Nations unies - Gaza/Sécurité alimentaire - Intervention de M. Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France auprès des Nations unies, au Conseil de sécurité (New York, 27/02/2024)
Madame la Présidente,
Je remercie MM. Rajasingham, Marina et Skau pour leurs présentations.
La situation à Gaza est intolérable. La faim et les maladies infectieuses se propagent. La chaîne d'approvisionnement alimentaire est quasiment interrompue. L'eau, l'électricité, le carburant font défaut. Cette situation est inacceptable.
Madame la Présidente,
Nous sommes réunis aujourd'hui en application de la résolution 2417, adoptée en 2018. Celle-ci condamnait pour la première fois l'utilisation de la famine comme une arme de guerre, le déni d'accès humanitaire et la privation des civils de biens indispensables à leur survie. Cette résolution doit pouvoir être pleinement mise en oeuvre.
Tout le monde doit se conformer au droit international humanitaire, Israël compris. Il est impératif de pouvoir acheminer massivement l'aide dans l'ensemble de la bande de Gaza, y compris au nord. Israël doit ouvrir le port d'Ashdod, une voie directe depuis la Jordanie, et tous les points de passage nécessaires. La protection des civils, des personnels humanitaires, des sites des Nations unies et des autres infrastructures civiles est un impératif absolu.
La France continuera à contribuer à la réponse humanitaire à Gaza - elle a procédé hier, avec la Jordanie, à un nouveau largage d'aide, ainsi qu'à un nouvel envoi de fret pour aider les hôpitaux égyptiens à soigner les blessés.
Le Président Macron l'a affirmé avec force : il faut conclure d'urgence un accord sur un cessez-le-feu qui garantisse la protection de tous les civils et l'entrée massive de l'aide d'urgence.
La France est fermement opposée à une offensive terrestre à Rafah qui ne ferait qu'aggraver encore la catastrophe humanitaire en cours.
Madame la Présidente,
Alors que nous appelons à un cessez-le-feu, la France exige que tous les otages soient libérés immédiatement et sans conditions. Notre Conseil doit également condamner les attaques terroristes et les violences sexuelles commises par le Hamas et d'autres groupes terroristes le 7 octobre. Enfin, et c'est essentiel, il doit contribuer sans délai à relancer la construction d'une solution politique à deux Etats.
Je vous remercie./.
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