https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/31/en-direct-guerre-israel-hamas-deux-hopitaux-touches-par-des-frappes-a-gaza_6197302_3210.html?xtor=EPR-32280629-[a-la-une]-20231031-[zone_edito_1_titre_1]&M_BT=49138250408265
En direct, guerre Israël-Hamas : deux hôpitaux touchés par des bombardements à Gaza
Selon le Croissant-Rouge palestinien, l’hôpital Al-Qods, qui abrite 14 000 personnes, a subi des « frappes incessantes aériennes et d’artillerie ». Le directeur de l’hôpital turco-palestinien de Gaza a, lui aussi, rapporté que son établissement avait subi des bombardements.
« Environ trois cents cibles » frappées par Israël lundi, rapporte Tsahal
Hier, lundi, « l’armée israélienne, sous la direction du Shin Beth et de l’AMAN [les renseignements intérieur et militaire], a attaqué environ trois cents cibles », dont des postes de lancement de missiles antichars et de roquettes, ainsi que des complexes militaires du Hamas, rapporte Tsahal, qui fait également état de plusieurs membres du Hamas tués lors de combats au sol et des frappes aériennes sur des cibles et des infrastructures.
Bonjour, avez-vous des informations concernant les conditions de la libération d'une otage soldate israélienne par l'armée israélienne ?
Bonjour Nour,
Pour l’heure, nous n’avons pas d’informations supplémentaires sur les conditions de libération d’Ori Megidish. Lundi en fin d’après-midi, l’armée et le renseignement intérieur israéliens annonçaient que cette militaire israélienne avait été « libérée, lors d’une opération terrestre, après avoir été kidnappée par l’organisation terroriste Hamas le 7 octobre ». Il s’agit de la cinquième otage israélienne libérée depuis le début de la guerre.
Jonathan Conricus, porte-parole de l’armée israélienne, rapportait mardi matin à 6 h 40 (heure de Paris) que Mme Megidish avait été sauvée lors « d’une opération spéciale menée par l’armée israélienne et le Shin Beth [le renseignement intérieur de l’Etat hébreu] ». Elle a « fourni des informations qui vont nous servir pour de futures opérations », a-t-il complété.
L’armée et le renseignement intérieur israéliens déclarent avoir tué Nissim Abu Ajina, « qui a dirigé les attaques contre le kibboutz Erez et le mochav Netiv Haasara »
Dans une déclaration conjointe, Tsahal et le Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien, déclarent avoir tué, lundi 30 octobre au soir, Nissim Abu Ajina dans un raid aérien. L’homme est présenté comme le commandant du bataillon Beit Lahya de la division nord du Hamas, « qui a dirigé les attaques meurtrières du Hamas le 7 octobre contre le kibboutz Erez et le mochav Netiv Haasara ».
Le communiqué fait état de son commandement passé de « l’armée de l’air du Hamas et [de sa participation] au développement des capacités de drones et de parapente de l’organisation terroriste ».
Trente-neuf camions sont arrivés à Gaza lundi, selon Israël
L’organe du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens (le COGAT) a affirmé, mardi, que 39 camions étaient arrivés lundi, ce qui porterait à 156 le nombre total de camions entrés dans l’enclave depuis la reprise limitée de l’acheminement de l’aide humanitaire, le 21 octobre.
« La poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien en comparaison avec les besoins des plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza », a dénoncé, lundi, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, regrettant qu’« une population entière [soit] déshumanisée ». Il a réclamé un « cessez-le-feu humanitaire immédiat, devenu une question de vie ou de mort pour des millions de personnes ».
Le point sur la situation, mardi 31 octobre à 6 h 30
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé lundi 30 octobre qu’Israël « n’acceptera[it] pas une cessation des hostilités avec le Hamas après les horribles attentats du 7 octobre », à l’image des « Etats-Unis (…) après le bombardement de Pearl Harbor ou après l’attaque terroriste du 11-Septembre ». Au cours d’une conférence de presse aux médias étrangers, M. Nétanyahou a estimé que cesser le feu serait céder face à la « barbarie » du Hamas. « Il y a un temps pour la paix et un temps pour la guerre », a-t-il poursuivi. Selon M. Nétanyahou, l’armée israélienne avance « méthodiquement » dans la bande de Gaza, alors que « Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza ».
- Dans la nuit de lundi à mardi, le Croissant-Rouge palestinien s’est alarmé de frappes « incessantes » aux abords de l’hôpital Al-Qods, dans le nord de la bande de Gaza, où des civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements israéliens. Un autre établissement, l’Hôpital de l’amitié turco-palestinienne de Gaza, a également subi des frappes, selon son directeur.
- Dans la bande de Gaza, les personnes « déplacées sont confrontées à des conditions de plus en plus désespérées », rapporte l’ONU. Sa capacité à apporter une aide vitale a été « encore plus entravée par la perturbation des communications pendant trente-six heures qui a affecté l’ensemble de la bande de Gaza », explique-t-elle dans un communiqué.
- L’organe du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens (le COGAT) a affirmé, mardi, que 39 camions d’aide humanitaire étaient arrivés lundi à Gaza, ce qui porterait à 156 le nombre total de camions entrés dans l’enclave depuis la reprise limitée de l’acheminement de l’aide, le 21 octobre.
- L’armée israélienne a annoncé avoir libéré Ori Megidish, une soldate retenue en otage à Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi, « au cours d’opérations terrestres de Tsahal ». En revanche, le ministère des affaires étrangères a annoncé la mort d’une Germano-Israélienne enlevée par le Hamas, sans préciser les circonstances de cette découverte. De son côté, le Hamas a publié une vidéo de trois femmes présentées comme des otages.
- Les forces israéliennes ont rapporté avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban dans la nuit de lundi à mardi. Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a assuré faire son possible pour « éviter que le Liban entre dans la guerre », ignorant les intentions du Hezbollah.
- Le Hamas affirme que plus de 8 300 personnes, en majorité des civils et pour près de la moitié des enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Plus de 1 400 personnes sont mortes, essentiellement des civils, lors de l’attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien en Israël, le 7 octobre.
Le Hamas affirme combattre les forces israéliennes au sol dans le sud et dans le nord-ouest de la bande de Gaza
Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, affirment combattre les forces israéliennes au sol dans le sud et le nord-ouest de la bande de Gaza.
Dans deux messages diffusés sur Telegram, elles ont affirmé avoir échangé des tirs avec des soldats israéliens et avoir « envoyé des engins explosifs » sur des « véhicules » de l’armée israélienne « qui pénétraient dans le sud » de la bande de Gaza et sur « deux blindés et des bulldozers » de l’armée israélienne « dans le nord-ouest » du territoire.
L’hôpital turco-palestinien de Gaza a subi une frappe aérienne
Le docteur Sobhi Skeik, directeur de l’hôpital turco-palestinien de Gaza, situé juste au sud de la ville de Gaza, a déclaré que son établissement avait été endommagé par une frappe israélienne lundi soir, rapporte l’agence de presse Associated Press. L’explosion a partiellement détruit deux pièces au troisième étage de l’hôpital, endommageant le système d’oxygène et l’approvisionnement en eau du bâtiment. « Par chance, personne ne se trouvait dans les chambres à ce moment-là », a déclaré M. Skiek. L’armée israélienne n’avait pas donné d’ordre d’évacuation avant la frappe.
L’hôpital est spécialisé dans le traitement du cancer. Selon la direction, il héberge actuellement de 100 à 150 patients, 200 membres du personnel et 100 personnes déplacées.
Le ministère des affaires étrangères turc a condamné fermement dans un communiqué cette attaque, soulignant qu’il s’agit du « seul hôpital traitant le cancer à Gaza » et que « toutes les informations nécessaires avaient été partagées en amont avec les autorités israéliennes ». « Il n’y a pas d’explication à une telle attaque », insiste le communiqué, appelant Israël à « cesser de prendre pour cible massivement les résidents de Gaza de manière indiscriminée ».
Le Croissant-Rouge rapporte des frappes près de l’hôpital Al-Qods, à Gaza
Le Croissant-Rouge palestinien rapporte des « frappes d’artillerie et aériennes incessantes dans le quartier de Tal-Alhwa à Gaza où se trouve l’hôpital Al-Qods », relève l’organisation sur X. « Le bâtiment tremble et les civils déplacés tout comme le personnel sont en proie à la peur et à la panique », s’alarme le Croissant-Rouge.
