a été tué dans le bombardement israélien de la banlieue sud de Beyrouth. L’annonce de la mort de Mohammad Reza Fallahzadeh est un « pur mensonge », écrit-elle.
Plusieurs chefs du Hezbollah tués à Beyrouth, selon l’armée israélienne
« Les commandants du Hezbollah que nous avons éliminés aujourd’hui planifiaient depuis des années des “7 octobre” à la frontière nord », écrit l’armée israélienne, citant son chef d’état-major, Herzi Halevi, sur Telegram. « Nous les avons atteints et nous atteindrons tous ceux qui menacent la sécurité des citoyens de l’Etat d’Israël », ajoute-t-elle.
L’ambassade d’Iran au Liban condamne « la folie et l’arrogance israéliennes », après le raid aérien dans la banlieue de Beyrouth
« Nous condamnons dans les termes les plus fermes la folie et l’arrogance israéliennes qui ont dépassé toutes les limites en ciblant les zones résidentielles de la banlieue sud de Beyrouth, faisant des dizaines de morts et de blessés, dont des enfants et des femmes », écrit l’ambassade d’Iran au Liban, dans un communiqué diffusé sur X.
L’armée israélienne dit avoir « éliminé » Ibrahim Aqil, commandant de l’unité d’élite du Hezbollah
« A la suite de renseignements précis fournis par la division du renseignement, des avions de combat de l’armée de l’air ont mené une frappe ciblée dans la région de Beyrouth, éliminant Ibrahim Aqil, chef du département des opérations de l’organisation terroriste Hezbollah, commandant en fonction de l’unité Radwan et responsable du “plan de conquête de la Galilée” », annonce l’armée israélienne dans un communiqué.
Ibrahim Aqil, qui aurait été visé dans la banlieue de Beyrouth, est recherché aux Etats-Unis, notamment pour les attentats de 1983 à Beyrouth
Ibrahim Aqil, qui, d’après plusieurs agences de presse, était la cible du raid aérien mené vendredi par l’armée israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, est recherché aux Etats-Unis, notamment pour son implication présumée dans les attentats commis en 1983 à Beyrouth, peut-on lire dans une note publiée le 18 avril 2023 sur le site Rewards for Justice (Récompenses pour la justice) du département d’Etat américain.
« Le programme Rewards for Justice (RFJ) du département d’Etat américain, administré par le service de sécurité diplomatique, annonce une récompense pouvant atteindre 7 millions de dollars pour toute information permettant d’identifier, de localiser, d’arrêter et/ou de condamner Ibrahim Aqil, l’un des principaux dirigeants du Hezbollah », peut-on y lire.
« Ibrahim Aqil, également connu sous le nom de Tahsin, fait partie de la plus haute instance militaire du Hezbollah, le conseil du djihad. Dans les années 1980, Aqil était l’un des principaux membres de la cellule terroriste du Hezbollah, l’Organisation du Jihad islamique, qui a revendiqué les attentats à la bombe contre l’ambassade des Etats-Unis à Beyrouth en avril 1983, qui ont fait 63 morts, et contre la caserne du corps des marines américains en octobre 1983, qui ont tué 241 membres du personnel américain. Toujours dans les années 1980, Aqil a dirigé la prise d’otages américains et allemands au Liban et les a détenus dans ce pays. »
Cinquante-huit soldats français avaient été tués le même jour dans un autre attentat.
Le Hezbollah dit avoir visé une base des services de renseignement israéliens qu’il accuse d’être à l’origine des « assassinats »
Dans un communiqué, le mouvement chiite libanais annonce que ses combattants ont pris pour cible « le principal quartier général des renseignements dans la région nord [d’Israël], responsable des assassinats (…) avec des salves de roquettes Katioucha », ajoutant qu’il s’agit d’une « réponse aux attaques de l’ennemi israélien » dans le sud du Liban.
Raid israélien dans la banlieue de Beyrouth : 9 morts et 59 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais
Huit des blessés sont dans un état critique, précise le ministère dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d’information libanaise. Le ministère avait auparavant fait état de trois morts et de dix-sept blessés.
Ce que l’on sait de la « frappe ciblée » de l’armée israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth
- L’armée israélienne a annoncé avoir procédé à « une frappe ciblée à Beyrouth », la capitale libanaise, vendredi.
- Le ministère de la santé libanais a fait état de trois morts et dix-sept blessés.
- Selon deux sources proches des services de sécurité citées par l’agence de presse Reuters, un haut responsable du Hezbollah était visé.
- Il s’agit, d’après l’agence, d’Ibrahim Aqil, membre du conseil du djihad, la plus haute instance militaire du mouvement chiite pro-iranien. L’Agence France-Presse, qui cite une source proche du Hezbollah, avance le même nom et dit qu’il a été tué. Sa consœur américaine Associated Press annonce, par ailleurs, avoir eu confirmation auprès d’un responsable israélien qu’Ibrahim Aqil était visé. Le Hezbollah n’a pas confirmé ces informations.
- D’après un correspondant de l’Agence nationale de l’information (ANI) libanaise, quatre missiles ont touché un immeuble du quartier densément peuplé d’Al-Jamous.
- Il s’agit de la troisième frappe sur la banlieue sud de Beyrouth revendiquée ou attribuée à Israël depuis que le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, le 8 octobre, « en soutien » au Hamas palestinien, dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
Benyamin Nétanyahou reporte son départ aux Etats-Unis d’une journée
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, va retarder d’une journée son départ pour New York, initialement prévu le 24 septembre, en raison de la situation dans le nord d’Israël, a annoncé vendredi à l’Agence France-Presse un membre de ses services.
« Pour l’heure, le premier ministre devrait quitter Israël le mercredi 25 septembre au lieu du mardi 24 septembre », a-t-il ajouté.
Sur les lieux d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le 20 septembre 2024.
Trois morts et 17 blessés dans la banlieue sud de Beyrouth, selon le ministère de la santé libanais
D’après un correspondant de l’Agence nationale d’information libanaise (ANI), quatre missiles ont touché un immeuble d’un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth.
Un haut responsable du Hezbollah visé à Beyrouth, selon Reuters
Selon deux sources proches des services de sécurité citées par l’agence de presse Reuters, la « frappe ciblée » annoncée par l’armée israélienne à Beyrouth visait un haut responsable du Hezbollah, dont on ignore l’identité.
Al-Manar, la chaîne de télévision du mouvement chiite, fait état d’un mort et de 14 blessés.
L’armée israélienne annonce avoir procédé à « une frappe ciblée » à Beyrouth
« L’armée israélienne a mené une frappe ciblée à Beyrouth », écrit l’état-major israélien sur Telegram, sans plus de précision. « A ce stade, il n’y a aucun changement dans les instructions du commandement du front intérieur », ajoute-t-il. Le quotidien libanais Al-Akhbar a, quant à lui, fait état d’une explosion dans la banlieue sud de la capitale.
Selon une source proche des services de sécurité libanais, citée par l’Agence France-Presse, le bombardement a eu lieu à proximité de la mosquée Al-Qaem.
Il s’agit de la troisième frappe dans la banlieue sud de Beyrouth revendiquée ou attribuée à Israël depuis le 8 octobre, date à laquelle le Hezbollah a ouvert le front du sud du Liban contre Israël, « en soutien » au Hamas palestinien, dans sa guerre contre Israël dans la bande de Gaza.
L’armée israélienne fait état de 140 tirs de roquettes en provenance du Liban
L’armée israélienne fait état vendredi de 140 tirs de roquettes en provenance du Liban. Cent vingt ont été détectés dans les secteurs du plateau du Golan et de la Haute-Galilée, et les vingt autres aux alentours de Meron et de Netua, plus à l’ouest, précise-t-elle, disant avoir procédé de son côté à des raids aériens dans plusieurs zones du sud du Liban.
En ce qui concerne la première salve, l’armée dit avoir intercepté un nombre indéterminé de projectiles, mais signale des impacts qui ont donné lieu à des incendies. Pour la seconde, la plupart des roquettes se sont abattues dans des zones inhabitées et aucune victime n’a été signalée, ajoute-t-elle.
Israël conteste officiellement le mandat d’arrêt requis à la Cour pénale internationale contre Benyamin Nétanyahou
Israël a annoncé vendredi avoir contesté officiellement la décision annoncée en mai par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ministre de la défense, Yoav Gallant. « L’Etat d’Israël a présenté aujourd’hui sa contestation officielle remettant en cause la [compétence] de la CPI [dans cette affaire] ainsi que la légalité de la requête du procureur », écrit Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien dans un message sur le réseau social X.
L’armée israélienne se prépare à une guerre ouverte
Israël intensifie sa pression sur le Hezbollah après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies mardi et mercredi. Les dirigeants israéliens et les responsables militaires martèlent les termes d’une ligne directrice, selon laquelle un conflit de haute intensité avec le Hezbollah impliquant une opération terrestre au Liban est envisageable, et qu’un rien serait capable de le déclencher.
Lire le décryptage de notre correspondant à Jérusalem, Jean-Philippe Rémy :
Israël intensifie sa pression sur le Hezbollah
Lecture : 5 min.
Une soixantaine de roquettes ont été tirées du Liban vers Israël à la mi-journée, selon Israël
L’armée israélienne a déclaré qu’une « salve d’une soixantaine de roquettes » a été tirée vendredi « à 13 h 02 » (12 h 02 heure française), du Liban vers Israël , où le Hezbollah échange des tirs quasi quotidiens avec l’armée, en soutien à son allié palestinien du Hamas dans la bande de Gaza. Les tirs ont eu lieu après que l’armée israélienne a frappé des centaines de canons lance-roquettes prêts à être utilisés pour tirer des projectiles vers Israël pendant la nuit. Le Hezbollah a, de son côté, revendiqué des tirs de roquettes sur six sites militaires israéliens.
A t on des preuves de l'implication des services Israéliens ? Le faisceau d'indice est il solide?
Bonjour Pseudo anonyme,
Comme souvent en pareilles circonstances, la signature n’est pas prouvée. Si les autorités israéliennes n’ont pas commenté cette série d’attaques, nul expert, militaire, agent ni Etat n’émettent toutefois le moindre doute : l’opération porte la marque du Mossad, le puissant service de renseignement extérieur israélien, en charge notamment des opérations spéciales à l’étranger. Un service dont la réputation a pâti de l’échec à prévenir l’attaque lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas sur Israël. Mais qui a aussi assassiné en juillet, au cœur de Téhéran, le responsable politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, rappelant sa capacité à infiltrer les rangs ennemis.
