Wednesday, January 24, 2024

Fransa DB Stépane Séjourné + Almanya DB Annalena Baerbock ortak basın toplantısı 14 Ocak 2024

 


 Allemagne - Conférence de presse conjointe de M. Stéphane Séjourné, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, et de Mme Annalena Baerbock, ministre des affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne - Propos de M. Stéphane Séjourné (Berlin, 14/01/2024)

Merci beaucoup, Madame la Ministre, chère Annalena.

Je vais peut-être vous faire une confession : je ne parle pas un mot d'allemand. Mais pendant quatre ans, dans mes anciennes fonctions au Parlement européen - tu l'évoquais d'ailleurs - j'ai parlé à tous nos amis allemands, et je peux vous dire une chose : on se comprend très bien et on s'entend très bien.

Peut-être, plus sérieusement, j'ai plus que jamais le sentiment, en tout cas après ce premier échange avec Annalena, que j'ai tenu à avoir, elle l'a rappelé, juste après mon déplacement à Kiev, j'ai souhaité que nous puissions échanger. Et je pense pouvoir dire que, d'un point de vue tant du contact personnel, qui est excellent, que de la convergence de vues autour de ce couple franco-allemand, un tandem à entretenir et travailler, nous avons la même vision de la politique étrangère. La diplomatie est au service des citoyens et de leurs préoccupations très concrètes, du quotidien - je l'ai dit également lors de la passation avec ma prédécesseure - et je pense que c'est au plus près de nos concitoyens que j'entends travailler, comme tu le fais aussi en Allemagne.

Nous avons évidemment parlé de l'Ukraine, et nous avons, en plein accord entre nous, dit que nous devons soutenir les Ukrainiens aussi longtemps qu'il le faudra. Ce qui veut dire aussi que nous devons organiser au niveau européen - et c'est ma conviction - des initiatives coordonnées, qui permettent la défense de nos valeurs et de nos intérêts.

Nous avons bien sûr parlé de la situation au Proche-Orient et en mer Rouge, où les risques d'escalade sont évidents. Là aussi, la nécessité pour l'Europe d'en parler d'une seule voix.

Je veux dire l'importance que j'attache à la diplomatie féministe. Je sais que tu en as fait un élément important de ton ministère. Ce sujet, sur lequel je sais qu'Annalena est fortement mobilisée, mobilisera également mon ministère en France.

Nous n'avons bien sûr pas épuisé tous les sujets. Nous sommes convaincus que nous devons parler régulièrement, et nous le ferons dans les prochains jours. Et puis l'ensemble des initiatives qui seront prises nous permettront également de nous coordonner en franco-allemand.

Je pense par ailleurs au format Weimar, et tu l'as évoqué. Demain, je serai en Pologne pour rencontrer mon collègue Sikorski. Je proposerai d'ailleurs à notre collègue un certain nombre d'initiatives qui doivent nous permettre de renforcer ce lien et de faire, avec ce format, Paris-Berlin-Varsovie, de grandes choses. Et puis coordonner les choses pour permettre de faire avancer les sujets qui sont les nôtres, notamment dans les institutions européennes. Je viens du Parlement européen, initialement, et je sais que cette configuration nous permettra d'aller plus loin. Je pense notamment à des déplacements conjoints. J'espère qu'on pourra en faire dans les prochains mois, dans les prochaines années, avec toi.

L'essentiel pour moi, dans ce premier entretien, était de marquer que le tandem franco-allemand est plus important que jamais. Et 2024 est une année cruciale pour l'ensemble du continent : je pense notamment aux élections américaines, qui nécessiteront d'analyser le contexte en fonction des résultats.

À l'occasion de ma première visite à Berlin comme ministre de l'Europe et des Affaires étrnagères, j'ai une pensée particulière pour Jacques Delors et Wolfgang Schäuble. Je mesure leur héritage, leur attachement au tandem franco-allemand. C'est avec humilité qu'avec Annalena nous espérons en tout cas continuer leur oeuvre pour une Europe plus souveraine et plus prospère.

Voilà, je m'arrête là, et merci encore pour cet entretien et cette invitation, ce dimanche.

(...)

Q - Contrairement à l'Allemagne, la France n'a pas signé le communiqué conjoint soutenant les frappes américaines et anglaises au Yémen contre les Houthis. Est-ce que vous voyez un point de divergence entre vous sur cette question, et si oui, lequel ?

R - Je vais clarifier, permettez : les attaques conduites par les Houthis en mer Rouge sont illégales et font peser une menace grave, je l'ai dit, sur les vies humaines et sur le commerce international. La France condamne ces attaques avec la plus grande fermeté et exige qu'elles cessent immédiatement, et salue l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution très claire sur le sujet. Je m'arrêterai là, mais nous aurons l'occasion de communiquer plus largement.

Q - Bonjour, j'ai également une question qui concerne la situation en mer Rouge. À savoir, avec le nouveau gouvernement français, je voudrais savoir est-ce que ce mandat pour une mission de l'Union européenne est sûr ? Et comment serait, de manière concrète, le soutien ? En Allemagne, ce sera probablement la frégate Hessen qui sera déployée. Est-ce qu'il y a déjà des détails concernant la France ? Je sais que c'est encore un moment tôt pour le gouvernement, mais peut-être que vous avez une réponse.

(...)

R - Merci. Pour compléter, vous savez que depuis de nombreuses années la France agit très concrètement pour garantir la sécurité maritime en mer Rouge. On déploie en permanence des navires et des aéronefs de l'armée de l'air, notamment dans le cadre de l'opération européenne Atalante. Nous avons démontré l'efficacité de nos actions, notamment lorsqu'il s'agissait de déployer la frégate Languedoc, qui a riposté plusieurs fois. La France est présente et sera toujours présente./.

No comments:

Post a Comment