Le Croissant-Rouge avait déjà fait part de bombardements dans cette zone dimanche soir. Le directeur de l’hôpital avait indiqué à l’Agence France-Presse avoir reçu l’ordre d’évacuer de la part de l’armée israélienne. Le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait qualifié cet appel de « profondément préoccupant », estimant impossible d’évacuer un hôpital sans mettre la vie des patients en danger. « Nous réitérons qu’il est impossible d’évacuer des hôpitaux remplis de patients sans mettre leur vie en danger », avait écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.
Outre des patients, le complexe hospitalier abrite 14 000 personnes venues s’y réfugier pour échapper aux frappes israéliennes, selon le Croissant-Rouge. Israël a accusé à plusieurs reprises le Hamas de se servir des hôpitaux pour cacher des armes ou des combattants. Le mouvement islamiste palestinien a catégoriquement démenti.
L’armée israélienne annonce avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban
Dans la nuit de lundi à mardi, les forces de défense d’Israël ont annoncé sur Telegram et X, des frappes « contre l’infrastructure terroriste du Hezbollah au Liban ». « Parmi les infrastructures attaquées, des armes, des positions et des sites utilisés par l’organisation ont été détruits », a ajouté l’armée.
La montée des tensions à la frontière israélo-libanaise fait craindre une extension régionale de la guerre entre Israël et le Hamas. Le Hezbollah, mouvement chiite allié du Hamas, a annoncé lundi la mort d’un de ses combattants, portant à 47 le nombre de ses membres tués depuis l’attaque du 7 octobre contre Israël.
Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a assuré lundi à l’AFP que son pays faisait tout son possible pour éviter d’être entraîné dans le conflit, disant craindre « qu’une escalade n’englobe toute la région ».
L’ambassadeur israélien à l’ONU porte une étoile jaune pour dénoncer le « silence » du Conseil de sécurité depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre
L’ambassadeur israélien à l’ONU, Gilad Erdan, a accroché une étoile jaune sur sa poitrine lundi lors d’une réunion du Conseil de sécurité, assurant qu’il la porterait « avec fierté » tant que le Conseil ne condamnerait pas « les atrocités » du Hamas.
« Certains d’entre vous n’ont rien appris ces quatre-vingts dernières années. Certains d’entre vous ont oublié pourquoi cette organisation a été créée », a lancé l’ambassadeur, dénonçant le « silence » du Conseil de sécurité sur les attaques sans précédent du mouvement islamiste palestinien du 7 octobre. Le Conseil profondément divisé n’a adopté aucune résolution sur la guerre entre Israël et le Hamas.
« Alors je vais vous le rappeler. A partir de ce jour, à chaque fois que vous me regarderez, vous vous rappellerez ce que cela signifie de rester silencieux face au mal », a déclaré l’ambassadeur israélien. « Comme mes grands-parents, et les grands-parents de millions de juifs, à partir d’aujourd’hui, mon équipe et moi porteront des étoiles jaunes », a-t-il ajouté en se levant pour accrocher à son costume une étoile jaune frappée des mots « Never again » (plus jamais ça), en référence à l’étoile dont le port était imposé aux Juifs par les Nazis.
« Nous porterons cette étoile jusqu’à ce que vous vous réveilliez et condamniez les atrocités du Hamas ». Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait qualifié les attaques du 7 octobre de « pire crime commis contre les juifs depuis l’Holocauste ».
Le Conseil de sécurité de l’ONU a exposé depuis deux semaines ses profondes divisions sur cette guerre et ses impacts, rejetant quatre projets de résolutions. Certains textes ont été bloqués notamment par les Etats-Unis, alliés d’Israël, parce qu’ils ne mentionnaient pas le droit d’Israël à se défendre. Un autre présenté par les Américains a été bloqué par la Russie et la Chine notamment parce qu’il ne réclamait pas clairement un cessez-le-feu.
Face à cette impasse au Conseil, l’Assemblée générale a pris le relais en adoptant vendredi à une large majorité une résolution non contraignante demandant une « trêve humanitaire immédiate », mais ne mentionnant pas le Hamas. Un texte alors qualifié d’« infamie » par l’ambassadeur Erdan.
Lors du Conseil de sécurité de lundi, plusieurs intervenants, tout en dénonçant les attaques du Hamas, ont souligné le prix payé par les habitants de la bande de Gaza. « Le siège actuel imposé à Gaza est une punition collective », a notamment dénoncé Philippe Lazzarini, chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Des familles d’otages franco-israéliens arrivent à Paris pour « se faire entendre »
Une dizaine de familles d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas sont arrivées lundi soir à Paris pour se « faire entendre », a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Elles ont été accueillies à l’aéroport de Roissy par une vingtaine de personnes qui brandissaient des portraits d’otages. « Nous voulons que la communauté internationale fasse pression pour que le Hamas libère tous les otages », a déclaré Adar Adva, dont la grand-mère a été kidnappée. Sa venue à Paris a pour but de se « faire entendre », dit-elle.
« On veut parler aux autorités, à tous les Européens pour qu’ils soient du bon côté », explique, de son côté, Daniel Toledano dont le frère, Elya Toledano, 27 ans, a été enlevé lors d’un festival de musique. Il ne sait pas si ce dernier est encore en vie mais il estime que le gouvernement israélien « doit faire plus » pour libérer les otages.
Yshaïe Dan, 81 ans, juge « le gouvernement français très attentif ». « Ils veulent nous écouter et nous promettent d’aider mais je ne sais pas comment », confie celui qui a perdu deux membres de sa famille tués par le Hamas. Trois autres de ses proches sont portés disparus, dont ses petites-nièces, âgées de 12 et 16 ans.
Ces familles franco-israéliennes ont prévu de se rendre mardi à l’ambassade d’Israël à Paris et rencontreront plusieurs élus, accompagnées de l’association « 7 octobre 2023, vie brisée en Israël », qui rassemble des familles de victimes françaises.
Le point sur la situation lundi à 22 heures 30
- Le premier ministre israélien estime que cesser le feu reviendrait à céder face à la « barbarie » du Hamas. « Tout comme les Etats-Unis n’ont pas accepté de cessez-le-feu après le bombardement de Pearl Harbor ou après l’attaque terroriste du 11-Septembre, Israël n’acceptera pas une cessation des hostilités avec le Hamas après les horribles attentats du 7 octobre », a déclaré Benyamin Nétanyahou, lundi, lors d’une conférence de presse avec des médias étrangers. Il a également estimé qu’aucun civil ne devait mourir lors des attaques israéliennes, qui ont causé la mort de nombreux Palestiniens
- Le président russe a annoncé qu’il avait demandé aux services de sécurité des « mesures fermes » après l’assaut sur l’aéroport au Daghestan. « Je souhaite attirer l’attention des responsables de toutes les régions, des chefs des forces de l’ordre et des services spéciaux sur la nécessité de prendre des mesures fermes, opportunes et claires pour protéger l’ordre constitutionnel russe », a-t-il déclaré lors d’une réunion gouvernementale consacrée à l’événement survenu dimanche.
- Le système actuel d’aide à la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah est « voué à l’échec », a mis en garde lundi le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dénonçant la « punition collective » imposée par Israël.
- Les Etats-Unis ont dit lundi avoir fait pression sur Israël pour rétablir l’accès à Internet dans la bande de Gaza, coupé vendredi pendant d’intenses bombardements israéliens. Le porte-parole a refusé de préciser si les Etats-Unis avaient reçu, ou non, l’assurance du maintien de ces communications.
- La Maison Blanche est défavorable à un cessez-le-feu « pour le moment », estimant que le Hamas « serait le seul à en profiter ». L’exécutif américain est en revanche favorable à « des pauses humanitaires temporaires et localisées pour permettre à l’aide [humanitaire] d’atteindre certaines populations spécifiques et peut-être même pour aider à l’évacuation de personnes qui veulent sortir » de l’enclave par le sud.
Territoires palestiniens : L’OMS a recensé deux cents attaques contre les services de santé
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé deux cents attaques contre les services de santé dans les territoires palestiniens depuis le 7 octobre. Dans la bande de Gaza, l’OMS compte 82 attaques et en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, elle en dénombre 118. Lors de ces attaques, « 494 personnes ont été tuées dont 16 soignants en service », rapporte l’OMS.