Mercredi, le ministre israélien de la défense israélien, Yoav Gallant, n’a pas évoqué les explosions de bipeurs et de talkies-walkies, mais il a salué, en s’adressant à ses troupes, le travail de l’armée et des agences de sécurité israéliennes, avant de prévenir : « Nous sommes au début d’une nouvelle phase de la guerre. »
Ne peut-on qualifier cette attaque de crime contre l’humanité, puisque sans discernement elle touche civils et combattants ?
L'attaque est elle reconnue comme une attaque terroriste ?
Bonjour,
Il est trop tôt pour savoir quelles seront les conséquences juridiques de cette série d’attaques aux appareils explosifs du Hezbollah qui a fait 37 morts et quelque 3 000 blessés, principalement dans les rangs du groupe armé libanais mais aussi au sein de la population civile. L’ONU a dénoncé ces attaques par la voix de son secrétaire général, Antonio Guterres, qui a insisté sur le fait que les « objets civils » ne devaient pas être transformés en armes, ou encore celle du haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, qui a dénoncé mercredi « une violation du droit international des droits de l’homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire ». M. Türk a réclamé une « enquête indépendante, sérieuse et transparente » pour que les responsables « rendent des comptes ». Le Conseil de sécurité tiendra une session d’urgence vendredi après-midi pour examiner les récents développements sécuritaires au Liban.
Certains juristes internationaux se penchent sur la légalité de ces attaques prêtées au Mossad, le service de renseignement extérieur israélien. « Nous ignorons beaucoup de choses sur ces attaques, mais le fait de viser simultanément des milliers d’individus, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession de ces engins ni où ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue probablement une violation du droit international », a argumenté l’avocat new-yorkais Reed Brody, porte-parole de l’organisation Human Rights Watch, cité dans le média français L’Opinion. « Ces attaques constituent à mon avis des crimes de guerre », a estimé un juriste proche du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), également cité par L’Opinion, estimant que celles-ci ont été menées « sans discrimination car il n’y a pas de possibilité de savoir qui tient l’engin et où exactement ». Certains experts se demandent notamment ce qu’il serait advenu si les appareils avaient explosé dans un avion de ligne.
Le chef de la diplomatie libanaise, Abdallah Bou Habib, a annoncé le dépôt d’une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU à la suite de « l’agression cyberterroriste israélienne qui constitue un crime de guerre ». De son côté, Israël n’a pas commenté ces explosions.
L’armée israélienne annonce avoir bombardé une centaine de cibles du Hezbollah au Liban
L’armée israélienne a annoncé avoir bombardé jeudi une centaine de cibles du Hezbollah au Liban, après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies mardi et mercredi – qui a fait 37 morts et quelque 3 000 blessés principalement dans les rangs du groupe armé libanais, mais aussi au sein de la population civile. Ses raids aériens dans le sud du Liban ont notamment visé des systèmes lance-roquettes du Hezbollah « prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien », a-t-elle affirmé.
Selon l’agence de presse libanaise ANI, l’aviation israélienne a frappé le sud du Liban au moins cinquante-deux fois. Ces bombardements ont été parmi les plus intenses depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023. Le Hezbollah a, de son côté, revendiqué jeudi au moins dix-sept attaques contre quatorze cibles militaires dans le nord d’Israël.
La société bulgare Norta Global n’est pas impliquée dans les bipeurs piégés du Hezbollah, assurent les autorités bulgares
Les autorités bulgares ont exclu vendredi toute implication directe de l’entreprise Norta Global, basée à Sofia, dans la production et la livraison des bipeurs piégés du Hezbollah au Liban, dont l’origine n’est pas déterminée à ce stade. « A la suite des vérifications effectuées, il a été établi de façon indiscutable qu’aucun équipement de communication correspondant à ceux ayant explosé le 17 septembre n’a été importé, exporté ou fabriqué en Bulgarie », a affirmé l’Agence de sécurité nationale dans un communiqué.
L’Agence avait annoncé hier mener des investigations après un article du site hongrois Telex citant des sources anonymes, selon lesquelles la société enregistrée à Sofia par un Norvégien avait importé les bipeurs et organisé leur livraison au mouvement chiite libanais. Par ailleurs, « l’entreprise et son propriétaire n’ont pas effectué de transactions en lien avec l’achat ou la vente de marchandises » ou « relevant de la loi sur le financement du terrorisme », a-t-elle ajouté.
La société, fondée en avril 2022 par le Norvégien Rinson Jose, a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de quelque 650 000 euros pour des services de conseil en gestion à des clients hors de l’Union européenne, d’après sa déclaration de revenus consultée par l’Agence France-Presse.
L’enquête ouverte à Taïwan sur l’origine des bipeurs piégés du Hezbollah se poursuit
Deux représentants de sociétés taïwanaises ont été auditionnés à Taïwan dans le cadre de l’enquête sur l’origine des bipeurs piégés du Hezbollah au Liban, a déclaré vendredi le parquet de Taïwan, sans dévoiler d’identités. « Nous clarifierons les faits dès que possible, notamment en ce qui concerne l’implication ou non d’entreprises taïwanaises », a assuré le bureau des procureurs du district de Shilin, à Taipei. Quatre sites ont par ailleurs été perquisitionnés.
Le New York Times a affirmé que les bipeurs qui ont explosé mardi, tuant des responsables du Hezbollah, avaient été fabriqués par l’entreprise taïwanaise Gold Apollo et piégés par Israël. Mais Gold Apollo a démenti ces informations, pointant du doigt son partenaire hongrois BAC, qui est autorisé à utiliser sa marque. Le gouvernement hongrois a de son côté assuré que BAC était « un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie ».
Le ministre taïwanais de l’économie, Kuo Jyh-huei, a précisé vendredi à des journalistes que les bipeurs de Gold Apollo fabriqués à Taïwan étaient composés d’éléments bas de gamme, tels que des circuits intégrés et des piles. « Ces appareils ne peuvent pas exploser », a-t-il affirmé, ajoutant que Gold Apollo avait exporté 260 000 bipeurs ces deux dernières années sans aucun incident. Interrogé sur les bipeurs utilisés au Liban par le Hezbollah, il a déclaré que l’on pouvait « être sûr qu’ils ne sont pas produits à Taïwan ». Le premier ministre, Cho Jung-tai, a pour sa part affirmé que « la société et Taïwan n’ont pas exporté directement des “pagers” vers le Liban ».
Sans le minimiser, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, conteste la portée stratégique du revers infligé par Israël à sa formation
Dans un discours retransmis en direct à la télévision jeudi en fin d’après-midi, Hassan Nasrallah a reconnu « un coup sévère et sans précédent dans l’histoire de la résistance, du Liban et du conflit avec Israël », mais il a affirmé que l’Etat hébreu n’avait « pas atteint son objectif ». Le leader du parti chiite libanais a également promis qu’Israël allait recevoir « un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas ».
Retrouvez le récit de l’intervention du chef du Hezbollah par notre correspondante à Beyrouth, Hélène Sallon :
Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, promet « l’enfer » à Israël en cas d’invasion du Liban sud
Lecture : 3 min.
Les vols vers Tel-Aviv et Beyrouth très perturbés par la situation
Dans un contexte extrêmement tendu au Proche-Orient, la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a annoncé jeudi prolonger jusqu’à la fin de l’année la suspension de sa desserte entre New York et Tel-Aviv. La compagnie American Airlines avait déjà dit qu’elle ne l’assurerait plus jusqu’à fin mars 2025 et United Airlines l’a suspendue sine die.
Lufthansa et Air France ont elles aussi fait savoir, jeudi, qu’elles prolongeaient la suspension de leurs vols pour Tel-Aviv et Beyrouth.
Qatar Airways a de son côté annoncé, avec effet immédiat, interdire jusqu’à nouvel ordre aux passagers au départ de l’aéroport de Beyrouth de transporter des bipeurs et talkies-walkies, conformément aux directives de l’Aviation civile au Liban.
De nouveaux raids israéliens au Liban
L’armée israélienne a dit ce jeudi soir avoir mené de nouveaux raids au Liban contre des systèmes lance-roquettes du Hezbollah « prêts à être utilisés immédiatement pour tirer sur le territoire israélien ».
« Depuis cet après-midi, [l’armée de l’air] a frappé environ 100 lanceurs et d’autres (…) infrastructures terroristes représentant environ 1 000 canons », selon un communiqué de l’armée israélienne, qui assure de sa détermination à « continuer de démolir les infrastructures et les capacités (…) du Hezbollah pour défendre l’Etat d’Israël ».
« Un chemin diplomatique existe », assure Emmanuel Macron dans une adresse aux Libanais
Emmanuel Macron s’est adressé directement aux Libanais jeudi soir dans une vidéo sur les réseaux sociaux, leur assurant qu’un « chemin diplomatique existe » et que « la guerre n’est pas inéluctable ».
« Personne n’a intérêt à l’escalade », a déclaré le président français, après les explosions meurtrières d’appareils de transmission du Hezbollah, que le mouvement pro-iranien attribue à Israël. « Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban », a-t-il ajouté, assurant que la France était aux « côtés » des Libanais.
Emmanuel Macron s’est entretenu jeudi au téléphone avec le premier ministre libanais, Najib Mikati, le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, et le commandant des forces armées libanaises, Joseph Aoun, ainsi qu’avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Dans sa vidéo, il rend hommage aux « victimes civiles des attaques de cette semaine ». « Alors que votre pays n’en finit pas de surmonter les épreuves, le Liban ne peut vivre dans la peur d’une guerre imminente. Et je vous le dis très clairement, comme je l’ai dit à tous, nous devons refuser cette fatalité », a-t-il insisté, estimant qu’il appartient aux responsables politiques libanais « aussi d’agir en ce sens ».
« Plus que jamais, il vous faut dans cet instant un président pour assumer la conduite du pays face aux menaces qui pèsent sur vous », a-t-il ajouté, alors que les dirigeants libanais sont incapables d’en nommer un depuis des mois. « Je le sais, dans la confusion, dans le chagrin, l’espoir est une denrée rare. Dans cette confusion, dans ce chagrin, la France se tient à vos côtés », a-t-il conclu.
Les appareils de communication qui ont explosé ont été « piégés de façon professionnelle » avant d’entrer au Liban, affirme la mission libanaise à l’ONU
Une enquête préliminaire des autorités libanaises montre que les appareils de communications sans fil qui ont explosé cette semaine ont été piégés avant d’entrer dans le pays, selon une lettre de la mission libanaise à l’ONU consultée jeudi par l’Agence France-Presse.
« L’enquête préliminaire montre que les appareils pris pour cible ont été piégés de façon professionnelle (…) avant d’arriver au Liban et leur explosion a été provoquée par l’envoi d’e-mails vers l’appareil », selon le texte envoyé au Conseil de sécurité à la veille d’une réunion sur le sujet.
