Friday, November 3, 2023

Italie - Conférence de presse conjointe de Mme Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, avec son homologue, M. Antonio Tajani - Propos de Mme Catherine Colonna (Turin, 31/10/2023)

 Italie - Conférence de presse conjointe de Mme Catherine Colonna, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, avec son homologue, M. Antonio Tajani - Propos de Mme Catherine Colonna (Turin, 31/10/2023)


Quelques mots à mon tour après le ministre Tajani, que je prononcerai en français si vous me le permettez.

D'abord vous dire combien je suis toujours heureuse de me retrouver en Italie - certains le savent, mais je le dis volontiers -, et heureuse de m'y trouver avec mon homologue et ami, le ministre Tajani.

Et je suis honorée, de plus, de pouvoir être aujourd'hui à Turin avec lui, pour que nous tenions le tout premier Comité de coopération frontalière qui a été créé par le Traité du Quirinal, que nous mettons en oeuvre jour après jour ensemble, et les autres membres du gouvernement français et du gouvernement italien aussi, pour faire vivre ce réflexe franco-italien, ou italo-français, qui parfois nous a peut-être trop manqué. Et je crois que nous avons fait beaucoup de progrès au cours des deux dernières années pour l'installer et le faire vivre comme nous le faisons aujourd'hui sur un sujet naturel, entre deux pays voisins.

Nous nous trouvons dans le Piémont, qui connait parfaitement la France, de même que nous connaissons bien le Piémont et Turin, et tout ce que l'histoire nous a apporté, pour traiter de questions transfrontalières, avec, le ministre vous l'a dit, un esprit positif pour trouver des solutions aux questions qui se posent encore, et en nous appuyant sur l'ensemble des parties prenantes. Je veux remercier à ce titre toutes celles et ceux qui ont répondu présent, qu'il s'agisse des représentants, élus des régions, des provinces, des villes, des métropoles, des départements pour ce qui est de la France, des représentants de l'Etat, des organismes spécialisés, et nous efforcer, en partant de questions très pratiques, de trouver ensemble les réponses. Voilà l'objet de ce premier comité. Et si tout se passe bien, nous tirerons un premier bilan dans quelques mois, et nous nous retrouverons en France. Donc Monsieur le ministre, cher Antonio, j'annonce déjà que dans six mois, peut-être, nous aurons le plaisir de nous retrouver à Paris.

Le Ministre vous l'a dit, nous nous voyons assez souvent ici ou là, au Caire récemment, bientôt à Tokyo, nous nous voyons aux Nations unies, nous nous voyons aussi en France - vous m'avez fait l'amitié de venir récemment -, ou en Italie. Et donc nous avons saisi l'occasion de notre présence ensemble, aujourd'hui à Turin, pour évoquer à nouveau un certain nombre de questions internationales d'actualité, les crises qui nous préoccupent.

L'Ukraine, le Ministre le disait, qui requiert toute notre attention, et nous ne faiblirons pas dans notre soutien à l'Ukraine.

Mais aussi la situation extrêmement préoccupante au Proche-Orient, avec le même désir de travailler ensemble, conjointement, Français et Italiens, avec nos partenaires les plus proches, pour assurer d'abord la protection de nos ressortissants - nous avons des ressortissants qui sont dans la bande de Gaza, qui doivent pouvoir sortir le plus rapidement possible et en sécurité, - et pour travailler aussi sur l'absolue nécessité de permettre à Israël d'assurer son droit de se défendre, que personne ne peut lui contester, mais de le faire dans le plein respect du droit international humanitaire, du droit de la guerre, et donc en ayant le souci constant de protéger autant que cela est possible les populations civiles. Il faut pour cela un meilleur accès humanitaire aux populations civiles à Gaza et un accès plus durable. Nous sommes au travail, les uns et les autres, pour faire en sorte que les quantités trop limitées d'aides qui ont pu être apportées aux populations civiles soient augmentées, soient augmentées dans un dispositif pérenne. Et au-delà, mais le ministre le disait, je ne fais que répéter ses propos, il convient de travailler sur la solution politique. Nous connaissons les paramètres de la solution à la question palestinienne : c'est évidemment le droit d'Israël à vivre en paix et en sécurité, et le droit des Palestiniens à disposer de leur Etat. C'est la solution à deux Etats, la seule viable, qui permettra d'assurer la paix et la sécurité pour les deux peuples. Car il n'y aura pas de paix durable et de sécurité durable si chacun des deux ne trouve pas le moyen de respecter l'autre dans cette exigence fondamentale qui est la leur.

Nous avons évoqué d'autres questions : l'Afrique qui nous préoccupe, et quelques autres questions internationales. Ce n'est pas le principal objet de notre ordre du jour aujourd'hui. Nous allons retourner aux questions de coopération frontalière, avec cette première édition de ce comité, qui sera suivie d'autres, qui doit nous permettre de traiter à un meilleur niveau, avec une ombrelle politique, toute question technique qui se pose, y compris celles que la nature nous a infligées plus récemment, sur lesquelles nous avons pu progresser pour trouver des solutions, pour permettre que la circulation se fasse dans de bonnes conditions de sécurité, en permettant aussi des mobilités que l'on doit permettre entre nos deux pays.

Merci beaucoup./.

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