Bande de Gaza : la carte des bâtiments détruits
L’assaut sur l’aéroport au Daghestan est comparable à un « pogrom », selon la Maison Blanche
La prise d’assaut dimanche d’un aéroport dans la république russe à majorité musulmane du Daghestan par une foule d’hommes hostile à Israël est comparable à un « pogrom », a jugé lundi la Maison Blanche.
« Certains compareront ça aux pogroms de la fin du XIXe siècle et du début du XXe et je pense que c’est probablement une description appropriée, au vu de la vidéo qui circule », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, en référence aux fréquentes attaques meurtrières contre les juifs qui ont eu lieu à cette époque dans l’Empire russe. « C’est purement et simplement de la haine, du sectarisme et de l’intimidation », a-t-il ajouté.
La Maison Blanche défavorable à un cessez-le-feu « pour le moment »
Un porte-parole de la Maison Blanche a jugé lundi qu’un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas n’était « pas la bonne réponse pour l’instant » et estimé que le groupe islamiste palestinien « serait le seul à en profiter ».
L’exécutif américain est en revanche favorable à « des pauses humanitaires temporaires et localisées pour permettre à l’aide [humanitaire] d’atteindre certaines populations spécifiques et peut-être même pour aider à l’évacuation de personnes qui veulent sortir » de l’enclave par le sud, a ajouté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. La Maison Blanche pense qu’il est possible de faire entrer cent camions par jour dans la bande de Gaza.
Le système actuel d’aide à Gaza est « voué à l’échec », alerte l’ONU
Le système actuel d’aide à la bande de Gaza via le poste-frontière de Rafah est « voué à l’échec », a mis en garde lundi le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dénonçant la « punition collective » imposée par Israël. « Soyons clairs : la poignée de convois autorisés via Rafah n’est rien comparée aux besoins de plus de 2 millions de personnes piégées à Gaza », a lancé Philippe Lazzarini, appelant les membres du Conseil de sécurité à l’aide et réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ».
Selon le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, 33 camions apportant eau, nourriture et matériel médical sont entrés dimanche dans la bande de gaza via Rafah, le volume d’aide « le plus important depuis le 21 octobre », jour de l’ouverture de ce point de passage avec l’Egypte après le siège imposé à l’enclave palestinienne en réponse à l’attaque du Hamas. Avant le 7 octobre, environ 500 camions entraient dans la bande de Gaza chaque jour.
La Croix-Rouge « choquée » par la situation humanitaire dans la bande de Gaza
« La souffrance humaine est choquante », a déclaré le comité international de la Croix-Rouge dans un message publié sur X (anciennement Twitter). « Les gens ont un accès limité à la nourriture et à l’eau. Les hôpitaux sont au bord de l’effondrement. Les couloirs des hôpitaux sont remplis de blessés et de déplacés », décrit l’organisation, qui estime qu’il « faudra des années pour reconstruire les infrastructures et les maisons détruites ».
Les manifestations se multiplient pour réclamer la libération des otages israéliens
Vladimir Poutine demande à ses services de sécurité des « mesures fermes » après l’assaut sur l’aéroport au Daghestan
Le président russe a annoncé demander à ses services de sécurité des « mesures fermes », après l’assaut sur l’aéroport au Daghestan. « Je souhaite attirer l’attention des responsables de toutes les régions, des chefs des forces de l’ordre et des services spéciaux sur la nécessité de prendre des mesures fermes, opportunes et claires pour protéger l’ordre constitutionnel russe », a-t-il déclaré lors d’une réunion gouvernementale consacrée à l’événement survenu dimanche.
Des dizaines d’hommes ont pris d’assaut le tarmac et le terminal de l’aéroport de Makhatchkala, capitale de la république russe à majorité musulmane du Daghestan, apparemment à la recherche des passagers d’un vol en provenance de Tel-Aviv, en Israël.
Vladimir Poutine a accusé lundi l’Ukraine et les services spéciaux occidentaux d’avoir fomenté l’assaut de l’aéroport. « Les événements survenus hier soir à Makhatchkala ont été provoqués, y compris par la voie des réseaux sociaux, entre autres depuis l’Ukraine, par des agents des services spéciaux occidentaux », a déclaré M. Poutine lors d’une réunion gouvernementale consacrée à l’incident.
Ces accusations ont été jugées « absurdes » par les Etats-Unis. « J’ai vu leurs commentaires blâmant l’Ukraine et ils sont absurdes. (…) Nous pensons qu’ils devraient plutôt demander des comptes aux personnes responsables », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller. « Nous appelons les autorités russes à condamner publiquement ces manifestations violentes et à assurer la sécurité des Israéliens et des juifs en Russie », a ajouté le porte-parole de la diplomatie américaine. Et l’Ukraine a accusé Moscou de « rejeter la responsabilité » sur Kiev.
Les Etats-Unis sont responsables du « chaos mortel » au Proche-Orient, estime Vladimir Poutine
Le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé lundi que les Etats-Unis étaient, selon lui, responsables du « chaos mortel » au Proche-Orient, après plus de trois semaines de guerre entre Israël et le Hamas et des milliers de morts. « Nous devons comprendre clairement qui, en réalité, est à l’origine de la tragédie des peuples du Moyen-Orient et d’autres régions du monde. (…) Ce sont les élites dirigeantes actuelles des Etats-Unis et leurs satellites qui sont les principaux bénéficiaires de l’instabilité mondiale », a-t-il accusé lors d’une réunion gouvernementale retransmise à la télévision russe.
Les Etats-Unis saluent le rétablissement d’Internet en cours à Gaza
Les Etats-Unis ont dit lundi avoir fait pression sur Israël pour rétablir l’accès à Internet dans la bande de Gaza, coupé vendredi pendant d’intenses bombardements israéliens. « Nous avons clairement fait savoir au gouvernement d’Israël au cours du week-end que les réseaux de communication devaient être rétablis et nous sommes satisfaits qu’ils aient pris des mesures en ce sens », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
« Il s’agit de veiller à ce que les informations vitales puissent circuler, à la coordination humanitaire de se poursuivre et aux familles de rester en contact », a-t-il ajouté. Le porte-parole a refusé de préciser si les Etats-Unis avaient reçu, ou non, l’assurance du maintien de ces communications.
Le rétablissement progressif des lignes de télécommunications et d’Internet a été annoncé dimanche par l’organisme de surveillance du réseau Netblocks et la compagnie téléphonique palestinienne Paltel.
Cette coupure des communications empêchait les habitants de la bande de Gaza de communiquer avec leurs proches à l’extérieur ou à l’intérieur de l’enclave palestinienne sous blocus. Plusieurs organisations, dont le Croissant-Rouge palestinien et des agences de l’ONU, avaient notamment annoncé qu’elles avaient perdu contact avec leurs personnels à Gaza.
Entrée de l’aide humanitaire à Gaza
Benyamin Nétanyahou estime qu’aucun civil ne doit mourir lors des attaques dans la bande de Gaza
« Pas un seul civil ne doit mourir », a répondu Benyamin Nétanyahou à la question d’un journaliste l’interrogeant sur les attaques israéliennes ayant fait de nombreux morts palestiniens, lors d’une conférence de presse. « Nous faisons tout notre possible pour éviter les pertes civiles. Non seulement en demandant aux civils de se déplacer, en les appelant à le faire et en prévoyant des endroits sûrs pour eux », a-t-il poursuivi.
Il estime que le Hamas est responsable de ces victimes palestiniennes. « Le Hamas doit simplement laisser [les civils] aller dans la zone de sécurité que nous avons créée dans le sud-est de la bande de Gaza », a-t-il encore ajouté. « Il existe une zone de sécurité, une zone humanitaire sûre dans le Sud. Je crois que le premier ministre a dit qu’elle se trouvait dans le Sud-Est, mais elle se trouve dans le Sud-Ouest », a rectifié Ron Dermer, ministre des affaires stratégiques israélien.
« Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour minimiser les pertes civiles. Mais nous ne pouvons pas abandonner le combat », a conclu Benyamin Nétanyahou.
Le ministère de la santé à Gaza, administré par le Hamas, a annoncé lundi à la mi-journée que 8 306 personnes, dont 3 457 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, le 7 octobre. La plupart sont des civils, selon l’ONU.