Joe Biden pense qu’une résolution diplomatique du conflit entre Israël et le Hezbollah, « la meilleure option », est « faisable »
Le président américain, Joe Biden, pense qu’une résolution diplomatique du conflit entre Israël et le Hezbollah est « faisable », a déclaré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.
« Bien sûr le conflit le long de la Ligne bleue [qui sépare le Liban et Israël] dure depuis trop longtemps », a souligné Mme Jean-Pierre. « Une résolution diplomatique est la meilleure option », a-t-elle poursuivi, ajoutant : M. Biden « pense que c’est faisable ».
Le point sur la situation à 21 heures
- Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu jeudi que le mouvement chiite pro-iranien avait « subi un coup sécuritaire et humanitaire sans précédent dans l’histoire de la résistance au Liban », au lendemain d’une seconde série d’explosions d’appareils de télécommunications, qu’il imputées à Israël, tout comme la première.
- « L’ennemi a franchi toutes les lignes rouges », a-t-il estimé. « Le but implicite de l’opération était de frapper le milieu de la résistance pour le faire capituler, mais cet objectif a échoué. »
- Le Hezbollah continuera à s’en prendre à Israël pour soutenir le Hamas, « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza », a par ailleurs promis Hassan Nasrallah. « Vous ne pourrez pas renvoyer [les Israéliens évacués] dans le Nord. Le seul moyen est de mettre fin à l’agression contre Gaza », a-t-il poursuivi, assurant qu’Israël recevra un « terrible châtiment ».
- Selon le dernier bilan communiqué jeudi par le ministère de la santé libanais, les explosions de bipeurs et talkies-walkies ont fait 37 morts et 2 931 blessés. Le Hezbollah fait, quant à lui, état de 20 morts dans ses rangs.
- L’armée israélienne a annoncé avoir mené jeudi des raids aériens contre 30 positions du Hezbollah où se trouvaient des rampes de lancement et environ 150 roquettes prêtes à être utilisées. Elle a en outre annoncé la mort de deux de ses soldats, tués jeudi dans le nord de l’Etat hébreu.
- Le Hezbollah dit, quant à lui, avoir tiré des roquettes Katioucha en direction des bases militaires d’Adamit et de Liman, dans le nord de l’Etat hébreu, en représailles aux raids aériens de l’armée israélienne.
- Sept roquettes tirées du Liban se sont abattues à Metoula, où des incendies se sont déclarés et des maisons ont été endommagées, rapporte la chaîne de télévision israélienne N12, qui fait état d’un blessé léger.
L’armée israélienne procédera ce week-end à des manœuvres dans le Nord
L’armée israélienne annonce dans un communiqué diffusé sur Telegram qu’elle procédera ce week-end à « des activités dans toutes les zones d’entraînement du nord » de l’Etat hébreu, sans en préciser la nature. « Tsahal demande instamment au public de ne pas entrer dans les zones interdites et de permettre aux forces de sécurité de poursuivre leurs missions – il s’agit d’un danger de mort », écrit-elle.
Le Hamas remercie Hassan Nasrallah pour son soutien
Le Hamas a exprimé sa reconnaissance au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, après le discours dans lequel il a réitéré son soutien au mouvement islamiste palestinien.
« Cette position est une gifle infligée à Nétanyahou et à son gouvernement fasciste, qui espéraient affaiblir le front de soutien avec l’horrible attaque terroriste commise (…) contre le peuple libanais frère, mardi et mercredi », dit-il dans communiqué, évoquant les explosions simultanées d’appareils de télécommunications utilisés par les membres du Parti de Dieu.
Des incendies signalés à Metoula, dans le nord d’Israël, après des tirs de roquettes
Le Hezbollah dit avoir visé deux bases militaires du nord d’Israël
Le Hezbollah annonce jeudi avoir tiré des roquettes Katioucha en direction des bases militaires d’Adamit (🚩) et de Liman (🚩), dans le nord de l’Etat hébreu, en représailles aux raids aériens de l’armée israélienne. On ne signale pour le moment ni victimes ni dégâts. Assez imprécises, les roquettes Katioucha sont souvent interceptées par les systèmes de défense aérienne israéliens.
L’armée israélienne dit avoir bombardé 30 positions du Hezbollah
L’armée israélienne annonce jeudi avoir mené des raids aériens contre 30 positions du Hezbollah où se trouvaient des rampes de lancement et environ 150 roquettes prêtes à être utilisées. L’aviation a également bombardé « des bâtiments militaires » dans plusieurs régions du sud du Liban, poursuit-elle.
L’armée dit en outre avoir procédé à des tirs d’artillerie dans la région de Naqoura. « Tsahal continuera de dégrader ses capacités et de nuire à l’organisation terroriste Hezbollah », ajoute-t-elle.
Le Royaume-Uni exprime sa « profonde préoccupation »
Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, a fait part jeudi au premier ministre libanais, Najib Mikati, de sa « profonde préoccupation », après la série d’explosions d’appareils de télécommunications utilisés par le Hezbollah, que le mouvement chiite pro-iranien a imputées à Israël.
M. Lammy a de nouveau invité les Britanniques à quitter le Liban, arguant que « la situation pourrait se détériorer rapidement ».
Une enquête ouverte à Taïwan sur les bipeurs du Hezbollah
Les autorités taïwanaises ont procédé à quatre perquisitions dans le cadre d’une enquête sur l’origine des bipeurs piégés du Hezbollah, qui ont fait douze morts et plusieurs centaines de blessés mardi.
Le mystère s’est épaissi autour de l’origine et de la fabrication de ces appareils, qui portent la marque du groupe taïwanais Gold Apollo. Celui-ci a nié en être le fabricant, renvoyant la balle à son partenaire hongrois BAC, qui, à son tour, a démenti.
« Nous avons demandé au service de la sécurité nationale du bureau d’enquête d’interroger deux témoins et de perquisitionner quatre lieux », a déclaré jeudi le bureau du procureur de Taipei, sans nommer les lieux perquisitionnés ni les personnes interrogées. « Ils ont coopéré en fournissant les documents et les informations pertinentes », a-t-il ajouté.
le directeur de Gold Apollo, Hsu Ching-kuang, s’est rendu jeudi dans les locaux de la firme à Taipei en compagnie des enquêteurs. « L’affaire fait l’objet d’une enquête, je ne peux pas faire de commentaires », a-t-il déclaré à la presse.
Mercredi, Gold Apollo a assuré que les bipeurs piégés avaient été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC Consulting KFT. La société hongroise a été autorisée à utiliser la marque Gold Apollo, mais « la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », avait affirmé dans un communiqué Gold Apollo. Un porte-parole du gouvernement hongrois a déclaré que BAC était « un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie ».
Le mystère s’est étendu à la Bulgarie, où les autorités enquêtent sur une possible implication d’une société de Sofia dans la livraison des bipeurs au Hezbollah.
Il a un drôle de costume pour un chef militaire ce Hassan , c'est leur tenue réglementaire ?
Bonjour Walla,
Hassan Nasrallah n’est pas à proprement parler un chef militaire, mais le secrétaire général et le guide spirituel d’un mouvement politico-religieux doté d’une branche armée qui, selon lui, compte 100 000 combattants. Le Hezbollah, dominant sur la scène politique, est la seule formation libanaise qui n’a pas déposé les armes à la fin de la guerre civile (1975-1990) au nom de la « résistance contre Israël ». Sa branche armée est inscrite depuis 2013 sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.
L’armée israélienne annonce la mort de deux soldats dans le Nord
L’armée israélienne annonce jeudi la mort de deux de ses soldats dans le nord de l’Etat hébreu, alors que la tension s’accroît à la frontière libanaise.
Le commandant de réserve Nael Fwarsy, 43 ans, et le sergent Tomer Keren, 21 ans, « sont tombés au combat » dans deux événements distincts, précise-t-elle dans un communiqué.
Le commandant des gardiens de la révolution d’Iran promet à Israël « une réponse écrasante » du front de la résistance
« Nous assisterons bientôt à la destruction complète de ce régime cruel et criminel avec la réponse écrasante du front de résistance », promet le général Hossein Salami, commandant du corps des gardiens de la révolution d’Iran, dans un message adressé à Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, relayé par l’agence de presse IRNA.
« De tels actes terroristes sont sans aucun doute causés par le désespoir du régime sioniste et ses échecs successifs », poursuit-il, évoquant l’explosion simultanée d’appareils de télécommunication utilisés par le mouvement chiite pro-iranien, mardi et mercredi.
Le chef de la diplomatie américaine à Paris pour des consultations sur la situation au Proche-Orient
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est arrivé jeudi à Paris pour participer à une réunion sur la situation au Proche-Orient sous l’égide de la France, à la suite des explosions en série d’appareil de télécommunication du Hezbollah.
Washington, qui n’a pas explicitement condamné ces attaques a appelé toutes les parties à ne pas envenimer la situation déjà très tendue, tout comme la France, mais les Etats-Unis se trouvent visiblement dans l’embarras, alors qu’ils s’efforcent de relancer les négociations en vue d’une trêve dans la bande de Gaza.
Antony Blinken, qui ne restera que quelques heures à Paris, doit faire le point de la situation auprès de ses homologues français, Stéphane Séjourné, Antonio Tajani (Italie) et David Lammy (Royaume-Uni), Annalena Baerbock (Allemagne), se faisant représenter, a-t-on confirmé de sources diplomatiques. Il doit aussi se rendre à l’Elysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron.
« La réunion se concentrera sur la crise au Moyen-Orient, avec une attention particulière sur l’état des négociations en cours sur le cessez-le-feu à Gaza et la situation au Liban. La question du renforcement du soutien à l’Ukraine sera également abordée », avait annoncé, mercredi soir, le chef de la diplomatie italien dans un communiqué confirmant sa participation.
Les affrontements entre le Hezbollah et Israël se poursuivront jusqu’à « la fin de l’agression à Gaza », dit Hassan Nasrallah
Le Hezbollah continuera à s’en prendre à Israël pour soutenir le Hamas, « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza », promet Hassan Nasrallah. « Vous ne pourrez pas renvoyer [les Israéliens évacués] dans le Nord. Le seul moyen est de mettre fin à l’agression contre Gaza », poursuit-il, assurant qu’Israël recevra un « terrible châtiment ».
Des raids de l’aviation israélienne signalés dans le sud du Liban
L’armée israélienne a procédé mercredi après-midi à une série de raids aériens dans le sud du Liban et des avions ont passé le mur du son au-dessus de Beyrouth, alors que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’exprimait, rapporte l’Agence nationale d’information libanaise. Elle signale en outre des tirs d’artillerie à la périphérie du village frontalier d’Aïta El-Chaab (🚩), sans en préciser les conséquences.
