Union européenne - Syrie : le Conseil ajoute six personnes et cinq entités à la liste des personnes et entités faisant l'objet de sanctions de l'Union européenne - Communiqué de presse du Conseil de l'Union européenne (Bruxelles, 22/01/2024)
Le Conseil a approuvé ce jour des mesures restrictives supplémentaires à l'encontre de six personnes et de cinq entités, en raison de la gravité persistante de la situation en Syrie.
Parmi les nouvelles inscriptions figurent un conseiller économique du chef de l'Etat syrien Bachar al-Assad, trois hommes d'affaires influents qui soutiennent le régime syrien et en tirent avantage et deux personnes liées à la famille Assad.
Cinq sociétés qui soutiennent le régime syrien et en tirent avantage - Al-Dj Group, Cham Wings, Freebird Travel Agency, Iloma Investment Private JSC et Al-Aqila - feront également l'objet de mesures restrictives. Certaines de ces entités participent au transfert de mercenaires syriens, au commerce d'armes, au trafic de stupéfiants ou au blanchiment d'argent et soutiennent ainsi les activités du régime syrien.
Les personnes inscrites sur la liste en vertu du régime de sanctions font l'objet d'un gel des avoirs. Mettre à disposition de ces personnes, directement ou indirectement, ou débloquer à leur profit des fonds ou des ressources économiques est également interdit. En outre, une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'UE s'applique aux personnes physiques inscrites sur la liste.
La Syrie continue de figurer au premier rang des priorités de l'UE. Le Conseil reste vivement préoccupé par la situation en Syrie. Après plus de dix ans, le conflit est loin d'être terminé et demeure une source de souffrance et d'instabilité pour les Syriens et la région. Le Conseil constate également que le régime syrien poursuit sa politique de répression. Il est donc nécessaire de maintenir les mesures restrictives en vigueur et d'en assurer l'efficacité en les développant.
L'UE réaffirme que la seule voie vers une paix durable pour la Syrie est une solution politique conforme à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Contexte
Les sanctions à l'encontre de la Syrie ont été instaurées pour la première fois en 2011, en réponse à la répression violente exercée contre la population civile par le régime d'Assad. Les sanctions de l'UE en vigueur concernant la Syrie visent le régime Assad et ses partisans, ainsi que des secteurs de l'économie dont le régime tire profit.
Les sanctions de l'UE en vigueur concernant la Syrie ne visent pas à entraver l'acheminement de l'aide humanitaire vers une région quelconque du pays. Les sanctions de l'UE n'interdisent pas l'exportation de denrées alimentaires, de médicaments ou d'équipements médicaux par l'UE vers la Syrie, et ne ciblent pas le système de santé syrien. Le régime de sanctions est assorti d'une large gamme d'exceptions humanitaires, afin que toute région du pays puisse recevoir une aide humanitaire. À la suite du tremblement de terre tragique survenu le 6 février 2023, les exceptions humanitaires existantes ont été renforcées afin que soit encore facilité l'acheminement rapide d'aide humanitaire à la population syrienne.
Avec plus de 30 milliards d'euros mobilisés depuis 2011, l'UE et ses Etats membres restent les principaux pourvoyeurs d'aide internationale et fournissent une aide humanitaire ainsi qu'une aide à la stabilisation et à la résilience en Syrie et dans les pays voisins. Depuis 2017, l'UE accueille chaque année la conférence sur l'aide à apporter pour l'avenir de la Syrie et des pays de la région, afin de maintenir la Syrie au premier rang des priorités politiques internationales, de susciter des engagements en faveur de l'aide aux personnes qui en ont besoin et de dialoguer avec la société civile syrienne./.
(Source : site Internet du Conseil de l'Union européenne)
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