Appel à un cessez-le-feu : Israël ne cédera pas, affirme Benyamin Nétanyahou
« Tout comme les Etats-Unis n’accepteraient pas un cessez-le-feu après le bombardement de Pearl Harbor ou après l’attaque terroriste du 11-Septembre, Israël n’acceptera pas une cessation des hostilités avec le Hamas après les horribles attentats du 7 octobre », a déclaré Benyamin Nétanyahou, lundi, lors d’une conférence de presse aux médias étrangers. Le premier ministre israélien estime que cesser le feu serait céder face à la « barbarie » du Hamas. « Il y a un temps pour la paix et un temps pour la guerre », a-t-il poursuivi.
« La communauté internationale doit dépasser le paradigme défaillant de la gestion de conflits et le remplacer par un processus diplomatique audacieux »
Face à l’escalade de violence au Levant, John Lyndon, directeur exécutif de l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient, invite, dans une tribune au Monde, à s’appuyer sur les réseaux des bâtisseurs de paix israélo-palestiniens, afin de parvenir à l’égalité, à la sécurité et à la justice pour tous.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : « La communauté internationale doit dépasser le paradigme défaillant de la gestion de conflits et le remplacer par un processus diplomatique audacieux »
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Le point sur la situation à 18 h 30
- Le premier ministre israélien a affirmé que son armée avançait « méthodiquement » dans la bande de Gaza. « Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement, étape par étape », a-t-il dit en ouverture de la réunion de son cabinet.
- Dans la bande de Gaza, les personnes « déplacées sont confrontées à des conditions de plus en plus désespérées », rapporte l’ONU. Sa capacité à apporter une aide vitale a été « encore plus entravée par la perturbation des communications pendant trente-six heures qui a affecté l’ensemble de la bande de Gaza, y compris les organisations humanitaires, du 27 octobre aux premières heures du 29 octobre », explique-t-elle dans un communiqué.
- L’armée israélienne annonce avoir libéré une soldate retenue en otage à Gaza. Dans la nuit de dimanche à lundi, « la soldate Ori Megidish a été libérée au cours d’opérations terrestres de Tsahal », ont communiqué sur Telegram les forces de l’Etat hébreu.
- Le Hamas a publié une vidéo de trois femmes présentées comme des otages. L’une des trois femmes a appelé le premier ministre israélien à conclure un échange de prisonniers avec le Hamas pour obtenir leur libération. Cette vidéo a été qualifiée de « propagande psychologique cruelle » par Benyamin Nétanyahou.
- La mort d’une Germano-Israélienne enlevée par le Hamas a été annoncée par le ministère des affaires étrangères israélien. « Nous avons le regret de vous annoncer que la mort de Shani Louk, Germano-Israélienne de 23 ans, est confirmée », a écrit le ministère sur X (ex-Twitter), sans préciser les circonstances de cette découverte.
- Les forces israéliennes ont rapporté, lundi à la mi-journée, avoir « répondu » à des tirs à la frontière avec le Liban, tandis que le premier ministre libanais, Najib Mikati, a assuré faire son possible pour « éviter que le Liban entre dans la guerre », ignorant les intentions du Hezbollah.
Les forces américaines en Irak et Syrie attaquées vingt-trois fois en deux semaines, selon Washington
Les forces américaines et leurs alliés basés en Irak et en Syrie ont été la cible de vingt-trois attaques de drones ou de roquettes ces deux dernières semaines, a affirmé lundi un haut responsable de la défense américain. Le nombre d’attaques a augmenté depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, groupe islamiste palestinien proche de l’Iran.
« Entre le 17 et le 30 octobre, les forces américaines et de la coalition ont été attaquées au moins à quatorze reprises en Irak et à neuf reprises en Syrie », a déclaré le responsable américain. Ces attaques ont été menées à la fois avec des drones et des roquettes et « la plupart n’ont pas permis d’atteindre leur cible grâce à nos défenses robustes », a-t-il ajouté. Washington accuse Téhéran d’être impliqué par procuration dans ces attaques.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : les Etats-Unis confrontés à une recrudescence d’attaques contre leurs bases en Irak et en Syrie
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Infographie. Les incursions israéliennes de lundi
L’armée israélienne annonce avoir libéré une soldate retenue en otage à Gaza
Dans la nuit de dimanche à lundi « la soldate Ori Megidish a été libérée au cours d’opérations terrestres de Tsahal », a communiqué sur Telegram l’armée israélienne. La combattante avait « été kidnappée par l’organisation terroriste Hamas le 7 octobre », ajoutent les forces de l’Etat hébreu.
Les forces israéliennes avancent « méthodiquement », déclare Benyamin Nétanyahou
Le premier ministre israélien a affirmé lundi que l’armée israélienne avançait « méthodiquement » dans la bande de Gaza. « Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza, elle le fait par étapes mesurées et très puissantes, en progressant méthodiquement, étape par étape », a-t-il dit en ouverture de la réunion de son cabinet.
Dans la bande de Gaza, les personnes « déplacées sont confrontées à des conditions de plus en plus désespérées », rapporte l’ONU
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) fait état, lundi, de « conditions de plus en plus désespérées » dans la bande de Gaza. Leur capacité à apporter une aide vitale a été « encore plus entravée par la perturbation des communications pendant trente-six heures qui a affecté l’ensemble de la bande de Gaza, y compris les organisations humanitaires, du 27 octobre aux premières heures du 29 octobre », est-il expliqué dans un communiqué de l’agence.
Dans son dernier point, couvrant la période du 27 au 29 octobre 2023, l’organisation héberge « près de 672 000 personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza », dans 149 abris de l’UNRWA dans la bande de Gaza. « Cependant, les abris n’ont plus de capacité ni d’espace pour accueillir de nouvelles personnes déplacées, ce qui oblige de nombreuses personnes à dormir dans la rue », poursuit l’agence. De plus, « l’aide actuellement disponible n’est pas suffisante pour couvrir les besoins les plus élémentaires des personnes déplacées », alors qu’elles sont environ 1,4 million.
L’UNRWA déplore, par ailleurs, la mort de 10 de ses employés au cours des dernières soixante-douze heures, portant le nombre de ses collaborateurs tués à 63 depuis le 7 octobre.
Benyamin Nétanyahou dans la tourmente
Le premier ministre israélien a mis en cause ses généraux dans les failles sécuritaires qui ont permis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre, avant de se rétracter. Face aux critiques qui s’expriment jusque dans les rangs du Likoud, son avenir politique apparaît compromis, analyse notre correspondant à Jérusalem Louis Imbert, dans l’article ci-dessous.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : Nétanyahou dans la tourmente
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Pourquoi Le Monde ne relate-t-il pas les actes antisémites qui ont explosé en France, obligeant les juifs français à se cacher pour éviter les agressions, les vols et les menaces ? Les autorités semblent également vouloir cacher cette situation qui rappelle les heures sombres de la collaboration. Merci pour vos articles de qualité
Bonjour,
Dans l’article en lien ci-dessous, nos journalistes Sarah Belouezzane et Louise Couvelaire racontaient, le 10 octobre, l’inquiétude de la communauté juive de France. Trois jours après l’attaque lancée par le Hamas contre Israël et le début de la riposte de l’Etat hébreu, beaucoup de citoyens de confession juive redoutent des « tensions et des représailles contre les juifs de France en signe de soutien au peuple palestinien », témoignait notamment Audrey, 47 ans, qui vit dans le 19ᵉ arrondissement de Paris (elle a souhaité rester anonyme).
Lire aussi : Après l’attaque du Hamas contre Israël, l’inquiétude de la communauté juive en France : « Enlève ta kippa ! »
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Dans un autre article, publié le 25 octobre et que vous pouvez lire ci-dessous, Louise Couvelaire rapportait que l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénombrait alors 584 signalements d’actes antisémites depuis le 7 octobre. Le ministère de l’intérieur a, de son côté, recensé 501 actes antisémites entre le 7 et le 22 octobre, et 279 interpellations. La situation pousse certains à retirer tout signe extérieur de judéité.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : l’inquiétude de la communauté juive de France face à la recrudescence des actes antisémites
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Tsahal signale des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise, le premier ministre libanais veut « éviter d’entrer dans la guerre »
Les forces de défense d’Israël (FDI) ont rapporté, lundi à la mi-journée, avoir « répondu » à des tirs à la frontière avec le Liban, en précisant n’avoir à déplorer « aucun blessé ». « L’armée israélienne a également frappé des infrastructures militaires du Hezbollah au Liban », a ajouté la même source, sans donner plus de détails. Dans un autre message, publié environ une heure plus tard, les FDI ont réaffirmé que « des terroristes » avaient tiré « sur plusieurs postes de Tsahal le long de la frontière » et que les soldats israéliens « répondent avec des tirs d’artillerie et des obus de mortier ».
Depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, les affrontements entre le Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne sont quasi-quotidiens à la frontière israélo-libanaise. Ces violences ont tué 58 personnes au Liban, selon un bilan de l’Agence France-Presse (AFP), pour la plupart des combattants du Hezbollah, mais aussi 4 civils, dont le journaliste de Reuters Issam Abdallah.
Lire aussi : A la frontière entre Israël et le Liban, les risques d’une escalade militaire régionale
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Lundi, dans une interview à l’AFP, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a assuré faire son possible pour « éviter que le Liban entre dans la guerre » entre Israël et le Hamas. Chef d’un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes dans un pays privé de président depuis un an, M. Mikati a estimé que faute d’un cessez-le-feu les risques d’une « escalade régionale » étaient grands.
Il a déclaré ne pas être en mesure de dire si le Hezbollah, avec lequel il entretient de bonnes relations, voulait une nouvelle guerre avec l’Etat hébreu. Le Hezbollah, qui dispose d’un très important arsenal, avait bombardé en profondeur le territoire israélien lors de la guerre qui l’avait opposé à Israël en 2006. « Tout est lié aux développements dans la région », a relevé M. Mikati. « Jusqu’à aujourd’hui, je vois que le Hezbollah agit avec sagesse et raison », mais, dans le même temps, « je ne peux pas rassurer les Libanais », a-t-il dit.
Lire aussi : Dans le sud du Liban, le spectre d’un nouveau front accentue le sentiment d’abandon des habitants
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Le Hamas publie une vidéo de trois femmes présentées comme des otages
Le mouvement islamiste a publié lundi une vidéo de trois femmes présentées comme des otages parmi ceux qu’il détient dans la bande de Gaza. Cette vidéo de 76 secondes est accompagnée d’une courte présentation : « Un certain nombre de détenus sionistes adressent un message à [Benyamin] Nétanyahou et à son gouvernement. » On y voit l’une des trois femmes appeler le premier ministre israélien à conclure un échange de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien pour obtenir leur libération.
Plusieurs médias israéliens ont précisé qu’ils ne diffuseraient pas la vidéo, jugeant que les propos tenus par les otages sont dictés par le Hamas.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a qualifié cette vidéo de « propagande psychologique cruelle ». « Je me tourne vers Yelena Trupanov, Danielle Aloni et Rimon Kirsht qui ont été kidnappées par le Hamas qui commet des crimes de guerre (…). Nos cœurs sont avec vous et avec toutes les autres personnes enlevées », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Selon les autorités israéliennes, 239 personnes sont retenues en otage à Gaza.
Mort d’une Germano-Israélienne enlevée par le Hamas, annonce Israël
Le ministère des affaires étrangères israélien a annoncé lundi la mort d’une Germano-Israélienne enlevée par le Hamas. « Nous avons le regret de vous annoncer que la mort de Shani Louk, Germano-Israélienne de 23 ans, est confirmée », a écrit le ministère sur X (ex-Twitter), sans préciser les circonstances de cette découverte. Shani Louk avait été enlevée par le mouvement islamiste alors qu’elle participait à une rave-party dans le sud d’Israël.
Selon les autorités israéliennes, 270 personnes ont été tuées sur le site du festival par les commandos du Hamas.
« Nous avons malheureusement appris [dimanche] que ma fille n’était plus en vie », a déclaré lundi Ricarda Louk, la mère de la jeune femme, à la chaîne allemande RTL. Allemande installée en Israël depuis une trentaine d’années, Mme Louk avait, dès le lendemain de l’attaque, lancé des appels à l’aide pour retrouver sa fille après l’avoir reconnue sur des vidéos circulant en ligne. Ces vidéos montraient une femme à moitié dénudée gisant, apparemment inconsciente, à l’arrière d’un pick-up. Autour d’elle des hommes armés, dont l’un lui tire les cheveux et un autre crache sur sa tête ensanglantée.
Le gouvernement allemand a confirmé lundi la mort d’un otage allemand dans la bande de Gaza, sans donner de détails sur son identité.
Le Hamas a pris en otage 239 personnes lors de ces attaques sur le sol israélien.
A Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre
Le Britannique Karim Khan, qui s’est rendu, dimanche, à l’unique point de sortie de la bande de Gaza vers l’Egypte, a mis en garde Israël au sujet de ses opérations militaires et demande au Hamas de libérer les otages, rapporte notre correspondante à La Haye, Stéphanie Maupas, dans l’article ci-dessous.
Lire aussi : A Rafah, le procureur de la Cour pénale internationale appelle au respect des lois de la guerre
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L’appel très personnel à la paix du patron de l’OMS
Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé lundi un appel très personnel à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. « En tant qu’enfant piégé dans l’ombre de la guerre, je connaissais intimement son odeur, ses sons et ses images », a écrit sur X (ex-Twitter) le directeur général de l’organisation, originaire du Tigré, une région d’Ethiopie qui a été le théâtre de conflits sanglants ces dernières décennies et jusqu’à ces derniers mois.
« Je sympathise profondément avec ceux qui sont désormais pris au milieu d’un conflit, ressentant leur douleur comme si c’était la mienne », a poursuivi le docteur Tedros qui, lorsqu’il était enfant, a perdu un frère, mort faute d’accès à des soins. Lors de la dernière guerre entre le gouvernement d’Addis-Abeba et les autorités rebelles du Tigré, il a perdu un oncle et il avait partagé son émotion de ne pas avoir de nouvelles de ses proches au plus fort des affrontements qui avaient démarré en novembre 2020 et duré deux ans.
« La guerre n’apporte que dévastation, horreur et destruction. Rien d’autre », a-t-il écrit. « La véritable démonstration de courage réside dans le choix de la paix. J’appelle les dirigeants du monde à s’unir et à conduire le monde vers la paix. Choisissez la paix », les a-t-il exhortés.
Des sirènes d’alerte à la roquette retentissent à Jérusalem, selon l’armée israélienne
Les sirènes d’alerte à la roquette ont retenti à Jérusalem lundi à 13 h 29 (heure de Paris), a rapporté Tsahal sur Telegram. Dans la foulée, cinq détonations ont été entendues, d’après des journalistes de l’Agence France-Presse.
Les médias israéliens ont ensuite fait état de la chute d’une roquette près de la colonie d’Efrat, à 15 km au sud de Jérusalem, en Cisjordanie occupée.
Bonjour, Quelles sont les positions des différents pays arabes ? Merci d'avance
Bonjour Naïma,
Notre « mosaïque » du Proche-Orient, dans l’article en lien ci-dessous, présente de manière schématique les relations entre les acteurs à l’œuvre au Proche-Orient et répond à votre question.
Lire aussi : Israël-Palestine : qui soutient qui, qui est l’ennemi de qui ? La complexe mosaïque des relations diplomatiques au Proche-Orient
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Comment pouvez-vous considérer comme fiables les chiffres du ministère de la santé de Gaza qui dépend du Hamas ?
Les chiffres donnés par les terroristes du Hamas sont très gonflés, il ne faut jamais croire ces monstres lâches !
Comment osez-vous parler du ministère de la santé du Hamas ? Le Hamas, dictature sanguinaire qui tient la population de Gaza sous son joug et se réjouit de ses morts (réels ou inventés) à fin de propagande, n’a qu’un seul ministère, celui de la terreur islamo-fasciste. Vous vous en faites les complices.
Bonjour,
Comme l’expliquent nos journalistes Clothilde Mraffko et Piotr Smolar dans l’article ci-dessous, compter les victimes, par temps de guerre, n’est pas seulement la mesure de drames humains. Il s’agit aussi d’une donnée politique, parfois dissimulée, parfois exagérée, par empressement ou manipulation.
Dans le cas de la bande de Gaza, l’impossibilité de procéder à des vérifications indépendantes conduit à une situation paradoxale : la seule source est le ministère de la santé dans le territoire palestinien, de facto sous le contrôle du Hamas. Tous les grands médias, les organisations non gouvernementales ou encore l’ONU reprennent ses bilans provisoires s’agissant du nombre de Palestiniens tués et blessés, comme ils le faisaient au cours des cycles d’affrontements précédents dans l’enclave.