Le Hezbollah a subi un coup « sans précédent », annonce Hassan Nasrallah
« Il ne fait aucun doute que nous avons subi un coup sécuritaire et humanitaire sans précédent dans l’histoire de la résistance au Liban », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon la transcription du journal libanais Al-Akhbar. « L’ennemi a franchi toutes les lignes rouges », a-t-il estimé. « Le but implicite de l’opération était de frapper le milieu de la résistance pour le faire capituler, mais cet objectif a échoué. »
Le chef de file du Hezbollah a entamé son discours
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, a entamé son allocution au sujet des « derniers développements ».
Pour en savoir plus sur le leader du mouvement chiite et sa stratégie, nous vous proposons la lecture de cet article de notre correspondante à Beyrouth, Hélène Sallon :
Quand est-ce que Nasrallah va-t-il parler?
Rebonjour Paul,
Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah (Parti de Dieu, libanais), doit prendre la parole à 16 heures. Son intervention est donc imminente.
L’armée israélienne annonce mener des opérations au Liban
« L’armée israélienne attaque désormais des cibles du Hezbollah au Liban pour endommager et détruire les capacités terroristes et l’infrastructure militaire de l’organisation », annonce-t-elle dans un communiqué, sans préciser la nature de ces opérations.
« L’organisation terroriste Hezbollah a transformé le sud du Liban en zone de guerre et a armé pendant des décennies les maisons des citoyens avec des armes, creusé des tunnels sous celles-ci et les a utilisées comme boucliers humains. L’armée israélienne s’efforce de créer une sécurité dans le Nord qui permettra aux habitants de rentrer chez eux et d’atteindre tous les autres objectifs de guerre », ajoute l’armée.
Dans un communiqué distinct, elle présice que son chef d’état-major, Herzi Halevi, « a finalisé l’approbation des plans pour le secteur nord ».
Parlant d’une « nouvelle phase de la guerre », le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, avait annoncé mercredi une réorientation des forces et des ressources « vers le Nord », pour permettre aux 60 000 habitants évacués de la région en raison des affrontements avec le Hezbollah, de regagner leurs foyers.
Lufthansa prolonge la suspension de ses vols au Moyen-Orient
La compagnie allemande Lufthansa a annoncé jeudi une prolongation de la suspension de ses vols pour Tel-Aviv et Téhéran jusqu’au 24 septembre inclus, et jusqu’au 26 octobre pour Beyrouth, en raison des tensions dans la région.
Après avoir repris, au début du mois, ses liaisons avec Téhéran et Tev-Aviv, Lufthansa les avait à nouveau suspendues mardi soir après la première série d’explosions de bipeurs au Liban.
Alors que l'attaque du 07 Octobre a donnée lieu à des violents débats sur le caractère terroriste (incontestable pour moi) ou non de l'agression, l'attaque aux bippers ne semble pas soulever le même type de polémique. Il me semble que le terme est ici aussi approprié, sauf à analyser les évènements de façon asymétrique.
Bonjour Bruno,
Vous êtes nombreux à nous interpeller sur ce point. Le Monde s’interroge également dans son éditorial du jour :
« Ce qui s’est passé au Liban accélère la remise en cause radicale du cadre qui auparavant valait pour la conduite de la guerre, que les Etats, a fortiori lorsqu’ils se rangent parmi les démocraties, sont tenus de respecter. Il s’agit de la distinction entre le civil et le militaire. Les responsables de l’opération n’avaient aucune garantie que les explosions qu’ils allaient déclencher atteindraient bien les possesseurs visés du dispositif piégé, ni qu’elles ne toucheraient pas également des personnes à proximité sans lien aucun avec ces derniers. Procéder ainsi n’emprunte-t-il pas au terrorisme que l’on prétend combattre ? », peut-on y lire.
Sait ont combien y a-t-il de morts parmi les membres du Hezbolla?
Bonjour Paul,
Le Hezbollah a fait état de 20 morts dans ses rangs, après les explosions de bipeurs et de talkies-walkies des deux derniers jours. Selon le ministère de la santé libanais, le bilan de ces explosions s’élève à 37 tués et 2 931 blessés.
Le Hezbollah revendique des tirs d’artillerie dans le nord d’Israël
Emmanuel Macron a appelé le chef du gouvernement libanais pour « exprimer sa condamnation des attentats », selon l’Agence nationale d’information
Emmanuel Macron a appelé jeudi le premier ministre libanais, Najib Mikati, pour lui exprimer sa « condamnation des attentats qui ont eu lieu ces deux derniers jours », rapporte l’Agence nationale d’information libanaise (ANI).
Le chef de l’Etat a également fait part de sa « solidarité et de sa sympathie avec le Liban dans cette douloureuse épreuve » et appelé toutes les parties à faire preuve de retenue, poursuit l’ANI.
Le premier ministre a, quant à lui, souhaité qu’« une position ferme soit adoptée à l’égard de l’agression israélienne lors de la session du conseil de sécurité prévue demain, à la demande du gouvernement libanais », ajoute l’ANI.
Selon l’Elysée, Emmanuel Macron s’est également entretenu avec le président de la Chambre des députés, Nabih Berri, et le commandant des forces armées libanaises, Joseph Aoun, auxquels il a exprimé « sa plus vive inquiétude à la suite de la série d’explosions au Liban qui contribuent à une escalade dangereuse des tensions dans la région, laquelle met en danger les populations civiles ».
Le chef de l’Etat leur a précisé qu’il allait aussi s’entretenir avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et que « toutes les parties devaient agir pour éviter la guerre ».
Le Liban choqué et indigné après les attaques inédites contre le Hezbollah
Lecture : 2 min.
Bipeurs du Hezbollah : Sofia enquête sur le rôle d’une société bulgare
Les autorités bulgares ont annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête sur l’éventuelle implication d’une entreprise établie à Sofia dans la livraison des bipeurs qui ont explosé au Liban, faisant une trentaine de morts et des milliers de blessés.
« Des vérifications sont en cours avec le fisc et le ministère de l’Intérieur pour déterminer le rôle éventuel d’une société enregistrée en Bulgarie dans la fourniture d’équipements de communication au Hezbollah », annonce l’Agence nationale de sécurité bulgare (DANS) dans un communiqué. Elle exclut qu’ils soient arrivés légalement dans l’Union européenne via la Bulgarie, « aucun contrôle douanier avec lesdites marchandises n’ayant été enregistré ».
L’agence réagissait à un article du site hongrois Telex citant des sources anonymes, selon lesquelles la société Norta Global établie à Sofia a importé les bipeurs et organisé leur livraison au Hezbollah.
La veille, le groupe taïwanais Gold Apollo, dont la marque figure sur les appareils, avait rejeté la responsabilité de la fabrication sur son partenaire hongrois BAC Consulting. Selon Budapest, cette société est « un intermédiaire commercial, sans site de production ou opérationnel en Hongrie » et « les appareils en question n’ont jamais été sur le sol hongrois ».
Contactée par l’Agence France-Presse, Norta Global, qui figure au registre du commerce de Sofia, n’était pas joignable dans l’immédiat. La société, fondée en avril 2022 par le Norvégien Rinson Jose, a enregistré l’an dernier un chiffre d’affaires de quelque 650 000 euros pour des services de conseil en gestion à des clients hors Union européenne, d’après sa déclaration de revenus.
Pedro Sanchez et Mahmoud Abbas, en visite à Madrid, appellent à la « désescalade » au Proche-Orient
Le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a appelé jeudi à la « désescalade » au Proche-Orient, dans une déclaration prononcée aux côtés du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en visite à Madrid.
« Aujourd’hui, le risque d’escalade s’accroît de nouveau de manière dangereuse » au Liban, a-t-il déclaré à l’issue d’un entretien d’environ une heure avec le président palestinien. « Aussi devons-nous lancer un nouvel appel ferme à la retenue, à la désescalade et à la coexistence pacifique entre pays, en somme à la paix », a-t-il ajouté.
Bonjour, Pourriez-vous expliquer comment des talkies-walkies peuvent exploser soudainement ? S’agit-il de bombes installés à l’intérieur au préalable ou d’un autre procédé ? Merci
Bonjour Toscan,
Un consensus d’experts émerge sur la manière dont cette attaque inédite a été orchestrée : il s’agit très certainement d’une opération dite « d’attaque sur la chaîne logistique ». Elle a permis d’insérer quelques grammes d’un puissant explosif dans les bipeurs destinés au Hezbollah, transformant les appareils de communication en bombes.
Selon une enquête préliminaire menée par les autorités libanaises, « les appareils étaient préprogrammés pour exploser et contenaient des matériaux explosifs », a fait savoir un responsable libanais de la sécurité à l’Agence France-Presse.
Vous pouvez retrouver ce que l’on sait, à ce jour, de cette piste d’une insertion d’explosifs dans cet article :
Le bilan des explosions de talkies-walkies du Hezbollah s’élève à 37 morts et près de 3 000 blessés
Le bilan des explosions des appareils de transmission du mouvement islamiste libanais Hezbollah ces deux derniers jours s’élève à 37 morts et 2 931 blessés, a annoncé jeudi le ministre de la santé libanais, Firass Abiad.
Le ministre a précisé que douze personnes avaient été tuées dans la première vague d’explosions de bipeurs, mardi, et vingt-cinq dans la deuxième vague d’explosions de talkies-walkies, mercredi. Un précédent bilan faisait état de vingt morts.
Rectificatif à 14h25 : correction d’une erreur sur le nombre de blessés, revu à la baisse.
Explosions de bipeurs au Liban : le Hezbollah pris au piège dans son soutien au Hamas
Lecture : 5 min.
Le premier ministre libanais demande à l’ONU de forcer Israël à arrêter sa « guerre technologique »
Le premier ministre libanais a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU, qui se réunit en urgence vendredi pour discuter des explosions meurtrières d’appareils de transmission du Hezbollah au Liban, de forcer Israël à arrêter sa « guerre technologique ».
Dans un communiqué, Najib Mikati appelle le Conseil de sécurité à « adopter une attitude ferme en arrêtant l’agression d’Israël contre le Liban et la guerre technologique qu’il mène ».
L’aéroport de Beyrouth interdit le port de talkies-walkies et de bipeurs dans les avions civils
La direction générale de l’aviation civile libanaise a émis une nouvelle directive interdisant aux passagers de transporter des téléavertisseurs et des talkies-walkies à bord de n’importe quel avion passant par l’aéroport de Beyrouth, rapporte l’agence nationale de presse.