De façon inattendue, la Maison Blanche a mis en cause ces bilans. S’exprimant le 25 octobre, le président Joe Biden a affirmé qu’il n’avait pas « confiance » dans les chiffres avancés. En guise de réponse, le ministère de la santé de Gaza a publié le 26 octobre un document de 212 pages recensant 7 028 Palestiniens tués à Gaza depuis le 7 octobre. La liste inclut les détails sur l’identité, le genre et l’âge de quelque 6 747 d’entre eux – 281 dépouilles n’ont pas été identifiées. Y figurent également les numéros d’identité des personnes tuées, car le ministère à Ramallah, en Cisjordanie, tient l’état civil. Israël, en puissance occupante qui délivre ces cartes d’identité, a donc accès à leur dossier. En revanche, aucune distinction n’est faite entre civils et combattants.
L’OMS travaille depuis des décennies sur les statistiques du ministère de la santé palestinien, à Ramallah et à Gaza. Lors des précédentes guerres à Gaza, les chiffres du ministère et de l’ONU étaient quasiment identiques : en 2021 par exemple, l’Autorité palestinienne annonçait 260 morts, l’ONU 256. L’agence onusienne du Bureau de la coordination des affaires humanitaires s’appuie aussi sur ces bilans. Les ONG et organisations internationales, elles, sont largement entravées dans leur travail : trop dangereux de se déplacer d’un endroit à l’autre dans l’enclave, sans compter que le carburant manque.
Lire aussi : Le bilan des morts dans la bande de Gaza, une controverse très politique
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Daghestan : les images de l’aéroport pris d’assaut par une foule hostile à Israël
Plusieurs centaines d’hommes ont pénétré, dimanche, sur le tarmac et dans le terminal de l’aéroport de Makhatchkala, capitale de cette république russe à majorité musulmane, à l’annonce de l’arrivée d’un avion en provenance d’Israël.
Tsahal dit poursuivre ses opérations terrestres à Gaza
Les forces de défense d’Israël (FDI) ont déclaré, lundi à la mi-journée, « continu[er] d’étendre leurs opérations terrestres dans la bande de Gaza », ajoutant avoir « contrecarré » plusieurs attaques « avec le soutien d’hélicoptères et de drones ». Les troupes israéliennes « ont également détruit des infrastructures terroristes, notamment des lance-missiles antichars et des rampes de lancement », a aussi rapporté l’armée israélienne.
Par ailleurs, Tsahal a affirmé avoir tué quatre hauts responsables du Hamas au cours des dernières heures : Jamil Baba, commandant de la force navale dans les camps centraux ; Muhammad Safadi, commandant des forces antichars du bataillon Tafah ; Muwaman Hijazi, membre du système antichar du bataillon Tafah ; et Muhammad Awadallah, haut responsable du quartier général.
Berlin appelle Israël à « protéger » les Palestiniens des « colons extrémistes » en Cisjordanie
Le gouvernement allemand a appelé lundi Israël à « protéger » les Palestiniens des « colons extrémistes » et à « demander des comptes aux responsables », après les violences perpétrées en Cisjordanie occupée. Questionné à ce sujet lors d’un point presse à Berlin, le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Sebastian Fischer, a dit « clairement condamner ces violences qui ont conduit à la mort de plusieurs civils ».
« En tant que puissance occupante en Cisjordanie, il incombe à Israël d’assurer la sécurité et l’intégrité de la population palestinienne », a-t-il ajouté. « Il faut garantir que les familles palestiniennes (…) ne soient pas contraintes de quitter leur lieu de résidence habituel par crainte pour leur vie et leur intégrité physique », a poursuivi le porte-parole.
Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne affirme que près de cent vingt Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Le ministère de la santé à Gaza annonce la mort de plus de 8 300 personnes dans l’enclave palestinienne
Le ministère de la santé à Gaza, administré par le Hamas, a annoncé lundi à la mi-journée que 8 306 personnes, dont 3 457 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël, le 7 octobre. Plus de 21 000 personnes ont également été blessées, d’après la même source.
L’éditorial du « Monde »
Quatre semaines après les massacres de civils israéliens perpétrés par les miliciens du Hamas lors de l’attaque terroriste du 7 octobre, l’armée israélienne poursuit des opérations militaires d’une ampleur sans précédent à Gaza. Les morts et les destructions s’accumulent, sans que la presse internationale puisse en rendre directement compte. L’accès à l’étroite bande de terre lui est en effet interdit par les autorités israéliennes.
Une telle situation est intolérable, comme est encore plus intolérable le lourd tribut versé par les journalistes palestiniens et leurs familles, dont plus d’une vingtaine ont été tués depuis le 8 octobre dans l’exercice de leur métier ou dans le bombardement de leur domicile.
Lire aussi : Israël doit mettre fin au blocus de l’information à Gaza
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L’Iran justifie les attaques contre des forces américaines en Irak et Syrie
Les attaques menées ces derniers jours contre des bases des forces américaines en Irak et en Syrie sont « des réactions » à l’aide apportée par les Etats-Unis à Israël dans sa guerre contre le Hamas, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne. « Vous récoltez ce que vous semez. Soutenir et provoquer la tension entraîne une réaction », a dit Nasser Kanaani à la presse.
Les forces américaines et leurs alliés ont été la cible d’au moins seize attaques en Syrie et en Irak depuis le début du mois, a annoncé jeudi le Pentagone. Washington a affirmé que Téhéran était impliqué par procuration dans ces attaques et a menacé de riposter « de manière décisive ». Washington compte environ 900 soldats en Syrie et près de 2 500 en Irak, soldats qui combattent l’organisation Etat islamique (EI) et mènent des attaques ciblant les djihadistes.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : les Etats-Unis confrontés à une recrudescence d’attaques contre leurs bases en Irak et en Syrie
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Par ailleurs, le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Mohammad Bagheri, a affirmé lundi que « les combattants palestiniens » du Hamas étaient « prêts à faire face à une attaque terrestre d’Israël » dans la bande de Gaza. « Dans le nord de Gaza, [le Hamas dit] avoir construit plus de 400 kilomètres de tunnels, dont certains peuvent être utilisés par des voitures et des motos », a-t-il expliqué. Il a ajouté que « certains tunnels » avaient des accès « derrière les barrières » de sécurité en Israël.
Le Caucase russe en proie à de multiples incidents antisémites
Au Daghestan, l’aéroport de Makhatchkala, capitale de cette république russe à majorité musulmane, a été fermé, après avoir été pris d’assaut à l’annonce de l’arrivée d’un avion en provenance d’Israël, rapporte notre correspondant à Moscou, Benoît Vitkine, dans l’article ci-dessous.
Lire aussi : Le Caucase russe en proie à de multiples incidents antisémites
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Attaque au couteau à Jérusalem-Est, l’assaillant « neutralisé », rapporte la police
Un Palestinien a poignardé et blessé un policier israélien avant d’être « neutralisé » à Jérusalem-Est, secteur annexé et occupé par Israël, a annoncé la police lundi dans un communiqué. Interrogé par l’Agence France-Presse, un porte-parole de la police a ensuite confirmé que l’assaillant avait été tué.
L’hôpital Shaare Zedek, où le policier blessé a été transporté, a rapporté avoir accueilli un homme ayant reçu des « coups de couteau au torse » et qui se trouve dans un « état grave mais stable ».
L’armée israélienne « avance conformément au plan » à Gaza, assure le porte-parole de Tsahal
Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a affirmé lundi, lors de son point presse matinal quotidien, que les forces de défense d’Israël (FDI) avancent « conformément au plan » dans la bande de Gaza.
« [Dimanche], nous avons élargi nos activités terrestres, avec l’entrée de forces supplémentaires dans la bande de Gaza, notamment l’infanterie, les unités blindées [comportant des chars de combat], le génie militaire et le corps d’artillerie », a-t-il dit, ajoutant que « des dizaines de terroristes qui s’étaient barricadés dans des bâtiments (…) ont été éliminés la nuit dernière ». M. Hagari a également fait état de « 312 soldats tombés au combat », sans plus de détail.
Le retour des 239 otages détenus dans l’enclave palestinienne est « une mission nationale suprême », a-t-il par ailleurs souligné. L’opération militaire dans Gaza « répond, entre autres, à cet objectif », a-t-il réaffirmé.
Cinq Palestiniens tués lors d’un raid israélien à Jénine, rapporte l’Autorité palestinienne
Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne a annoncé dans un communiqué que cinq Palestiniens ont été tués lundi lors d’un raid de l’armée israélienne à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Neuf autres Palestiniens ont été blessés, a ajouté la même source.