L’interdiction s’applique au fret aérien, aux bagages enregistrés, mais aussi aux bagages à main transitant par l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Les services de sécurité de l’aéroport confisqueront tout appareil de ce type, précise le communiqué.
Deux drones venus du Liban ont pénétré en Israël, selon l’armée israélienne
Selon l’armée israélienne, deux drones venus du Liban ont pénétré jeudi en Israël. Ils sont tombés dans des zones proches de Beit Hillel et d’Yaara, sans faire de blessé, mais l’un d’eux a déclenché un incendie que les pompiers israéliens étaient en train d’éteindre, annonce-t-elle dans un communiqué.
ÉDITORIAL | Le Proche-Orient n’a pas besoin d’une nouvelle guerre
Les responsables des « attaques non conventionnelles » perpétrées les 17 et 18 septembre au Liban et attribuées à Israël « n’avaient aucune garantie que les explosions qu’ils allaient déclencher atteindraient bien les possesseurs visés du dispositif piégé, ni qu’elles ne toucheraient pas également des personnes à proximité sans lien aucun avec ces derniers. Procéder ainsi n’emprunte-t-il pas au terrorisme que l’on prétend combattre ? », écrit Le Monde dans un éditorial publié jeudi.
Le Proche-Orient n’a pas besoin d’une nouvelle guerre
Lecture : 2 min.
La Turquie accuse « Israël d’étendre la guerre au Liban »
Le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan, a accusé jeudi « Israël d’étendre la guerre au Liban » après les explosions perpétrées sur des appareils mobiles depuis mardi. « L’escalade dans la région est inquiétante. Nous avons atteint le point où (…) l’Iran, le Hezbollah et leurs éléments proches n’ont d’autre choix que de réagir », a estimé le ministre.
Un homme accusé de complot avec l’Iran pour assassiner des personnalités israéliennes a été arrêté en Israël
Un citoyen israélien qui avait été recruté par les services de renseignements iraniens pour préparer des assassinats de personnalités israéliennes, parmi lesquelles le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a été arrêté, ont fait savoir jeudi dans un communiqué commun la police et le Shin Bet (renseignement intérieur).
« Un citoyen israélien a été recruté par les services de renseignements iraniens pour promouvoir l’assassinat de personnalités israéliennes. Il a été introduit clandestinement en Iran à deux reprises et a été payé pour effectuer des missions », précise le communiqué, ajoutant que M. Nétanyahou, le ministre de la défense, Yoav Gallant, et d’autres hauts fonctionnaires figuraient parmi les cibles.
M. Nasrallah va parler?
Bonjour Manu,
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah doit en effet faire un discours jeudi à 17 heures (16 heures à Paris), au sujet des « derniers développements », comme l’a annoncé le mouvement islamiste libanais, mercredi, après la première explosion de bipeurs au Liban.
De nouveaux tirs échangés entre Israël et le Hezbollah pendant la nuit font au moins huit blessés
Huit personnes ont été blessées dans le nord d’Israël dans des tirs de missiles lancés depuis le Liban par le Hezbollah, rapportent les médias israéliens. Le Hezbollah a revendiqué des tirs dans un communiqué, disant avoir « ciblé un point de positionnement pour les soldats ennemis israéliens dans la région d’al-Marj » dans le nord d’Israël, « causant un certain nombre de morts et de blessés », rapporte le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du mouvement pro-iranien, sur Telegram. Six blessés ont été évacués au centre medical Ziv, à Safed, et deux à Rambam d’Haïfa.
L’armée israélienne a annoncé avoir riposté en attaquant des bâtiments militaires de l’organisation libanaise avec des avions de combat « dans les régions de Shehin, A-Taiba, Bleida, Mis al-Jabal, Itarun et Kfar Kila », au sud du Liban. « Des avions ont également attaqué un entrepôt d’armes utilisé par l’organisation dans la région d’al-Khyam, au sud du Liban », précise un porte-parole de l’armée dans un communiqué.
Berlin met en garde « toutes les parties » contre une escalade au Proche-Orient
La ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, a mis en garde jeudi « toutes les parties » contre une escalade au Proche-Orient. « Depuis des mois, nous et tous nos partenaires menons des discussions, téléphonons (...) nous efforçons de faire les plus petits progrès pour la stabilité. Attaque et contre-attaque ne font pas avancer d’un millimètre la région vers la paix », a-t-elle écrit sur X.
Le Hezbollah annonce la mort de vingt de ses membres dans les explosions de talkies-walkies
Le Hezbollah libanais a annoncé la mort de vingt de ses membres entre mercredi soir et jeudi matin, tués, selon une source proche de la formation pro-iranienne, dans les explosions de talkies-walkies, attribuées à Israël.
La puissante formation a envoyé entre mercredi soir et jeudi matin des avis de décès distincts pour vingt de ses membres morts « sur la route de Jérusalem », expression utilisée pour désigner les combattants tués par Israël. « Les vingt membres du Hezbollah ont été tués par des explosions de talkies-walkies » mercredi, a fait savoir à l’Agence France-Presse une source proche du groupe.
Le fabriquant japonais dit que ses appareils n’étaient plus produits depuis « une dizaine d’années »
Le fabriquant japonais ICOM a déclaré jeudi qu’il avait cessé de produire « il y a une dizaine d’années » les talkies-walkies qui ont explosé mercredi au Liban, tuant des membres du Hezbollah, qui a accusé Israël de les avoir piégés.
« Le IC-V82 est une radio portable qui a été produite et exportée, y compris au Moyen-Orient, de 2004 à octobre 2014. Elle a été abandonnée il y a environ dix ans, et depuis lors, elle n’a pas été expédiée par notre société », a déclaré ICOM dans un communiqué.
La société japonaise ICOM enquête sur les explosions d’appareils de transmission
La société japonaise ICOM a déclaré jeudi qu’elle enquêtait sur l’implication de ses propres appareils de transmission dans la vague d’explosions qui a eu lieu mercredi au Liban.
« Plus tôt dans la journée, les médias du monde entier ont affirmé que des appareils de transmission portant le logo ICOM avaient explosé au Liban », a fait état la société dans un communiqué. « Nous enquêtons actuellement sur les faits entourant cette affaire. Nous publierons des informations actualisées, dès qu’elles seront disponibles, sur notre site Web », a-t-elle ajouté.
Vingt morts dans la deuxième série d’explosions de talkies-walkies du Hezbollah, selon un nouveau bilan
Vingt personnes ont été tuées et plus de 450 blessées dans la deuxième vague d’explosions d’appareils de transmission mercredi au Liban, selon un nouveau bilan du ministère de la santé diffusé mercredi soir.
« La vague d’explosions ennemies ayant visé les talkies-walkies (…) a tué vingt personnes et en a blessé plus de 450 », a annoncé le ministère dans un communiqué.
Le Hezbollah annonce la mort de cinq de ses membres
Le Hezbollah a pour l’instant annoncé la mort, sur son canal Telegram, de cinq de ses combattants, dans le sud du Liban, sans qu’il soit toutefois précisé s’ils ont été tués par les explosions d’appareils de communication mercredi.
Le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais est de quatorze morts et plus de 450 blessés.
La Maison Blanche met en garde contre toute « escalade » au Proche-Orient
Un porte-parole de la Maison Blanche a mis en garde mercredi contre toute « escalade » après une vague d’explosions d’appareils de transmission du Hezbollah mardi et mercredi, imputée à Israël par le mouvement chiite libanais.
Les Etats-Unis ne sont « pas impliqués » dans ces opérations, a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui n’a pas voulu faire plus de commentaires sur l’origine de ces explosions.
Le gouvernement taïwanais soucieux de prouver sa neutralité dans la fourniture des bipeurs piégés
Soupçonnée d’avoir coopéré avec les services israéliens pour modifier ses bipeurs, la marque taïwanaise Apollo Gold a nié toute responsabilité. Interrogé par plusieurs médias, le patron de la PME taïwanaise a renvoyé vers une entreprise hongroise autorisée à produire des bipeurs Apollo sous licence.
« Le produit n’est pas le nôtre, ils collent juste la marque de notre entreprise dessus », s’est défendu Hsu Ching-kuang, le fondateur et patron de l’entreprise, cité par le New York Times. L’entreprise a précisé dans un communiqué avoir un contrat de licence avec BAC, une entreprise hongroise. Pourtant, le modèle AR924, présenté comme un « bipeur robuste », apparaissait sur le site de la marque taïwanaise avant l’attaque. Le site Web a été désactivé mercredi.
Soucieux de prouver sa neutralité, le gouvernement taïwanais a aussi réagi en publiant des fichiers des douanes indiquant qu’entre janvier et août 2024, Gold Apollo avait principalement exporté des bipeurs vers les Etats-Unis, Hongkong, l’Australie, les Pays-Bas et la France. En 2022, l’entreprise en avait exporté 254 vers la Hongrie.
Mais la vente de produits électroniques passe souvent par plusieurs intermédiaires. De son côté, le gouvernement hongrois a aussi cherché à innocenter son entreprise : « La société en question est un intermédiaire commercial qui n’a pas de site de fabrication ou d’exploitation en Hongrie. Elle n’a qu’un seul responsable enregistré à son adresse déclarée, et les appareils référencés n’ont jamais été en Hongrie », ont exposé les autorités hongroises dans un communiqué.
Sur X, plusieurs comptes de propagande prochinois en profitent pour attaquer l’industrie électronique taïwanaise, présentée comme un outil au service des intérêts américains. Ils mettent en avant au contraire la sûreté des produits « made in China », retournant ainsi les accusations d’espionnage formulées à l’encontre d’entreprises chinoises comme Huawei par les services américains ces dernières années. La Chine est un soutien historique de la Palestine et cherche à renforcer son influence au Moyen-Orient.
Ce qu’il faut retenir de la nouvelle vague d’explosions survenue au Liban
- Une nouvelle série d’explosions d’appareils de télécommunication, notamment des talkies-walkies, survenue mercredi au Liban a fait quatorze morts et plus de 450 blessés, selon le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais.
- La veille, des milliers de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah avaient déjà explosé dans tout le pays, faisant douze morts et près de 2 800 blessés. Selon de nombreux experts, il ne s’agissait pas d’un « simple » piratage visant à faire surchauffer les batteries de ces appareils rudimentaires, mais très certainement d’une « attaque via la chaîne logistique ».
- « Le centre de gravité se déplace vers le nord. Nous réorientons nos forces, nos ressources et notre énergie vers le nord », a déclaré mercredi le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, parlant d’une « nouvelle phase de la guerre », selon un communiqué de ses services.
- La 98e division de l’armée israélienne, actuellement engagée dans la bande de Gaza, va être redéployée dans le nord de l’Etat hébreu en prévision d’une éventuelle aggravation des affrontements avec le Hezbollah libanais, rapporte la radio militaire.
- Le général Herzi Halevi, commandant de l’armée israélienne, a approuvé « les plans d’attaque et de défense » du nord de l’Etat hébreu, rapporte l’état-major dans un communiqué, sans en préciser ni la nature ni le calendrier.
Le Hamas impute la nouvelle vague d’explosions d’appareils de télécommunication à Israël
« Nous condamnons fermement l’agression sioniste répétée et continue contre le peuple libanais frère », déclare le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué, ajoutant que cette attaque, survenue au lendemain d’explosions de bipeurs utilisés par le Hezbollah libanais, « menace désormais la sécurité et la stabilité de la région ».
Bonsoir, je ne comprends pas: qui sont les habitants du Nord à ramener chez eux en sécurité ? A quoi font ils référence ? Merci
Bonsoir Carline,
Depuis le massacre commis le 7 octobre 2023 par le Hamas, Israël et le Hezbollah s’affrontent dans une guerre d’usure tout en tentant d’éviter une escalade aux conséquences imprévisibles.
Environ 60 000 habitants du nord d’Israël, où les tirs de roquettes du mouvement chiite pro-iranien sont quasi quotidiens, ont été évacués, et le gouvernement israélien a donc promis d’y rétablir la sécurité pour leur permettre de regagner leurs foyers. Mardi matin, il a annoncé que leur retour faisait désormais partie de ses « objectifs de guerre ».
Quatorze morts et plus de 450 blessés dans la deuxième série d’explosions d’appareils de communication, selon le dernier bilan du ministère de la santé libanais
Les explosions d’appareils de communication survenues mercredi ont fait quatorze morts et plus de 450 blessés, selon le dernier bilan communiqué dans la soirée par le ministère de la santé libanais.
Des raids de l’aviation israélienne signalés au Liban
L’Assemblée générale de l’ONU réclame la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens
L’Assemblée générale de l’ONU a réclamé mercredi la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens dans les douze mois et appelé à des sanctions contre Israël lors du vote d’une résolution non contraignante.
Le texte, adopté par 124 voix pour, 14 contre (dont Israël, Etats-Unis, Hongrie, République tchèque, Argentine) et 43 abstentions, « exige » qu’Israël « mette fin sans délai à sa présence illicite » dans les territoires palestiniens et que ce soit fait « au plus tard douze mois après l’adoption de cette résolution ». Le premier projet de texte donnait seulement six mois.
Une adoption « historique », a salué sur X la mission palestinienne à l’ONU. Israël a en revanche dénoncé une « décision honteuse ». « Le théâtre politique qui porte le nom d’Assemblée générale a adopté aujourd’hui une décision biaisée qui est déconnectée de la réalité, encourage le terrorisme et nuit aux chances de paix (…), voilà ce à quoi ressemble le cynisme en politique internationale », a dénoncé sur X le porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien, Oren Marmorstein.
Benyamin Nétanyahou promet de ramener les habitants du nord d’Israël chez eux
« Nous ramènerons les habitants du Nord chez eux en toute sécurité », promet sans plus de précision le chef du gouvernement israélien, dans une brève allocution diffusée sur X.
Le gouvernement israélien avait déjà annoncé mardi que le retour des 60 000 déplacés du nord du pays figurait désormais parmi ses « objectifs de guerre ».
« Les plans d’attaque et de défense » du nord du pays ont été approuvés, annonce l’armée israélienne
Le général Herzi Halevi, commandant de l’armée israélienne, a approuvé « les plans d’attaque et de défense » du nord de l’Etat hébreu, rapporte l’état-major dans un communiqué, sans en préciser ni la nature ni le calendrier.
« Nous sommes très déterminés à créer les conditions de sécurité qui permettront aux résidents de rentrer chez eux (…) avec un haut degré de sécurité, et nous sommes prêts à faire réellement tout ce qu’il faudra », a-t-il promis, au cours d’une évaluation de la situation du commandement nord.
« Nous disposons de nombreuses capacités que nous n’avons pas encore exploitées », a poursuivi l’officier, ajoutant qu’à chaque étape du plan d’action militaire, le Hezbollah devait payer « un prix élevé ».
« Nous sommes au début d’une nouvelle phase de cette guerre », dit le ministre de la défense israélien, annonçant une réorientation des forces vers la frontière libanaise
« Le centre de gravité se déplace vers le nord. Nous réorientons nos forces, nos ressources et notre énergie vers le nord », a déclaré mercredi le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, s’adressant à des membres de l’armée de l’air sur la base de Ramat David, selon un communiqué de ses services.
« Je pense que nous sommes au début d’une nouvelle phase de cette guerre et que nous devons nous adapter. Nous devrons faire preuve de constance au fil du temps, car cette guerre exige beaucoup de courage, de détermination et de persévérance », a-t-il poursuivi, ajoutant que l’objectif était de permettre aux habitants du Nord, évacués en raison des affrontements avec le Hezbollah, de regagner leurs foyers.
La 98e division de l’armée israélienne, jusqu’ici engagée dans la bande de Gaza, a reçu l’ordre de se redéployer dans le nord d’Israël.
« Il y a un grave risque d’escalade au Liban », estime le secrétaire général de l’ONU
« Il est très important qu’il y ait un contrôle efficace des objets civils, de ne pas les transformer en armes. Cela devrait être une règle pour tout le monde, que les gouvernements devraient être capables d’appliquer », a déclaré à la presse Antonio Guterres.
Interrogé sur les explosions simultanées de bipeurs mardi qui ont fait douze morts et près de 2 800 blessés selon le ministère de la Santé libanais, le secrétaire général des Nations unies a estimé que cet événement était « particulièrement grave », mais « pas seulement en raison du nombre de victimes ».
« La logique derrière l’explosion de ces appareils est de procéder à une frappe préventive avant une opération militaire majeure. Alors aussi important que l’événement soit en lui-même, c’est un signe qui confirme qu’il y a un grave risque d’escalade au Liban », a-t-il ajouté. « Tout doit être fait pour éviter cette escalade. »
Ce que l’on sait de la nouvelle série d’explosions au Liban
Une nouvelle série d’explosions d’appareils de communication a eu lieu au Liban, mercredi 18 septembre. Au moins neuf personnes sont mortes, et 300 autres ont été blessées, selon un bilan provisoire communiqué, peu avant 18 heures, par le ministère de la santé libanais.
Les explosions ont notamment eu lieu dans la banlieue sud de Beyrouth, dans la plaine de la Bekaa, dans le district de Saïda (Sidon) et dans la région de Baalbek, dans l’est du pays.
Au lendemain d’une attaque attribuée à Israël, qui a fait exploser des milliers de bipeurs partout dans le pays, des talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah sont notamment concernés cette fois-ci, selon plusieurs sources proches du mouvement chiite libanais et des sources sécuritaires aux agences de presse.
De nombreux incendies signalés au Liban
La défense civile libanaise signale de nombreux incendies dans plusieurs régions. Dans le gouvernorat de Nabatiyé (Sud), elle dit en avoir éteint dans soixante habitations et magasins, dont l’un vend des batteries au lithium. Une quinzaine de voitures et plusieurs dizaines de deux roues y ont également pris feu après l’explosion d’appareil de communication, poursuit-il elle sur X, ajoutant que deux lecteurs d’empreintes digitales ont, eux aussi, explosé.
Neuf morts et plus 300 blessés dans la nouvelle vague d’explosions d’appareils de communication, selon un nouveau bilan du ministère de la santé
Selon un nouveau bilan du centre des opérations d’urgence du ministère de la santé libanais, la nouvelle vague d’explosions qui a touché les appareils sans fil a fait neuf morts et plus de 300 blessés.
Le ministre des affaires étrangères libanais craint une extension du conflit
L’attaque aux bipeurs de mardi contre le Hezbollah pourrait être le présage d’un élargissement de la guerre au Proche-Orient, a estimé le chef de la diplomatie libanaise.
Abdallah Bou Habib, cité par l’Agence nationale d’information (ANI) libanaise, a souligné la gravité de cette attaque, que le mouvement chiite pro-iranien impute à Israël, « parce qu’elle survient après les menaces israéliennes d’un élargissement du champ de la guerre au Liban, ce qui plongerait la région dans un cycle de violences plus larges et annoncerait une guerre plus étendue ».
Bipeurs du Hezbollah : « pas de site de production en Hongrie », selon Budapest
La société hongroise BAC, présentée comme le fabricant des bipeurs utilisés par le Hezbollah qui ont explosé mardi au Liban, est « un intermédiaire commercial, sans site de production ou site opérationnel en Hongrie », a confirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Zoltan Kovacs.
« Les appareils en question n’ont jamais été sur le sol hongrois », et « cette affaire ne présente aucun risque pour la sécurité nationale », ajoute-t-il sur X.
Un mort et une centaine de blessés dans une série d’explosions « d’appareils sans fil », selon le ministère de la santé libanais
Le ministère de la santé libanais a fait état d’un mort et d’une centaine de blessés après une « nouvelle vague d’explosions qui ont touché des appareils sans fil », rapporte l’Agence nationale de l’information (ANI).
Citant un correspondant sur place, l’ANI avait auparavant signalé la mort de trois personnes à Sohmor, dans la plaine de la Bekaa. On ignore où est survenu le décès signalé par le ministère de la santé.
Trois personnes blessées par l’explosion d’appareils dans la Bekaa, selon l’Agence nationale de l’information libanaise
Trois personnes ont été blessées par l’explosion d’appareils non identifiés à Sohmor (🚩), dans la plaine de la Bekaa, rapporte l’Agence nationale de l’information libanaise (ANI), citant un correspondant sur place.
L’Agence France-Presse, qui cite une source hospitalière, fait par ailleurs état de 15 blessés dans la région de Baalbek, également dans l’est du Liban, et ajoute que des talkies-walkies ont explosé en même temps dans la banlieue sud de Beyrouth et dans le sud du Liban.
La Croix-Rouge libanaise vient d’annoncer avoir mobilisé trente de ses ambulances en réponse à de « multiples explosions dans différentes régions », notamment dans le sud du Liban et dans la plaine de la Bekaa.
Rectificatif à 17 h 53 : l’ANI a rectifié son information et a annoncé, mardi, que les trois personnes mentionnées avaient été blessées et non tuées.