Selon l’agence de presse officielle palestinienne WAFA, « plus de cent véhicules militaires et deux bulldozers » des forces de défense d’Israël (FDI) ont participé à ce raid. Jénine et son camp de réfugiés sont une place forte de groupes armés palestiniens et la cible fréquente d’incursions militaires israéliennes.
Toujours d’après WAFA, des drones des FDI ont survolé les lieux pendant l’incursion et « des snipers [ont été positionnés] sur des bâtiments » autour du principal hôpital de Jénine, dont une partie du mur d’enceinte a été démoli par les bulldozers de l’armée israélienne.
L’armée israélienne a affirmé dans un communiqué avoir découvert lors de ce raid « des engins explosifs prêts pour être utilisés » ainsi qu’un véhicule chargé d’équipement militaire et de munitions. Le communiqué ajoute qu’un haut responsable du Jihad islamique comptait parmi les « terroristes tués ».
Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne affirme que près de cent vingt Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
Lire aussi : Guerre Israël-Hamas : à la faveur de la guerre, les colons israéliens accélèrent le dépeuplement de collines de Cisjordanie
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A Gaza, la guerre urbaine a commencé
Lundi, voilà quarante-huit heures que l’armée israélienne a lancé – après des préparatifs et une attente de plusieurs semaines – une opération militaire dans Gaza dans l’intention d’accomplir la « destruction » du Hamas, comme l’avait rappelé, vendredi, le ministre de la défense, Yoav Gallant, juste avant qu’elle ne soit lancée. Les forces israéliennes n’ont cependant pas envoyé des divisions entières à l’assaut de l’enclave où les attendent les combattants du Hamas (environ 30 000 hommes, renforcés par des volontaires), ceux du Jihad islamique (quelques milliers) et de petits groupes plus marginaux, embusqués dans un dispositif défensif incluant un réseau souterrain géant.
Les forces israéliennes engagées dans Gaza, dont le nombre reste inconnu, progressent en plusieurs points de l’enclave, notamment dans la partie la plus au nord, entre la mer et Beit Hanoun. Dimanche, l’armée a été engagée dans plusieurs combats au sol. En même temps, des frappes aériennes, les plus massives depuis le début de ce conflit, se sont abattues sur l’enclave. Dans Gaza, cela s’est traduit par un chaos grandissant et des destructions d’ampleur.
Lire l’article de notre envoyé spécial à Jérusalem, Jean-Philippe Rémy :
Lire aussi : A Gaza, la guerre urbaine a commencé
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Je ne comprends pas le statut de Rafah : ce point de passage entre Gaza et l'Egypte est-il sous contrôle israélien ? Les appels à un renforcement de l'aide humanitaire sont adressés à Israël mais il me semble que ce point n'est pas sous contrôle des israéliens. Merci pour votre travail.
Bonjour sissi,
Le poste-frontière de Rafah est effectivement le seul point de passage vers la bande de Gaza non contrôlé par Israël. Situé au sud de la ville gazaouie de Rafah et au nord-est de son homonyme égyptienne, il est contrôlé par l’Egypte.
Massés près de ce terminal, des centaines de Palestiniens attendent depuis plusieurs jours de pouvoir gagner l’Egypte. De l’autre côté de la frontière, des cargaisons d’aide humanitaire internationale s’empilent dans l’attente d’une autorisation pour entrer dans l’enclave assiégée.
Premier problème : des bombardements intensifs menés par Israël aux abords de ce point de passage compliquent grandement l’acheminement de l’aide dans l’enclave palestinienne. Au total, seuls 117 camions ont pu entrer dans le territoire depuis le 21 octobre, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). Or, l’ONU estime qu’il faudrait cent camions par jour pour subvenir aux besoins essentiels de la population gazaouie.
Deuxième problème : le poste-frontière de Rafah constitue un motif d’inquiétude pour les autorités égyptiennes. Elles ne peuvent, aux yeux de leur opinion publique, laisser la bande de Gaza totalement isolée du reste du monde et veulent qu’un couloir humanitaire soit maintenu. Mais, alors que le Sinaï abrite de longue date des réfugiés palestiniens, Le Caire redoute un nouvel afflux d’une population paniquée et privée de tout.
« Si Gaza est entièrement détruite, où retourneraient les réfugiés ? L’offensive menée par Israël à Gaza a réactivé la peur que le Sinaï puisse être donné comme terre aux Palestiniens en échange de financements pour l’Egypte. Cette crainte n’est pas nouvelle. Un tel plan est inacceptable aux yeux de la population », explique au Monde le sociologue Said Sadek.
Les Palestiniens utilisent l’eau de mer pour se baigner et nettoyer leurs vêtements en raison de la pénurie d’eau dans la bande de Gaza.
Le point sur la situation, en carte, lundi à 8 heures
L’hommage d’Antonio Guterres aux personnels de l’UNRWA
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, rend hommage aux personnels de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont cinquante-neuf membres ont perdu la vie depuis le 7 octobre. Dimanche, il avait alerté : « La situation à Gaza devient de plus en plus désespérée d’heure en heure. » L’UNRWA a mis en garde contre un possible écroulement de « l’ordre public » dans la bande de Gaza après des pillages de ses centres.
La Chambre des représentants va tenter d’adopter le projet de loi d’aide à Israël cette semaine, affirme son nouveau speaker
Mike Johnson, le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, a déclaré le 29 octobre que les projets de loi sur l’aide à Israël et à l’Ukraine seraient soumis séparément pour un examen à la Chambre. Il a souligné que les besoins d’Israël sont urgents, qu’il n’y a plus de temps à perdre et que le projet de loi sera soumis aux représentants pour examen cette semaine.
« Nous croyons que c’est un besoin pressant et urgent. Il se passe beaucoup de choses dans le monde que nous devons traiter, et nous le ferons. Mais en ce moment, ce qui se passe en Israël demande une attention immédiate. Je pense que nous devons séparer cela et faire en sorte que cela se concrétise », a-t-il déclaré sur Fox News, dimanche.
Le 20 octobre, Joe Biden a demandé au Congrès une enveloppe exceptionnelle de 105,85 milliards de dollars pour aider Israël et l’Ukraine, tenir tête à la Chine et répondre aux arrivées de migrants à la frontière sud. Le président démocrate réclame 61,4 milliards de dollars (dont 30 milliards dépensés en armement) pour l’Ukraine et 14,3 milliards (dont 10,6 milliards en armement) pour Israël.
En réponse à une question sur l’augmentation de l’aide à l’Ukraine, Mike Johnson a déclaré qu’il serait d’accord avec cela « sous certaines conditions ».
L’armée israélienne frappe des centaines de cibles à Gaza
Dans un compte rendu publié lundi matin, l’armée israélienne a annoncé que ses forces avaient tué des « dizaines » de combattants lors d’affrontements nocturnes dans la bande de Gaza. L’armée précise que des soldats israéliens ont « tué des dizaines de terroristes qui s’étaient barricadés dans des bâtiments et des tunnels et avaient tenté de les attaquer ». Un avion de combat a visé un bâtiment « avec plus de vingt terroristes du Hamas à l’intérieur ».
De son côté, l’armée de l’air israélienne a dit avoir attaqué « six cents cibles » au cours de la journée écoulée, notamment « dans la zone de l’université Al-Azhar » [université publique située près du centre de la ville de Gaza] d’où, selon elle, un missile antichar était sur le point d’être lancé. Elle a également affirmé que « des entrepôts d’armes, des cachettes et des rassemblements d’agents du Hamas, ainsi que des positions antichars », avaient été visés.
Soixante interpellations après les incidents au Daghestan, neuf policiers blessés
Soixante personnes suspectées d’avoir pris d’assaut dimanche soir l’aéroport de Makhatchkala, la capitale de la république russe du Daghestan, à majorité musulmane, ont été interpellées, a fait savoir lundi matin le ministère de l’intérieur russe. « Plus de cent cinquante participants actifs des troubles ont été identifiés, soixante d’entre eux ont été interpellés », a dit le service de presse du ministère dans un communiqué.
Les heurts ont fait neuf blessés chez les policiers, dont deux sont hospitalisés, alors que la foule s’est précipitée sur un avion qui arrivait d’Israël.
Lire aussi : Au Daghestan, un aéroport fermé après avoir été pris d’assaut par une foule hostile à Israël
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Trente-trois camions d’aide humanitaires sont entrés à Gaza dimanche
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), trente-trois camions d’aide sont entrés à Gaza dimanche, soit le convoi le plus important depuis les premiers camions, le 21 octobre. Au total, 117 camions d’aide ont pu entrer à Gaza depuis cette date, selon la même source. « Une aide bienvenue » mais insuffisante, estime l’OCHA, qui craint « une nouvelle détérioration de la situation humanitaire désastreuse » et des « troubles civils ».
« Empêcher l’acheminement de l’aide peut constituer un crime », a déclaré dimanche le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, après s’être rendu au poste-frontière de Rafah, reliant l’Egypte à Gaza, où s’entasse l’aide internationale à destination des civils palestiniens. « Israël doit s’assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments », a-t-il ajouté.
Le territoire palestinien, bombardé sans répit par l’armée israélienne en représailles à l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israël, est également soumis depuis le 9 octobre à un « siège complet » qui prive sa population d’eau, de nourriture et d’électricité.
Les appels se sont multipliés ces derniers jours pour laisser passer l’aide vers Gaza, déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007 et l’arrivée au pouvoir du Hamas. La Maison Blanche a fait état dimanche d’un appel du président Joe Biden au premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, dans lequel il « a souligné la nécessité d’augmenter immédiatement et considérablement le flux d’aide humanitaire ».
Les autorités palestiniennes annoncent des bombardements dans le nord de Gaza
Le nord de l’enclave était ciblé dans la nuit de dimanche à lundi par d’importantes frappes aériennes et des tirs d’artillerie, ont rapporté les autorités palestiniennes. D’après la presse palestinienne, des bombardements aériens ont ciblé des zones proches des hôpitaux Al-Shifa et Al-Qods, à Gaza.
Le Hamas a fait état dimanche soir de « violents combats (…) au moyen d’armes automatiques et antichars » dans le nord de la bande de Gaza, où l’armée israélienne opère au sol depuis vendredi soir. Des affrontements ont aussi eu lieu entre combattants palestiniens et soldats israéliens dans une zone frontalière située à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, toujours selon la presse palestinienne.
Aucun commentaire n’a été effectué lundi matin par l’armée israélienne. Israël a diffusé quelques heures plus tôt des images de chars d’assaut déployés dans l’ouest de l’enclave palestinienne, laissant anticiper une possible opération pour encercler la principale ville de la bande de Gaza, alors que le gouvernement israélien a ordonné en fin de semaine une intensification des incursions terrestres le long de la frontière est.
Ce qu’il faut savoir ce lundi 30 octobre à l’aube
- Trente-trois camions d’aide humanitaire sont entrés à Gaza dimanche via le point de passage de Rafah à la frontière avec l’Egypte, a fait savoir le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU. Il s’agit du convoi le plus important à pénétrer dans le territoire palestinien depuis la reprise limitée de l’acheminement de l’aide, le 21 octobre, a précisé le bureau onusien. Au total, 117 camions d’aide ont pu entrer dans l’enclave.
- Empêcher l’accès de l’aide humanitaire vers Gaza pourrait constituer « un crime », a déclaré dimanche le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, pour qui « Israël doit s’assurer sans délai que les civils reçoivent de la nourriture, des médicaments ».
- L’armée israélienne a annoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, avoir effectué des frappes en Syrie « en réponse à des tirs syriens en direction du territoire israélien », ainsi qu’au Liban où « des cibles de l’organisation terroriste Hezbollah » ont été visées.
- La Jordanie, alliée des Etats-Unis, a demandé à Washington de déployer des systèmes de défense antiaérienne Patriot pour renforcer sa protection frontalière, alors que les tensions dans la région s’intensifient, a déclaré dimanche le porte-parole de l’armée jordanienne.
- La vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, a déclaré que Washington n’avait « absolument aucune intention, ni aucun projet, d’envoyer des troupes de combat en Israël ou à Gaza ». Elle a rappelé que Washington ne faisait pas d’amalgame entre le Hamas et les Palestiniens. « Les Palestiniens méritent des mesures de sûreté et de sécurité, d’autodétermination et de dignité, et nous avons été très clairs sur le fait que les règles de la guerre doivent être respectées et que l’aide humanitaire doit être acheminée », a dit Mme Harris dans un entretien diffusé dimanche sur la chaîne CBS.
- Plusieurs dizaines d’hommes ont pris d’assaut dimanche soir le tarmac et le terminal de l’aéroport de Makhatchkala, capitale de la république russe à majorité musulmane du Daghestan, à l’annonce qu’un avion en provenance d’Israël devait y atterrir. Selon le ministère de la santé du Daghestan, au moins dix personnes ont été blessées, dont deux sont dans un « état critique ». L’agence de l’aviation russe, Rossaviatsia, a annoncé que l’aéroport resterait fermé jusqu’au 6 novembre.
- Le Croissant-Rouge palestinien a affirmé dimanche soir que l’armée israélienne avait bombardé à plusieurs reprises les abords d’un de ses hôpitaux à Gaza, provoquant des dégâts et mettant en péril les patients et les civils venus s’y réfugier.
- Le Hamas affirme que plus de 8 000 personnes, en majorité des civils et pour près de la moitié des enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Plus de 1 400 personnes sont mortes, essentiellement des civils, lors de l’attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien en Israël, le 7 octobre.
- Selon Reporters sans frontières, les journalistes victimes de frappes au Liban le 13 octobre ont été ciblés. Deux bombardements se sont abattus à trente secondes d’intervalle sur un groupe de sept journalistes couvrant les affrontements entre le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban. L’un d’entre eux est mort, et quatre ont été blessés.
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue dans ce nouveau direct qui va vous tenir informés sur la guerre entre Israël et le Hamas et les événements qui y sont liés.
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Le contexte
- Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé lundi 30 octobre qu’Israël « n’acceptera[it] pas une cessation des hostilités avec le Hamas après les horribles attentats du 7 octobre », à l’image des « Etats-Unis (…) après le bombardement de Pearl Harbor ou après l’attaque terroriste du 11-Septembre ». Au cours d’une conférence de presse aux médias étrangers, M. Nétanyahou a estimé que cesser le feu serait céder face à la « barbarie » du Hamas. « Il y a un temps pour la paix et un temps pour la guerre », a-t-il poursuivi. Selon M. Nétanyahou, l’armée israélienne avance « méthodiquement » dans la bande de Gaza, alors que « Tsahal a étendu son entrée terrestre dans la bande de Gaza ».
- Dans la nuit de lundi à mardi, le Croissant-Rouge palestinien s’est alarmé de frappes « incessantes » aux abords de l’hôpital Al-Qods, dans le nord de la bande de Gaza, où des civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements israéliens. Un autre établissement, l’Hôpital de l’amitié turco-palestinienne de Gaza, a également subi des frappes, selon son directeur.
- Dans la bande de Gaza, les personnes « déplacées sont confrontées à des conditions de plus en plus désespérées », rapporte l’ONU. Sa capacité à apporter une aide vitale a été « encore plus entravée par la perturbation des communications pendant trente-six heures qui a affecté l’ensemble de la bande de Gaza », explique-t-elle dans un communiqué.
- L’organe du ministère de la défense israélien supervisant les activités civiles dans les territoires palestiniens (le COGAT) a affirmé, mardi, que 39 camions d’aide humanitaire étaient arrivés lundi à Gaza, ce qui porterait à 156 le nombre total de camions entrés dans l’enclave depuis la reprise limitée de l’acheminement de l’aide, le 21 octobre.
- L’armée israélienne a annoncé avoir libéré Ori Megidish, une soldate retenue en otage à Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi, « au cours d’opérations terrestres de Tsahal ». En revanche, le ministère des affaires étrangères a annoncé la mort d’une Germano-Israélienne enlevée par le Hamas, sans préciser les circonstances de cette découverte. De son côté, le Hamas a publié une vidéo de trois femmes présentées comme des otages.
- Les forces israéliennes ont rapporté avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban dans la nuit de lundi à mardi. Le premier ministre libanais, Najib Mikati, a assuré faire son possible pour « éviter que le Liban entre dans la guerre », ignorant les intentions du Hezbollah.
- Le Hamas affirme que plus de 8 300 personnes, en majorité des civils et pour près de la moitié des enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens depuis le début de la guerre. Plus de 1 400 personnes sont mortes, essentiellement des civils, lors de l’attaque perpétrée par le mouvement islamiste palestinien en Israël, le 7 octobre.
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