Nouvelle série d’explosions d’appareils de communication au Liban
Une nouvelle série d’explosions a eu lieu, mercredi après-midi, au Liban. Selon l’Agence France-Presse, qui cite une source proche du mouvement, ainsi que des secouristes, des talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah sont, cette fois, concernés. Des correspondants de l’AFP ont rapporté des explosions à Saïda, dans le sud du pays, et à Baalbek, dans l’Est. Le nombre d’appareils concernés reste inconnu à ce stade.
Selon l’agence Reuters, qui cite une source proche des services de sécurité, ainsi que des témoins, les explosions se sont produites en fin d’après-midi dans le sud du Liban et dans les faubourgs sud de Beyrouth. Au moins une de ces explosions s’est produite lors des obsèques de victimes de la veille.
Notre correspondante au Liban, Hélène Sallon, est en déplacement dans la banlieue sud de Beyrouth et voit de nombreuses ambulances en circulation dans le quartier où elle se trouve.
L’attaque aux bipeurs n’a pas fait de victimes dans les rangs des gardiens de la révolution, assure un porte-parole
Aucun membre du corps des gardiens de la révolution n’a été tué dans l’attaque aux bipeurs de mardi, a assuré Sardar Ali Mohammad Naini, porte-parole de l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, selon l’agence de presse iranienne Mizan.
La chaîne d’information saoudienne Al-Hadath avait auparavant fait état de dix-neuf victimes parmi les pasdarans présents dans la province syrienne de Deir ez-Zor.
Attaque aux bipeurs : le haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU dénonce une violation du droit international
Les responsables de l’attaque aux bipeurs contre les membres du Hezbollah « devront rendre des comptes », a averti mercredi le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk.
« Le ciblage simultané de milliers de personnes, qu’il s’agisse de civils ou de membres de groupes armés, sans savoir qui était en possession des engins ciblés, où et dans quel environnement ils se trouvaient au moment de l’attaque, constitue une violation du droit international, des droits de l’homme et, dans la mesure où il est applicable, du droit international humanitaire », souligne-t-il dans un communiqué.
Des tirs de roquettes signalés dans le nord d’Israël
Une dizaine de roquettes lancées en direction du nord d’Israël se sont abattues dans des zones inhabitées, rapporte le quotidien Haaretz, citant l’armée israélienne.
Le Hezbollah revendique, quant à lui, dans un communiqué, des tirs de roquettes en direction de positions d’artillerie israéliennes à Neve Ziv (🚩). Le mouvement chiite pro-iranien ajoute avoir tiré plus de 8 200 roquettes depuis le 8 octobre, dont 1 307 en août.
Les explosions de bipeurs survenues au Liban doivent faire « honte » aux puissances occidentales, estime le président iranien
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a estimé mercredi que les explosions simultanées de bipeurs utilisés par le Hezbollah au Liban devraient faire « honte » aux pays occidentaux, notamment aux Etats-Unis, alliés d’Israël.
« Cet incident a montré une fois de plus que, même si les pays occidentaux et les Américains prétendent rechercher un cessez-le-feu, en pratique, ils soutiennent pleinement les crimes (…) du régime sioniste », a affirmé M. Pezeshkian, selon un communiqué publié sur le site de la présidence.
L’armée israélienne « déterminée » à rétablir la sécurité « le plus rapidement possible » dans le nord du pays
« Nous sommes déterminés à changer la réalité de la sécurité le plus rapidement possible », a déclaré mercredi le général Uri Gordin, commandant de la zone militaire du nord d’Israël.
Le gouvernement israélien avait annoncé mardi que le retour des 60 000 déplacés du nord du pays figurait désormais parmi ses « objectifs de guerre ».
La 98ᵉ division de l’armée israélienne déployée à la frontière libanaise
La 98e division de l’armée israélienne, actuellement engagée dans la bande de Gaza, va être redéployée dans le nord de l’Etat hébreu en prévision d’une éventuelle aggravation des affrontements avec le Hezbollah libanais, rapporte la radio militaire. La 98e division est formée d’unités parachutistes et de commandos.
Bonjour , Doit-on craindre pour la sécurité aérienne , qu'est-ce qui empêche quelqu'un de mal intentionné d'utiliser cette technique pour faire des dégâts dans un avion en vol ?
Bonjour,
Si vous avez pris l’avion récemment, vous avez pu constater qu’on vous demande de sortir vos appareils électroniques de votre sac lors des contrôles de sécurité, et qu’ils sont passés au scanner pour vérifier qu’ils ne contiennent rien de suspect. Par ailleurs, les bipeurs piégés ont engendré des blessures graves parce qu’ils étaient dans les mains ou les poches de leurs victimes, et donc à leur contact direct, mais leur puissance n’aurait pas causé de dommages significatifs à un avion.
Blinken nie que les Etats-Unis aient été impliqués ou informés à l’avance des explosions au Liban
Le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, a nié mercredi les informations selon lesquelles son pays aurait été impliqué ou au courant préalablement des explosions ayant visé la veille les bipeurs de centaines de membres du Hezbollah au Liban.
Dans ce contexte très tendu, Antony Blinken a rencontré au Caire le président Abdel Fattah Al-Sissi qui s’est engagé à intensifier « les efforts conjoints entre l’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour progresser dans les négociations sur le cessez-le-feu et l’échange d’otages et de prisonniers ».
À quel titre Mojtaba Amani, l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, détenait-il un bipeur du Hezbollah ?
Bonjour,
La télévision d’Etat a effectivement annoncé que l’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, avait été blessé dans l’explosion d’un bipeur. Toutefois, nous n’avons pas la confirmation qu’il en était le propriétaire. L’agence locale Tasnim a déclaré que le diplomate « a été blessé à la main et au visage », et que l’appareil qui a explosé appartenait à « l’un de ses gardes du corps ». De son côté, l’ambassade d’Iran à Beyrouth a nié, mercredi sur X, « les rumeurs sur l’état physique et les problèmes de vision » de l’ambassadeur, ajoutant que le traitement de ses blessures « progresse bien ».
Les cibles étaient-elles toutes des membres du Hezbollah ? Comment l'attaquant a-t-il pu les identifier ? Sait-on à partir de quand ces bipeurs ont été piégés ?
Tous les bipeurs qui ont explosé étaient du même modèle et faisaient partie d’un même lot commandé par le Hezbollah pour ses militants. L’attaque n’a donc pas ciblé des personnes en fonction de leur identité, mais des appareils utilisés – a priori exclusivement – par des membres du Hezbollah. Ce qui n’empêche pas que l’attaque ait pu faire des victimes collatérales : les explosions ont eu lieu dans des endroits très variés, parfois dans l’espace public ou à proximité de personnes sans lien avec le Hezbollah.
Ce que l’on sait des explosions de bipeurs du Hezbollah au Liban
Près de vingt-quatre heures après l’explosion de bipeurs utilisés par des agents et des combattants du Hezbollah qui a fait au moins douze morts et près de 2 800 blessés, un consensus d’experts émerge sur la manière dont cette attaque inédite a été orchestrée : il ne s’agissait pas d’un « simple » piratage visant à faire surchauffer les batteries de ces appareils rudimentaires, mais très certainement d’une opération dite « d’attaque sur la chaîne logistique ».
Explosion des bipeurs du Hezbollah : la piste d’une insertion d’explosifs largement privilégiée
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Les Libanais sous le choc après les explosions de bipeurs dans tout le pays
Bonsoir. A-t-on de nouvelles informations sur les techniques employées pour cette attaque ? Est-ce un malware qui a fait exploser les batteries ? Est-ce que les bippeurs sont utilisés par la population libanaise en général pour des raisons économiques ou bien seulement par les membres du Hezbollah pour des raisons de confidentialité ?
Bonjour Fab,
Les Libanais, comme tout le monde et à quelques exceptions près (dans les hôpitaux notamment), ont abandonné les bipeurs depuis longtemps et utilisent des smartphones. Le Hezbollah avait toutefois, depuis le printemps, interdit l’usage des smartphones à ses militants, et leur avait distribué ces bipeurs, considérés comme plus sûrs face aux importantes capacités de cyberespionnage israéliennes – les bipeurs n’enregistrent que très peu d’informations, et notamment n’ont pas de capacités de géolocalisation.
Le bilan des explosions de bipeurs au Liban est passé à douze morts, selon un nouveau bilan du ministère de la santé
Le ministère de la santé libanais a annoncé, mercredi, la mort de trois personnes supplémentaires, ce qui porte à douze le bilan de la journée de mardi et des explosions des bipeurs dans tout le pays.
Après vérification auprès de tous les hôpitaux, le bilan s’élève désormais à « douze morts dont deux enfants », et on compte « entre 2 750 et 2 800 » blessés, a déclaré le ministre de la santé libanais, Firass Abiad, lors d’une conférence de presse. Parmi les morts figurent une fillette et un garçon, ainsi que quatre professionnels de la santé travaillant dans des « hôpitaux privés de la banlieue sud de Beyrouth », a-t-il précisé.
Certaines personnes blessées dans la Bekaa (est) « ont été transférées en Syrie » voisine, tandis que « d’autres seront évacuées vers l’Iran », a-t-il ajouté. Environ 750 personnes ont été blessées dans le sud du pays, quelque 150 dans la Bekaa et environ 1 850 à Beyrouth et dans sa banlieue sud, selon lui.
Je n’ai pas lu de condamnation - qu’à dit la France ? Et l’Europe ?
Bonjour Marianned,
La France n’a pas encore réagi aux explosions survenues mardi au Liban. En revanche, le chef de la diplomatie de l’Union européenne a condamné, mercredi, les « attaques » aux bipeurs au Liban, se disant « extrêmement préoccupé » par la situation. « Je ne peux que condamner ces attaques qui mettent en danger la sécurité et la stabilité du Liban, et augmentent le risque d’escalade dans la région », a souligné Josep Borrell.
Bonjour. Techniquement comment est il possible de faire exploser tous ces bipeurs en meme temps ? Est ce qu ils étaient pièges en avance, au momement de l achat ? Et quelle a été la portée d explosion d'un bipeur ?
Personne n’explique comment ces bipeurs ont explosé. Comment est-il possible techniquement de piloter cette explosion à distance ? Qu’est-ce qui explose ? La batterie ?
Si on peut faire exploser à distance un bipeur qu'est ce qui empêche de faire exploser un smartphone avec donc. une batterie bien plus grosse ?
Bonjour,
A ce stade, et de l’avis consensuel de spécialistes en cybersécurité, en batteries, et diverses sources de services de renseignement occidentales, les bipeurs concernés avaient en effet été piégés en amont par un service de renseignement israélien. Les batteries de tous les appareils électroniques peuvent surchauffer et, dans des cas exceptionnels, produire des explosions de faible puissance – ce qui n’a pas été le cas ici, l’ampleur des dégâts révélant des explosions puissantes, capables d’arracher une main.
On ignore encore précisément comment les explosions ont pu être déclenchées, mais l’hypothèse privilégiée est pour l’heure celle d’un message contenant un code spécifique envoyé à tous les bipeurs de ce même lot de fabrication. En théorie, rien n’empêcherait d’insérer des explosifs dans un smartphone – il y a d’ailleurs eu un précédent en 1996, lorsqu’un téléphone piégé avait tué un haut responsable du Hamas.
Que sait-on de l’entreprise BAC Consulting Kft mise en cause par le fabricant taïwanais de bipeurs ?
La société BAC Consulting Kft, mise en cause par le fabricant taïwanais de bipeurs Gold Apollo, est une petite entreprise hongroise unipersonnelle de consulting basée à Budapest. Fondée en 2022, elle n’a réalisé qu’environ 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2023.
L’entreprise est détenue par une Hongroise, Cristiana Arcidiacono-Barsony, qui se présente sur son site comme consultante dans des domaines variés. Mme Arcidiacono-Barsony se présente sur son profil LinkedIn comme une experte, notamment climatique, passée dans différentes organisations, dont le CNRS français.
Malgré plusieurs tentatives, Le Monde n’a pas réussi à la joindre sur son téléphone. Sa ligne portable est désormais « indisponible », mais elle a assuré à la chaîne américaine NBC : « Je ne fabrique pas les bipeurs. Je suis juste l’intermédiaire. Je pense que vous vous êtes trompé. »
Plus de 200 personnes hospitalisées en soins intensifs, selon le ministère de la santé libanais
Le ministre de la santé libanais, Firass Abiad, a déclaré mercredi à la presse que plus de deux cents personnes étaient hospitalisées en soins intensifs. Il a, par ailleurs, fait état de personnes blessées à l’œil et « de nombreux cas d’amputations », notamment de bras.
Le Liban sous le choc après une attaque aux bipeurs piégés contre le Hezbollah
Les explosions, attribuées à Israël, ont fait au moins neuf morts et 2 800 blessés, dont une majorité de combattants du mouvement chiite. Cette opération s’inscrit dans une nouvelle montée des tensions entre Israël et le Hezbollah, qui sont engagés dans une guerre d’usure depuis que le parti chiite a commencé à lancer des roquettes sur le nord d’Israël, en octobre 2023, en soutien au Hamas dans la bande de Gaza.
Liban : le Hezbollah ébranlé par une attaque aux bipeurs
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Moscou « condamne » l’attaque aux bipeurs et appelle à « la retenue »
La Russie a dit mercredi « condamner fermement l’attaque sans précédent contre le Liban ami et ses citoyens, qui constitue une violation flagrante de sa souveraineté ». La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a appelé, dans un communiqué, « toutes les parties concernées » à « la retenue », afin de ne pas « déstabiliser davantage » la région.
« La région elle-même se trouve dans une situation explosive (…). Et chaque incident comme celui-ci a le potentiel d’être le déclencheur » d’un embrasement plus large dans la zone, a également déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Quelle est la position d’Israel sur cette attaque ? Le gouvernement s’est-il exprimé ?
Bonjour Jdg1370,
Si le Hezbollah a accusé Israël d’être « entièrement responsable » des explosions de bipeurs, prévenant qu’il allait « recevoir son juste châtiment », Israël n’a pour l’instant pas fait de commentaire sur l’attaque.
L’Iran accuse Israël d’avoir commis une « tuerie de masse »
L’Iran a accusé mercredi Israël d’avoir commis une « tuerie de masse », au lendemain de l’explosion simultanée à travers le Liban de bipeurs utilisés par le Hezbollah, selon un communiqué du ministère des affaires étrangères.
Pourriez-vous rappeler ce qu'est le Hezbollah ?
Bonjour Cortolechatdiran,
L’histoire du Hezbollah (« Parti de Dieu ») est intimement liée à la résistance armée contre Israël. Le mouvement islamiste chiite est créé en juin 1982 en réaction à l’opération « Paix en Galilée », lors de laquelle l’Etat hébreu envahit le Liban pour tenter d’éradiquer les militants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui y avaient trouvé refuge depuis les années 1960.
Soutenu par le régime iranien de l’ayatollah Khomeini, qu’il prend pour modèle, le Hezbollah proclame dans sa charte fondatrice : « Notre lutte ne prendra fin que lorsque cette entité, Israël, sera éliminée. » Avant même la création du mouvement, plusieurs de ses fondateurs étaient déjà engagés dans la lutte contre l’interventionnisme israélien au Liban.
Malgré le départ du commandement de l’OLP du Liban vers la Tunisie à la fin de l’été 1982, l’armée israélienne décide, pour garantir sa sécurité, de rester sur place et d’occuper une grande partie du sud du pays – frontalier avec son territoire –, ainsi que la capitale, Beyrouth. Le 25 mai 2000, après une vingtaine d’années d’occupation, Israël se retire du sud du Liban.
Pendant plusieurs années, les confrontations directes entre le Hezbollah et Israël se limitent à des actes isolés. Jusqu’aux attaques du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, qui tuent plus de 1 200 personnes. En représailles à ces exactions, Israël bombarde dès le lendemain la bande de Gaza. En soutien au Hamas, le mouvement chiite libanais envoie ses premières roquettes sur les fermes de Chebaa, un territoire du sud du Liban annexé par Israël depuis 1967. Des tirs d’artilleries et des frappes de drones sont ensuite lancés par l’armée israélienne contre des positions du Hezbollah sur le plateau du Golan, aussi occupé par Israël.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire l’article des Décodeurs qui date du 26 août :
Le taïwanais Gold Apollo affirme que les bipeurs du Hezbollah ont été produits par son partenaire hongrois BAC
Le groupe taïwanais Gold Apollo a affirmé mercredi que les bipeurs piégés du Hezbollah, portant sa marque, ont été produits et vendus par son partenaire hongrois BAC. « En vertu d’un accord de coopération, nous autorisons BAC à utiliser notre marque pour la vente de produits dans certaines régions, mais la conception et la fabrication des produits sont de l’unique responsabilité de BAC », a précisé dans un communiqué Gold Apollo.
Le groupe taïwanais a démenti des informations du New York Times selon lesquelles il avait lui-même fabriqué et vendu au Hezbollah les bipeurs, du modèle AR924. « Notre entreprise n’apporte que l’autorisation d’utiliser la marque et n’est pas impliquée dans la conception et la fabrication » de ce bipeur, a-t-il insisté.
Le Hezbollah annonce que son chef s’exprimera jeudi
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, fera, jeudi à 17 heures (16 heures à Paris), un discours au sujet des « derniers développements », a annoncé mercredi le mouvement islamiste libanais après l’explosion de bipeurs au Liban.
Devant le centre médical de l’université américaine de Beyrouth
Ne sait-on toujours rien sur la nature de l’explosion de ces milliers de bipeurs ?
Bonjour, Denis Etienne,
Vous êtes nombreux à nous poser la question. A l’heure actuelle, nous n’avons aucune confirmation officielle sur la nature de l’explosion. Toutefois, des responsables, américains et d’autres nationalités, ont affirmé au New York Times qu’Israël était parvenu à cacher de petits explosifs dans des bipeurs achetés par le Hezbollah à Taïwan et les a déclenchés à distance mardi.
Selon ces sources, qui s’expriment sous le couvert de l’anonymat, les petits appareils, du fabricant Gold Apollo à Taïwan, ont été interceptés par les services israéliens avant leur arrivée au Liban. Quelques dizaines de grammes de matériel explosif ont été insérés à côté de la batterie avec un déclencheur, précise le quotidien.
A 15 h 30 mardi, au Liban, un message apparaissant comme venant de la direction du Hezbollah a fait biper l’appareil pendant plusieurs secondes avant de déclencher l’explosif, selon le quotidien américain, citant toujours plusieurs sources anonymes. Plus de 3 000 exemplaires, essentiellement du modèle AR924, avaient été commandés par le Hezbollah à l’entreprise Gold Apollo de Taïwan, affirment ces sources.
Les informations du quotidien américain vont dans le sens de la théorie, avancée mardi par plusieurs experts, selon laquelle les services israéliens seraient parvenus à infiltrer la chaîne logistique du Hezbollah pour planifier cette attaque. Une source proche du mouvement avait plus tôt expliqué à l’Agence France-Presse que « les bipeurs qui ont explosé concernent une cargaison récemment importée par le Hezbollah de 1 000 appareils », qui semblaient selon lui avoir été « piratés à la source ».
Le point sur la situation mercredi 18 septembre
- Au moins neuf personnes sont mortes et 2 800 ont été blessées au Liban, mardi en début d’après-midi, par l’explosion de bipeurs partout dans le pays.
- L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Mojtaba Amani, a été blessé, a annoncé la télévision iranienne. Quatorze membres du Hezbollah en Syrie ont également été blessés par l’explosion de leurs bipeurs, selon une ONG.
- Le Hezbollah et le gouvernement libanais ont rapidement accusé Israël d’être à l’origine de ces explosions. Cette information n’a pu être, pour le moment, vérifiée de manière indépendante, tout comme la cause matérielle des explosions.
- Gold Apollo nie avoir fabriqué les bipeurs qui ont explosé. La société taïwanaise a démenti mercredi les informations selon lesquelles elle aurait fabriqué les bipeurs utilisés par des membres du mouvement islamiste libanais Hezbollah qui ont explosé simultanément la veille.
- Le Hezbollah a affirmé mercredi qu’il « continuera » ses opérations de soutien à Gaza et au Hamas, malgré la vague meurtrière d’explosions de bipeurs qui l’a visé et que le mouvement chiite libanais impute à Israël.
- Les Etats-Unis n’étaient pas au courant de l’explosion de bipeurs dans plusieurs régions du Liban, a répété la porte-parole de la Maison Blanche.
- Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est arrivé mercredi à l’aube au Caire, a rapporté un journaliste de l’Agence France-Presse, pour une visite éclair auprès de son allié égyptien sur fond d’introuvable cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
- Les écoles libanaises fermées mercredi. Le ministre de l’éducation libanais a annoncé « la fermeture des écoles, des instituts techniques publics et privés, ainsi que de l’Université libanaise et des institutions d’enseignement supérieur privées ».
- L’Irak a annoncé mardi envoyer des équipes médicales et des urgentistes pour aider le Liban, Bagdad craignant une « expansion de la guerre » régionale.
- Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols. Air France a suspendu ses vols vers Beyrouth et Tel-Aviv jusqu’à jeudi inclus et Lufthansa a suspendu ses vols à destination et en provenance de Tel-Aviv et de Téhéran.
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